L'Antre de Chrysalid
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Des Terres du Milieu à Golarion en passant par l'Ultime Frontière ou une Galaxie très lointaine, voici les chroniques d'une table de rôlistes dont les aventures ne s'arrêtent jamais...
 
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 [Chroniques] Aventures au Troisième Âge

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Chrysalid
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MessageSujet: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 18 Déc 2011 - 13:18

L’Auberge du Dernier Pont
Alaolyan fille de Lanyc et Mirlor Lindorithil (09 et 10/01/08)

Troisième Age, été 1644
Suite aux ravages dans la population des peuples libres dus à la Grande Peste venue de l’est, et devant la menace grandissante que l’Angmar faisait peser sur ces mêmes royaumes, mon Seigneur Celeborn de la Lórien, m’envoya au service d’Elrond de Fondcombe, un sage parmi les sages que j’ai déjà eu l’honneur de rencontrer bien des décennies plus tôt. Au bout de quelques années passées à m’envoyer ici et là dans la Rhudaur, en Arthedain ou en Cardolan, le Seigneur Elrond finit par m’assigner une compagne de route, une jeune rôdeuse dúnadane elle-même à son service, appelée Alaolyan fille de Lanyc. Depuis, nous errons ensemble dans les landes à l’ouest des Montagnes Brumeuses.
Puis vint un jour où, faisant halte à l’Auberge du Dernier Pont comme à l’accoutumée, nous remarquâmes une ambiance sombre et pesante. Rubb et Bura Grumm, l’aubergiste et sa femme, nous racontèrent que leur fils Leddon avait disparu depuis une bonne semaine alors qu’il chassait dans les environs. Leur principale crainte était qu’il ait été enlevé par les trolls des collines. Après avoir discuté avec le ménestrel Turlin, qui ne savait manifestement rien, nous apprîmes par la bouche de Grepp l’ivrogne qu’un château était habité par le mal, un peu plus au nord. Il portait le nom de Herubar Gûlar, le « Château de la Haute Sorcellerie ».
Après nous être concertés, nous avons pris la route du nord. Peut-être le jeune homme était-il tombé dans un piège ou s’était-il fait emprisonner pour quelque sombre raison… Le voyage dura trois jours, durant lesquels nous vîmes des orques patrouiller dans la région. Notre première nuit fut dérangée par un groupe de trois orques qui mirent Alaolyan au sol. Je défit les monstres et apportais des soins à la jeune femme. Finalement, nous découvrîmes que les orques venaient dudit château. Une dizaine d’entre eux surveillaient les environs ! Nous parvînmes à entrer, et à fouiller les lieux, mais non sans alerter les gardes qui nous suivirent à tous les étages. Nous ne dûmes notre survie qu’à ma présence d’esprit de trouver une cachette située derrière une étagère du laboratoire au dernier étage. Finalement, nous quittâmes les lieux, persuadés d’avoir tout fouillé. Leddon n’était pas là (et n’avait à priori pas de raison de s’y trouver).
Après deux jours de marche et de pistage, Alaolyan découvrit des traces typiques de trolls. Sans hésitation, nous les prîmes en chasse pour finalement trouver, trois jours après avoir quitté Herubar Gûlar, une caverne dont la forte odeur trahissait la présence d’une complète famille de trolls ! Sans hésiter, je me lançais dans une course destinée à attirer leur attention afin qu’Alaolyan parvienne à s’infiltrer dans leur caverne. Les créatures se lancèrent à mes trousses à trois : deux trolls dans la force de l’âge, et dotés d’une puissante musculature, ainsi qu’un monstre plus imposant encore qui, bien que moins rapide que ses deux compagnons, semblait bien plus puissant. Je courais et sautais entre les arbres autant que je le pus, laissant à ma compagne de route le plus de temps possible. Puis, après d’interminables minutes, elle ressortit. Je la retrouvais à l’abri d’un bouquet d’arbres, et elle m’avoua avoir tué l’un des trolls qui gardait l’entrée afin de fouiller les lieux. Elle y avait repéré une caverne habitée par une mère trolle et son bébé, ainsi qu’une autre caverne dont l’accès était bloqué par une pierre bien trop lourde. Elle savait néanmoins que Leddon s’y trouvait enchaîné, ainsi qu’un autre voyageur. Cette nouvelle me redonna des forces. Sans hésitation, nous décidâmes d’affronter les trolls pour les occire sans délai. Cela ne fut pas des plus difficile, car les trois monstres avaient découvert le corps égorgé de leur frère à l’entrée de leur grotte. Ils s’élancèrent dans les parages à notre recherche. Nous affrontâmes le premier et le tuâmes sans trop de mal. Il en fut de même pour le second. Le colosse ne se montra pas, quant à lui. Il devait nous chercher de l’autre côté de la colline. Alors nous avons investi la grotte et libéré les deux prisonniers… La mère trolle se présenta à ce moment-là, emplie de haine envers nous qui avions tué plusieurs des siens. Elle nous attaqua avec véhémence mais ne fut pas une adversaire difficile. À sa mort, Alaolyan décida d’aller occire son bébé – la créature se défendit malgré tout.
Bien évidemment, nous dûmes encore affronter le père de cette nauséabonde famille qui s’avéra bien plus coriace que nos précédents adversaires. Il manqua de me tuer à plusieurs reprises mais je l’achevais finalement, mettant fin à la menace que représentait cette famille dans la région.
Nous pûmes retourner finalement à la Dernière Auberge, où Rubb et Bura, éperdus de reconnaissance, nous gratifièrent de la récompense de 2 pièces d’or (que je laissais à Alaolyan) et nous promirent le gîte et le couvert à vie lors de chacun de nos passages futurs.


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 18 Déc 2011 - 13:24

Le Maître Chanteur
Alaolyan fille de Lanyc et Mirlor Lindorithil (15/11/08)

Troisième Age, automne 1644
Un soir, tandis que nous errions entre la Comté et Fondcombe, nous croisâmes une elfe à cheval, blessée d'une flèche dans l'épaule et poursuivie par des orques véreux. Tentant de nous interposer, Alaolyan et moi engageâmes le combat, mais en vain. Lorsque nous reprîmes conscience, blessés au possible, nous retrouvâmes l'elfe en question, écrasée sous le corps inerte de son cheval, laissée pour morte par les orques à présent disparus. Surexploitant les plantes médicinales qui se trouvaient dans ma sacoche, Alaolyan nous guérit l'inconnue et moi.
Reprenant conscience petit à petit, elle avoua s'appeler Aelin et être venue en cette région afin de prévenir Fondcombe d'une attaque menée par les armées orques du Roi-Sorcier. Cependant, plus nous avancions, plus elle retrouvait ses forces... et plus elle devenait méfiante. Pas vis-à-vis de nous, mais de quelque chose à notre destination. En effet, lorsqu'elle réalisa pleinement que nous nous rendions à Fondcombe, elle devint anormalement nerveuse, comme si elle vivait dans la crainte de quelque chose, crainte qui se vit confirmée dès lors que nous parvenions dans les frontières de la Maison d'Elrond. En effet, la première troupe d'elfes qui vint à notre rencontre était dirigée par Vyldan, le premier fils du seigneur Odalian, un puissant Noldo. Ce même Vyldan, qui m'avait paru jusqu'alors d'assez bonne éducation, fut pris d'une violente et incompréhensible colère envers Aelin, au point qu'il en serait venu aux mains si je ne m'étais interposé. Finalement, Aelin quitta les lieux. Comprenant qu'une situation complexe était en jeu à ce moment même, je décidais de rattraper Aelin pour lui demander ce qui se passait, tandis qu'Alaolyan se rendait auprès du Seigneur Elrond pour lui relater les faits – elle reçut ainsi une audience rapide et fut écoutée attentivement. Sans attendre, il lui ordonna d'enquêter sur l'affaire. Pendant ce temps, Aelin m'expliqua sa triste histoire. Voici bien des siècles, elle faisait partie de la suite de Dame Estrian, une Noldo d'une puissante famille. Or, au cours d'un voyage, Aelin décida d'un trajet... qui se révéla être occupé par des orques – et ceux-ci menèrent une embuscade au cours de laquelle Dame Estrian fut tuée. Évidemment, l'époux de Dame Estrian, à savoir le Seigneur Odalian, ainsi que son fils Vyldan, vouèrent dès lors une haine farouche à Aelin qui fut bannie de Fondcombe.
Elle serait restée en exil des siècles encore, si un homme d'Arthedain n'était pas venu à sa rencontre quelques 10 années plus tôt. Malathor était le seigneur d'une contrée située à une semaine de Fondcombe. Vassal du Roi Argeleb II, il n'en était pas moins un triste sire car, ayant trouvé d'intéressants documents dans ses archives familiales, il avait vite compris qu'il pouvait faire chanter Aelin. En effet, il était en possession de documents qui attestait que l'attaque qui avait coûté la vie à Dame Estrian avait été commanditée par un espion humain à la solde de l'Ennemi. Depuis, Malathor faisait chanter Aelin, lui promettant de lui remettre le-dit document… en échange de la technologie des Noldor.
Cela faisait 10 ans qu'elle réfléchissait à cette sombre proposition, et bien qu'elle n'eut toujours pas trouvé de solution, elle avait décidé de venir se confronter à Malathor.
Tous trois nous rendîmes donc dans la bourgade de Malathor où Alaolyan, la seule ne ressemblant pas à un elfe, alla interroger les autochtones. Là, elle apprit que des tribus d'orques s'attaquaient régulièrement aux contrées voisines de celles de Malathor, mais curieusement pas à la sienne. De plus en plus de rumeurs circulaient à ce sujet. Comprenant qu'elle tenait là un moyen de le faire chanter à son tour, elle revint apporter la nouvelle à Mirlor, et tous deux mirent au point une solution adéquat.
Le soir même, elle se rendit chez le Seigneur Malathor qui la reçut avec bien peu d'égards, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'elle était au courant de certaines choses. Elle lui raconta alors qu'elle était envoyée par Aelin, et que celle-ci avait monté une coalition entre les deux contrées voisines, qui désiraient ardemment attaquer les terres de Malathor qu'ils soupçonnaient de fraternité avec les orques. Aelin ne demandait qu'à récupérer ses documents, après quoi elle partirait. Malathor ne la crut pas, et lui demanda de revenir le lendemain avec une preuve.
Et c’est ce que fit Alaolyan, en se présentant au château le lendemain matin en possession d'une lettre paraphée par Aelin, ainsi que de sa dague, une vieille relique datant du premier ou du deuxième âge. Malathor comprit alors que tout était vrai ; il donna à la jeune dúnadane ce qu'elle demandait. Mais lorsque celle-ci le quitta, elle remarqua qu'une troupe de soldats à pied la suivait. Aussi accéléra-t-elle pour arriver au camp, en criant pour que tout le monde chevauche pour fuir. Ils essuyèrent quelques blessures d'arbalètes, puis reprirent la route de Fondcombe.
Là, la preuve de son innocence fut établie, et enfin, on l'écouta.
C'est avec gravité qu'elle avoua au Seigneur Elrond avoir vu durant son trajet de vastes troupes d'orques se promener avec du matériel de trébuchets, et qu'ils allaient très certainement attaquer depuis les hauteurs des falaises entourant la Maisonnée. Ils seraient certainement là d'ici une semaine...
C'est au cœur d'un repas de roi que cette affaire s'acheva, dans l'attente d'une guerre imminente.

Et pour finir, c'est au cours de ce repas qu'Alaolyan apprit le nom complet de l'elfe exilée : Aelin Alaolyan. Étrange coïncidence, Aelin n'était autre que sa propre grand-mère dont elle-même portait le nom. Cela signifiait non seulement que Rosithil, la mère d’Alaolyan, n'était nullement dúnadane comme son père, mais bien semi-elfe... et qu'elle l'était donc elle-même, possédant par le fait le choix de la mortalité…

Par la suite, Alaolyan et moi retournâmes œuvrer dans les régions alentours tandis que la Dernière Maison se préparait à recevoir ses agresseurs. Nous n’avons pas été témoins de la façon dont le conflit se régla, mais il fut réglé assurément, des armées d’archers elfes sous le couvert des bois tuant à distance des orques qui étaient certains de leur effet de surprise. Hélas, il serait logique de penser que cette affaire ne resterait pas sans suite.


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 18 Déc 2011 - 13:30

Quand les Wargs Parleront
Alaolyan fille de Lanyc et Mirlor Lindorithil (18/07/10)

Troisième Age, automne 1644
Tandis que nous patrouillions dans les environs du Mont Venteux, nous vîmes un Warg, énorme loup usuellement agressif et violent, apparaître sur le chemin. Mais celui-ci n’avait pas l’air mauvais, et s’approcha nonchalamment. À notre grande surprise, il se présenta en parlant d’une voix gutturale. Il portait le nom de Curufor, et il était le fils de Curunil de Fornost Erain, une citadelle d’Arthedain. Il nous raconta brièvement qu’il avait été changé en Warg par un sorcier de Tharbad du nom de Dirhavel. Or, il lui restait deux semaines – jusqu’à la prochaine pleine lune – avant que la transformation ne soit complète. Il nous donna rendez-vous à cette date dans les ruines de Rumil, en possession du remède. Puis il s’enfuit.
Le temps de nous remettre de cette étrange rencontre, nous nous rendîmes à Bree où nous achetâmes un cheval à Alaolyan qui en était encore dépourvue, puis dès le lendemain, nous ralliâmes Fornost Erain, où nous demandâmes à rencontrer Curunil. Hélas, il sembla que c’était un homme important, et la garde nous fit subir d’importantes fouilles avant de nous autoriser à le rencontrer, ce qui n’arriva que le jour suivant. Lorsque celui-ci apprit de notre bouche ce qui était arrivé à son fils, il s’absenta, catastrophé… pour ne revenir qu’une heure après. Il nous avoua alors qu’il était le Gardien du Palantír de Fornost Erain, et qu’il venait juste de le consulter. Or, les ténèbres semblaient voiler son fils, ce qui ne pouvait qu’être de mauvaise augure… Aussi, l’après-midi même, nous quittâmes Fornost Erain sans plus tarder, en direction de Tharbad afin de trouver, du moins l’espérions-nous, le remède chez le fameux Dirhavel.
Nous voyageâmes ainsi plusieurs jours, accompagnés de Curunil et de deux gardes du corps, jusqu’à la cité des voleurs où Alaolyan mena une petite enquête dans quelques tavernes pour savoir si l’on connaissait le fameux Dirhavel. Car bien qu’elle eut passé toute sa jeunesse dans cette cité, elle n’y avait plus guère de contacts depuis bien longtemps… Toujours est-il qu’elle trouva une échoppe d’alchimiste, mais pas la bonne ! Molkar, l’alchimiste en question, accepta de lui livrer l’adresse de Dirhavel contre un achat quelconque, achat qu’elle ne paierait jamais, c’est évident (elle lui avait commandé des gouttes pour les yeux avec la promesse de revenir les prendre le lendemain, dès que ce serait prêt).
Ensuite, nous nous rendîmes tous les quatre dans un petit quartier sombre aux nombreuses ruelles où nous trouvâmes l’adresse de l’échoppe de Dirhavel. Lorsqu’elle rencontra ce personnage bourru, après un bref combat, Alaolyan ne parvint pas à lui faire avouer quoi que ce soit. Alors Curunil prit les choses en main et envoya ses deux gardes immobiliser le vieux bonhomme décrépit tandis qu’Alaolyan et moi fouillâmes ses appartements. En vain.
Alors tous quittâmes Tharbad à cheval – Dirhavel étant quant à lui obligé de nous suivre – afin de nous rendre au rendez-vous à Rumil à temps. Hélas, trois fois hélas, nous arrivâmes avec quatre jours d’avance ! Et l’attente fut interminable, surtout que Curunil souhaitait régulièrement tuer Dirhavel, et que celui-ci souhaitait tout le temps s’enfuir ! Cependant, étrangement, il paraissait de plus en plus vraisemblable que le vieil alchimiste ne comprenait rien à toute cette histoire…
À la veille du rendez-vous, Alaolyan remarqua des mouvements dans la ville en ruines. En effet, un groupe de soldats du Cardolan, de Tharbad pour être plus précis, vint occuper une maison vide à quelques rues de notre antre de fortune. Ils étaient en possession d’un étrange paquet qui semblait contenir un être vivant.
Aussitôt, Alaolyan se rendit seule auprès de leur maison afin de les espionner. Hélas, elle se fit remarquer et échangea quelques mots avec le capitaine de l’escouade. Celui-ci lui avoua être venu de Tharbad avec un détachement d’hommes pour sauver Dirhavel qui avait été enlevé.
Un peu plus tard, les hommes du Cardolan quittèrent leur poste, lorsqu’Alaolyan s’interposa. Le capitaine vint la provoquer en combat car elle lui faisait obstacle, il l’étendit rapidement pour le compte. Enfin, il se rendit sur la place du village où il libéra du sac… Curufor ! Lorsque Curunil aperçut son fils vivant, en bonne santé… et d’apparence humaine, il se jeta à son cou sans la moindre hésitation ! Hélas, les gardes de Tharbad les encerclèrent pour les faire prisonniers, accompagnés soudain d’une troupe d’orques sur wargs. Je me jetais au combat pour libérer le sage de Fornost Erain et son fils. Hélas, je me défendis comme je le put jusqu’à ce que je parvins à m’enfuir. L’escouade de Tharbad quitta les lieux avec ses trois prisonniers (Dirhavel, Curunil et Curufor), mais je ne pus les rattraper car les orques me retinrent, et je ne dus ma survie qu’en réussissant à me cacher dans les ruines de Rumil.
Lorsque je retrouvais Alaolyan un peu plus tard, une fois qu’elle eut reprit ses esprits, je lui racontais le fiasco dont nous venions d’être les instigateurs.
À l’évidence, nous avions pratiquement livré Curunil, le gardien du Palantir d’Amon Sûl (et Dirhavel, alchimiste du seigneur de Tharbad, quoi que je ne fus pas certain de comprendre pourquoi lui-même avait été fait prisonnier), à l’armée du Cardolan. Une escouade aidée par une troupe d’orques, cela me surprit beaucoup mais je n’avais pour l’heure aucun moyen d’étancher ma curiosité…

En outre, il était évident que le Seigneur Elrond ne serait pas content…


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 18 Déc 2011 - 13:34

Une Mission de Routine
Alaolyan, Mirlor, Täräwíel et Talemn (17/12/11)

Troisième Age, hiver 1644
La colère du seigneur Elrond dura des semaines. L’échec de notre dernière mission – et les graves conséquences sur l’Arthedain que cela impliquait – fit de nous des marginaux dans la Dernière Maison Simple. Alaolyan et moi dûmes nous faire discrets tandis qu’Elrond envoyait des agents infiltrer la garde du Palantír de Fornost afin d’en accentuer la protection. Nous ne fîmes évidemment pas partie de la mission, étant quant à nous écartés de l’affaire pour des raisons évidentes.
Lorsque vint l’hiver, nous fûmes convoqués auprès de notre Seigneur, dont la colère n’avait pas décrue. Il nous assigna une nouvelle mission, comme une chance de nous racheter. Cependant, il nous fit accompagner par deux autres agents à son service, que nous ne connaissions que de vue jusqu’alors : lui était un dúnadan formé au combat et à l’infiltration, il se nommait Talemn, tandis qu’elle était une elfe noldo, une sage porteuse de la voix des Valar portant le nom de Täräwíel Äränwíon. Sachant qu’ils étaient là pour nous juger et faire un rapport à notre seigneur, nous ne pûmes qu’appréhender la cohabitation.
Quelques jours plus tard, nous étions de retour à la cité de Fornost, où nous rencontrâmes le Seigneur Emerie. Celui-ci, qui ignorait tout de notre disgrâce, fut heureux de nous rencontrer, nous qui apportions la parole d’Elrond de Fondcombe. Il nous demanda de nous rendre dans une mine naine où l’on nous remettrait un coffret, qui serait à apporter à Maethelburg, au-delà des Monts Brumeux, pour être remis entre les mains de Morwen, agent d’Argeleb II en poste sur place. Il nous donna une bourse de 20 pièces d’or pour nos émoluments, et nous pûmes quitter la capitale d’Arthedain.
Plusieurs jours durant, nous évoluâmes dans un paysage gris, froid et venteux, où la pluie régnait en maître parfois, avant d’arriver à l’Auberge du Dernier Pont où nous prîmes chambre et repas. Le ménestrel Turlin égaya la soirée de ses chants, et tenta de s’intéresser à notre tablée. Mais l’ambiance pesante qui accompagnait notre compagnie depuis notre rencontre ne l’encouragea pas à persister. Dès le lendemain, nous reprîmes la route vers les Monts Brumeux.
Au matin de notre quatrième jour de voyage, nous arrivâmes en vue de la mine – nous ne nous attendions pas à ce que nous devions y trouver. En effet, trois cadavres en jonchaient l’entrée : deux orques et un nain qui avaient dû se massacrer mutuellement. Inquiets, nous changeâmes le manche de la hache brisée du nain en une torche de fortune pour nous engager dans les couloirs sombres et silencieux de la mine naine. « Ce n’est pas une mine, murmura Alaolyan au comble de l’horreur, c’est un tombeau… ». Des corps de nains – de familles entières de nains – étaient parsemés ici et là dans les couloirs, avec parfois un corps d’orque. Le massacre était effrayant, et témoignait d’une violence peu commune. La cruauté dont les orques avaient fait preuve brisa même l’impassibilité de la noble Täräwíel. Nos nouveaux amis déterminèrent que ces derniers étaient envoyés d’Angmar, leur accoutrement ne laissait aucun doute. À force de nous enfoncer dans la mine, passant d’horreur en horreur, nous finîmes par tomber sur un nain survivant. Celui-ci s’appelait Robrin, et il était mourant. Lorsqu’il apprit qui nous étions, et tandis que Täräwíel lui prodiguait quelques soins, il nous raconta son histoire. Un homme était venu à leur mine, quelques six mois plus tôt, pour leur demander d’enchâsser un rubis dans le pommeau de son épée, et de fondre un bracelet en 10 anneaux identiques. Il repartit dès que son épée fut prête, promettant de revenir pour récupérer les anneaux plus tard pour les apporter à un agent d’Argeleb II, dont il était lui-même un envoyé. Hélas, lorsque les orques les attaquèrent cette dernière nuit, leur chef Balkhmog l’uruk-haï, portait cette même épée sur lui. De fait, le coffre se trouvait toujours dans une pièce secrète, qui ne pouvait être ouverte qu’à l’aide de billes de pierre cachées dans le manche de la hache de Kaldur, le chef des nains qui s’était enfui lors de l’attaque pour mettre l’arme à l’abri. Avant de sombrer dans l’inconscience, il nous donna sa hache, nous demandant de la donner à son cousin Gimlo, qui tenait une mine dans le coin du Haut Col.
Sans attendre, nous partîmes à la suite de Kaldur, espérant ne pas arriver trop tard. Notre route nous mena au village de Targ où les orques étaient passés quelques heures plus tôt. Bien que méfiants, les dunéens qui y vivaient nous apprîmes que Kaldur était bien passé par ici, cherchant soin et protection. Mais les orques l’avaient suivi, avaient pris des otages allant même jusqu’à en tuer deux afin qu’on leur livre le nain – ce que les paysans avaient fait. Les orques satisfaits avaient alors quitté les lieux, mais non sans voler toute la réserve d’alcool et le bétail, et en mettant le feu aux maisons.
Le seul point positif de cette affaire fut que les orques étaient partis avec un troupeau de bétail – il serait donc aisé de les suivre.
Un peu plus loin, à quelques temps de marche dans la tourbe boueuse que le sol devenait à force de pluie constante, nous repérâmes les animaux volés près de l’entrée d’un défilé rocheux. Tandis que les nuages s’écartaient pour laisser revenir le soleil, nous nous cachâmes dans les fourrés, et Talemn ramassa quelques pierres pour viser le bétail. Nous espérions ainsi faire crier les animaux qui alerteraient les orques par le fait – parfait pour une embuscade. Sa première pierre tomba dans la boue. Son second lancé fut appliqué avec bien trop de force, car la vache qu’il toucha à la tête poussa un bref cri et s’effondra au sol, inconsciente. Poliment, Alaolyan lança une pierre à son tour pour atteindre une autre vache aux flancs – celle-ci poussa un cri plus long et commença à courir dans l’enclos… mais sans attirer le moindre orque.
Alors Täräwíel prit les choses en main. De sa démarche aérienne, elle quitta notre cache et s’engagea dans le défilé avec toute la discrétion que l’on peut attendre d’un pas elfe. Et là, elle découvrit un feu presque éteint… au milieu duquel un nain achevait de se consumer – Kaldur, évidemment. En outre, une caverne sombre à proximité immédiate ne laissait aucun doute quant à la présence des orques. Sans attendre un instant, Täräwíel récupéra la hache du nain et revint vers nous. En quelques instants, nous découvrîmes la cache dans le pommeau, et les billes de pierres qui s’y trouvaient. Mais au moment où nous quittions notre cache pour remonter vers la mine, un orque nous repéra, poussant un cri afin d’alerter ses compagnons ! Sans attendre, quelques flèches furent lancées vers lui – trop tard. D’autres hurlements d’orques résonnèrent dans le défilé rocheux. Nous primes la fuite, n’étant pas assez nombreux pour affronter toute une escouade. Sans hésitations, nous cherchâmes des lieux où nous dissimuler. Évidemment, Täräwíel et moi-même fûmes les premiers à disparaître. Alaolyan mit plus de temps, mais elle finit par se dissimuler à son tour. Talemn quant à lui eut moins de chance, il dut attendre de tomber sur une dépression remplie de brume pour avoir une chance de semer les orques. Lorsque ceux-ci comprirent qu’ils nous avaient perdus, ils rebroussèrent chemin.
Il nous fallut deux jours pour remonter à la mine. Et là encore, il fallut déployer des trésors de mémoire pour se souvenir où était caché le coffret ! En effet, après que nous ayons visité toute une partie de la mine, c’est Täräwíel qui se souvint de l’emplacement de la cache – là où ils avaient rencontré Robrin. Hélas, le nain était toujours là, dans l’exacte position où ils l’avaient laissé quelques jours plus tôt. Il avait dû mourir dans son sommeil. Ensuite, il restait à trouver où était la cache et comment l’ouvrir. À nouveau il fallut à notre compagnie une certaine réflexion avant de tenter de glisser les billes de pierre dans les deux torchères de la pièce – un passage dissimulé s’ouvrit alors, donnant sur une pièce avec un autel en son centre, sur lequel était posé un coffret. Après avoir recherché des pièges en vain, Täräwíel s’y engagea lentement, s’empara du coffret, et quitta la pièce. Espiègle mais agacé par l’arrogance de celle-ci, Talemn tenta de lui faire un croche-pied, mais un faux mouvement lui tordit la cheville au point qu’il s’étala de tout son long, poussant un cri de douleur. Méprisante, Täräwíel s’éloigna sans un regard pour lui.
Enfin en possession du coffret, nous prîmes la route du Haut-Col qui nous mènerait au-delà des Monts Brûmeux, suivis par Talemn clopin-clopant.
Un petit arrêt dans les ruines d’une ancienne bâtisse fut ponctué par l’apparition d’une bande de voleurs dont nous nous défîmes ardemment. Plus loin, nous rencontrâmes un étrange vieillard du nom de Haupenroll le Mage, inquiétant autant qu’obséquieux. Nous eûmes bien du mal à lui faire comprendre à quel point il n’était pas le bienvenu dans la compagnie, mais il finit par nous quitter.
Enfin, nous nous engageâmes dans la montagne. La montée fut difficile et lente, l’air se raréfiait et les jours s’égrenaient lentement. Nous aperçûmes finalement une mine à quelque distance du col – la mine de Gimlo ? – mais il était hors de nos moyens de l’atteindre, cette mission serait donc à remettre plus tard.
Les kilomètres dans la pierre défilèrent, et nous finîmes par atteindre un long tunnel qui passait sous une montagne. Enfin, après des jours de marche, nous atteignîmes la Vallée de l’Anduin, où une escouade de Maethelburg méfiante nous interrogea. Nous nous présentâmes comme des envoyés d’Argeleb II et d’Elrond. Quoi qu’il en soit, nous arrivâmes à la bourgade en question, où nous interrogeâmes maintes personnes afin de trouver la fameuse elfe Morwen (évidemment, Morwen, c’est un nom elfe, non ?). Mais elle était inconnue, et personne n’avait vu d’elfe hormis nous-mêmes. Finalement, elle se manifesta au comble de la colère, nous invectivant pour notre incompétence. Morwen la dúnadane était un agent infiltrée secrètement à Maethelburg pour diverses missions, dont celle de déceler l’espion d’Angmar qui s’y trouvait. Or, si elle avait réussi à conserver sa couverture secrète jusqu’ici, l’apparition de ces 4 « envoyés-d’Argeleb II-et-d’Elrond-à-la-recherche-de-Morwen » avait toutes les chances de compromettre sa couverture !
Enfin, le coffre fut ouvert. Ils y trouvèrent des matériaux de la mine, des pièces d’or et d’argent, une hache naine… ainsi que les fameux 10 anneaux dont Morwen s’empara.
Mais l’affaire ne se termina pas là, car mes compagnons, bien qu’épuisés, allèrent jusqu’à mettre en doute l’identité de Morwen, lui demandant des preuves de son identité ! Finalement, après quelques échanges de mots bien sentis, nous la quittâmes.
Cette affaire était à priori terminée, mais il y avait fort à parier qu’il y aurait des suites…


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyLun 29 Déc 2014 - 11:29

Une Mission de Routine (suite)
Alaolyan et Täräwíel (29/12/14)

Troisième Age, hiver 1644
Après s'être longuement concertés avec Morwen, nous décidâmes de poursuivre la mission jusqu'à sa résolution totale. En effet, non seulement nous étions en possession d'une hache ayant appartenu à un nain, qui nous avait demandé de la léguer à son cousin Gimlo, mais de plus, il restait un Uruk-Hai en liberté, Balkhmog, qui brandissait l'épée sertie de rubis, probablement prise sur le cadavre du précédent agent envoyé par les elfes – et dont le destin était inconnu.
Il restait aussi le fait que nous avions involontairement brisé la couverture de Morwen à Maethelburg, et que s'il y avait un ennemi sur place, il ne manquerait pas de s'en prendre à elle. Ainsi nous décidâmes de nous séparer. Talemn et moi-même demeurerions en ville pour apporter notre soutien (et éventuellement notre protection si nécessaire) à Morwen, tandis qu'Alaolyan et Täräwiel retourneraient dans les montagnes pour mener à bien le reste de la mission.

Ainsi, dès le lendemain matin, elles reprirent la route empruntée à l'aller, à savoir un long tunnel passant sous les montagnes qui nécessita 3 jours de marche. Par la suite, elles retrouvèrent la lumière du jour mais se perdirent dans le paysage enneigé. Une nuit dans une caverne de fortune auprès d'un ancien cadavre de hobbit leur permit d'entrer en possession de 2 pipes et d'une jarre d'herbe à pipe parfaitement conservée.
Le lendemain, elles se retrouvèrent dans une petite forêt portant des traces de passage de créatures de haute taille – sans attendre, elles quittèrent les lieux en longeant un lac quasi-gelé au centre duquel trônait une petite île dont elles se désintéressèrent.
Enfin, elles revirent l'obséquieux vieillard du nom de Hoppenroll le Mage, qui à nouveau tenta de s'incruster dans leur compagnie. Cependant, comme elles avaient besoin d'un guide, elles l'y acceptèrent. Hoppenroll les mena alors par des chemins glissants à travers les montagnes, dans une direction que Täräwiel aurait qualifié de mauvaise, car elle était sûr d'avoir repéré un mince filet de fumée dans les montagnes, preuve potentielle de la mine qu'elles recherchaient.
Dès la nuit qui suivit, toutes deux montèrent des tours de garde, moins pour repérer la présence potentielle d'ennemis que pour garder un œil sur Hoppenroll en qui elles n'avaient aucune confiance. Täräwiel remarqua qu'il ne dormait pas, semblant plutôt attendre que quelque chose arrive. Et soudain, avant que les premiers rayons du soleil ne percent les nuages, l'inquiétant vieillard avait disparu. Il avait bien laissé des traces dans la neige, mais l'elfe noldo n'avait rien vu. Il avait dû partir dans la nuit, allez savoir pourquoi.
Reprenant leur route, elles suivirent la colonne de fumée et arrivèrent en vue de la mine supposée de Gimlo que nous avions croisé à l'aller. Cette fois, elles mirent tout en œuvre pour traverser le chemin escarpé et rejoindre la mine, où elles furent accueillies avec virulence par les mineurs nains qui y travaillaient. Il leur fallu toute leur diplomatie pour se faire entendre, et parvenir à rencontrer le fameux Gimlo à qui elles donnèrent la hache de Robrin, lui apprenant sa mort par le fait. Enfin acceptées, elles racontèrent aux nains certains détails de l'affaire, expliquant qu'un Uruk-Haï était à l'origine de tout cela, et qu'elles étaient décidées à le traquer jusqu'à la mort. Les nains n'acceptèrent cependant pas de les suivre dans leur entreprise.
Elles reprirent leur route et finirent par quitter les Monts Brumeux. Elles passèrent des ruines déjà croisées à l'aller – qui portaient des traces d'habitation – mais ne montèrent un camp qu'à la forêt au-delà. Un groupe de voleurs hésitants leur y tendit une embuscade, mais elles leur firent comprendre qu'elles ne possédaient rien de valeur – Alaolyan cependant proposa à l'un des voleurs quelques bouchées d'herbe à pipe des hobbits, cadeau qu'il accepta avec beaucoup de reconnaissance. Cette rencontre eut pour avantage de leur apporter quelques informations. Effectivement, les voleurs avaient connaissance d'un groupe d'orques menés par l'Uruk-Haï Balkhmog qui vivaient dans une ancienne Tour de Guêt, par-delà la crête rocheuse, juste au-delà de la forêt. Tour de Guêt qu'elles atteignirent dès le lendemain...

[Chroniques] Aventures au Troisième Âge Dsc06711

Hélas, les lieux étaient habités par des orques qui patrouillaient alentours. Alors elles décidèrent d'attaquer sous le couvert de l'obscurité.
Lorsque vint la nuit, elles revinrent à la tour, mais durent affronter un petit groupe de gardiens. Utilisant tous leurs talents, elles vinrent à bout de ces orques et de leur chef Uruk-Haï, mais ce n'était pas Balkhmog. Enfin, elles entrèrent dans la Tour de Guêt, qu'elles trouvèrent déserte. Les étages contenaient une quinzaine de paillasses, tandis que dans les souterrains, elles tuèrent deux gardes endormis qui empestaient l'alcool, et trouvèrent les geôles... où un homme blessé – torturé plutôt – était plongé dans un profond coma. S'agissait-il de l'agent qu'elles recherchaient ? Avant de quitter les lieux, elles terminèrent l'exploration des profondeurs, et trouvèrent une chambre étonnamment bien rangée pour un  lieu d'habitation orque, dans laquelle elles trouvèrent un brouillon de lettre écrit de la main de l'Uruk-Haï lui-même. Adressée à Eodrim, un ambassadeur d'Angmar, elle faisait mention de l'étranger qui avait volé le bracelet. Son épée avait été prise, mais, résistant à la torture, il avait refusé de dire où il avait caché ledit bracelet. Cela n'augurait rien de bon... Balkhmog était donc un agent du royaume d'Angmar ?
Sans attendre plus longtemps, elles quittèrent les lieux et retournèrent à leur campement, dans les hauteurs rocheuses, et prodiguèrent quelque soin à l'homme blessé. Revenant partiellement à lui, celui-ci se présenta sous le nom de Alduin, dunanan de Fornost. Il avait été chargé, quelques mois plus tôt, par le roi Argeleb II de s'introduire dans la forteresse de Carn Dûm, en Angmar, pour y dérober un puissant artefact en possession du Roi-Sorcier d'Angmar lui-même. Un bracelet en or et serti d'un rubis, fabriqué par les elfes, qui conférait à son possesseur un grand pouvoir. Aussi était-il impératif de le reprendre. Or, sur les conseils d'un magicien conseiller d'Argeleb II, Alduin avait confié le bracelet aux nains de la mine de Kaldur pour qu'ils le fondent en 10 anneaux pour diminuer son pouvoir. Le rubis fut serti dans son épée, et il était prévu qu'il vienne récupérer les 10 anneaux pour les amener à un agent infiltré à Maethelburg. Hélas, les orques l'avaient trouvé avant, et l'avaient torturé longuement afin de savoir où il avait caché les anneaux. À force de sévices, il avait fini par parler – bien sûr, il fut dévasté d'apprendre que les nains de la mine de Kaldur avaient tous été massacrés par sa faute.

Le lendemain, aux alentours de midi, Alaolyan et Täräwiel reprirent la tour d'assaut – l'investissant discrètement et tuant un à un les orques qui y dormaient. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux ne s'éveille et n'alerte la garde ! Un combat violent commença alors, au cours duquel elles parvinrent à tuer nombre d'orques, avant que la dunadane ne finisse par tomber à son tour. Se retrouvant seule, l'elfe noldo s'enfuit à grands pas – fort heureusement, elle ne laissait pas de traces sur la neige, à l'instar de tous les eldars, aussi les orques eurent-ils du mal à la suivre, handicapés qui plus est par la lumière du jour. Cependant, et tandis qu'ils mirent le corps inerte d'Alaolyan dans une prison, ils organisèrent une battue pour retrouver Täräwiel et Alduin, décidés à les massacrer cette fois-ci. L'elfe, quant à elle, était surtout décidée à sortir sa compagne d'aventures de la tour. Ainsi, s'infiltrant discrètement par les anfractuosités du paysage rocheux, elle se rendit jusqu'à la tour... pour tomber nez-à-nez avec un orque qui en gardait l'entrée ! Dès qu'il la vit, celui-ci poussa un cri qui alerta les autres orques alentours – qui, tous, revinrent pour prendre l'elfe au piège. Mais tandis que la situation semblait de plus en plus désespérée, une clameur s'éleva au loin, et une petite troupe de nains fondit sur les orques, les massacrant jusqu'au dernier ! Les mineurs de Gimlo avaient fini par se décider...

La victoire était pour les peuples libres, Balkhmog était mort et Alduin était libre, tous pouvaient rentrer chez eux à présent. Mais alors que tout semblait toucher à sa fin, Täräwiel pensa à fouiller le corps de l'Uruk-Haï, pour y trouver une lettre inquiétante. Adressée à un certain Wistan, à Maethelburg, elle faisait mention d'Alduin qui avait cédé à la torture, et aux nains de la mine de Kaldur qu'ils avaient massacrés, sans trouver les fameux anneaux pour autant. Cependant, Alduin avait sur lui l'adresse de l'auberge de l'Ancien Long Vaisseau, où se trouvait potentiellement ses complices... Et l'Ancien Long Vaisseau était justement l'auberge où les aventuriers avaient rencontré Morwen. Ainsi, il y avait un agent d'Angmar à Maethelburg ?...


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyVen 6 Mai 2016 - 22:43

Une Mission de Routine (suite)
Alaolyan (01/05/16)

Troisième Age, Narwain 1645
Après une longue nuit de repos dans un coin de la tour de guet, les aventuriers se séparèrent : Täräwiel conduirait Alduin à Fondcombe, tandis qu'Alaolyan se rendrait prestement à Maethelburg pour prévenir Morwen que sa couverture avait été dévoilée. Fort heureusement, Balkhmog n'avait pas eu le temps d'envoyer son message à son contact, un dénommé Wistan, qui ignorait peut-être encore toute la vérité sur Morwen.

La rôdeuse longea une crête rocheuse vers l'ouest  pendant deux jours, puis rejoignit une route qu'elle longea vers le sud pendant 2 autres jours au grand galop ; dans son périple, elle ne croisa qu'un ours, probablement réveillé dans son hibernation par la rôdeuse, ce qui incita cette dernière à quitter la zone sans demander son reste. Enfin, s'engageant dans les Monts Brumeux par la branche nord du Haut Col, elle chevaucha ainsi pendant 5 jours sans rencontrer personne, ne s'arrêtant que pour dormir ou chasser des petits animaux pour se nourrir. Hélas, ses recherches étaient relativement infructueuses, et à force de ne rien manger, elle s'affaiblissait inexorablement.

Arrivant à un embranchement dans la route, elle poursuivit tout droit, conformément à la route empruntée à l'aller, route qui se changea en chemin escarpé toujours plus dangereux tandis que la neige épaississait la route et ralentissait son cheval. Au bout de quelques jours, elle longea un lac surplombé en son centre par une île pyramidale déjà vue à l'aller, puis s'engagea dans un défilé orienté vers le sud.

Dans cette portion, elle croisa une première patrouille de 3 orques, qu'elle parvint à passer au grand galop, ne déplorant qu'une blessure au torse, mais rien dont une bonne nuit de repos ne pouvait venir à bout. Enfin, une seconde patrouille de 6 orques apparut sur sa route le jour suivant, qu'elle traversa de la même façon, agissant avec assez d'adresse pour qu'ils ne puissent rien faire contre elle – la présence de ces patrouilles ne laissait planer aucun doute sur le fait qu'une communauté de ces créatures devait se trouver à proximité. Mais sans se laisser détourner de sa mission, elle poursuivit son chemin à travers les rocheuses. Enfin, après un périple de 13 jours dans les montagnes, elle arriva dans la Vallée de l'Anduin où, épuisée, elle mit le cap droit sur Maethelburg, qu'elle atteignit après une chevauchée de 3 jours.

Sur la 3ème Terrasse de la ville, elle se rendit sans attendre à l'auberge de l'Ancien Long Vaisseau, où l'aubergiste lui apprit que Morwen était absente en ce moment, et qu'elle n'avait plus donné de signe de vie depuis quelques semaines...


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyVen 6 Mai 2016 - 22:47

Les Caves de Maethelburg
Alaolyan (05/05/16)

Troisième Age, Narwain 1645
Lasse d'un voyage de près de 3 semaines dans les Monts Brumeux en plein mois de Girithron, la petite rôdeuse ne put s'empêcher de prendre quelque repos avant de partir en quête de ses contacts. Toute une soirée durant, elle se prélassa dans un bain et mangea un repas copieux pour reprendre des forces. Ensuite, elle profita d'une longue nuit dans un lit bien douillet de l'auberge en question afin de se préparer à enquêter dans la ville.

Dès le lendemain, elle s'engagea dans une quête frénétique pour mettre la main sur Morwen, Mirlor, Talemn ou Wistan. Ainsi, interrogeant le tenancier de l'Ancien Long Vaisseau, elle apprit que Morwen avant disparue depuis quelques semaines déjà – d'ordinaire, il ne s'inquiétait pas de ses allées et venues, car elle était parfois en déplacement. Mais cette fois-ci, elle avait laissé une partie de ses affaires en plus de quitter les lieux sans prévenir. Depuis, il avait tout réuni dans un sac et loué la chambre à quelqu'un d'autre, mais il accepta de léguer le tout à la rôdeuse qui se chargerait de retrouver Morwen. En outre, il s'arrangea pour échanger les chambres, afin qu'Alaolyan puisse disposer de la chambre de la dunadane ; peut-être pourrait-elle y trouver quelques informations.
En outre, bien que ledit tenancier ne savait pas où étaient passés Mirlor et Talemn, il put lui indiquer précisément qui était Wistan et où il se trouvait. C'était un barde très en vue, particulièrement charismatique et doué dans sa matière, qui officiait à l'auberge de la Fierté du Capitaine, situé, comme l'Ancien Long Vaisseau, sur la 3ème Terrasse de la ville.

Laissant l'auberge derrière elle, la rôdeuse entreprit de visiter la ville. Elle découvrit ainsi son organisation par terrasses – 4 pour être exactes – ses patrouilles de gardes (les 'Burgwarders'), ainsi que la plupart des commerces que l'on pouvait y trouver. Une première visite à la Fierté du Capitaine lui confirma que Wistan était présent les soirs lorsqu'il effectuait des représentations pour le public. Elle parvint à localiser la chambre de celui-ci, sans doute la plus grande de l'auberge, mais n'arriva pas à crocheter la serrure.

Le soir, après une journée assez infructueuse, elle prit son repas à la Fierté du Capitaine pour assister au spectacle. Et en effet, l'homme était doué, il jouait merveilleusement bien et chantait des légendes d'autrefois d'une façon qui avait une étrange tendance à déprimer son auditoire. Néanmoins, ses chansons populaires remettaient toujours une bonne ambiance dans la salle.
Ce soir-là, Wistan fut accaparé par quelques clients avec qui il passa quelques longs moments à boire et à discuter, aussi ne put-elle pas l'approcher. Mais elle ne se découragea pas pour autant.

Lorsqu'elle rentra à son auberge, elle se mit à fouiller sa nouvelle chambre – celle-là même qu'avait occupée Morwen avant sa disparition. Et la recherche ne fut pas des plus infructueuses, car sous une latte bien fixée du plancher, elle trouva une cache de fortune dans laquelle était dissimulée une petite cassette, qui contenait... les fameux 10 petits anneaux d'or ! Écarquillant les yeux, la rôdeuse de Fondcombe comprit que la dunadane n'avait pas eu le temps de s'en occuper, ayant été sans doute enlevée bien avant.
Elle remit le tout en place, et alla se coucher tout en mettant au point un plan pour le lendemain.

Le jour suivant donc, elle passa tout son temps à 'parfaire sa couverture' pour dissiper tout soupçon dans le cas où elle aurait été repérée, allant de droite et de gauche d'une boutique à l'autre. Mais le soir, elle retourna à la Fierté du Capitaine, où cette fois-ci, elle parvint à aborder Wistan à la fin de son spectacle. La conversation qui s'ensuivit fut rapidement orientée vers un jeu de séduction léger où elle feinta d'être impressionnée par cet homme si doué et si érudit – bien qu'il eut un charisme pédant et plein de suffisance.
Ce soir-là, visitant brièvement la chambre du barde, elle ne découvrit rien qui puisse lui servir dans sa mission. Néanmoins le contact était établi, et ils se promirent de se revoir le lendemain.

Le 3ème jour, Alaolyan apprit par divers marchands que des cambriolages avaient eu lieu ces derniers jours, dans une armurerie et dans une joaillerie. Des cambriolages violents. Mais c'était probablement sans rapport avec son affaire, aussi se rendit-elle à nouveau à La Fierté du Capitaine le soir venu, où Wistan et elle se retrouvèrent à nouveau après le spectacle et la conversation entamée la veille se poursuivit, mais Alaolyan ne trouva toujours rien de compromettant.

Le 4ème jour, agacée par cette absence d'avancées significatives dans son enquête, elle entreprit d'entrer dans la chambre du barde en son absence. Au moment où elle s'y rendit, les lieux semblaient déserts, alors elle tenta de crocheter la serrure de sa porte – en vain. Alors elle sortit de l'établissement où, dans la ruelle attenante à l'établissement, elle escalada la façade de briques jusqu'à une fenêtre qu'elle bricola jusqu'à ce qu'elle parvienne à l'ouvrir. Enfin, elle était chez Wistan.
Une rapide fouille ne lui permit pas de trouver quoi que ce soit, mais elle remarqua une petite bizarrerie architecturale : un semblant de conduit de cheminée dans un coin de la pièce, à un endroit où le bâtiment d'en possédait a priori pas. Elle délogea alors quelques planches (à défaut d'avoir trouvé le mécanisme d'ouverture), dévoilant un passage vers des profondeurs obscures... Intriguée et excitée d'avoir enfin mis la main sur quelque chose, elle s'y enfonça...

Plus bas, dans un tunnel de terre humide, elle marcha pendant un long moment en suivant quelques traces imprimées dans la boue. Ensuite, elle traversa quelques couloirs au sol de gravier avant d'arriver dans une petite mine, dans laquelle les squelettes d'anciens mineurs morts s'animèrent pour l'empêcher de passer. Après en avoir tué 3, elle accéda à un escalier qui la mena... en surface, dans une petite forêt en bordure de Maethelburg.
De plus en plus intriguée, elle fouilla les lieux et repéra la tanière d'un loup blanc agressif. Elle fit rapidement demi-tour quant elle comprit que Wistan n'était pas là. Alors, refusant de se laisser abattre, elle grimpa dans un arbre et attendit. Mais rien ne se passa. Elle se munit de pierres et, depuis les hauteurs de son arbre, bombarda la tanière du loup pour l'exciter. Après quelques tentatives, c'est un orque qui surgit d'une autre tanière située à quelques mètres de là, alerté par le bruit et armé jusqu'aux dents pour fouiller la zone afin de savoir ce qui avait énervé le loup. Mais ce dernier bondit de sa tanière et égorgea l'orque d'un coup de mâchoire. Enfin, il tira le corps à lui et repartit dans sa grotte. Fière de son coup, elle attendit encore un peu, et au bout de quelques temps, c'est un Wistan insouciant et sûr de lui qui surgit d'un buisson situé à quelques mètres de là, et s'engagea dans la mine où il disparut, retournant très probablement vers Maethelburg, sans s'inquiéter le moins du monde de la présence d'un orque dans les parages – et encore moins de sa disparition.
L'affaire était claire : Wistan était bel et bien un agent d'Angmar, la présence de ces orques pouvait l'attester, il y avait fort à parier que Morwen s'y trouvait aussi. Alors Alaolyan redoubla de violence à lancer des pierres dans les deux terriers en même temps, ce qui énerva le loup blanc et alerta deux orques – tous trois surgirent en même temps, et un combat violent s'engagea. Fière de sa manœuvre, la rôdeuse semi-elfe se glissa jusqu'à la caverne de Wistan, où elle découvrit Morwen ligotée au sol, couverte de blessures sur le visage et sur tout le corps – sur une table de fortune, elle repéra quelques armes et bijoux, preuve que les orques étaient les auteurs des cambriolages récents. Alaolyan libéra Morwen et la prit sur son épaule pour la sortir de là. Les orques étant occupés et Wistan certainement retourné à la ville depuis ce temps, elles avaient un peu de temps devant elles.
Plus loin, sur les rives de l'Anduin, Morwen usa de sa science pour guérir certaines de ses blessures, tout en lui donnant quelques explications sur les derniers évènements. Lorsqu'Alaolyan, Mirlor, Täräwiel et Talemn étaient venus la trouver quelques semaines plus tôt, ils avaient agi en débutant en dévoilant sa couverture dans la plupart des auberges. Certes, cela n'a eu pour effet que de lancer quelques rumeurs de plus à son sujet, mais lorsqu'elles parvinrent aux oreilles de Wistan, celui-ci préféra les prendre au sérieux. Il fit enlever Morwen par ses orques, et elle fut amenée dans cette caverne où elle est maltraitée et interrogée depuis lors – en vain car elle n'avait lâché aucune information. Wistan étant le contact de feu Balkhmog, il était un agent d'Angmar lui-même, et donc potentiellement très dangereux.
Les identité de Morwen et Wistan leur ayant été mutuellement dévoilées, la décision de rentrer à Fondcombe fut rapide. Toutes deux se rendirent à Maethelburg sans attendre pour récupérer quelques affaires – dont les 10 anneaux d'or – avant de prendre la route sur le champ...


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 12 Mar 2017 - 14:17

Sauver l'Arthedain, Acte I
Alaolyan (11/03/17)

Troisième Age, Narwain 1645
En ville, Morwen rencontra quelques marchands qui s'apprêtaient à prendre la route pour les montagnes pour une expédition – c'était parfait, toutes deux n'auraient qu'à se faire embaucher comme guides ou gardes du corps pour passer inaperçues. Très vite, le prix fut décidé et toutes deux se trouvèrent alors au service du chef de la bande, un certain Bragamir. Plus tard dans l'après-midi, toute la bande prit la route à cheval.

Au cours des jours qui suivirent, Morwen et Alaolyan apprirent la vraie nature de l'expédition : Bragamir avait mit la main sur le journal d'un explorateur du siècle dernier appelé Fulmir. Celui-ci prétendait avoir découvert dans les Montagnes Brumeuses une vallée cachée recelant de ressources inestimables. Le tout étant de pouvoir trouver l'emplacement réel du site, s'il existait bel et bien. Bragamir refusa de montrer le journal, mais il accepta de dévoiler une information : le site regorgeait d'innombrables plantes aux vertus merveilleuses – entre autres.

Les jours passèrent, et ils atteignirent les montagnes sous une neige et un vent profondément désagréables qui ralentissait leur progression. Lebour, l'un des amis de Bragamir, ne cessait de se plaindre au point qu'Alaolyann aurait presque été tentée de le tuer elle-même. Hélas, tandis qu'ils passèrent le Haut-Col, ils tombèrent dans une embuscade et Lebour fut le premier à tomber, une flèche dans la gorge. Une horde d'orques les canardèrent de flèches qui tuèrent les chevaux et la plupart des marchands. Ceux qui n'étaient pas morts hurlaient, criblés de traits et à moitié écrasés par leurs chevaux. Morwen, quant à elle, déplorait une flèche dans l'épaule gauche et une autre dans la cuisse droite. Alaolyan, par un coup du destin, avait juste vu sa tunique percée de deux flèches dont aucune ne la blessa ! Et soudain, tout se calma. Elles ne furent évidemment pas surprises d'entendre la voix de Wistan s'élever, et leur proposer de se rendre, car elles étaient encerclées de gobelins et n'avaient aucune chance de s'en sortir vivantes. Souffrante, Morwen donna à sa compagne d'infortune un tube de parchemin dans lequel la rôdeuse entendit tinter les 10 anneaux que convoitait Wistan. Sachant sa situation désespérée, elle perfora le ventre d'un cheval mort pour y glisser le rouleau en toute discrétion, puis, honteuse au point de se haïr pour ça, elle leva les mains pour faire signe aux gobelins et à Wistan qu'elle se rendait à eux.

La horde qui descendit alors des hauteurs enneigées était effectivement très nombreuse et puissamment armée, les deux femmes n'auraient eu aucune chance. Les gobelins les saisirent et les attachèrent avec de solides cordes en les dépouillant de leurs affaires, déchirant leurs vêtements dans l'opération. Grelottant de froid, les deux aventurières furent traînées sans ménagement loin de là, tandis que les marchands furent laissés là, agonisant dans la neige. Les kilomètres défilèrent que l'on entendait encore leurs cris résonner entre les hautes parois de pierre.

La nuit tomba et la course se fit plus pressante. Lorsqu'elles tombaient, elles étaient relevées sans ménagement, et étaient parfois brutalisées par les monstres sans raison particulière ; qui eurent même quelques gestes déplacés à plusieurs reprises. Finalement, Wistan demanda de faire une halte pour qu'elles puissent se reposer, elles ne devaient pas mourir avant d'être arrivées à leur destination. Au cours de ce repos trop court, Alaolyan retira les flèches plantées dans le corps de Morwen avant de cautériser ses plaies avec une torche. Puis la troupe reprit la route.
Le jour, les gobelins progressaient plus lentement, handicapés par la lumière du jour et la réverbération sur la neige. Enfin, ils s'engagèrent dans un long défilé avant d'arriver devant un édifice impressionnant : une porte haute de 5 mètres encadrée par deux statues énormes de loups de pierre. C'était là l'entrée de la Porte des Gobelins, qu'ils traversèrent sans attendre...

Après une interminable marche dans le labyrinthe de la cité souterraine des gobelins, elles arrivèrent dans une salle du trône où elles furent présentées à Urgubal le Grand Gobelin.. Celui-ci, agressif en plus d'être énorme, ne s'exprimait qu'en hurlant sur tout le monde, toujours dans une colère noire. Très vite, il fit mettre les deux femmes à genoux devant lui, allant jusqu'à les pousser à ramper pour son plaisir. Mais si Morwen se laissa tomber sous la douleur de ses blessures, Alaolyan résista comme elle le put, dardant le Grand Gobelin d'un regard noir. Celui-ci comprit alors qu'il était en présence d'une elfe... et alors il devint comme fou, commençant par se jeter sur elle pour la rouer de violents coups de points puissants comme des coups de marteaux. Enfin, il les fit enchaîner chacune à une colonne de pierre naturelle pour que Wistan puisse procéder. En effet, il prétendait que Morwen lui avait dérobé des documents d'une extrême importance et qu'il devait les retrouver au plus vite. Alors les orques la torturèrent longuement sous les yeux désespérés d'Alaolyan. Ils lui arrachèrent ses vêtements un à un, et la coupèrent, la frappèrent, la perforèrent en maints endroits du corps sans qu'elle ne puisse rien pour se défendre. La scène atteignait parfois de tels sommets d'horreur qu'Alaolyan finit par vomir. Et plus la victime répandait son sang autour d'elle, plus les gobelins étaient excités ! Le Grand Gobelin, quant à lui, ne quittait pas Alaolyan des yeux – une elfe ici, dans son royaume, à sa merci... elle sembla l'obséder complètement.
Au bout d'un moment trop long, Wistan finit par mettre fin au calvaire, lui qui avait tout observé sans broncher depuis le début. Il comprit que Morwen était trop forte, et qu'il faudrait probablement des semaines avant qu'elle ne parle. Et il n'avait pas le temps. Aussi décida-t-il qu'elles devaient mourir toutes les deux, afin que ce qu'elles avaient éventuellement découvert meure avec elles. Le Grand Gobelin s'insurgea ! Il exigea qu'on lui remette l'elfe – il pourrait s'amuser avec elle des semaines durant ! Mais Wistan éleva la voix et lui rappela qu'il était malvenu de s'opposer à un envoyer du Roi-Sorcier d'Angmar – à la mention de ce nom, le Grand Gobelin pâlit et accepta que Wistan livre les deux espionnes à l'« Œil des Ténèbres ».

Elles furent détachées et menées à une autre caverne dans laquelle se trouvait un gouffre sans fond – donnant sur un lac de lave, d'après les orques. Deux gobelins arrachèrent menèrent Morwen au centre du pont qui l'enjambait et la poussèrent sans ménagement. Mais malgré ses blessures, elle parvint à effectuer une manœuvre de dernière chance grâce à laquelle elle tomba... en emportant les deux monstres avec elle – le Grand Gobelin cria. Alaolyan, quant à elle, vit Morwen disparaître dans le gouffre, désespérée. Afin de se donner une chance de survivre, elle provoqua le Grand Gobelin, afin qu'il lui accorde une mort digne au cours d'un combat que, au fond d'elle-même, elle rêvait de gagner, ne serait-ce que sur un coup de chance. Wistan, trop heureux d'être débarrassé de Morwen, accorda ce dernier combat à la rôdeuse.
Alors le Grand Gobelin dégaina une lame irradiant d'une lumière magique, qui semblait réagir à la semi-elfe, et le combat commença. Mais le monstre était tellement fort et  rapide qu'il la frappa au beau milieu de la poitrine en un éclair – une douleur lancinante lui arracha un cri, et elle sombra dans l'inconscience...

Quant Alaolyan reprit conscience, elle était allongée sur de la pierre froide. Les derniers vêtements qu'elle portait étaient humides, et elle ne voyait rien – une obscurité quasi-impénétrable l'enveloppait malgré ses yeux d'elfe. En outre, on avait bandé ses plaies. Elle devina plus qu'elle ne vit la silhouette nue de Morwen prostrée un peu plus loin. Lorsque cette dernière comprit que la rôdeuse avait repris conscience, elle lui raconta que le fond du puits était en réalité un lac souterrain dans lequel toutes deux étaient tombées après une interminable chute. Mais un lac chaud sentant le souffre – si activité volcanique il y avait, elle était certainement toute proche. Bien sûr, la rôdeuse avait été grièvement blessée par le Grand Gobelin, mais il avait dû la jeter dans le vide assez vite pour que Morwen la récupère et la soigne dans l'urgence. La situation était grave.

Toutes deux, boitant, remontèrent un long couloir des heures durant, guidées par la semi-elfe qui percevait vaguement son entourage. Il leur fallut plus d'une journée de marche laborieuse pour parvenir à une lumière provenant de l'extérieur. Mais le passage était bien trop étroit pour que les deux aventurières puissent passer. Alors Alaolyan escalada un peu plus haut et parvint à un passage plus large, qu'elle traversa sans demander son reste. Morwen y parvint à son tour, mais avec plus de difficultés, eu égard à ses blessures.

Une chose était sûre, elle venaient d'échapper aux orques de la Porte des Gobelins...


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptySam 2 Sep 2017 - 19:07

Sauver l'Arthedain, Acte II
Alaolyan (29/04/17 – 17/05/07)

Troisième Age, ninui 1645
Lorsqu'elle reprit conscience, Alaolyan constata avec surprise qu'elle se trouvait dans une zone champêtre – collines et forêts s'étendaient devant elle, tandis que le haut mur de pierre de la montagne aux gobelins s'élevait derrière elle. Intriguée de n'y voir ni neige ni glace, elle se leva tant bien que mal, positionna Morwen dans une posture confortable, et alla se promener dans les environs pour explorer. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle tomba nez-à-nez avec un jeune hobbit, qui sembla tout heureux de la rencontrer ! Très vite, elle le mena auprès de Morwen, mais le jeunot ne perdait pas son sourire ; il déclara aussitôt qu'il alla chercher de l'aide. Et peu après, le voilà de retour avec une petite horde de hobbits de toutes les tailles. Ils tiraient derrière eux une carriole, sur laquelle ils hissèrent les deux rôdeuses avant de reprendre la route. Ils finirent pas arriver dans un village – Smialsbourg – où tout le monde les accueillit avec un grand sourire, dont le patriarche s'appelait Prosper Demi-Lune. On les mena à une chambre d'auberge où quelques guérisseurs les soignèrent ; bien qu'elle fut la seule consciente, Alaolyan était dans un triste état, et la nuit de repos qui s'en suivit ne fut pas de trop.

Le lendemain, elle eut à peine le loisir de visiter la petite bourgade qui l'avait accueillie, car des dizaines de hobbits se pressaient autour d'elle à chaque apparition. Puis, très vite, on l'invita à une fête qui serait donnée l'après-midi même, la Fête de l'Adoption. Et ce fut là une grande fête avec mille feux d'artifice, de gâteaux, des fûts de bière et de vin, ainsi même que de la musique !
La demi-elfe eut l'occasion de rencontrer quelques individus fort intéressants, comme le nain Fulin qui « rêvait de s'échapper » ou Harpo Touque, un hobbit qui avait déjà vu le monde extérieur. Petit à petit, Alaolyan comprit qu'elle se trouvait dans cette fameuse vallée cachée que Bragamir et ses amis espéraient trouver, avant que la mort ne les fauche. Ils ignoraient sans doute qu'elle était habitée par des hobbits. En outre, elle découvrit aussi que depuis son arrivée ici, la brèche dans le mur avait très probablement été bouchée par un éboulement, et qu'elle-même faisait désormais partie intégrante de la société hobbite – en gros, elle ne pouvait pas quitter les lieux. Jamais. C'était la première règle de sécurité afin d'être sûr que personne ne les trouve.

La seconde nuit, elle eut plus de mal à trouver le sommeil, cette histoire d'interdiction lui posait un véritable cas de conscience. Et puis, peu à peu, elle réalisa qu'il y avait peut-être un moyen...

Le jour suivant, tandis que Morwen continuait de se débattre au fin fond d'un profond coma, la demi-elfe se rendit chez Harpo pour lui raconter l'histoire de Bragamir et ses compagnons, une bande de commerciaux qui rêvaient de trouver la vallée cachée, car ils en avaient lu l'existence dans un petit journal appartenant à Fulmir, un explorateur du siècle passé. Le hobbit ouvrit des yeux effrayé, et tous deux de se rendre aussitôt chez Prosper pour lui reporter cette nouvelle, qui l'effraya au plus haut point ! Il comprit que la sécurité de la vallée était compromise tant que ce petit journal traînait dans les montagnes, à proximité de la Porte des Gobelins, qui plus est ! Devant un tel danger, Prosper décida lui-même qu'il fallait mener une expédition hors de la vallée pour récupérer ce journal. Alaolyan avait quatre jours pour se remettre en forme, après quoi l'expédition quitterait les lieux.
Avec quatre jours devant elle, elle profita de l'endroit pour reprendre des forces. Ses promenade n'étaient jamais solitaires, car elle était toujours suivie par Chico, le simplet du village qui semblait fasciné par sa présence. L'après-midi, elle fut conviée à une fête dans le Village-derrière-la-colline, où une sorte de grand goûter lui fut consacré. Mais elle avait l'esprit ailleurs, et vexa la plupart des convives en quittant la fête en fin d'après-midi, dans l'unique but pourtant d'aller se reposer.

Le lendemain, Morwen reprit conscience, en mal état et entourée de hobbits, elle refusa pourtant de rester pour guérir lorsqu'elle apprit l'expédition. Elle avait une mission pour le seigneur Elrond, et pour la sécurité de tout l'Arthedain même. Rester sur place n'était pas une option. Alaolyan ne répondit pas, la gravité de ses blessures lui rappellerait que pour l'instant, elle ne pouvait rien faire.

Pourtant, dès le lendemain, la demi-elfe croisa Morwen en train de clopiner dans les jardins, soutenue par un bâton, et tenant quelques plantes entre les main – des plantes... de guérison ? Quoi qu'il en soit, elle mirent toutes deux à profit le temps qu'il leur restait pour retrouver leurs forces afin que, le jour venu, tout le monde soit prêt.

Lorsque vint le départ, sous le regarda attristé de la population, c'est donc Morwen, Alaolyan, Harpo et Fulin qui prirent la route. Ils mirent 5 jours pour atteindre le Col de la Dent du Fort, puis 5 jours encore pour redescendre de l'autre côté. Bien sûr, ils souffrirent tous de gelures en maints endroits du corps, mais ils finirent par arriver en vue du Lac de l'Île aux Géants. De là, ils mirent encore 2 jours pour atteindre le défilé où avait eu lieu l'attaque – bien entendu, les corps avaient tous été dévorés par des animaux de passage, hommes comme chevaux. Aussitôt, Alaolyan retrouva le tube de parchemin dans les entrailles gelées du cheval, puis le journal de Fulmir dans celles de Bragamir.

Alors, leurs chemins se séparèrent là, Harpo retournant vers la vallée des hobbits en possession du précieux journal, tandis que Fulin rentrait chez lui, et que les deux aventurières reprenaient leur mission...


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptySam 2 Sep 2017 - 19:42

Sauver l'Arthedain, Acte III
Alaolyan (26/05/17 - XX/07/17)

Troisième Age, gwaeron 1645
Après le départ de Harpo et Fulin, les deux aventurières reprirent leur marche dans les montagnes – c'est à ce moment que Morwen décida de donner des informations-clés sur la mission à sa nouvelle amie. Lors de ses investigations à Maethelburg, elle avait découvert que Wistan faisait partie d'un vaste complot du Roi-Sorcier d'Angmar contre l'Arthedain. Par un lent processus de corruption des nobles de Fornost Erain, il délitait l'environnement du roi Argeleb II, dans le but de saper le royaume de l'intérieur – et de le laisser à l'état de coquille vide, comme il l'avait fait en Cardolan et en Rhudaur. Or, pour savoir d'où venaient les richesses qui lui permettaient son travail de corruption, il leur fallait se rendre à Tharbad, la cité qu'Alaolyan connaissait si bien.

Il leur fallut une semaine de marche intense dans les montagnes, en se nourrissant de plantes et de petits animaux pour atteindre les plaines – seuls un glutan affamé et une petite bande de voleurs leur firent obstacle. Mais ce furent plutôt Alaolyan et Morwen qui délestèrent les voleurs de leurs biens.
Arrivées à l'Auberge du Dernier Pont, elles échangèrent les armes des voleurs contre un cheval qui leur permit, au prix de jours de voyage, d'atteindre Tharbad dans les temps. Enfin, elles vendirent le cheval pour récupérer quelques pièces d'argent.

C'est dans le quartiers des docks, qu'Alaolyan n'avait jamais vraiment fréquenté, qu'ils rencontrèrent Péléatar, le contact de Morwen. Celui-ci leur conseilla de s'intéresser à Vilmir, un joaillier/armurier qui recevait d'étranges chargements, et qui semblait avoir de puissantes relations. Il enquêtait justement sur le personnage, et proposa aux deux aventurières de le retrouver le soir-même à son échoppe pour faire le point de ce qu'il aurait pu découvrir dans l'intervalle.
Profitant de ce répit, elles se lavèrent dans les eaux du gwathlo et achetèrent des dagues avec le peu d'argent qu'elles avaient à disposition.

Puis enfin, le soir venu, elles se rendirent chez Péléatar, une échoppe de cordages et de voiles, où elles tombèrent nez-à-nez avec... Wistan lui-même ! Toujours aussi imbu de sa personne, l'agent d'Angmar leur concéda une certaine ténacité. Il n'avait jamais connu d'adversaires telles que ces deux femmes, et elles lui manqueraient.
Au cours de la petite conversation, Alaolyan fit part à Wistan de sa volonté farouche de le tuer rapidement et proprement. Elles apprirent néanmoins qu'il travaillait avec Vilmir, qui exploitait une petite mine de mithril – voici donc l'information qu'elles cherchaient !

Hélas, elles eurent tout le loisir de découvrir cette mine en profondeur lorsqu'après trois jours de voyage, entassées à l'arrière d'une charrette, elles y furent menées pour extraire le minerai précieux elles-mêmes. C'est avec l'aide du nain Drunga, lui-même prisonnier depuis quelques semaines, qu'elles furent mises au travail. Bien entendu, Alaolyan ne mit que peu d'entrain à casser des pierres...

Au bout d'une semaine épuisante, marquée par la transpiration et la malnutrition, la demi-elfe cassa une pierre de trop, qui provoqua un petit éboulement. Or, cela dévoila l'entrée d'un caveau, que Drunga identifia très vite comme étant celui de Gurin Barbe d'Or, un roi nain du deuxième âge...
***

Accompagnée de Morwen et de Drunga, Alaolyan entreprit d'explorer les lieux. Elle se désintéressa des coffrets et du tombeau pour trouver un passage secret menant vers une salle située plus haut. Là, se tenait un trône avec un roi squelettique entouré d'une garde tout aussi osseuse. L'endroit regorgeait d'or et de richesses, que le nain identifia immédiatement comme était du toc – une fausse tombe pour détourner les voleurs, sans doute.
Mais très vite, les trois fugitifs entendirent des cris derrière eux : les gardes de la mine étaient déjà sur leurs traces. Sans attendre, ils prirent la route de la surface.

Après une longue ascension, ils arrivèrent dans une grande salle ornée de nombreuses armes forgées par les nains d'autrefois – Drunga s'empara de l'une d'entre elles avec force respect, et en choisit pour ses nouvelles amies. Enfin, tous prirent la sortie qui les mena en vue d'une grotte à la surface.

Enfin libres, ils firent une descente sur les bâtiments miniers occupés par les gardes, en en tuant quelques uns sans sommation. Les autres, terrifiés par la violence de l'attaque, se rendirent sans résistance. Il s'avéra très vite qu'ils n'étaient que des hommes de paille – Wistan et Vilmir avaient pris la route de Fornost Erain depuis la dernière fois qu'il s'étaient vus, une semaine plus tôt, avec tout un chargement de Mithril...


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 3 Sep 2017 - 18:48

Sauver l'Arthedain, Acte IV
Alaolyan (02/09/17 - 04/09/17)

Troisième Age, gwaeron 1645
Après avoir libéré les autres prisonniers des mines, et dit adieu à Drunga, Morwen et Alaolyan se jetèrent sur les chevaux des gardes pour rattraper Wistan et Vilmir – ils avaient certes une bonne semaine d'avance, mais avec un chargement de mithril en direction de Fornost, il était encore possible de les rattraper !

Les deux rôdeuses chevauchèrent ainsi longuement, ne s'arrêtant qu'en cas d'extrême nécessité, ou quand la fatigue était trop importante. Elles changèrent leurs chevaux dans des auberges-relais, où elles apprirent que Wistan et ses deux chariots avaient bien été aperçus quelques jours plus tôt. L'espion d'Angmar et son acolyte Vilmir étaient, en outre, accompagnés de 3 mercenaires en armes.

Prenant bonne note de ces informations, Morwen et Alaolyan poursuivirent leur trajet à bride abattue.

Hélas, lors de l'une de leurs rares nuits de repos, elles furent attaquées par un spectre des galgals à proximité de la vieille tour d'Amon Sûl. Mais si celui-ci blessa Morwen à la poitrine, la mettant hors de combat pour le coup, Alaolyan parvint à le détruire grâce à l'épée qu'elle avait récupéré dans le trésor du roi nain – elle s'avéra très efficace. D'après les inscriptions en quenya, l'épée en laen vert avait appartenu à un certain Celegorm. Un nom elfe, de toute évidence – qu'avait-elle fait pour finir dans le hall d'un roi nain ?

Après cette nuit sans véritable repos, la route reprit. Cette fois, elles voyagèrent sur une route aménagée et non sur des chemins de campagne, arrivant finalement à Bree où elles firent une halte pour changer de chevaux.

Finalement, il leur fallut pas moins d'une semaine de folle cavalcade pour enfin arriver en vue de deux chariots arrêtés devant un petit pont de pierre. Morwen et Alaolyan reconnurent sans peine leur ennemi Wistan, accompagné du marchand Vilmir de Tharbad. Elles dissimulèrent les chevaux à quelque distance de là, puis s'approchèrent lentement. La semi-elfe sortit lentement son arc et visa longuement l'espion d'Angmar, avant de lâcher la corde. La flèche se ficha dans son épaule, et aussitôt, un combat féroce s'engagea. Trois mercenaires en pause jusque là, émergèrent des bois, s'interposant dans la colère des rôdeuses. Morwen en blessa un premier grièvement avant de bondir vers Wistan, tandis qu'Alaolyan combattit les deux autres. S'étant caché derrière Vimir, le barde eut à peine le temps de décocher une flèche ou deux vers Morwen lorsque celle-lui l'atteignit au milieu de pont de pierre. Vilmir, effrayé par les évènements, courut se cacher auprès des chariots alors que la semi-elfe trancha la jambe d'un mercenaire et terrassait le second pour le coup. Puis elle rejoignit les deux ennemis sur le pont de pierre, où d'un seul coup de son épée elfe, elle marqua Wistan d'une blessure terrible en travers du visage, lui crevant l'œil gauche au passage. Hurlant de douleur, le barde tomba en arrière, basculant sur le parapet avant de disparaître dans les eaux tumultueuses de la rivière...

Persuadée qu'il avait ainsi eu la possibilité de s'enfuir, Alaolyan pesta longuement contre le destin, avant de se rendre finalement auprès de Vilmir pour l'interroger. Celui-ci, très impressionnable, leur offrit aussitôt ses services et leur expliqua que Wistan et lui devaient originellement se rendre à une réunion de nobles le lendemain au soir, au cours de laquelle Eluan Foros, un agitateur politique, tenterait d'unir d'autres nobles contre le roi Argueleb II afin de le faire tomber. Évidemment, le chargement de mithril devait servir à corrompre les indécis...

Sur cet entre-faits, une escouade militaire de passage s'arrêta à leur niveau lorsqu'ils remarquèrent les corps qui gisaient sur le chemin. Aussitôt, Morwen se fit connaître, et tout ce petit monde fut escorté à Fornost, qui n'était plus qu'à quelques heures de là. A peine arrivés, Morwen demanda une audience avec le roi, qui lui fut accordée aussitôt, au grand étonnement d'Alaolyan.
Cependant, tous furent lavés, peignés, rhabillés et préparés à rencontrer le roi, car les conseillers s'inquiétèrent de voir débarquer chez leur seigneur une bande de voyageurs couverts de boue, de sang et de poussière.

Le soir même, l'audience eut lieu dans les appartements du vieux roi Argueleb II, qui était pour l'occasion accompagné d'un grand vieillard à la longue barbe blanche appelé Gandalf – un homme de confiance, d'après le roi. Lorsque tous les faits leurs furent rapportés, le roi les remercia de leur intervention. Mais leur mission n'était pas terminée pour autant : en effet, la réunion prévue pour le lendemain au soir devait toujours avoir lieu, et le trône d'Arthedain était toujours menacé. Or, qui était mieux placé qu'Alaolyan et Morwen pour infiltrer les nobles et démasquer les dissidents ?...
***

Le lendemain, Alaolyan passa journée à se préparer pour sa mission du soir, tandis que Morwen, encore blessée de son combat contre Wistan, se soignait peu à peu. Lorsque l'heure de la réunion approcha, le vieillard appelé Gandalf usa de son pouvoir pour modifier la voix d'Alaolyan pour lui donner celle de Wistan. Ainsi, cagoulée, elle pourrait se faire passer pour lui auprès des convives.

Enfin, Morwen en capuche noire de serviteur et Alaolyan en capuche rouge de seigneur, elles se rendirent chez Eluan Foros où on les reçut dans une grande salle de réception. Tandis que les invités arrivaient peu à peu, le seigneur Foros, un personnage quelconque, demanda à voir « Wistan » en privé pour échanger quelques informations sur l'évolution du plan. Là, Alaolyan apprit qu'Angmar avait envoyé ses troupes et qu'elles arriveraient d'ici 24h. En outre, lui-même avait suggéré au seigneur d'Angmar d'envoyer une troupe de trolls noirs sur l'un de ses propres villages – ainsi, le noble cupide passerait pour une victime, ce qui légitimerait sa position comme nouveau roi d'Arthedain.
Écœurée par de telles révélations, « Wistan » lui apprit quant à lui que « il » avait été poursuivi par deux  agents d'Elrond, et qu'elles l'avaient rattrapé quelques kilomètres au sud de Fornost. Elles avaient récupéré le chargement de mithril – cette dernière information contraria profondément Eluan qui traita Wistan d'incompétent.

Les invités étaient tous là, Eluan commença son discours : il parla du vieux roi Argueleb II qui n'avait plus sa place sur le trône. Des éclaireurs lui avaient signalé l'approche d'une grande armée d'Angmar qui arriverait aux frontières d'Arthedain d'ici un jour ou deux, et que bientôt, tous ici seraient tués. Hélas, lorsqu'il avait raconté cela au vieux roi, celui-ci avait préféré l'ignorer. A présent, les seigneurs de Fornost étaient en danger, et leur loyauté envers le royaume et ses habitants, homme femmes et enfants, devaient passer avant leur affection pour Argueleb II, qui devait, par conséquent, être démis de son rang.
Mais alors que l'assistance, sous le choc de ces révélations terribles, conversait sous la discrétion des capuches, un messager entra dans la grande salle et vint s'entretenir discrètement avec Eluan. Lorsque le messager quitta la pièce, un homme en capuche rouge entra et, de colère, retira sa capuche : Wistan ! Il avait le visage marqué par la terrible blessure qu'Alaolyan lui avait faite la veille. « Il y a un traître parmi vous ! » s'écria-t-il avant de s'élancer dans l'assemblée, démasquant chaque noble qu'il croisait. Le troisième était Alaolyan, qui avait eu la présence d'esprit de se dissimuler parmi la foule. Lorsqu'il dévoila son visage, elle l'accueillit avec sa terrible épée, et un combat plein de rage et de colère commença alors. Tous deux échangèrent des coups terribles, mais Wistan comprit très vite que l'épée d'Alaolyan n'était pas ordinaire, et qu'il n'avait aucune chance. Aussi prit-il le parti de l'attaquer en hauteur pour prendre un avantage. Il s'enfuit vers les étages où le combat reprit. Mais l'épée d'Alaolyan était décidément trop parfaite – peut-être trop bien équilibrée, ou trop effilée peut-être – et il ne le comprit que trop tard, lorsqu'elle lui traversa le torse, et qu'il tomba en arrière par-dessus le parapet. Cette fois, il était mort.

L'assistance avait assisté à cet affrontement, médusé. Ayant repris son souffle, la semi-elfe profita de sa hauteur pour s'adresser à toute l'assemblée, dénonçant la félonie d'Eluan Foros et son alliance avec l'Angmar dans le seul but de renverser le roi. Évidemment, lorsqu'ils apprirent cela, ils poussèrent de grands cris indignés, et aussitôt, un jeune homme bondit sur l'estrade pour tendre son épée vers la gorge d'Eluan – il s'agissait de Marl Tarma, un jeune noble à la présentation impeccable, qui sembla dès lors prendre la tête des opérations.

Enfin, tandis que les choses semblaient s'organiser peu à peu, Alaolyan et Morwen quittèrent les lieux.

Le lendemain, la semi-elfe croisa le vieux Gandalf dans la cour du palais, qui lui raconta que son rôle dans cette histoire était a priori terminé. Le jeune Marl Tarma qui, ironiquement, en voulait beaucoup au roi d'avoir légué une partie de ses terres aux Hobbits, s'était retrouvé obligé de l'aider. Car bien qu'il lui tenait une rancune tenace, il vouait à son royaume une grande loyauté. Et l'idée même de s'allier avec l'Angmar lui faisait horreur. En outre, l'alliance soudaine des 7 maisons permettrait la création d'une armée bien suffisante pour repousser les troupes d'Angmar...
Le destin d'Eluan Foros, quant à lui, était incertain désormais.

Dans les jours qui suivirent, les deux rôdeuses rentrèrent faire leur rapport au Seigneur Elrond qui fut fort satisfait de ces nouvelles. Alaolyan avait enfin retrouvé son honneur, et elle fut renvoyée dans la Comté pour s'y reposer quelques temps...


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 24 Sep 2017 - 11:41

Grand Bonhomme
Alaolyan et Tinúviel (22/09/17)

Troisième Age, lothron 1645
Se réveillant d'un coma profond, Alaolyan commença par se demander ce qu'elle faisait là. Elle n'y voyait rien et avait mal aux mains. Il lui fallut un certain temps pour réaliser qu'elle était attachée, qu'elle se trouvait dans une petite salle allongée sur de la paille, et que de plus, elle n'était pas seule. L'autre occupante des lieux était une elfe du nom de Tinúviel, elle-même étant attachée et n'ayant aucune idée de ce qu'elle faisait là.
Fouillant ses souvenirs confus, Alaolyan se rappela qu'à la suite de sa dernière aventure, après avoir été remerciée par les autorités d'Arthedain et avoir retrouvé la grâce de son seigneur Elrond, elle avait été envoyée en Comté, où elle opérait depuis une surveillance tranquille. Tinúviel, quant à elle, s'était rendue à Imladris, où Elrond lui avait demandé de retrouver Alaolyan, mais elle ne se rappelait plus pourquoi.

Alors une porte s'ouvrit dans l'obscurité, et une silhouette de hobbit apparut. Celui-ci parla avec un dialecte inconnu et, voyant qu'il n'obtiendrait aucune réponse, finit par détacher les deux envoyées d'Elrond, avant de les mener, à travers de longs couloirs, jusqu'à une grande salle commune où vivait toute une communauté de hobbits. Anciens assis près du feu, femmes préparant un dîner, enfants jouant et courant en tous sens...

Alaolyan et Tinúviel semblaient se voir pour la première fois – la nouvelle venue avait la silhouette longue et filiforme des elfes, portait une robe bleu foncé et arborait une chevelure noire. Les deux aventurières furent installées auprès des anciens, où le vieux Isundras Bouilloire du clan des Périvotte, leur parla. Il semblait s'exprimer en un dialecte ancien comportant des mots proches du westron avec des intonations faisant penser au kuduk habituellement utilisé par les autres hobbits qu'Alaolyan connaissait. De fait, la rôdeuse parvint à échanger un dialogue avec lui. Isundras leur apprit alors que, la veille, les deux femmes s'étaient rendues dans la forêt de Neffouin où elles avaient été attaquées par des orques à l'aide d'une décoction de spores de champignons qui les avaient plongées dans un sommeil lourd. Fort heureusement, les Périvotte étaient là, et étaient parvenus à enlever les deux femmes avant qu'elles ne soient récupérées par les orques.
Alors, les souvenirs semblèrent s'éclaircir dans l'esprit de deux femmes : en effet, elles s'étaient déjà rencontrées – Tinúviel avait été envoyée par Elrond pour retrouver Alaolyan, et toutes deux devaient sécuriser la forêt de Neffouin pour le passage d'un seigneur dúnadan. Au moins, elles étaient déjà au bon endroit. Mais elles n'avaient aucune idée de QUAND devait passer ce seigneur.

Par contre, au cours de cette conversation avec les hobbits, les deux aventurières réalisèrent qu'ils n'avaient jamais entendu parler de la Comté, et qu'un tel rassemblement de hobbits, sur des terres octroyées par un roi des hommes qui plus est, leur semblait totalement surréaliste ; eux-mêmes vivaient en autarcie et cachés du monde depuis toujours, au point qu'il leur était difficile d'envisager un autre mode de vie. Mais bien sûr, cette découverte donna naissance à bien des débats au sein du petit clan, afin de savoir s'il serait nécessaire ou non de rejoindre cette « Comté ».

Mais de prime abord, il fallait s'occuper des orques. Un jeune hobbit énergique, Penchon Bonnelance, leur montra le chemin pour quitter le smial, et les guida à travers la forêt pour leur montrer le chemin jusqu'au campement des orques.

Avant tout, Alaolyan et Tinúviel s'occupèrent d'un éclaireur qui, caché sur les hauteurs d'un promontoire rocheux, surveillant la route. Là, Alaolyan découvrit que son épée semblait avoir été faite pour tuer de l'orque ! La mission serait peut-être plus facile encore qu'elle ne le pensait. Le fait de les attaquer de jour leur donnait évidemment un avantage certain.

Enfin, elles décidèrent d'attaquer le reste du groupe de front : une flèche dans le chambranle de la porte des ruines qu'occupaient les orques les alertèrent, et aussitôt, des flèches fusèrent. Mais alors que les deux aventurières se félicitaient de leur victoire future, les ombres semblèrent s'épaissir autour d'eux – les orques usaient d'une magie noire pour pouvoir quitter leur abri.

Trois guerriers orques armés de cimeterres émergèrent de la bâtisse en hurlant, que les deux aventurières occirent pour le compte. Mais Tinúviel fut blessée et traînée dans les fourrés par Penchon qui s'attela à la soigner. Hélas, deux chamans orques s' manifestèrent à la suite des guerriers. Usant de leurs enchantements, ils parvinrent à immobiliser Alaolyan qui, seulement, commença à craindre pour sa vie. Lorsque la lame dentelée du plus jeune des deux chamans vint caresser doucement sa gorge nue, elle prit peur mais ne parvint pas à bouger pour autant.
Fort heureusement, les plantes que le jeune Penchon usa sur les blessures de Tinúviel lui permirent de revenir à elle. Et aussitôt, depuis les fourrés, l'elfe usa de sa magie sur les orques, qui sombrèrent dans le sommeil. Sans hésiter, Alaolyan égorgea tous les orques pour régler l'affaire une bonne fois.

Enfin, elles s'attelèrent à la fouille de la bâtisse où elles trouvèrent un « garde-manger » rempli de victimes encore bien vivantes. Des marchands de passage et leurs montures, ainsi que des cochons et divers animaux capturés. Alaolyan y retrouva même son propre cheval, Cane-à-sucre, qu'elle croyait perdu.
Ensuite, une autre cache révéla la présence d'un enfant – il était probablement le prochain sur la liste. Une fouille plus approfondie révéla, entre autres, une petite fortune, de nombreuses plantes en tous genres, ainsi qu'un message écrit en quenya au crayon rouge, dévoilant le passage du Seigneur Eldacar na Fairëgalen dans cette forêt pour le lendemain en début d'après-midi. Ainsi donc, les orques n'étaient pas là par hasard : l'entourage du seigneur dúnadan comportait un traître, probablement un agent d'Angmar au même titre que Wistan...

Les deux femmes ne purent rester dans les ruines du camp orque, car Penchon leur expliqua qu'un gros félin vivait dans le coin et qu'il serait malvenu de le croiser. Aussi s'installèrent-elles sur le promontoire rocheux afin d'avoir une vue parfaite sur la route. Étonnement, Tinúviel parvint à leur organiser une cache extrêmement crédible.

Dans l'après-midi du lendemain, après des heures d'une attente interminable, le cortège du seigneur Eldacar finit par se présenter. Plutôt que de se manifester, les deux aventurières surveillèrent avec attention tout ce qui se passait. Et tandis que le cortège s'approchait lentement du promontoire rocheux, la silhouette de l'un des suivants du seigneur dúnadan alla se cacher dans les fourrés, comme s'il s'attendait à une attaque. Aussitôt, Tinúviel lui décocha une flèche qui vint se planter à quelques pas devant lui, comme un avertissement. Les deux envoyées d'Elrond rejoignirent le cortège pour tout expliquer à Eldacar, et aussitôt sa troupe s'empara de Tilmarin, ledit traître. Enfin, la troupe put reprendre sa route avec quiétude, sous le regard d'Alaolyan qui avait, une fois de plus, déjoué les plans d'Angmar...

Pour finir, les deux aventurières accompagnèrent le clan des Périvotte jusqu'en Comté, afin que la petite famille isolée puisse trouver sa place au sein de la grande communauté hobbite...
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 9 Déc 2018 - 13:19

Nourriture
Alaolyan et Elerinna (08/12/18 - 12/12/18)

Troisième Age, nórui 1645
Quelque part dans la Comté, le vendredi 3 juin 1645 dans l'après-midi, Alaolyan se reposait entre deux patrouilles, attablée à la terrasse d'une auberge de Grand'Cave, lorsqu'elle aperçut une silhouette fort singulière s'avancer d'un pas lent au milieu des hobbits tout aussi interloqués qu'elle. C'était une femme de grande taille et à la silhouette fine, aux longs cheveux noirs et vêtue d'une robe claire au tissus léger. Elle portait un arc en bandoulière et il émanait d'elle une élégance et une beauté que la rôdeuse n'avait pas vue depuis son dernier passage à Fondcombe. A l'évidence, la nouvelle venue était une elfe noldo – mais par les Valar, que venait-elle faire ici ? Après l'avoir étudiée de loin, la rôdeuse se leva et vint à sa rencontre. La nouvelle venue s’appelait Elerina, et elle traversait actuellement l'ancien royaume d'Arnor et ses actuelles provinces pour en découvrir les peuplades. Érudite, elle avait passé sa vie à étudier diverses disciplines à travers les livres des bibliothèques de Fondcombe et de la Lothlórien. Mais à présent, le temps était venu pour elle de venir à la rencontre du vrai monde.

Toutes deux s'installèrent à une table de l'auberge pour deviser calmement, lorsqu'un jeune hobbit en costume de cuir – un shiriffe à priori – débarqua dans la grande salle en haletant. Il se dirigea vers Alaolyan et lui apprit qu'elle était attendue au Smial de Ville par l'un des responsables de Grand'Cave. A regrets, elle quitta sa nouvelle amie et s'y rendit sans plus attendre : là, elle apprit qu'un clan de hobbits malades se dirigeait actuellement vers la commune – les lois de la Comté étaient claires, nul malade n'était autorisé à traverser ses frontières. Si ceux-ci y étaient parvenus sans être repérés par les gardes, il était urgent de les écarter des zones peuplées avant qu'une épidémie ne se déclare.
Aussitôt, la rôdeuse retourna à l'auberge pour rassembler ses affaires. Sur le chemin, elle échangea trois mots avec Elerina et celle-ci comprit très vite que la présence d'un guérisseur serait souhaitable, aussi lui proposa-t-elle ses services. Alaolyan accepta, pour peu que celle-ci se prépare un peu plus pour l'exploration. De fait, elles effectuèrent quelques emplettes dans les commerces locaux, puis elles prirent la route.

Après avoir traversé la forêt pendant quelques kilomètres en suivant les falaises vers le sud, elles finirent par tomber sur un autre jeune shiriffe qui baillait aux corneilles jusqu'à ce qu'il les aperçoive. Aussitôt il leur indiqua la présence, à quelque distance de là, d'un clan de hobbits qui, effectivement, présentaient des signes évidents de maladie – le teint pâle, presque crayeux, les traits tirés, les gestes imprécis, manifestement en proie à une grande fatigue... Elerina décida de descendre les voir ; en tant qu'elfe, elle était naturellement à l'abri des maladies. Alaolyan, moins sûre d'elle, l'accompagna pour se mêler aux malades pour en interroger certains. Hélas, la plupart s'écartèrent à son approche. Une vieille femme  à l’œil vitreux accepta de leur dire qu'ils venaient du Cardolan, et qu'ils étaient tombés malades en cours de route, mais que tous ignoraient comment cela était arrivé. De son côté, Alaolyan repéra un jeune hobbit qui ne présentait aucun signe de la maladie. Vif et plein d'énergie, celui-ci lui avoua qu'il s'appelait Firdok, qu'il ignorait pourquoi il n'était pas atteint, mais qu'il demeurait auprès des siens pour leur apporter de la nourriture. Il était devenu leur seul appui.

Un hobbit affichant une prestance de chef et une moustache fit son apparition aux côté du jeune éclaireur – il leur apprit que le clan devait être conduit jusqu'à une crevasse, un petit ravin, où ils pourraient être surveillés et isolés de la population. Là, ils pourraient certainement être soignés. Elerina et Alaolyan durent déployer des trésors de persuasion pour les convaincre de les suivre, et ils n'y parvinrent qu'à la nuit tombée. Et encore, le clan ne comprit pas pourquoi ils devaient se parquer dans ce « trou » comme des animaux. Bon gré mal gré, ils y descendirent lorsque le mot 'quarantaine' fut prononcé. L'érudite noldo examina les malades mais décidément, ces symptômes ne lui évoquaient rien. Alors elle décida de retourner à Grand'Cave pour y trouver des informations, alors qu'Alaolyan se couchait au milieu des malades pour passer la nuit auprès d'eux.
Le capitaine shiriffe, Maly, avoua à Elerina qu'il n'y avait pas de bibliothèque à Grand'Cave. C'était un petit village d'agriculteurs, que feraient-ils de livres ? Cependant, il évoqua Blancon Pâle, l'un des fondateurs de la Comté, qui résidait ici même, à Grand'Cave. Moins audacieux que son frère Marchon, celui-ci possédait certainement quelques livres, glanés ici ou là. Par conséquent, ils se rendirent à une ferme construite un peu à l'écart, où Mally frappa violemment à la porte, quand bien même l'occupant devait être couché depuis quelques heures. Finalement, un hobbit d'âge moyen vint leur ouvrir la porte, intrigué de rencontrer une noldo. Mally lui exposa la situation et lui demanda s'il possédait une quelconque source de savoir ; fort heureusement, le hobbit avait effectivement une étagère croulant sous le poids de quelques vieux livres, dont il laissa l'accès libre à l'elfe. De fait, et tandis que chaque hobbit retournait de là où il venait, Elerina compulsa les livres à la recherche d'informations. L'un d'entre eux traitait de maladies diverses, mais elle n'y trouva pas ce qu'elle cherchait. Elle glissa le livre dans sa sacoche et quitta la maison de Blancon.

Lorsqu'elle revint au gouffre, le petit matin pointait à l'horizon. L'elfe examina quelques malades et fouilla encore le livre de Blancon durant la matinée. Et enfin, elle y trouva quelques mentions d'une « fièvre de la peau de maïs » dont les symptômes correspondaient. Hélas, c'était une maladie mortelle !. Dans le même temps, la rôdeuse avait réalisé que le gouffre était un peu moins peuplé que la veille au soir... certains malades se seraient-ils enfuis ? Lors, elle remonta en surface et chercha des traces... qu'elle trouva. Elle les suivit pendant un bon moment, jusqu'à ce qu'elle finisse par tomber sur un petit groupe de hobbits malades en train de manger des baies dans un taillis. Sans attendre, elle les ramena vers leur clan. Ce faisant, elle eut tout loisir de les interroger sur cette fameuse maladie. Et s'ils furent incapables de lui avouer où ils pouvaient bien l'avoir attrapée, ils lui racontèrent que Firdok avait été malade lui aussi. Mais que, contrairement aux autres, il s'était réveillé en pleine forme juste après avoir littéralement frôlé la mort !
Bien sûr, la rôdeuse vint rapporter cette nouvelle à Elerina aussitôt qu'elle revint au gouffre, et toutes deux d'interroger le principal concerné – Firdok ne semblait pas avoir d'information utile, à part une peut-être. Il leur avoua que lorsqu'il partait chasser pour nourrir ses compagnons, il mangeait toujours les entrailles de ses proies avant de rapporter le reste des carcasses au clan. A première vue, cette curieuse habitude alimentaire, qu'il avait depuis bien avant l'arrivée de la maladie, était la seule chose qui le différenciait des autres...
***



Après avoir passé une matinée à ausculter les malades en vain, elles prirent la décision de faire une tentative : si le fait de manger des entrailles avait un effet guérisseur sur Firdok, pourquoi n'en serait-il pas de même avec les autres malades ? La semi-elfe demanda aux shiriffes de fournir des abats aux malades, puis les deux elfes finirent par s'en retourner à Grand'Cave pour y prendre quelque repos. Alaolyan se retira dans sa chambre pour quelques heures.
Le soir venu, elles retournèrent toutes deux au gouffre pour voir si le fait de manger des abats avait eu le moindre effet, hélas en vain. Peut-être cela avait-il un effet sur plus long terme... Pour s'en assurer, elle se rendit chez le guérisseur du village, mais celui-ci ne put lui apporter beaucoup de précisions. S'il connaissait vaguement cette maladie rare, il ne lui savait aucun remède...

Le lendemain au matin, dimanche 5 juin, Alaolyan se rendit au gouffre où elle ne remarqua toujours aucun changement dans l'état des malades. Elle interrogea les shiriffes qui gardaient les lieux, et ceux-ci lui apprirent que les membres du clan avaient bel et bien mangé les abats, après les avoir cuits bien entendu. Elle leur demanda alors de nourrir les malades d'abats CRUS. Les gardiens prirent un air dégoutté, mais la semi-elfe insista.

Enfin, de retour au village, elle rencontra Mally le capitaine shiriffe qui lui raconta qu'il y avait eu un vol – des bêtes avaient disparu dans un champs au nord de Grand'Cave. Intriguée, Alaolyan s'y rendit et interrogea le fermier. Celui-ci lui apprit qu'il avait perdu deux moutons et un agneau. Aussitôt, Alaolyan effectua ses recherches, et découvrit des traces de lutte, du sang et des empreintes à proximité de la clôture ouest. A l'aide de ses sens d'elfe, elle parvint à suivre les traces jusqu'à un creux dans lequel avaient été entassés. Trois cadavres de bêtes mortes, dont le ventre avait été ouvert, et les entrailles dévorées. À cette vision, la rôdeuse eut un coup de sang ! Elle bondit et s'élança d'un pas énergique à travers la forêt. Elle croisa Elerinna qui récoltait des plantes et toutes deux se rendirent à la crevasse, qu'elles atteignirent entre midi, où elles trouvèrent Firdok, toujours aux petits soins de son clan. Elles l'emportèrent à l'écart, et toutes deux de l'accuser du crime. Le hobbit tenta de se défiler, mais elles parvinrent à l'immobiliser et à le mener jusqu'à la prison de Grand'Cave, où il fut enfermé sous la responsabilité d'un baillis. Mais cette arrestation arbitraire sembla énerver les autres shiriffes, jusqu'au Magistrat Lorgas qui vint en personne pour tenter de comprendre ce qui se passait.
De fait, en fin d'après-midi, les deux elfes furent reçues dans le bureau du Magistrat pour faire les choses dans les règles. Les faits furent énoncés, les preuves présentées et les témoignages entendus. Enfin, afin de valider l'arrestation du hobbit, il envoya les deux elfes présenter le charnier à un shiriffe qui pourrait, de fait, valider l'accusation et garder le meurtrier en prison.
Ceci fait, Elerinna et Alaolyan se rendirent à la prison afin de confronter Firdok, qui s'était pelotonné au fond de sa cellule. Il ne répondait pas aux questions et se contentait de lancer des regards mauvais dans leur direction. Fatigué de sa journée (ou bien était-il simplement malade ?), il avait les traits tirés et le teint pâle. Mais Alaolyan avait une autre théorie ; le hobbit était malade, mais ses étranges habitudes alimentaires avaient eu un effet particulier sur lui. Il devait manger des entrailles fraîches. Or, pour une raison qu'elle ignorait, s'il ne pouvait se nourrir, il se changeait en... quelque chose.

Enfin, deux silhouettes apparurent au fond du couloir de la prison : le bailli Tobey accompagnait l'une des hobbits malades, Breja, qui avait instamment demandé à voir Firdok. Cela mit Alaolyan dans une colère noire : amener une malade en quarantaine ici, en plein milieu de Grand'Cave ?? Le bailli – qui n'avait manifestement pas un gramme d'intelligence – se défendit en précisant qu'il avait gardé ses distances avec la malade tout le trajet. Mais les elfes firent fermer la prison et allèrent voir les shiriffes pour leur exposer la situation. Lorsqu'elles revinrent, elles virent du coin de l’œil Breja retirer précipitamment son bras de la cellule de Firdok, et celui-ci retourner vivement au fond de sa prison. Alaolyan ne parvint pas à persuader ni à forcer Breja de lui montrer son bras, mais c'était inutile, elle avait compris. Alors elle fit ouvrir la porte de la cellule et se mit en première ligne. Elle provoqua Firdok en lui demandant ce qu'il était devenu. A quoi en était-il réduit pour survivre ? Dévorer les siens ? Était-ce normal ? Finalement, poussé à bout, le hobbit se jeta sur elle en poussant un cri rauque, le regard creusé de colère et d'envie. Les deux elfes le combattirent avec leurs maigres moyens, et bien qu'il fit montre d'une résistance étonnante pour un hobbit, celui-ci finit par tomber, percé de maintes blessures. Peu à peu, sa peau prit une teinte grisâtre et ses yeux se creusèrent, preuve qu'une ombre s'était emparée de lui.
Aussitôt, Breja vint le pleurer. Sous l'insistance des deux elfes, elle leur avoua que Firdok avait jadis visité un étrange cimetière. Il avait parlé de symboles, de protection, de chants et de vengeance. Elle-même n'avait pas tout suivi, lorsque celui-ci avait parlé avec le sage Thurgam, qui était mort depuis. Elle n'avait entendu que quelques mots épars, mais elle savait que tout avait commencé là. Entre temps, la maladie avait frappé le clan, et il était le seul à s'en être remis. Mais il avait changé, et le seul moyen pour lui de rester lui-même était entre les mains de Breja, elle lui donnait un peu de son sang tous les jours. Mais tout était fini à présent.

Les deux elfes firent emporter le corps sur un chariot jusqu'aux siens pour une cérémonie funéraire où elles ne furent évidemment pas les bienvenues. Alors elles s'en retournèrent à l'auberge, pensant que l'affaire était terminée. Mais c'était crier victoire trop tôt, car plutôt que de trouver la grande salle déserte au vu de l'heure tardive : le village était en effervescence : la jeune Minna racontait autour d'elle que sa grand-mère Pâquerette avait aperçu, la nuit précédente, l'Oncle Clairfeu se promener dans son jardin. Or, l'Oncle Clairfeu était mort depuis une semaine. Aussitôt, Alaolyan pensa que l'ombre qui avait infecté Firdok s'était trouvé un nouveau porteur, du moins cela aurait été plausible si le défunt ne s'était pas levé la nuit précédente... Les elfes interrogèrent alors Minna qui leur montra le jardin où l'Oncle avait été aperçu, puis le cimetière où il avait été aperçu. C'est là qu'elles le trouvèrent : mais l'Oncle Clairfeu avait le teint grisâtre, les traits tirés et les yeux écarquillés. L'expression horrible qui se dessinait sur son visage était celui de la faim, une faim dévorante qui semblait exacerbée tandis qu'il observait les deux elfes. Aussitôt la rôdeuse dégaina son épée et l'érudite brandit son arc, et toutes deux de le trucider de toute parts jusqu'à ce qu'il tombe, mort. Elles remarquèrent alors qu'il avait les entrailles en partie dévorées...

L'affaire se termina là, l'ombre ne se répandit pas plus loin que Firdok et l'Oncle Clairfeu. En outre, la fièvre de la peau de maïs, une maladie ordinaire, à la fois rare et mortelle, semblait avoir épargné le baillis Tobey. Le clan de Firdok, par contre, n'avait que peu de chances de s'en sortir.


Dernière édition par Chrysalid le Dim 5 Déc 2021 - 14:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 21 Nov 2021 - 11:31

L'assemblée des Loups
Scénario maîtrisé par Sarlenn • 20/11/21
Mirlor, Tinuviel, Elerinna et Falandor • La Vieille Forêt, Narbeleth 1645 du 3e Âge


L’automne était tombé sur la Terre du Milieu, et le calme régnait sur Fondcombe. Dans la grande bibliothèque de la Dernière Maison Simple, maintes silhouettes erraient entre les rayonnages, à la recherche de connaissances et de mystères à résoudre. Dans ces couloirs, Mirlor croisait régulièrement certaines personnes, dont Tinuviel la mage Sylvaine et Elerinna Aerwenn l’érudite Noldo, des elfes qui avaient croisé Alaolyann un peu plus tôt dans l’année aux alentours de la Comté. Mais ils ne se connaissaient guère plus.

Néanmoins, les choses allaient changer, car tous trois furent alors convoqués par le Seigneur Elrond. Tous se réunirent autour d’une table de bois, où ils furent bientôt rejoint par un humain imposant aux muscles saillants et à l’imposante pilosité. Elrond le présenta sous le nom de Falandor, un envoyé d’un clan de la Vallée de l’Anduin qui pourrait s’avérer fort utile pour une mission qu’il souhaitait leur confier.

Le Seigneur Elrond leur parla de la Vieille Forêt, située sur les abords de la Comté. Elle avait toujours été habitée par une force inquiétante qui empêchait quiconque de s’y installer, mais ces derniers temps, l’ombre semblait y être plus présente. Le Semi-Elfe leur demanda d’aller y enquêter pour réunir des informations, le temps qu’un spécialiste les rejoigne. Mirlor demanda à en savoir plus sur celui-ci, mais Elrond ne répondit pas ; le barde supposa qu’il s’agissait d’un Istar, probablement Radagast ou Alatar… Il n’en saurait pas plus pour l’instant.

Peu après, ils quittèrent tous les quatre la vallée de Fondcombe, et s’engagèrent sur la route menant à l’ouest. Ils marchèrent durant pas moins de 16 jours, au cours desquels ils coexistèrent tant bien que mal – le sauvage se mêlant difficilement avec les elfes de Fondcombe.

Finalement, en fin d’après-midi, ils atteignirent la Vieille Forêt qu’ils purent observer depuis les hauteurs d’une colline. L’endroit semblait effectivement inquiétant, et un calme peu naturel y régnait. Alors ils descendirent jusqu’à une ferme où ils purent interroger les occupants. Le père de famille se détendit lorsqu’il entendit qu’il avait affaire à des envoyés du Seigneur Elrond, et accepta de répondre à leurs questions. Il leur apprit que des meutes de loups avaient été aperçues ici et là, qui n’hésitaient plus guère à quitter les terres boisées pour s’attaquer aux fermes. À présent, plus personne n’osait pénétrer dans les bois pour y récolter quoi que ce soit par peur de ne jamais en revenir.

Elrond prit quelques heures de repos dans la grange, estimant qu’il serait trop dangereux de s’aventurer dans la Vieille Forêt la nuit, mais ses trois compagnons ne l’entendirent pas de cette oreille et allèrent enquêter sans lui. Ils s’enfoncèrent dans l’obscurité, éclairés par une lanterne de Falandor, à la recherche d’indices ou de traces. Mais ils parvinrent juste à se prendre les pieds dans les racines – le sauvage se retrouva à terre plus d’une fois. Finalement, ils décidèrent de retourner à la ferme pour y passer la nuit.

Le lendemain, ils y pénétrèrent tous les quatre, à la recherche d’informations pertinentes. La première chose qu’ils remarquèrent fut l’absence totale de traces animales : ni restes de nourriture, ni déjections, ni empreintes. Mais ils sentirent une colère brûlante émaner des arbres…
Alors ils s’enfoncèrent vers le cœur des terres boisées en espérant trouver autre chose. Au bout de quelques heures de marche dans un silence inquiétant ponctué de grincements de branches dans une absence totale de vent, ils remarquèrent une énorme toile d’araignée tissée entre les arbres. Puis une autre un peu plus loin, et d’autres encore : des araignées géantes ! Très vite, ils décidèrent de prendre une autre direction.

Lorsque la nuit tomba, ils se cachèrent dans une zone à peu près sécurisée en espérant éviter les mauvaises rencontres.

Le jour suivant, leur exploration les mena à une petite clairière ornée des restes d’une ancienne statue, au cœur de laquelle une assemblée de loups était réunie autour de ce qui ressemblait à un Warg, et celui-ci leur « parlait » – du moins ses grognements et jappements gutturaux ressemblaient-ils à un langage construit, que les animaux suivaient avec attention !
Était-ce bien un warg ? Les elfes n’en étaient pas certains. Toujours est-il que Falandor fut incapable de se cacher derrière les arbres comme ses compagnons d’aventures. Figé au milieu du chemin, il ne pouvait quitter l’énorme loup des yeux. Et soudain, il fut pris d’un spasme violent, et dans un gargouillement étranglé, il se changea en un énorme ours sous les yeux effrayés des trois elfes ! Falandor était un béornide ?
Dans un hurlement de rage, l’animal se précipita vers le warg, mais il fut interrompu par pas moins d’une dizaine de loups qui se jetèrent sur lui, tous crocs dehors ! Tinuviel usa de sa magie pour endormir l’un d’entre eux, mais les neuf restants déchiquetèrent le béornide avec rage et colère, tandis que le warg s’enfuyait avec une partie de sa horde. Sans hésiter, Mirlor décocha une flèche en eog, puis une seconde, puis une troisième encore ! Il toucha le warg à chaque fois, mais l’animal ne semblait s’en soucier, protégé par ses suivants.
Finalement, Falandor tomba, et quelques loups tournèrent autour de lui, lui mordillant les extrémités sans le blesser plus avant : le message était clair. Si les elfes continuaient de tirer sur le warg, la horde achèverait l’ours. Comprenant le chantage, les trois elfes baissèrent leurs armes.

Puis les loups quittèrent les lieux.

Fort de ces nouvelles informations, les quatre compagnons quittèrent la Vieille Forêt avec un Falandor en bien mauvaise santé. Puis ils reprirent la route de Fondcombe.

À mi-chemin du trajet, ils croisèrent une délégation d’elfes de Fondcombe envoyés par Elrond, parmi lesquels se trouvaient le fameux spécialiste, le sorcier connu sous le nom de Radagast…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 5 Déc 2021 - 14:09

Les brumes de Tyrn Gorthad
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn • 04/12/21
Mirlor • Les collines de Tyrn Gorthad, Huiti 1645 du 3e Âge


Au cours de notre halte à Bree, mes compagnons et moi prîmes quelque repos – mais ce fut principalement Falandor, le béornide qui fut violemment blessé par la meute des loups de Taur Iaur qui nécessita le plus de soins.

Les jours passèrent, et lorsque le mois de Huiti étendit son froid manteau humide sur le pays, j’eus le plaisir de croiser Alaolyan dans une taverne. Nous échangeâmes quelques informations sur Fondcombe et la Comté, et je lui parlais des choses que nous avions vues dans la Vielle Forêt. Toutefois, j’oubliais de lui parler de mes compagnons, dont elle connaissait Elerinna et Tinuviel.
La rôdeuse semi-elfe évoqua un petit groupe de hobbits en partance pour la Comté avec deux chariots. Elle s’était proposée pour les accompagner afin d’assurer leur protection, mais les sombres nouvelles qui entouraient la Vieille Forêt ne l’encourageaient guère à entreprendre un tel voyage avec quatre hobbits, aussi me proposa-t-elle de les accompagner.

Dès le lendemain, mes compagnons prévenus de mon absence, je retrouvais Alaolyan devant l’auberge, où je rencontrais les quatre petits voyageurs désireux de se rendre en Comté, apprêtant deux chariots tirés par les poneys Lasagne et Raviolis. L’aîné des hobbits s’appelait Chilpéric Ortordu, et il était accompagné de Tolduc Ortordu, Tohic Ortordu et de Berenga Ortordu.

Le voyage commença, et il promit rapidement d’être… long. En effet, les poneys n’avançaient pas, et les hobbits ne semblaient guère pressés d’arriver. Aussi, le soir venu, nous n’avions même pas atteint la lisière de Taur Iaur, dont nous voyions pourtant les contours sur l’horizon.
Mes compagnons choisirent un bouquet d’arbre situé dans les collines au nord de la route pour y établir un petit campement. Pendant ce temps, je fis une ronde alentours sur plusieurs centaines de mètres afin de déceler des traces d’éventuelles menaces. J’y repérais des empreintes d’animaux divers, petits écureuils, rongeurs divers… Sur la route, je remarquais les traces d’un poney boiteux. L’endroit était sûr. Dans le doute, je montais la garde toute la nuit – Alaolyan me rejoignit après avoir dormi quelques heures.

Le deuxième jour, nous reprîmes le voyage et commencions à approcher de la forêt redoutée. Très vite, je devinais l’emplacement de la ferme où nous avions passé une nuit mes compagnons et moi quelques jours plus tôt. Les souvenirs des loups me revinrent avec violence. Plus nous avancions, plus je restais aux aguets, portant la main sur mon épée ou mon arc en fonction des bruits que j’entendais. Je gardais aussi les yeux sur la route pour repérer d’éventuelles traces révélatrices de quoi que ce soit. Finalement, je remarquais un détail curieux : les empreintes du poney boiteux repéré la nuit dernière obliquaient vers le sud… droit vers les collines de Tyrn Gorthad. Je savais que le secteur était occupé par les tertres funéraires de nombreux rois du Cardolan depuis des siècles, voire des millénaires dans certains cas. Mais pourquoi s’y être rendu ? Intrigué, j’en touchais un mot à Alaolyan qui s’écria soudain :
- Krinka ?
En effet, la rôdeuse connaissait ce poney appelé Krinka. Il était la propriété de deux hobbits qu’elle avait rencontrés à Bree, Walaric et Méroflée, dont elle savait qu’ils devaient se rendre en Comté, où Méroflée souhaitait accoucher. Mais pourquoi avoir quitté la route pour s’enfoncer dans les tertres ?
Voyant l’inquiétude de ma compagne de route, je lui proposais de rester ici sur le chemin avec les Ortordu, tandis que je m’enfonçais à mon tour dans les Hauts des Galgals pour y retrouver ses amis.
Très vite, je m’enfonçais vers le sud, suivant les traces de Krinka tandis qu’une brume inquiétante s’élevait autour de moi. Peu à peu, je réalisais que l’endroit était habité par une ombre qui refroidissait mon corps autant que mon âme. À mon âge, je peux me vanter de ne plus souvent ressentir de peur, mais cet épisode me provoqua une frayeur que je n’avais plus ressentie depuis longtemps. Perdu dans le brouillard, je cru même ressentir une présence ! Une forme me frôla, qui me fit dégainer mon épée brusquement : mais non, j’étais seul. Que se passait-il ici ?
Plus loin, je retrouvais le poney, tremblant de peur. Je le récupérais avec douceur et le ramenais à Alaolyan qui le prit en charge immédiatement. À présent, la brume avait envahi toute la contrée, c’est à peine si je retrouvais les silhouettes de mes compagnons ; puis je retournais en quête de Walaric et Méroflée.

Plus loin, je tombais sur les ruines d’une ancienne tour de guet, dont il ne restait plus que le rez-de-chaussée. Les restes abîmés d’un chariot de bois ayant manifestement subi une attaque étaient affaissés contre un muret. Alentours se trouvaient des restes de nourriture et des vêtements. Puis je remarquais un panneau de bois, une sorte de gros couvercle de caisse posé au sol de la tour, bloqué par une lourde pierre. Je n’eus pas le temps de m’y intéresser que soudain, deux brigands vêtus de lambeaux émergèrent du brouillard en criant, toutes armes dehors. Aussitôt, je dégainais mon épée de laen bleu et les attaquais. Je frappais le premier au bras – il hurla en lâchant son arme et s’enfuit en courant – et lorsque je parais l’attaque du second avec mon bouclier, celui-ci subit un contre-coup en pleine mâchoire qui l’envoya au sol, la bouche en sang. Très vite, je lui collais la pointe de mon épée sous le menton. Le malfrat m’avoua que son compagnon Gufric et lui avaient faim. Ils n’avaient attaqué les hobbits que pour leur prendre leur nourriture. Ils ne leur avaient pas fait de mal. Je compris que j’avais à faire à des malheureux. Leurs méthodes étaient discutables, certes, mais ils n’agissaient ainsi que pour survivre. Je l’autorisais à prendre une miche de pain qui traînait, et le laissais s’enfuir.
Enfin, je déplaçais la grosse pierre, retirais le couvercle de bois, et retrouvais les deux hobbits disparus, enfermés dans une cave ; je constatais qu’en effet, la femme était enceinte jusqu’au cou !

Je les aidais à récupérer leurs affaires pour tout ramener vers les chariots qui nous attendaient sur la route, et fus surpris lorsqu’ils me demandèrent de laisser la caisse de nourriture pour les pauvres nécessiteux qui les avaient attaqués. J’en vins presque à regretter d’avoir blessé le fameux Gufric…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyLun 17 Jan 2022 - 22:36

Dans la cage du loup
Scénario paru dans le Casus Belli, écrit par Olivier Guillo, maîtrisé par Charlène le 15/01/22
Élerinna, Mirlor, Falandor et Tinúviel • Alentours de Tharbad, Gwirith 1646 du 3e Âge


À la suite de notre rencontre avec l’étrange Warg dans la Vieille Forêt, le Seigneur Elrond nous avait demandé d’enquêter sur cette créature. Nos pas nous menâmes jusque dans le sud, dans les alentours de Tharbad que nous évitions tant que possible. Falandor s’était remis de ses blessures physiques, mais il n’oubliait pas sa défaite face à la meute.

L’hiver avait passé, et le printemps avait fait refleurir le monde. Lorsque cette aventure inattendue nous tomba dessus, nous étions en poste dans un petit fortin au sud de la ville tenu par un général gondorien. Meneldur, son aide de camp, nous rencontra alors pour nous demander de remplir une mission de la plus haute importance. Il s’agissait manifestement d’une mission diplomatique, car nous devions remonter jusqu’à Fornost Erain pour remettre un cadeau et un parchemin à un noble du nom de Forostar. À priori rien de bien compliqué. Jusqu’à ce que nous posions les yeux sur le cadeau en question : il s’agissait d’une créature capturée dans les terres lointaine du Harad ! Une sorte d’énorme poule aux longues jambes et au cou interminable, probablement aussi lourde qu’un cheval – malgré mon âge, je n’avais jamais rencontré de tel animal ! Apparemment, les autochtones le désignait sous le nom de « autruche ».
Très vite, la petite Élerinna se prit d’affection pour la bête, là où Falandor ne rêva que d’en faire un repas. Mais les ordres étaient clairs, il s’agissait de ramener la bête au Seigneur Forostar vivante et en bonne santé.

Dès lors, nous prîmes la route. Nous chevauchâmes alors en marge de Tharbad, tenant l’oiseau géant par une corde. Peu farouche, il nous suivait sans trop broncher – et ses grandes enjambées lui permettaient de nous suivre sans nous faire prendre de retard.

Très vite, nous rejoignîmes la Iaur Men Formen, la route qui reliait Tharbad à Iach Sarn, mais une rencontre avec des marchands de passage nous en dissuada rapidement : en effet, le camelot Gerar nous conseilla de quitter les voies importantes, car elles étaient surveillées par une troupe de brigands dirigée par un individu appelé Holbrack l’irréductible. Prenant son conseil avec sagesse, nous quittâmes la route et nous enfonçâmes dans les collines au nord, espérant rejoindre Bree par les collines de Tyrn Hyarmen.
Nous traversâmes une vaste zone envahie par d’innombrables petits trous de mulots dont nous eûmes l’impression d’entendre les petits cris.

Les kilomètres s’enchaînèrent dans les terres sauvages, et mon assurance de ne pas tomber dans une embuscade fut vite remplacée par une appréhension à l’approche de Tyrn Hyarmen. Je connaissais mal ce secteur, mais s’il était empreint du même mal que Tyrn Gorthad, situé à proximité immédiate, alors la présence de brigands serait sans doute notre préoccupation la moins inquiétante.

Mais mes pensées furent dissipées lorsque nous entendîmes des sanglots à proximité. Nous arrêtâmes notre processions et Tinúviel se proposa pour aller enquêter. Elle revint peu après pour nous apprendre qu’elle avait trouvé un enfant niché dans des ruines proches – Tinúviel n’était pas à l’aise avec les enfants, aussi fut-elle soulagée lorsque je descendis de cheval pour aller à la rencontre du petit.
Je trouvais celui-ci recroquevillé entre quelques pierres, le visage en pleurs. Je m’annonçais pour ne pas l’effrayer, et lui demandais ce qui lui arrivait. Il me répondit que sa maman s’était enfermée dans sa maison et que des bandits essayaient d’y pénétrer de force. Je suivis alors les indications de l’enfant et, accompagné de Tinúviel, nous finîmes par trouver l’endroit : il s’agissait plus d’une ferme fortifiée que d’une maison à proprement parler, constituée de plusieurs bâtiments et d’un mur d’enceinte de 4m de hauteur. Or, conformément aux indications de l’enfant, une troupe d’une quinzaine d’individus – que j’identifiais rapidement comme des dunéens – tentaient d’y entrer de force.
Avant d’agir, la mage sylvaine et moi échangeâmes sur ce à quoi nous assistions : des dunéens portant des uniformes militaires tentaient de prendre une ferme de force. Or, ses occupants semblaient tout-à-fait capables de se défendre par eux-mêmes ! Devions-nous agir ? Comment choisir un camp dans ce cas ? L’attaque dunéenne était-elle justifiée ?

D’instinct, nous nous rangeâmes du côté de opprimés. Usant de notre discrétion naturelle, nous nous glissâmes un peu plus loin dans la forêt pour atteindre la palissade sans être vus. D’un pas alerte, nous l’escaladâmes et entrâmes dans l’enceinte pour constater que s’il y avait des adultes armés, il y avait aussi des enfants !
Hélas, les dunéens avaient apporté un rondin de bois dont ils se servirent comme d’un bélier pour défoncer l’entrée. Alors je pris une décision : j’encochais une flèche et tirais à travers une brèche. Au-delà du portail, l’on entendit un cri, et le bélier tomba. Bien entendu, dès lors que la corde de mon arc chanta, tous les regards se tournèrent vers moi, ainsi de nombre d’épées. Ma présence révélée, on exigea mon nom et la raison de ma présence. Mais la mention de l’enfant trouvé dans les ruines – on m’apprit qu’il s’appelait Jonas – calma le esprits. Je leur promis de ramener l’enfant une fois l’attaque passée. Comme le bélier recommençait à frapper le portail, je tirais une nouvelle flèche à travers une brèche, qui fut elle aussi suivie d’un cri. Le rondin tomba derechef, et l’attaque cessa. Très vite, les 15 dunéens quittèrent les lieux, et la ferme retrouva son calme.
Je parlais alors à celui que je prenais pour le chef, un individu nommé Marendil, de mes compagnons de voyage, et on me proposa l’hospitalité pour la nuit.

Je retournais dans les collines, où je récupérais Jonas, ainsi qu’Élerinna, Falandor, les deux chevaux et l’autruche. Quant à Tinúviel ? Elle avait profité de la cohue pour visiter un peu les lieux sans jamais se dévoiler. Elle n’aurait été capable de définir exactement pourquoi, mais elle eut la sensation que quelque chose n’était pas clair… Toutefois, lorsque je revins avec tout le groupe, elle s’y mêla, l’air de rien, comme si elle venait seulement d’arriver avec tout le monde.

Évidemment, tout le monde fut surpris de voir cet oiseau géant venu du lointain Harad. Nous prîmes pension dans l’écurie, ne serait-ce que pour garder l’animal des convoitises éventuelles qu’il pourrait éveiller.

Le lendemain, nous fûmes mis à contribution pour consolider la ferme – je travaillais longuement avec le jeune Alaris pour améliorer les défenses en espérant que cela nous donne un avantage lors de la prochaine attaque des dunéens. Mais pendant ce temps, Tinúviel réalisa que Marendil n’était en rien le chef de cette « famille ». En effet, ce dernier était enfermé dans un bureau à l’étage du bâtiment central, et il lui fut bien difficile de le rencontrer. Lorsqu’enfin elle put lui être présentée, elle rencontra un homme fier et solide comme le roc. Il était plongé dans la lecture de vieux livres et ne semblait guère se préoccuper de la défense des lieux. S’il se méfia de l’elfe au début, il réalisa qu’elle pouvait lui être utile car il tentait depuis longtemps de traduire certains ouvrages écrits en Sindarin, une langue qu’il ne maîtrisait guère. Alors elle se proposa, et passa ainsi la journée à lui faire la traduction. Falandor, quant à lui, était resté auprès de l’autruche pour en assurer la garde.

Vers la fin de la journée, Élerinna vint me trouver : elle avait trouvé quelque chose d’étrange dans la bergerie. Je l’y suivit pour trouver d’inquiétants bas-reliefs sur certains murs : orques en guerre contre des elfes, scènes de massacre, etc. À l’évidence, ce bâtiment avait été construit sur les ruines d’une ancienne structure que je devinais aisément avoir été présente lors de la grande bataille à la fin du 2e Âge.
Une autochtone vint nous rejoindre, avec qui nous échangeâmes sur les évènements de la veille. Je fus intrigué et peu à l’aise lorsque je réalisais que celle-ci, une femme forte mais assez avenante appelée Isore, m’approchait plus que nécessaire. Les clins d’œil d’Élerinna me confirmèrent ce que j’avais craint : Isore s’intéressait à moi et me faisait des avances à sa manière. Fort heureusement, la voix forte de son époux, le porcin Hilmer, l’appela au-dehors, et elle nous quitta.
Les bas-reliefs m’avaient intrigués. Aussitôt, j’entrepris de fouiller tous les bâtiments à la recherche d’autres motifs de ce genre. Mais au rez-de-chaussée du bâtiment central, je fus renvoyé comme un mal-propre par Hilmer qui me menaça avec un hachoir.

C’est à ce moment que Tinúviel me rejoignit au-dehors ; elle venait d’entendre un échange entre Marendil et son chef – et celui-ci portait le nom de Holbrack !

Holbrack, le bandit de grand chemin que nous avions tenté d’éviter en quittant la route ? Aussitôt, l’attaque de dunéens prit un nouveau jour dans mon esprit : avions-nous choisi le bon camp ? Nous nous réunissions tous dans l’écurie pour parler d’une nouvelle stratégie, et c’est à cet instant que Holbrack lui-même, accompagné de tout une escouade armée, vint nous y rejoindre. Il nous proposa, sans trop nous laisser le choix, de l’aider à trouver un trésor qu’il savait caché dans le site, en échange de notre liberté.
L’affaire se compliquait, mais du moins pourrais-je effectuer mes recherches sans craindre le hachoir de Hilmer. De fait, Tinúviel et moi retournâmes dans la tour centrale du bâtiment, où nous remarquâmes un mur injustement épais… un passage secret ? Hélas, durant nos recherches, les dunéens revinrent, et ils étaient nombreux cette fois ! L’attaque fut violente et rapide, et nous fûmes pris parmi les prisonniers ! Bien entendu, la présence de trois elfes et d’un béornide les surprit, mais nos explications convainquirent les dunéens que nous étions tout autant prisonniers que les vrais autochtones, ceux-ci ayant été enfermés au sommet de la tour par Holbrack et ses hommes.

Finalement, tout le monde fut libéré, et nous pûmes enfin reprendre notre route avec notre précieux chargement.

Néanmoins, Tinúviel et moi-même étions déçus par cet épilogue, car si véritablement les anciennes troupes de Sauron avaient laissé un trésor ici, qui sait quel artefact ancien, et potentiellement maudit il pouvait receler ? Un rapport détaillé au Seigneur Elrond serait nécessaire…

Le voyage se termina quelques jours plus tard lorsque nous atteignîmes Fornost Erain pour remettre cadeau et parchemin au seigneur Forostar ; en vérité, il s’agissait simplement d’un cadeau de mariage...
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 23 Jan 2022 - 22:37

FLASHBACK - La Quête de Tereg : Le Sage de Tereg 2
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Alaolyan fille de Lanyc • Ville de Tereg, Cerveth 1643 du 3e Âge


Une jeune dunadane du nom d’Alaoyan fille de Lanyc, âme solitaire errante suite à la Grande Peste, cherchait sa place dans le monde tout en survivant. La dévastation qui avait frappé Tharbad, sa ville natale, l’avait privée de sa famille, de ses amis. Et elle n’avait dû sa survie qu’à l’un d’entre eux, devenu un amant, qui lui avait appris à survivre dans la nature sauvage.
Mais pour l’heure, elle errait seule dans les régions à l’ouest de Tharbad en quête d’un refuge. Le temps était chaud et le soleil frappait à travers les arbres.
Et soudain, elle entendit des bruits puissants à travers les bois. D’un regard circulaire, elle repéra une énorme forme humanoïde grisâtre foncer dans sa direction : un troll !!! La bête, énorme, fonçait vers elle avec un sourire en coin, brandissant un tronc d’arbre énorme – Alaolyan retint un cri de terreur. Se ressaisissant, elle dégaina son arme, prête à se défendre ! Lorsque le monstre leva son gourdin improvisé, elle fit un bond de côté ; la bête frappa si fort que le tronc d’arbre vola en éclat ! Alors, la dundane en profita pour plonger sa lame dans le cœur du géant en poussant un grand cri : l’arme s’enfonça jusqu’à la garde !
Le troll poussa un cri de surprise et se figea : il était mort. Alaolyan eut à peine le temps de se jeter de côté que déjà, le géant de pierre tomba lourdement.

La victoire de ce combat aussi bref que tendu la laissa paralysée de surprise un long moment. Puis enfin, elle envisagea de récupérer son épée, demeurée enfoncée dans le corps du monstre. Elle usa de mille stratagèmes pour le soulever, mais le monstre était trop lourd pour elle. Petit à petit, en intercalant branches et pierres, elle parvint à atteindre la poignée de l’arme, et ce faisant, elle remarqua que le monstre portait un curieux pendentif autour du cou. Alors elle s’en empara… et un curieux phénomène se produisit : le corps du troll commença à se pétrifier ! Elle comprit seulement  à cet instant que le monstre avait réussi à se promener de jour, partiellement protégé du soleil par le couvert des arbres. N’aurait-il pas dû se pétrifier bien avant ?
Elle réussit enfin à récupérer son épée et s’interrogea sur la provenance de la bête. Elle la pista sans peine, et constata alors que l’endroit était constellé de nombreuses traces de trolls… L’endroit semblait même habité de toute une tribu ! Elle quitta les lieux sans demander son reste…

Quelques kilomètres plus loin, tandis que la soirée avançait peu à peu, elle arriva au village portant l’étrange nom de « Tereg », un mot sindarin signifiant « Troll ». Inquiète, elle s’y engagea et croisa des paysans qui rentraient chez eux sans lui prêter attention. Alors elle se rendit à l’Auberge du Guelin Musclé qu’elle trouva bien peu peuplée, où elle prit un repas.

Tout en profitant de l’ambiance calme, elle observa pensivement le pendentif du troll. D’un aspect abstrait, il ne semblait pas être l’œuvre des géants, ni même d’aucun peuple maléfique. À priori, il s’agissait certainement du travail d’un humain.
Et puis soudain, un homme vint s’installer à sa table. L’individu, qui affichait des yeux délavés et des cheveux d’un noir de jais, s’appelait Earadrïn et il était ambassadeur d’Arthedain en mission dans la région. Or, il venait d’apercevoir le médaillon entre les mains de la rôdeuse, et ne put s’empêcher de lui demander d’où elle le tenait. La jeune dunadane lui raconta alors son combat contre le troll, il en fut particulièrement impressionné. Il lui raconta qu’il avait été envoyé dans la région pour enquêter sur l’activité trolle, et ce pendentif n’y était peut-être pas pour rien. Il savait que son ancien propriétaire était le vieux sage de la ville, mais qu’il avait été cambriolé le mois dernier. Or, chose étrange, seul ce médaillon lui avait été subtilisé.
Earadrïn demanda alors à Alaolyan si elle pouvait lui rendre un service : lui-même devait se rendre à Metraith dès le lendemain pour participer à une importante réunion. Il chargea alors la rôdeuse d’enquêter sur les origines du médaillon. N’ayant rien de mieux à faire, elle accepta.
Après une nuit de repos passée dans le dortoir commun du Guelin Musclé, elle se rendit dans le quartier pauvre de Tereg pour y trouver la maison du vieux. L’endroit était peu entretenu, la végétation du jardin avait tout envahi et quelques fenêtres étaient brisées – tout semblait à l’abandon. Elle traversa l’allée jusqu’à la porte d’entrée et frappa. Au bout de quelques instants, elle entendit pas moins de 5 serrures s’ouvrir, et la porte s’entrebâilla : un visage chauve et édenté apparut alors.
Dans la cuisine, autour d’un petit thé, tous deux discutèrent du fameux médaillon. Alaolyan ne lui parla pas de l’attaque qu’elle avait subi la veille, ni qu’elle avait récupéré ledit médaillon. Le vieillard lui avoua avoir été cambriolé le mois précédent, manifestement par des gens qui savaient ce qu’ils cherchaient, car cet objet fut le seul à avoir disparu. Il lui raconta que ce serait une catastrophe si les trolls mettaient la main dessus, car il les protégerait du soleil ! Comment était-il entré en sa possession ? C’est un ami à lui qui le lui avait donné, un mage de Tharbad appelé Certevinn.

Tharbad ? La rôdeuse se pinça les lèvres, car elle ne souhaitait pas y retourner. Mais pour les besoins de cette enquête, elle n’avait guère le choix.

Elle prit alors congé du vieil homme et quitta la ville par la Rue des 15 trolls – elle revint sur ses pas, traversa le même bois où elle repéra le corps du géant de la veille, à présent totalement pétrifié. Le lendemain, en fin de journée, elle finit par rejoindre la Iaur Men Formen (S. « Ancienne Route Nord ») qui relie Tharbad à Iach Sarn. Et elle ne fut guère surprise lorsqu’elle tomba dans une embuscade tendue par deux brigands de grand chemin. Avec un sourire presque amusé, elle dégaina son épée et se défendit. Hélas, si elle parvint à porter un coup à l’un des deux brigands, elle fut rapidement mise à terre. Fort heureusement, elle reprit conscience très vite pour constater que les deux hommes étaient en train de la fouiller sans prêter attention à elle. Serrant son épée dans son poing, elle frappa le second voleur avec une telle rage et une telle force qu’elle lui trancha le bras d’un coup ! Celui-ci, terrassé par la douleur, tomba aussitôt, inconscient ! Le second se défendit comme il le pouvait, mais il finit par s’enfuir.
Hélas, la rôdeuse avait été blessée au bras et à la jambe, et c’est en titubant qu’elle atteignit Annon Lindamel, la porte ouest de Tharbad.
N’ayant pas d’adresse où trouver le fameux Certevinn, la dunadane entra dans la première taverne qu’elle trouva et demanda à l’aubergiste s’il le connaissait. Elle comprit très vite que le soi-disant mage était un véritable pilier de comptoir, et qu’elle n’aurait guère de difficulté à le trouver. Dans la seconde auberge, une jeune serveuse lui confirma cette information, tandis que dans la 3e auberge, elle tomba sur le fameux Certevinn.
Celui-ci était vêtu d’une robe rouge. Assis sur son propre chapeau, il ronflait à pierre fendre et s’avéra impossible à réveiller. Avec l’aide du majordome, elle lui fit ingurgiter un café et, enfin, parvint à lui rendre ses esprits ! (du moins partiellement).
Ils s’installèrent dans une alcôve discrète où Alaolyan lui demanda d’où venait ce médaillon. Il lui raconta une histoire abracadabrante au cours de laquelle il avait été enlevé par un type au physique peu engageant qui l’avait emmené dans une cave, où des nains avinés faisaient la fête, déguisés en lutins. A l’arrivée de la police locale, un incendie s’était déclaré. Évidemment, le magicien avait fui les lieux pour retomber sur son kidnappeur dans les rues – et ce type lui avait donné le médaillon, l’obligeant le porter. Afin d’éviter les ennuis, Certevinn l’avait conservé avec lui pendant un temps, jusqu’au jour où il était tombé sur un vieil ami à lui, un sage habitant le village de Tereg. Il lui avait donné le pendentif et lui avait dit de quitter la ville et de le mettre en lieu sûr…

Alaolyan était tellement éberluée par le récit ubuesque qui venait de lui être servi qu’elle remarqua à peine les nouveaux arrivants dans la grande salle. En effet, une escouade de soldats de la police locale venait d’entrer, à la recherche de Certevinn. Mais ils furent interrompus par un groupe de la milice des rues, venus dans le même objectif. Les deux chefs commencèrent à se disputer, et Alaolyan tenta de s’interposer pour leur faire une proposition. Mais évidemment, lorsqu’elle se retourna vers la tablée, Certevinn avait disparu…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 23 Jan 2022 - 22:38

FLASHBACK - La Quête de Tereg : À la poursuite du convoi mystérieux
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Alaolyan fille de Lanyc • De Tharbad à Tereg, Cerveth 1643 du 3e Âge


Le temps qu’Alaolyan cherche Certevinn du regard, une vaste bagarre avait éclaté dans la grande salle dans un grand fracas – très vite, chaises et vases volaient en tous sens. La dunadane s’apprêtait à partir en quête du fuyard, lorsqu’un membre du guet s’interposa et lui apprit qu’elle était aux arrêts pour complicité avec le susnommé Certevinn ! Elle tenta bien de se défendre, mais son adversaire lui assena un coup qui l’étendit pour le compte.

Lorsqu’elle revint à elle, la rôdeuse était enfermée dans une geôle. Il se passa un certain temps avant qu’un garde vint la trouver. Il lui apprit que le Canotar de Tharbad souhaitait la rencontrer. Méfiante, elle suivit à travers le palais jusqu’à une grande salle dont les fenêtres donnaient sur la misère de la cité. L’homme arborait une chevelure noire et un visage dur. Il demanda à la dunadane qui elle était et pourquoi elle frayait avec Certevinn. De fait, elle lui raconta toute l’histoire jusqu’aux moindres détails, en omettant seulement de préciser qu’elle avait trouvé l’amulette – qu’elle possédait toujours, cachée dans les plis de ses vêtements. Le Canotar parut soucieux – il avait entendu parler d’un objet capable de rendre les trolls invincibles, c’est pourquoi les autorités de la ville en avaient après Certevinn. Il savait aussi que le Seigneur de Guerre Ardagor, dont le domaine au sud menaçait les terres libres, cherchait cette amulette avec toute sa force pour renforcer son armée de trolls. Il insista auprès d’Alaolyan pour savoir si elle savait où était cette amulette, mais elle répéta qu’elle n’en avait aucune idée. Elle précisa que, étant sur l’enquête, elle finirait bien par la trouver… pour peu qu’il accepte de la libérer. Il comprit qu’il n’en tirerait rien, et la renvoya à sa cellule.

La nuit tomba, et elle eut bien du mal à trouver le sommeil. Finalement, le Canotar revint la voir pour réitérer sa question, mais les réponses de la dunadane ne changeaient pas.

Finalement, ce n’est qu’au beau milieu de la nuit qu’elle fit une rencontre plus agréable. Une silhouette encapuchonnée vint lui proposer de la libérer : il était envoyé par le Seigneur Amthar, l’un des bourgeois de la ville qui souhaitait la rencontrer. Elle comprit aussitôt qu’elle avait à faire à l’une de ces petites luttes de pouvoirs entre riches, et annonça qu’elle refusait d’y prendre part. Lorsque l’agent lui ouvrit la porte, une fois les affaires de la dunadane récupérées chez le responsable de la prison, elle l’attrapa et le jeta dans la cellule à sa place ! Surpris, celui-ci lui fit remarquer qu’elle ne quitterait pas le palais sans son aide. En outre, elle était déjà sur l’enquête, elle avait tout à gagner à rencontrer Amthar… Elle leva les yeux au ciel, puis le libéra.

L’agent la mena au fond d’un couloir où il dévoila un passage secret vers la rue : Alaolyan était libre. De fait, elle accepta d’accompagner l’espion jusqu’à son maître, qui attendait dans une carriole noire, un peu plus loin.
Celui-ci n’était pas le noble riche et arrogant qu’elle avait imaginé. Soucieux, il avait le visage marqué par la gravité. Il lui parla du Canotar, que bien des bourgeois et des seigneurs critiquaient. Il avait une politique sociale et s’occupait souvent des gens dans le besoin. En outre, il était un administrateur excellent, alors sa position était difficile à attaquer. Néanmoins, Amthar savait qu’il c’était pas ce qu’il prétendait, et il avait besoin de quelqu’un pour le prouver.
En effet, il savait que le Canotar envoyait des ressources tous les mois vers Methraith. Mais curieusement, aucune enquête n’avait jamais permis de prouver qu’elles y parvenaient effectivement. Or, il avait découvert un jour que ces ressources étaient en réalité envoyées… vers le sud ! Y avait-il un rapport avec Ardagor le Seigneur de Guerre ? Or, la quête de cette amulette semblait lier Ardagor et le Canotar, il était indispensable de poursuivre l’enquête.
Alaolyan comprit qu’elle n’avait guère le choix, elle ne pouvait se soustraire à ces recherches.

Amthar lui fournit un repas et des Baies de Mirenna, qui lui permirent de reprendre des forces avant d’entreprendre le voyage. En effet, s’il l’avait libérée ce soir-même, c’est que la situation pressait. Le prochain chargement était prévu d’ici quelques heures, et elle ne pouvait pas perdre cette opportunité.

Une fois qu’elle fut remise d’aplomb, Amthar lui assigna deux hommes, Falen et Argar, puis trous les trois se mirent en route, suivant un chargement de deux chariots qui quittèrent Tharbad par Annon Forn, la Porte Nord, et s’engagèrent sur la Iaur Men Formen qui menait à Methraith.
Ils voyagèrent ainsi à pied, à bonne distance de leur cible durant deux jours. Au cours du premier, ils furent attaqués par une sorte d’énorme blaireau au pelage noir et particulièrement agressif, un glutan ! Mais ils en vinrent à bout rapidement et ne se firent pas distancer par les chariots.
Durant l’après-midi du 2e jour, ils virent les chariots quitter l’ancienne route du nord pour s’engager vers le sud – les choses devenaient intéressantes ! Puis, les kilomètres s’enchaînant, la rôdeuse reconnut peu à peu les environs de Tereg. Il fallait prendre une décision. Et après en avoir discuté rapidement avec Falen et Argar, il fut décidé d’attaquer dès maintenant !
Alors ils se postèrent et commencèrent à canarder leurs adversaires de flèches. Très vite, les gardes qui surveillaient les chariots contre-attaquèrent : et ce n’était pas des débutants ! La rôdeuse comprit que leurs adversaires étaient plus forts qu’eux, et que cette attaque ne serait pas la meilleure solution. Alors elle se glissa sous les arbres et discrètement, s’approcha du chariot le plus éloigné (et le moins surveillé). Elle se jeta sur le garde qu’elle tua avec difficulté, et le conducteur qu’elle assomma. Une rapide fouille du chargement ne lui apprit rien de bien utile hélas : il n’y avait là rien de compromettant, rien même de valeur ! Des fournitures de qualité moyenne, des aliments communs… Hélas, dans l’intervalle, les gardes avaient tué Falen et Argar, et avaient commencé à canarder la rôdeuse. Alors, blessée et au bord de l’évanouissement, elle se jeta sur un cheval, trancha ses liens et le lança au grand galop pour disparaître au loin…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Aventures au Troisième Âge   [Chroniques] Aventures au Troisième Âge EmptyDim 30 Jan 2022 - 12:27

FLASHBACK - La Quête de Tereg : L’évasion de Certevinn
Scénario de Leagan initialement diffusé sous le nom « Les Titres ne servent à rien en JdR », maîtrisé par Chrysalid le 29/01/22
Alaolyan fille de Lanyc • Entre Tharbad et Tereg, Cerveth 1643 du 3e Âge


La nuit tombait peu à peu sur la contrée. Au sud de la Iaur Men Formen, Alaolyan avait pris quelque repos au pied d’un arbre, laissant son cheval paître dans les hautes herbes. Son combat contre les gardes du convoi avait été violent et dévastateur. Non seulement les deux envoyés du seigneur Amthar étaient morts, mais elle-même n’en menait pas large. Elle était criblée de blessures et c’est à peine si elle tenait debout. Elle savait qu’elle aurait fini par perdre conscience si elle n’avait pas pioché dans les baies de Mirenna, d’étranges fruits dont l’ingestion lui donnaient un coup de fouet accompagné d’un regain d’énergie.

La dunadane ferma les yeux pour reprendre son souffle, lorsqu’elle entendit derrière elle le bruit des chariots. Les trois survivants avaient repris leur route, laissant les cadavres derrière eux. Leur mission n’avait pas changé, celle d’Alaolyan non plus.
Aussitôt sur pieds, elle se glissa dans l’obscurité à la suite des ennemis qui ne remarquèrent rien. Elle les suivit ainsi jusqu’à Tereg, sans surprise, où ils s’engagèrent dans le quartier pauvre. De là, la dunadane grimpa sur les toîts pour les suivre sans se faire repérer. Elle les vit s’arrêter auprès d’un vieux hangar d’où sortirent deux êtres massifs aux corps entièrement recouvert de vêtements. Mais lorsqu’ils se débarassèrent de leur capuche, la rôdeuse comprit qu’ils n’étaient pas humains. Ces êtres avaient définitivement du sang de troll dans les veines… Comment une telle abomination était-elle possible ?
Mortifiée, Alaolyan vit les différents intervenants décharger les chariots pour en entreposer le contenu dans le hangar. Mais elle vit aussi l’un des envoyés de Tharbad confier un coffret à l’un des semi-trolls, qui en sortit un parchemin. Il y jeta un coup d’œil rapide.
Lorsque la transaction fut terminée, les chariots quittèrent l’endroit, et les semi-trolls s’enfermèrent dans le hangar. Aussitôt, Alaolyan descendit des toîts et fit le tour du bâtiment. Celui-ci était si abîmé qu’elle pouvait presque en voir le contenu. Elle remarqua surtout les deux silhouettes discuter au sujet du parchemin. Alors elle grimpa sur le toît du bâtiment pour les prendre par surprise, mais le bâtiment était si vétuste qu’il craquait sous chacun de ses pas ! Très vite, elle fut repérée, et tandis que l’un des semi-trolls tentait de la repérer de l’intérieur, l’autre courait autour du hangar pour trouver un accès ! Alors, sans perdre un instant, la dunadane décocha une flèche, puis une seconde sur le premier. Elle dut toucher un point vital, car il tomba en poussant un râle de douleur ! Le second venait de trouver comment accéder au toît, alors il monta, mais lorsqu’il arriva au niveau de la rôdeuse, celle-ci l’accueillit avec un violent coup d’épée dans le cou : la créature cria et tomba lourdement en arrière.
Malgré la violence de sa chute, le semi-troll bougeait encore. Alaolyan ne perdit pas un instant. Elle descendit jusqu’à lui, s’empara du parchemin à sa ceinture, et s’enfuit dans les ruelles déserte du quartier pauvre.

Lorsqu’elle fut en sécurité, elle s’adossa contre un mur et se laissa tomber au sol, où elle déroula le parchemin. Avec une surprise mêlée d’effroi, elle découvrit alors un message du Canotar lui-même, qui donnait l’ordre de capturer Earadrïn, Certevinn et Alaolyan elle-même afin de les envoyer au Seigneur de Guerre, avec l’amulette… Maus qu’est-ce que cela voulait dire ?

Après avoir passé la nuit à l’abri dans un jardin du quartier résidentiel, elle prit la route vers le nord, bien décidée à retrouver Earadrïn à Méthraith. Mais le destin avait, pour une fois, décidé de lui faciliter la tâche. Car en effet, dans le courant de la matinée, elle vit deux hommes descendre dans sa direction. Si elle se cacha dans un premier temps, elle se dévoila très vite en reconnaissant justement l’homme qu’elle cherchait. Or, avant de lui parler de l’affaire, elle exigea de savoir qui était ce vieil homme barbu qui l’accompagnait. Ce à quoi il répondit : « Je suis Gandalf, et Gandalf c’est... moi. ». Gandalf le Gris ? N’avait-elle pas déjà entendu ce nom durant sa jeunesse à Tharbad ? En effet, il s’agissait de l’un des magiciens , et celui-ci avait toujours été du genre à apparaître en temps de conflits. Et cette affaire de trolls était de celles qui l’inquiétaient.
Alors elle leur raconta tout, sans omettre le moindre détail. Ils furent soulagés d’apprendre qu’elle possédait toujours le médaillon, et inquiets de découvrir les actions du Canotar de Tharbad. Pourquoi frayait-il avec le Seigneur de Guerre ?
Très vite, ils durent prendre une décision, et il fut aussitôt question de sauver Certevinn. Hélas, Eareadrïn et Alaolyan étaient recherchés, ils ne pouvaient raisonnablement pas retourner à Tharbad, ni même aller se cacher à Tereg. Alors Gandalf leur demanda de se trouver une cachette, le temps qu’il fasse l’aller-retour pour retrouver l’ivrogne le plus recherché de la ville, en espérant qu’il ne soit pas trop tard. Puis il les quitta à grands pas.

Plusieurs jours passèrent, au cours desquels les deux rôdeurs allèrent de cachette en cachette, dormant dans les arbres pour se soustraire aux trolls la nuit, et cherchant de la nourriture le jour. Ils devaient rester cachés, nul ne devait savoir qu’ils étaient là. Durant ces quelques jours, ils eurent tout loisir de faire plus ample connaissance, bien que les circonstances n’étaient guère agréables.

Puis enfin, au soir du 4e jour, ils repérèrent un chariot descendre du nord en direction de Tereg. Et à leur grande surprise, il s’agissait d’un chariot-prison… qui contenait Certevinn ! Aussitôt, les deux rôdeurs canardèrent de flèches le conducteur et le guerrier qui l’accompagnait ! Earadrïn se jeta sur ce dernier avec son épée alors qu’Alaolyan tentait de briser la serrure pour libérer l’ivrogne de Tharbad. En vain, car si elle forçait, elle brisait sa lame. Un violent coup à la tête mit le guerrier à terre, alors le rôdeur vint aider la dunadane, et tous deux parvinrent à briser la porte – Certevinn descendit du chariot tout joyeux, au moment où celui-ci reprenait sa route sous l’impulsion du conducteur, pressé de quitter les lieux !
Hélas, c’était loin d’être fini, car des cris rauques provenant du fond des bois leur parvinrent, et soudain, trois énormes demi-trolls déboulèrent dans la plaine ! Les trois aventuriers s’enfuirent à toutes jambes, et si la dunadane parvint à mettre une bonne distance entre elle et ses ennemis, Earadrïn quant à lui, avait bien du mal à les semer ! Fort heureusement, Gandalf arriva à temps, et parvint à faire fuir les hybrides en projetant une puissante lumière depuis l’extrémité de son bâton !

Enfin débarassés des monstres, les quatre protagonistes prirent la route vers le nord, bien décidés à se mettre à l’abri à Metraith, loin de toute cette agitation et ces complots incesssants…
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