L'Antre de Chrysalid
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L'Antre de Chrysalid

Des Terres du Milieu à Golarion en passant par l'Ultime Frontière ou une Galaxie très lointaine, voici les chroniques d'une table de rôlistes dont les aventures ne s'arrêtent jamais...
 
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 [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...

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Chrysalid
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Chrysalid


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 23 Juil 2023 - 12:31

Un chat noir : La boutique
Scénario pour Nightprowler paru dans le Casus Belli #97 (septembre 1996) • maîtrisé par Chrysalid • 22/07/23
Héraliel • Eauprofonde, le 23e jour d’Alturiak 1360 CV (une soirée)


C’était le 23e jour du mois d’Alturiak dans la cité d’Eauprofonde. Le temps était à la pluie et un orage grondait dans le lointain. En quittant le Hall de Heaum en milieu d’après-midi, Héraliel ne pouvait se défaire de son air pensif. Orpheline elle-même, elle ne pouvait s’empêcher de s’attacher aux enfants de l’orphelinat dont elle s’occupait quotidiennement – elle le refusait pourtant, mais était-ce seulement possible ? Elle savait qu’elle devrait quitter la ville un jour prochain, alors elle se contentait de leur enseigner des bases indispensables pour survivre dans ce monde : la lecture, l’écriture, la culture, etc.

Puis elle fut tirée de ses rêveries par un groupe d’hommes qui sembla se mettre sciemment en travers de son chemin. Elle leur jeta un regard surpris et se trouva face à face à quatre hommes. Au premier plan se trouvait un individu ventripotent au crâne chauve, et caressant un chat noir qu’il tenait entre les bras. Il était accompagné de 3 costauds qui le dépassaient d’une tête. Croyant à une embuscade, elle leur signala d’un air blasé qu’elle n’avait rien sur elle, mais le chauve lui répondit d’un air aimable qu’ils ne lui voulaient aucun mal, ils voulaient seulement parler. N’ayant rien à perdre, Héraliel les accompagna jusqu’au Golem de Bière, où ils s’installèrent à une table. Le « chef » se présenta sous le nom de Tarn et lui dit qu’il avait besoin des services d’une personne comme elle – il sembla ainsi indiquer à demi-mots qu’il avait l’esprit ouvert, comme elle, bien qu’il n’entra pas dans les détails.
Une fois que les chopes furent posés devant eux, l’inconnu lui parla d’un médaillon rouge, avec un visage de fillette dans sa pierre, qu’il fallait récupérer de toute urgence. Il avait été pris par Cormanius, un brocanteur qui ne semblait pas être ce qu’il prétendait – l’affaire était importante. En retour, il posa sur la table une bourse contenant 15 pièces d’or, et promit qu’il y en aurait bien plus, une fois l’affaire terminée. Plus intriguée par cet étrange chat qui ne la quittait pas de ses grands yeux jaunes en amande, l’aventurière accepta. Et aussitôt le chat bondit à terre, et se dirigea vers la sortie de la taverne. Tarn lui indiqua qu’elle devait le suivre – elle s’exécuta, incrédule.

Elle quitta ainsi le Quartier des Aventuriers, traversa la Grand’Rue, et s’engagea dans les pâtes de maison situés auprès du Mur aux Trolls, à l’est de la ville. Après avoir déambulé quelques instants dans les ruelles de plus en plus sombres – le soleil se couchait, et toutes les voies n’étaient pas éclairées – Héraliel et le chat arrivèrent en vue d’une petite forteresse, probablement un ancien bâtiment fortifié de la ville. Et au pied d’un mur crénelé se trouvait un petit bâtiment qui ressemblait à l’échoppe d’un brocanteur.

Bien, Héraliel était en place. La boutique était là, elle n’avait plus qu’à là… cambrioler.

Pour commencer, elle entra telle une cliente ordinaire, et commença à chiner après avoir salué le vieux brocanteur d’un petit coup de tête. Elle chercha le médaillon évidemment, mais ne trouva rien qui s’en approche. Il y avait des vêtements, des outils, des ustensiles en tous genres, quelques vieux bijoux… En fouillant, elle repéra une bosse dans la couture d’une veste en cuir usé, comme si une pierre y avait été cousue. Intriguée, elle acheta celle-ci, ainsi qu’un pendentif représentant une tête d’animal taillée dans du bois, puis elle quitta les lieux comme elle y était entrée.
Dans la ruelle, sous le regard intrigué du chat, elle défit la couture pour y découvrir une pierre qu’elle supposa précieuse, probablement placée là par son ancien propriétaire – elle ne doutait pas qu’elle pourrait en tirer quelques piécettes.

Enfin, elle se posta derrière un tonneau et réfléchit à la marche à suivre. Mais entre temps, la nuit était tombée, et lorsqu’elle retourna vers l’entrée de la boutique, elle ne fut guère surpris de la trouver fermée. Alors elle fit appel à ses pouvoirs de l’esprit, et se concentra sur la structure moléculaire de la serrure. Peu à peu, lentement, celle-ci commença à « ramollir » ! Dès l’instant où elle fut aussi souple que du caoutchouc, Héraliel poussa la porte qui n’opposa aucune résistance.

À l’intérieur, tout était noir désormais. Le vieil homme était parti, et le silence régnait en maître. Bénissant son lignage, la demi-elfe commença à fouiller les lieux, mais elle ne trouva rien de plus que lors de sa première visite. Alors elle s’approcha du rideau du fond qui menait à une réserve. À priori, il n’y avait ici rien de plus que dans la première salle, bien que son attention fut attirée par « quelque chose », un sentiment indéfinissable qui semblait se dégager du mur du fond ; y avait-il un passage caché ? Ou une quelconque illusion ? Frustrée de ne pouvoir comprendre ce qui se passait, elle tenta quelque chose. En verrouillant son esprit dans une Forteresse intellectuelle, elle parvint à s’affranchir de toute manipulation mentale, fût-elle magique. Et elle la vit : à cet endroit du mur se cachait une ouverture donnant sur ce qui paraissait être une salle de torture !
elle reprit ses fouilles et finit par tomber sur un médaillon à la chaînette de cuivre et à la pierre rouge, au centre de laquelle l’on pouvait apercevoir le visage d’une fillette. Cette découverte l’intrigua : ça ne pouvait être ça, c’était trop facile ! Elle prit délicatement l’objet, puis retourna vers le mur du fond… et y découvrit un passage caché ! Et cette fois, elle passa !
De l’autre côté se trouvait bel et bien une pièce remplie d’instruments les plus horrible les uns que les autres. Et dans un coin, elle vit une silhouette recroquevillée prise de sanglots. À première vue, cela semblait être une petite fille, mais en s’approchant, elle remarqua que celle-ci était transparente, en plus d’être immatérielle, car il lui était impossible de la toucher. En fait, il n’y avait aucun moyen d’interagir avec elle.
Au fond de cette pièce, il y avait un accès vers une salle ronde au centre de laquelle était creusé une sorte de puits noir bordé d’algues et de coquillages. Mais il était bien trop profond, et  son infravision ne lui fut d’aucune aide. Elle y jeta une pièce de cuivre, mais n’entendit jamais le bruit de la chute.
Un peu effrayée par tout cela, elle quitta les lieux. Après tout, elle avait retrouvé le médaillon, la mission était donc terminée.

De retour dans la ruelle en face de la boutique, elle sortit le pendentif à la pierre rouge, ce qui rendit le chat complètement hystérique ! Il voulut monter sur elle, s’approcher de la pierre, mais Héraliel se défendit et le repoussa. Mais devant l’insistance de l’animal, elle finit par le laisser faire. Et lorsque le félin posa une patte sur la pierre… celle-ci explosa dans une grande lumière ! La demi-elfe et le chat furent projetés au sol avec force ! Lorsqu’elle se releva, la jeune femme remarqua qu’une forme recroquevillée était apparue au sol, identique à celle aperçue dans la salle de torture : la fillette ? Et cette fois-ci, elle n’était pas transparente ; elle était bel et bien présente physiquement dans la rue avec eux ! Mais au moment où elle lui posa une main sur l’épaule, la fillette se retourna vers elle en poussant un hurlement de folie, le visage déformé par la haine, les yeux injectés de sang et la bave aux lèvres ! Celle-ci se jeta alors vers la demi-elfe dans le but de la mordre sous le regard stupéfait du chat ! En désespoir de cause, Héraliel usa de ses dernières forces mentales pour la paralyser temporairement afin de la ligoter avec sa nouvelle veste, puis elle la traîna jusqu’au Quartier des Aventuriers, où Tarn et ses hommes l’attendaient toujours.

Mais quelle ne fut pas leur surprise lorsqu’ils virent la jeune fille – non qu’ils furent surpris de sa présence, mais plutôt de son état ! Elle hurlait, et bavait, tentait de mordre tout ce qui s’approchait d’elle. Que lui était-il arrivé ? Une rapide conversation les convainquit qu’il n’y avait pas grand chose à faire d’elle si ce n’était de l’amener chez des spécialistes – Tarn et ses hommes avaient connaissance d’un lieu qui pourrait répondre à leurs besoins immédiats malgré l’heure avancée : la Maison de la Guérison, située dans le Quartier Nord, à la fois Guilde des Apothicaires et Médecins, école, magasin de potions et hôpital d’urgence.
Il fut très vite décidé que deux des sbires de Tarn emmèneraient la fillette là-bas, tandis que Héraliel retournerait à la boutique pour découvrir ce qui s’y tramait.

De retour dans la ruelle en face de chez Cormanius, elle l’épia un instant. Elle remarqua la lumière d’une petite bougie passer derrière les fenêtres – le vieil homme était de retour. Soudain, d’autres lumières éclairèrent l’intérieur de la boutique, comme s’il pratiquait une certaine magie. Et peu de temps après, la porte s’ouvrit à la volée, et pas moins de 5 silhouettes surgirent en hurlant, avant de se répartir dans les rues alentours. Et l’une d’entre elles se dirigea droit vers elle ! Quoi que ce fut, elle l’attendit l’épée à la main. Et ce qu’elle découvrit la terrifia : la créature ressemblait à un humain, mais ses yeux étaient blancs et chairs décomposées. Son visage était déformé par la haine et la faim, et de longues griffes terminaient ses doigts. Ça n’était pas un zombie, elle en était sûre, mais alors c’était quoi ??
Pour commencer, elle esquiva quelques coups de ses griffes acérées, tout en le frappant à plusieurs reprises. Elle sentit qu’elle pourrait remporter cet affrontement si elle persistait, mais elle déchanta vite lorsque la créature parvint à lui lacérer le visage – ce qu’elle ressentit ne se limita pas à une grande douleur, mais elle fut traversée par un froid glaçant qui l’atteignit jusque dans son âme, comme si la bête lui avait arraché un bout d’elle-même en plus de la blesser !
Terrorisée par ce qui venait de lui arriver, elle s’enfuità toutes jambes tandis que des cris, autour d’elle, commençaient à monter dans les rues voisines !
Enfin, elle arriva à la taverne, où le sbire de Tarn reçut la créature d’un coup d’épée bien placé – celle-ci tomba au sol, morte.

Héraliel, comme folle, commença à s’en prendre à Tarn comme s’il fut responsable de tout ce qui s’était passé ! Mais il se défendit en précisant qu’il n’avait aucune idée que tout cela arriverait ! Désespéré de la colère dans laquelle était plongée la demi-elfe, il accepta de lui raconter toute l’histoire : Maxens était un jeune voleur qui s’était attaqué à la mauvaise personne. En ramenant un petit butin volé chez Cormanius, il avait condamné sa famille. Un mauvais sort, probablement caché dans l’un des objets, avait tué ses parents, tandis qu’un monstre avait débarqué avec un médaillon dans lequel avait été enfermée sa jeune sœur. Puis il avait blessé Maxens à mort.
Le destin s’en était mêlé lorsque l’esprit du jeune homme avait été transféré dans un chat de passage par on ne sait quel miracle. Fort heureusement, Tarn l’avait rencontré, qui s’était révélé capable de le comprendre.

Bien sûr, il n’avait eu aucun moyen de prédire ce qui s’était passé ce soir.

Hélas, tandis qu’il avait raconté son histoire, les cris et hurlements de terreur qui s’étaient répandus dans le quartier s’étaient rapprochés – les nécrophages étaient là, prêts à entrer dans la taverne…


Dernière édition par Chrysalid le Mar 12 Sep 2023 - 19:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 30 Juil 2023 - 12:01

Un chat noir : Le démon et le sorcier
Scénario pour Nightprowler paru dans le Casus Belli #97 (septembre 1996) • maîtrisé par Chrysalid • 29/07/23
Héraliel • Eauprofonde, le 23e jour d’Alturiak 1360 CV
(une nuit)

Les hurlements s’étaient approchés de la taverne du Golem de Bière. À l’intérieur du bâtiment, les derniers clients s’étaient enfuis, apeurés. À cette heure avancée de la nuit, il ne restait plus grand monde dans les rues et dans les établissements publics, aussi Héraliel se retrouva-t-elle seule avec Tarn et son homme de main restant Eudorias, le chat « Maxens », ainsi que le volumineux aubergiste Quallos Myntion, sa femme Miri, ainsi que leurs deux enfants, l’aînée Cial et son jeune frère, le costaud Tomed, tous deux employés comme serveurs.
Comprenant que les braillements des monstres se rapprochaient, ils savaient qu’ils n’avaient que quelques instants devant eux pour définir une stratégie. Après avoir rapidement échangé avec les différentes personnes présentes, Héraliel comprit qu’ils n’avaient guère de chance de s’en sortir. Les volets furent fermés, les portes barricadées… et c’était déjà trop tard, car ils réalisèrent que les monstres – certainement les nécrophages de Cormanius – étaient arrivés et rôdaient autour de la taverne, à la recherche d’un accès. Héraliel était terrifiée, car elle avait déjà épuisé toute sa force mentale et n’était plus capable de faire appel aux pouvoirs de son esprit. Alors elle monta au premier étage et, traversant les chambres des propriétaires, atteignit une fenêtre d’où elle espérait grimper jusqu’au toit pour s’enfuir… mais en essayant d’agripper les tuiles, elle manqua de tomber entre les griffes des morts-vivants qui, plus bas, n’avaient manqué de la repérer ! En retournant dans le bâtiment, Héraliel ne put s’empêcher de repérer une forme humaine, un peu plus loin à l’ombre d’une ruelle, qui l’observait sans bouger – certainement le vieil antiquaire.

Elle retourna au rez-de-chaussée, et alors le chat monta sur une table et commença à la fixer avec ses grands yeux jaunes. Lorsqu’il vit cela, Tarn lui conseilla de se laisser faire. Il ajouta que « Maxens » était en train de se « connecter » à elle. Et en effet, elle sentit un contact dans sa tête, et alors elle commença à voir un jeune homme manier une épée et se battre contre maints adversaires – c’était certainement le jeune homme lorsqu’il vivait encore. Enfin, le chat se tourna vers le comptoir, et la psioniste ne put s’empêcher de remarquer une épée suspendue au-dessus de celui-ci. Elle comprit que le chat lui conseillait de prendre les armes. N’ayant guère d’autre choix, Héraliel demanda à Quallos de lui prêter cette arme qu’il affichait fièrement. Lui accéda à sa demande en lui indiquant qu’il tenait beaucoup à cette lame qui avait été bénie jadis. Enfin, la jeune femme demanda à tous les civils de se cacher dans la cuisine – seul Eudorias demeura avec elle, et tous deux s’approchèrent de l’entrée, prêts à en découdre.

Ils ouvrirent la porte très brièvement afin de laisser entrer un seul et unique monstre – celui-ci se jeta violemment sur Eudorias tandis que Héraliel refermait la porte derrière lui. Le combat qui suivit fut rapide mais violent, car Eudorias subit une douloureuse blessure. Mais ensemble, ils parvinrent à tuer la créature. Mieux encore, Héraliel comprit que le chat lui avait « prêté » sa maîtrise de l’épée, qu’elle ne possédait pas elle-même. Certes, elle avait pour l’heure perdu ses pouvoirs mentaux, mais elle pouvait toujours se rattraper avec ce nouveau talent tout à fait bienvenu !

Les deux compères réitérèrent l’opération, et ensemble, ils parvinrent à terrasser le second monstre – bien qu’en vérité, la jeune demi-elfe dut par la suite reconnaître qu’elle n’avait que peu participé à la mise à mort de ces créatures. Eudorias avait subi quant à lui deux déchirures de la part de ces créatures. Bien qu’il parut très affaibli, il avait toujours la force de se battre.

Bien, Héraliel et Eudorias avait détruit deux nécrophages. Combien restaient encore au dehors ? À un moment, les attaques contre les portes cessèrent, et le silence se fit dans la taverne. Intrigués, les deux combattants de fortune entrouvrirent la grande double-porte et virent les deux monstres se tenir devant eux, monstrueux, affamés… mais immobiles. Ils les observaient comme s’ils réfléchissaient à une stratégie. Ou comme si quelqu’un les avait interrompu. L’antiquaire ? Très vite, les aventuriers refermèrent alors même que les monstres retentèrent une entrée, ensemble cette fois. Les panneaux de bois ne tiendraient plus très longtemps. À grandes enjambées, Héraliel fila vers l’autre porte, pour constater qu’il n’y avait plus aucun monstre derrière. Alors elle cria aux civils planqués dans les cuisines qu’ils pouvaient fuir par là, avant de rejoindre Eudorias.
Ils se tinrent prêt, alors que l’aubergiste et sa famille, suivis par Tarn, quittaient les lieux sans demander leur reste.
Qu’allaient faire Héraliel et Eudorias ? La porte allait céder. Et soudain, ils entendirent le son caractéristique d’une corne de la garde locale ! En fuyant par la porte latérale, ils virent une unité du poste de garde, toutes armes dehors, débarquer en catastrophe ! Ils s’engouffrèrent dans le bâtiment et accueillirent les monstres comme il se doit.

Au poste de garde, Héraliel et Eudorias retrouvèrent les autres échappés pour échanger sur ce qui venait de se passer, mais la jeune demi-elfe déclara qu’elle savait exactement quoi faire : il fallait remettre la main sur ce Cormanius afin qu’il s’explique, et qu’il paie pour ce qu’il avait fait. Ainsi, toujours accompagnée du guerrier Eudorias et suivie par le chat, elle quitta le poste de garde et traversa le quartier dans la nuit avancée, jusqu’à la boutique de l’effrayant vieillard. Elle en défonça l’entrée d’un coup d’épaule efficace, et jeta un rapide coup d’oeil dans le magasin. Eudorias n’ayant aucune goutte de sang elfe dans les veines, était obligé de s’éclairer d’une lanterne. À la lumière de la petite flamme, ils trouvèrent la salle inoccupée. Sans hésiter, Héraliel se précipita dans la réserve… où elle reçut un sort de plein fouet ! Plongée dans un Chaos mental, elle commença à errer, l’esprit vide, alors même que Tarn se précipita à sa suite pour attaquer l’horrible vieillard avant qu’il ne lance un autre sortilège ! Le combat qui s’ensuivit fut violent pour les deux adversaires, l’un frappant de son épée, l’autre le bombardant de sortilèges à la chaîne ! Toucher vampirique, Projectiles magiques, Armure spirituelle, Main spectrale… le nécromancien ne lui épargna rien ! Et Eudorias résista à tout, frappant dès qu’il en eut l’opportunité ! Mais alors qu’il commença à flancher, Héraliel émergea de sa torpeur. En une seconde, elle prit conscience de ce qui se passa autour d’elle, puis elle brandit l’épée de Quallos, et la planta dans le corps de l’effrayant vieillard ! Celui-ci la regarda, éberlué, avant de tomber en arrière, mort.

Les deux aventuriers prirent un instant pour se remettre de leurs émotions. Eudorias était machamment blessé, et il avait besoin de soins urgents. Mais avant de partir, Héraliel fouila rapidement le corps de Cormanius et trouva un grimoire de sorts dont elle s’empara.
À cet instant, le mur qui dissimulait le passage magique découvert un peu plus tôt dans la soirée s’activa, et les deux aventuriers virent une main énorme entrer dans la réserve, suivit par la tête et le torse d’un humanoïde géant à la peau couverte d’écailles éparses et de cornes asymétriques. Le monstre s’empara du corps de Cormanius, et disparut dans le passage. Héraliel y passa sa tête juste à temps pour voir le démon s’engouffrer dans le trou sans fond.

Lorsqu’ils quittèrent la boutique, après que le passage magique se fut refermé définitivement, le chat mena Héraliel jusqu’à une maison en ruines du quartier, où il lui indiqua l’emplacement d’un sac rempli de 754 pièces d’or – la récompense promise. Ensuite, le chat fut pris de convulsions, puis il quitta la demi-elfe sans se retourner. Sa quête étant terminée, l’esprit de Maxens avait quitté le corps de l’animal.

Durant les jours qui suivirent, Héraliel se renseigna auprès de la Guilde des Médecins qui lui apprirent que la fillette s’en sortirait avec des soins, mais que cela nécessiterai du temps…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 6 Aoû 2023 - 11:44

En quête du Sceptre : À l’enseigne de la Cockatrice Dorée
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid le 05/08/23
Azaäma • Eauprofonde, le 11e jour de Uktar 1359 CV (6 jours)


Lorsqu’Azaäma parvint enfin en vue de la grande cité d’Eauprofonde, alors qu’un vent de plus en plus froid balayait la contrée, elle fut immédiatement découragée. Habituée aux grands espaces et à la nature sauvage, elle avait déjà du mal à arpenter les petites villes de pierre construites par les hommes… alors que dire de cette métropole gigantesque où s’entassaient des milliers d’individus venus de partout ? Elle aurait bien tourné les talons pour éviter ce cloaque d’enfarinés en tous genres, mais elle était bien décidée à retrouver son compagnon orque, comme cela avait été convenu. Alors elle rassembla toute sa volonté, et entama sa descente vers la fameuse cité portuaire.
Après avoir répondu à un petit interrogatoire d’usage aux gardes de la Porte Sud, elle accéda à l’intérieur de la ville. Très vite, elle prit conscience que retrouver son ami Cordül dans ce labyrinthe gigantesque serait peut-être un peu plus difficile que prévu. Il y avait des rues par centaines, des auberges en quantité infinie… et alors qu’elle pensait pouvoir le retrouver facilement (après tout, un orque dans une cité humaine devrait être facile à repérer), elle réalisa qu’il y avait déjà ici des peaux vertes – essentiellement des métisses en l’occurrence.
Chaque fois qu’elle s’enfonçait vers l’intérieur de la cité, elle se perdait, et ne retrouvait des repères qu’en revenant vers le sud, dans le quartier des docks. De fait, après avoir arpenté les rues de ce dernier, elle finit par demander de l’aide à un vieux marin. Celui-ci la redirigea vers un lieu qu’il connaissait, où il était possible « de rencontrer du monde ». C’est ainsi que la barbare découvrit, un peu plus au nord, le luxueux établissement de la « Cockatrice Dorée ». Un peu découragée de devoir y côtoyer « des gens », elle s’en approcha. La première chose qu’elle remarqua, c’est la statue en bois d’un énorme poulet gardant l’entrée, au pied de laquelle se tenait un chien jaune très accueillant ; chien qui fut aussitôt dégagé par l’un des portiers lorsqu’Azaäma approcha.

À l’intérieur, elle y découvrit un lieu très accueillant – salle de bal, tables de repas, long comptoir carré aux séduisants serveurs, sans compter une agréable odeur de bière et de pain frais. Très vite, elle vint s’asseoir au comptoir et commanda sa pitance.
Tandis qu’elle profitait de tout ce confort auquel elle n’était pas habituée, elle observa autour d’elle et remarqua des tables de jeu un peu plus loin, ainsi qu’une cour intérieure au centre du comptoir. Autour d’elle, les autochtones ne présentaient guère d’intérêt. Habitués des lieux, voyageurs… il n’y avait ici pratiquement que des humains. Et puis elle remarqua une jeune femme – du moins en avait-elle l’apparence – armée d’un arc et d’une épée, une aventurière à n’en pas douter. Peu après, cette dernière se leva et se dirigea vers un panneau de bois sur lequel étaient accrochés de nombreux petits morceaux de papiers. Intriguée, la barbare du nord se leva et alla voir de quoi il s’agissait : c’était des petites annonces. Ici et là dans le quartier, des gens cherchaient du personnel pour effectuer diverses missions domestiques auxquelles Azaäma ne vit aucun intérêt. Mais très vite, l’aventurière se tourna vers elle et lui dit : « Parfois, on trouve ici de vraies missions pour des gens comme nous ». Très vite, les deux aventurières commencèrent à discuter ; l’inconnue s’appelait Lynnya, elle était elfe et sortait tout juste d’une mission qui s’était mal terminée suite à une rencontre calamiteuse avec une limace géante. Hélas, ce fiasco l’avait laissée sans le sou – qu’à cela ne tienne, la barbare l’invita à ses côtés pour continuer la conversation, commandant à ses frais un repas pour la belle infortunée. Belle, car oui, elle l’était, et Azaäma ne put s’empêcher de laisser son esprit aller à quelque rêverie interdite. Ses pensées furent néanmoins interrompues par l’arrivée d’un bonimenteur au sourire de faux jeton, qu’elle éconduisit poliment mais fermement.

La nuit était tombée depuis un certain temps. La Cockatrice Dorée étant une taverne, il était impossible d’y dormir, mais Lynnya lui apprit qu’une petite auberge sans prétention se trouvait un peu plus haut dans la rue. Elles s’y rendirent toutes les deux, non sans que l’elfe ne fasse preuve d’une certaine retenue en raison de sa bourse vide ; mais Azaäma la fit entrer, et elle prit une chambre avec un lit double pour un mois, décochant à la belle archère un sourire et un clin d’œil enjôleurs – cette dernière s’empourpra en comprenant le message, mais n’ayant guère les moyens de refuser, elle se laissa entraîner dans cette petite chambre, où la barbare lui fit sentir à quel point elle était seule depuis trop longtemps…

Le lendemain, les deux aventurières se séparèrent afin de s’occuper de leurs affaires respectives, et à nouveau, Azaäma arpenta le Quartier des Docks dans tous les sens, poussant parfois un peu plus vers le nord où elle se perdait immanquablement. Il ne lui restait alors plus qu’à reprendre vers le sud où elle retrouvait ses marques en arrivant au port.

Le soir venu, après cette journée infructueuse, les deux aventurières se retrouvèrent à la Cockatrice Dorée, l’établissement n’ouvrant qu’en fin d’après-midi, pour y compulser les annonces. Mais à cet instant, il n’y avait rien de neuf.
Avant de commander à manger, Azaäma alla se promener dans la cour intérieure, où elle aperçut trois gros poulets enfermés dans une grande volière de bois, à côté de laquelle se tenait une statue d’un homme glissant un doigt entre les barreaux (une œuvre d’art très bien faîte mais assez inquiétante). Était-ce là les fameuses « cocka­trices » ? Elles avaient l’air si agressives !
Et soudain, l’une d’elles leva une tête vers la barbare qui approchait, et lui décocha un « Polly veut un gâteau ! ». Azaäma écarquilla les yeux de surprise : « Ça parle, ces bêtes-là ? ». Alors elle s’approcha, et la créature continua à lui parler, évoquant le fait qu’elle était une princesse transformée et qu’elle avait besoin d’un baiser pour lui rendre sa forme humaine. Interloquée, la barbare du nord retourna vers sa table où elle raconta sa mésaventure à Lynnya. Cette dernière alla y jeter un œil elle-même, et revint, un sourire aux lèvres. Elle lui désigna un gnome attablé à quelques mètres de la cage : « Les gnomes sont spécialisés dans la magie d’illusion » lui apprit-elle. Presqu’en colère, la barbare alla l’attraper par le col pour lui coller le visage contre les barreaux de la volière. En panique, le petit être s’excusa mille fois, promettant de leur payer le repas ce soir ; elle le libéra et retourna à la salle à manger, satisfaite.

Les deux femmes s’installèrent à une table pour y commander un repas. La conversation allait bon train lorsque soudain, l’elfe se leva brusquement pour se précipiter vers le panneau aux annonces : une dame d’un certain âge était en train d’y attacher un bout de parchemin. Azaäma n’y prêta guère attention, car elle avait elle-même une quête à accomplir et ne voulait pas se laisser distraire, jusqu’au moment où Lynnya revint à table avec la dame en question.
Celle-ci s’appelait Eudora et, érudite et historienne, elle opérait depuis longtemps des recherches sur certaines légendes. Or, elle en était arrivée à un point où elle devait se rendre dans une zone assez dangereuse en quête d’objets et de renseignements ; en clair, elle avait besoin de gardes du corps. Si Lynnya n’hésita pas un instant, Azaäma, bien que méfiante, négocia tout de suite 150 pièces d’or chacune – Eudora accepta, et le rendez-vous fut donné devant l’entrée de la Cockatrice dès le lendemain à la première heure.

Après une nouvelle nuit dédiée aux plaisirs saphiques, les deux aventurières se levèrent sur un jour froid. Elles piochèrent dans les rations d’Azaäma pour le petit déjeuner, puis les trois femmes se retrouvèrent devant la Cockatrice dès le lever du soleil. Ensemble, elles quittèrent la ville, guidées par Eudora. Dès ce moment, un voyage dans les collines commença, au cours duquel Azaäma tenta d’interroger la vieille femme sur l’objet de leur quête. Celle-ci évoqua à demi-mots une sorte de sceptre, un objet puissant qu’il fallait à tout prix éviter de laisser entre de mauvaises mains, et d’après ses recherches, elle était sur le point de le trouver. Néanmoins, malgré ces explications, Azaäma ne put s’empêcher de penser que la vieille ne lui disait pas tout ; était-elle digne de confiance ? Et d’ailleurs, qu’en était-il de Lynnya ?

Les jours s’enchaînèrent en même temps que les kilomètres, et peu à peu, les températures baissaient. Habituée au froid de sa région natale, Azaäma était la seule à ne pas en souffrir.

Les trois premiers jours de marche se déroulèrent sans encombre. Mais le quatrième, toutes furent surprises par les hurlements d’une meute de loups…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyLun 7 Aoû 2023 - 12:47

En quête du Sceptre : Bandits, bandits
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid le 06/08/23
Azaäma • entre Eauprofonde et la Haute Forêt, le 16e jour d’Uktar 1359 CV (10 jours)


Autour des voyageurs, les loups s’étaient amassés. Devant eux, au sommet d’une butte, semblait se trouver le plus gros de la meute. Un peu plus long sur la gauche, vers le nord, se trouvaient encore quelques loups. Et tous les observaient en grognant et bavant. Très vite, deux animaux se précipitèrent sur eux, provoquant la transformation d’Azaäma sous les regards surpris de ses compagnes de route ! Désormais berserk, la barbare du nord commença à trancher les animaux autour d’elle, alors même qu’ils envoyaient sans cesse de nouveaux membres de la meute. Derrière elle, Lynnya et Eudora se défendaient comme elle le pouvaient ; l’elfe attaqua à l’aide de Projectiles magiques avant de dégainer son épée courte et sa dague, la vieille femme quant à elle sembla vouloir lancer des sorts à plusieurs reprises, mais elle fut systématiquement interrompue par des loups. Toutes trois subirent de lourdes blessures alors même que la barbare tuait les animaux à la chaîne, en proie à une fureur guerrière inextinguible !
Eudora poussa alors un cri de douleur sous l’effet d’une morsure de trop, et tomba au sol, inconsciente. L’elfe n’avait guère le choix et ne pouvait que continuer à se défendre, épée et dague en mains. Azaäma, quant à elle, tua encore des loups, l’un après l’autre. Mais peu à peu, la meute s’amenuisait tandis que les corps s’amoncelaient. Finalement, les deux derniers survivants s’enfuirent, effrayés par la violence dont faisait preuve la barbare. Cette dernière fut un instant tentée de les poursuivre, mais ils étaient rapides et furent vite hors de vue. Alors, toujours en proie à sa soif de sang, elle se tourna vers Lynnya qui, surprise, eut à peine le temps de voir le coup venir – elle reçut un violent coup d’épée en travers du torse et tomba en arrière, effrayée ! Mais alors qu’Azaäma s’approchait d’elle avec l’intention de la tuer, elle sembla se retenir, puis à contenir sa violence et sa colère. Peu à peu, avec une respiration régulière, elle parvint à reprendre le contrôle d’elle-même.
Lorsqu’elle réalisa ce qu’elle avait fait, Azaäma se confondit en excuses, et, tout en l’aidant à nettoyer sa blessure, lui expliqua ce qu’il convenait de faire lorsqu’elle libérait sa fureur. Son ancien compagnon Cordül savait qu’il fallait s’écarter dans des moments comme cela, et qu’il fallait se préparer à se défendre.
À leur côté, la vieille Eudora était à peine consciente. Les morsures des loups n’avaient pas eu raison d’elle, aussi décidèrent-elles d’établir un camp juste là, auprès d’un petit bois.

Durant les trois jours qui suivirent, les deux compagnes d’Azaäma prirent un long repos, l’une pour se remettre des attaques des loups, l’autre pour soigner le coup d’épée de la barbare elle-même. Mais cette dernière, bien qu’ayant aussi des blessures à soigner, ne supportait pas de rester inactive ainsi. De fait, elle fit régulièrement de longues rondes dans le secteur, à la recherche de tout ce qui pouvait présenter un quelconque intérêt ou danger. Mais apparemment, la principale menace était jusqu’à présent la meute de loups, à présent exterminée. Aussi furent-elles tranquilles.
Le 3e jour, au cours d’une de ses rondes, Azaäma croisa des marchands en voyage sur des carrioles en bien mauvais état. Lorsqu’elle vint les interroger, ils lui racontèrent qu’une petite armée d’orques leur était tombée dessus, et les avaient littéralement dévalisés. Elle leur proposa de les rejoindre autour de leur petit feu de camp.

Le lendemain, tous reprirent leur route bien que Lynnya souffrait encore de sa blessure. Finalement, le 11e jour après avoir quitté Eauprofonde, les trois voyageuses arrivèrent en vue de la lisière d’un bois immense qui semblait s’étendre à perte de vue : il s’agissait de la Haute Forêt.
Alors Eudora leur donna quelques maigres détails sur l’objet de leurs recherches. Elle était en quête d’un tombeau abritant la dépouille d’un ancien roi. Ce qu’elle cherchait s’y trouvait forcément. Hélas, les informations sur la localisation exacte de ce tombeau étaient imprécises, aussi leur faudrait-il chercher « dans le secteur » jusqu’à en trouver l’entrée. Hélas, avec les siècles, celle-ci avait certainement été entièrement recouverte.
Durant les jours qui suivirent, les trois exploratrices ratissèrent la lisière de la Haute Forêt sur plusieurs kilomètres. Azaäma se chargea du nord et découvrit de nombreuses stèles de pierre très anciennes et bien abîmées par le passage du temps. De son côté, Lynnya fit le même genre de découvertes vers le sud.

Une nuit, seule dans l’obscurité sous un ciel sans étoiles, la barbare – qui détestait l’idée de dormir dans une tente minuscule – aperçut une lumière au loin, juste un bref éclat dont elle fut incapable d’estimer la distance. C’était la preuve qu’ils n’étaient pas seuls dans cette contrée, mais elle ne s’en formalisa guère.

Deux jours après être arrivées sur place, Azaäma et Lynnya prirent toutes deux la voie du sud ; après tout, la barbare n’avait pour l’heure rien trouvé de probant vers le nord, alors que l’elfe, quant à elle, avait trouvé des empreintes. Et en effet, elle lui montra des traces de pas humanoïdes, à priori peu nombreux mais il pouvait s’agir d’une ruse, se dirigeant vers la forêt.
Elles explorèrent les lieux pendant un temps, sans succès, avant d’entendre des bruits. Elles comprirent rapidement qu’un groupe de créatures approchait depuis les profondeurs boisées. Inquiète, l’elfe s’éloigna pour se trouver une planque un peu plus loin, mais Azaäma préféra rester à proximité, profitant d’une cachette rudimentaire.

Tout d’abord, elle aperçut deux orques émerger du bois, très vite rejoints par un petit groupe. Les deux premiers s’arrêtèrent et observèrent le sol un moment. Puis des ordres furent donnés, et aussitôt, ils se séparèrent dans plusieurs directions. Sans surprise, Azaäma en vit un s’approcher d’elle, aussi se cacha-t-elle pour lui bondir dessus avec violence dès lors qu’il fut à portée ! Elle le tua promptement, mais non sans alerter les autres qui se dirigèrent vers elle en criant. Elle décocha un carreau d’arbalète vers eux avant de se changer en berserk et de les charger avec hargne ! Tous se lancèrent dans un combat d’une violence inouïe, au pied d’un escarpement, à l’ombre d’un grand arbre.
Mais tandis qu’elle luttait contre les peaux vertes qui n’étaient pas sans lui rappeler son compagnon de voyage habituel, elle vit émerger du bois un ogre, puis un second, accompagnés d’archers orques. Très vite, tous se dirigèrent vers elle, armes au poing. Mais loin de se laisser submerger, la barbare les massacrait à mesure qu’ils essayer de la déborder. Ses derniers opposants orques à terre, sans compter les deux archers qui la visaient de loin, elle commença à lutter contre les ogres. Mais du coin de l’œil, elle aperçut deux autres ogres apparaître à la lisière, accompagnés de deux nouveaux archers orques.
Bien qu’elle dominât le combat jusqu’à présent, elle ne pouvait s’empêcher de les trouver nombreux, et de plus en plus grands ! En outre, elle avait l’habitude de voir ses ennemis fuir de peur devant sa rage. Mais ceux-ci semblait posséder une volonté inhabituelle, comme s’ils n’avaient aucun doute quant à leur victoire. D’où leur venait cette assurance ?

À cet instant, l’un des ogres, qui était monté sur les hauteurs de l’escarpement, fut secoué par de petites explosions : des Projectiles magiques ! Un peu plus bas, Lynnya était revenue sur ses pas et, trouvant Azaäma en difficulté, n’avait pas hésiter à intervenir. Mais ce faisant, elle avait attiré l’attention de l’ogre qui, dès lors, se dirigea vers elle !

Du coin de l’œil, Azaäma vit les hauteurs des arbres remuer, alors même qu’une chose de grande taille s’approchait. Et lorsqu’elle vit apparaître un troll de près de 3 mètres de haut, elle comprit ce qui motivait les créatures. Ils savaient qu’ils n’étaient pas seuls ! Dès l’instant où elle abattit le 3e ogre, elle bondit vers le géant qui l’accueillit avec de puissants coups de griffes !
Un peu plus loin, Lynnya accueillit l’ogre qui la pourchassait avec un sort de Sommeil – il tomba, inerte, avant de se laisser égorger sans opopser la moindre résistance.

Le combat contre le troll fut pour le moins épique. Il était grand et puissant, et chacun de ses coups lacérait le corps de la barbare, pourtant aguerri. Dès l’instant où Lynnya fut disponible, elle s’approcha et décocha des flèches vers le monstre. Et ce fut heureux, car la barbare faiblissait vite contre cet adversaire. Et elle ne put s’empêcher de pousser un cri de soulagement lorsque celui-ci tomba, terrassé. Dans l’instant, les deux derniers archers orques s’enfuirent, apeurés.

Alors Azaäma s’écarta et reprit le contrôle d’elle-même. Haletante, elle voulut s’allonger pour reprendre son souffle, se promettant de dormir des heures tant l’effort avait été épuisant. Mais alors son attention fut attirée par un bruit lourd derrière elle, et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit le troll se redresser. Avec les yeux écarquillés, elle ne put s’empêcher de voir que les blessures subies par le monstre s’étaient partiellement résorbées ! Consciente de sa fatigue, la barbare s’enfuit vers son arbalète pour l’accueillit comme il se doit.
Le temps qu’elle récupère son arme et y charge un carreau, le monstre s’était approché de Lynnya – celle-ci l’accueillit avec son épée et sa dague. Tout cela allié aux carreaux d’arbalète d’Azaäma firent tomber le géant une nouvelle fois. Et dès lors, la barbare dégaina son épée à deux mains et décapita le monstre pour le compte ! Enfin, elle jeta sa tête au loin, et se prépara à célébrer sa victoire.

À cet instant, la voix d’Eudora retentit un peu plus loin : « Écartez-vous de ce monstre ! ». Incrédule, la barbare la vit récupérer la tête et la jeter auprès du corps, avant de commencer à prononcer des incantations magiques. Trahison ! Aussitôt, Azaäma leva son arbalète vers la vieille femme, mais celle-ci s’emporta : « Vous voulez vraiment me tuer ? Espèce de petite conne ! Ne savez-vous pas qu’il faut BRÛLER les corps des trolls ? Sans cela, ils se relèvent TOUJOURS ! Ne vous apprend-t-on donc rien ? ». Piquée au vif, Azaäma la laissa faire, et vit une Boule de feu s’échapper de ses mains pour venir enflammer le corps du géant.

Plus tard, de retour au campement, la barbare exigea qu’Eudora leur donne de plus amples détails sur l’objet de leurs recherches. La vieille leur parla alors d’un objet puissant appelé « le Sceptre de la Loi » créé en un temps de légende alors que les puissances de la Loi et du Chaos s’affrontaient. Ce Sceptre avait été conçu pour abattre Miska, le général des armées du Chaos. Or, les recherches qu’avait mené Eudora au cours de sa vie lui avait appris qu’un ancien roi guerrier appelé Syril avait possédé au cours de sa vie un sceptre magique, avec lequel il avait été enterré. Et tout laissait à penser que cet objet était LE Sceptre de la Loi, perdu ici, sur Toril. Étant donné la puissance qu’il recelait, il était primordial que nul individu malintentionné ne mette la main dessus.

Hélas, la présence de cette petite troupe d’orques alliés à des ogres et même à un troll juste ici, dans le secteur même où se cachait le tombeau du roi Syril, n’augurait rien de bon…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyMer 16 Aoû 2023 - 16:44

Les brumes d’Eauprofonde : L’anneau des Illithids
Scénario écrit et maîtrisé par Charlène • 15/08/23
Norlannan et Cordül • Eauprofonde, 15 et 16 Marpenoth 1359 CV (un jour)


Au soir de leurs retrouvailles, Norlannan retourna voir son jeune frêre Norril à la pension de Mme Garah, d’une part pour s’enquérir de son état de santé, d’autre part pour l’interroger. Le jeune elfe lui raconta, à lui ainsi qu’à Cordül qui écoutait d’une oreille distraite, comment il avait « entendu » une sorte d’appel, quelques années plus tôt, alors qu’il vivait encore auprès de leur famille sur l’Île de l’Éternelle Rencontre. Il avait su alors qu’il devait se rendre sur le continent. C’est là qu’il fut enlevé par les Flageleurs Mentaux, quelques 4 ans plus tôt. Il raconta comment ces « créatures » conversaient avec lui, par le biais d’images projetées directement dans son esprit. Il évoqua aussi le navire dans lequel il se trouvait, un bâteau de bois voguant sur une mer de sable. L’une de leurs destinations était une forteresse construite dans le désert – bien entendu, Norlannan pensa tout de suite à l’Anauroch.
L’elfe alors décida de lire les pensées de son jeune frêre afin de voir directement ses souvenirs. Il se concentra alors pour effectuer une Sonde mentale… mais se heurta à un mur. Il demanda à Norril de lui laisser pénétrer ses pensées, mais son jeune frêre avoua n’être pour rien dans

Norril dormant dans le lit de Norlannan, ce dernier s’installa sur une chaise auprès de la fenêtre pour plonger dans sa rêverie, non sans crainte. Mais cette nuit ne lui apporta aucun cauchemar, ce qui le rassura quelque peu.

C’était le 16 Marpenoth de l’an 1359 selon le Calendrier des Vaux, et Norlannan savait qu’il devait effectuer des recherches importantes. Aussi se rendit-il au Temple d’Oghma, un haut lieu de la connaissance connu sous le nom de « Fontaine du Savoir ». Toujours suivi par Cordül, plus intrigué qu’autre chose, il rencontre un prêtre d’Oghma à qui il fit une offrande de 50 pièces d’or, avant de lui demander de le renseigner sur les créatures appelées « Flagelleurs Mentaux ». Il avoua en avoir affronté un dernièrement, il devait alors tout savoir sur eux. Le prêtre compulsa des grimoires de la grande bibliothèque du temple, et lui parla de ces êtres intelligents, perfides et dangereux, qui se nourissaient de l’esprit de leurs victimes. Appelés « Illithids » dans leur propre langue, ils possédaient de puissants pouvoirs mentaux, leur permettant de communiquer, mais aussi d’asservir des populations entières. Pratiquant l’esclavage à outrance, ils représentaient un danger mortel pour les autres espèces qui, en outre, leur servaient aussi de nourriture. Il ajouta que lorsqu’il y avait un Flageleur quelque part, l’on pouvait être sûr qu’une communauté entière de ces créatures n’était pas loin.
Hélas, le prêtre ne savait rien de plus, mais il lui promit de se renseigner plus avant. Norlannan le remercia et quitta les lieux.

En début d’après-midi, l’elfe décida, toujours suivi par l’orque plus agaçant que jamais, de retourner à la parfumerie ; après tout, ils avaient trouvé un anneau sensé servir de clé sur une porte autrement impossible à ouvrir. Hélas, ils furent reçus par le parfumeur et sa femme, qui n’avaient apparemment aucun souvenir d’avoir croisé l’orque la veille. Intrigué, il tenta d’user sur l’homme son Anneau d’influence humaine, sans succès. Puis il fit usage de ses pouvoirs psychiques… mais il fut incapable d’établir sur lui un simple Contact mental !
Un peu effrayé, il les quitta, non sans essayer un dernier petit truc : il envoya dans l’esprit du marchand une petite Suggestion consistant à oublier de refermer la porte de sa parfumerie à clef le soir même.
Les esprits des victimes d’Illithids seraient-ils verrouillés et inaccessibles à ses pouvoirs ?

Le reste de la journée, il demeura auprès de son frêre qui n’avait pas l’air très bien. Il se remettait lentement mais témoignait d’une grande fatigue. Norlannan l’interrogea de nouveau et parvint à obtenir de nouvelles informations. Apparemment, la forteresse dans le désert possédait un dôme, comme l’arrière-cour de la parfumerie. Il leur parla aussi d’un Flagelleur plus gros que les autres, qu’il voyait installé à un bureau, en train de compulser des cartes. Il leur parla aussi d’un « jeune » Flagelleur – mais comment les distinguer ? Ils n’avaient pas de noms « prononçables » par des lèvres humanoïdes… Il évoqua aussi des corps humanoïdes suspendus, une bête féroce, des hurlements…
Puis Norril leur reparla de ses voyages à bord d’un navire sur la mer de sable – depuis quand les navires étaient-ils capables de voguer dans le désert ? – mais il évoqua aussi des voyages « bien plus loin », sur une mer d’huile à la surface si plane et dénuée de la moindre ride, que les étoiles s’y reflétaient avec la perfection d’un miroir. C’était comme s’ils avaient eu des étoiles au-dessus de leurs têtes, et en-dessous de la coque.
Avant qu’ils ne se quittent, Norril supplia Norlannan de retrouver son journal ! Il n’y avait pas le choix, ils devaient redescendre.

Au cours de ce nouvel entretien, Norlannan s’inquiéta pour son jeune frère. Était-il en sécurité ici chez Mme Garah ? Nécessitait-il des soins particuliers ? Ou une surveillance ? N’aurait-il pas écopé d’un virus inoculé par les Flageleurs ? Dans le doute, il décida de le mener chez l’Archimage Khelben. L’affaire était trop grave, il ne fallait pas lésiner sur les moyens. Fort heureusement, celui-ci accepta de prendre le jeune elfe en charge ; peut-être pourrait-il lui soutirer des informations supplémentaires, voire même le guérir ?

Lorsque Norlannan et Cordül quittèrent la Tour Bâton Noir, la nuit était tombée. L’elfe décida de retourner à la Parfumerie. Il n’y avait plus de lumière derrière les fenêtres, tout semblait désert. Alors il clencha la porte, qu’il eut le soulagement de trouver déverrouillée.

Les choses sérieuses pouvaient commencer.

Les deux aventuriers retournèrent au souterrain, qu’ils arpentèrent sans être inquiétés par des gardes ou des créatures ; de toute évidence, les anciens locataires avaient quitté les lieux.
Alors ils arrivèrent en vue de la porte qu’ils n’avaient pas réussi à ouvrir la veille – les corps de leurs adversaires avaient disparus. Cordül sortit alors l’anneau des illithids, que leur avait indiqué le garde la veille, lorsqu’il était sous influence.

L'anneau était effectivement une clé, car la porte s’ouvrit, mais seulement lorsqu’il était porté par Norlannan – en déverrouillant la porte, l’elfe sentit sa force mentale faiblir légèrement. En clair, seul un psioniste était capable de l’utiliser.

Ils arrivèrent en vue d’une section dotée de plusieurs pièces, essentiellement des chambres avec des lits superposés. C’est là qu’ils mirent la main sur le journal de Norril, abandonné au milieu d’autres objets divers.
Avant de poursuivre leur exploration, ils jetèrent un œil au contenu, et découvrirent des mentions de longs vaisseaux, d’un désert infini, d’un sable jaune et brûlant, etc. Il y était aussi question d’un prochain voyage, et d’une certaine excitation – mais avec la tournure employée, il était impossible de savoir si c’était l’auteur du journal qui était lui-même excité par cette perspective…

Une double porte verrouillée, qui ne résista pas à l’épaule de l’orque, les mena jusqu’à une chambre plutôt bien tenue pour un site souterrain. Sous le lit, ils trouvèrent un coffret que Norlannan tenta d’ouvrir précautionneusement, mais pas assez pour empêcher un gaz sous pression de s’en échapper brusquement ! Fort heureusement, les deux protagonistes purent se protéger, et purent en découvrir le contenu. Il y avait essentiellement des papiers recouverts de schémas et de notes diverses rédigés en une langue totalement inconnue. Ne pouvant en apprendre plus, l’elfe les roula dans sa sacoche, et tous deux poursuivirent leur exploration.

Un escalier s’enfonçait dans les profondeurs, ils s’y engagèrent et se retrouvèrent à marcher longtemps, bien plus longtemps que ce à quoi ils se seraient attendus. L’elfe pensa un temps qu’ils finiraient par déboucher sur les couloirs de Montprofond, mais non. À première vue, ils quittaient même les frontières de la cité !

Finalement, ils accédèrent à une salle de pierre, où ils découvrirent une sorte de singe enfermé derrière des barreaux. Celui-ci, étonnement, les attaqua avec un Souffle psionique qui les jeta à terre ! Loin d’être un simple singe, c’était un « Monstre Su », un être simiesque doté de capacités mentales. L’orque le tua pour le compte.
Dans la cage de la bête, ils trouvèrent des restes de corps – Norlannan repensa à la bête féroce évoquée par son jeune frère, et aux hurlements…

Mais où étaient-ils donc tombés ?
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 20 Aoû 2023 - 10:59

En quête du Sceptre : Les abords du repaire
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid le 19/08/23
Azaäma • la Haute Forêt, le 25e jour d’Uktar 1359 CV (1 jour)


Le lendemain du long affrontement contre les orques et leurs alliés, les trois aventurières quittèrent leur campement pour s’enfoncer dans la forêt. Or, il était évident qu’elles devraient suivre le sentier laissé par la troupe ennemie.
De retour sur le lieu de l’affrontement, elles virent que de nombreux animaux, essentiellement charognards, étaient déjà l’œuvre. Juste derrière ce charmant spectacle, à la lisière de la forêt, il fut évidemment aisé de trouver les traces des créatures, et de les suivre à travers les bois tortueux. Lynnya en tête, le groupe s’enfonça durant un certain temps dans les collines boisées au relief chaotique, jusqu’au moment où la rôdeuse s’arrêta au pied d’une falaise. Elle indiqua à ses deux compagnes que les orques venaient de là-haut. Alors elles s’attelèrent à grimper. Mais si Azaäma et Lynnya y montèrent facilement, car la pente était parsemée de racines, de rocher et d’orifices en tous genres, la vieille Eudora préféra, quant à elle, demeurer en bas.

L’escalade terminée, elles découvrirent au sommet un petit plateau foisonnant de végétation, surplombée par de hauts rochers ici et là. Elle s’y engagèrent en suivant l’escarpement vers la gauche, lorsque soudain, une trappe s’ouvrit sous les pieds de la rôdeuse ! Celle-ci tomba sur plus de 6 mètres de profondeur et alla s’empaler sur des pics qui l’attendaient au fond ! Hélas, le cri qu’elle poussa, à la fois de surprise, de peur et de douleur, ne manqua pas d’alerter des gardes qui surveillaient les lieux ! Et tandis que Lynnya tentait de se dépêtrer de ce piège sournois, la barbare accueillit les deux orques avec la lame acérée de son épée. Une fois morts, elle lança les corps dans le vide, puis aida Lynnya à remonter. Elle était blessée mais, pour l’heure, son état de santé n’était pas encore préoccupant.
En rôdant entre les broussailles et les rochers, elles arrivèrent à un sentier qui menait vers une sorte de large couloir de pierre s’enfonçant dans la roche, un peu plus loin. Elles ne manquèrent évidemment pas de remarquer l’énorme Ettin qui gardait l’entrée nonchalamment. Plutôt que de l’affronter, Azaäma proposa plutôt de le contourner pour le prendre à revers. Mais tandis qu’elles s’enfonçaient de nouveau dans les broussailles, la barbare sentit soudain de sol se dérober sous ses pieds, et elle tomba dans un nouveau piège ! 6 mètres plus bas, elle s’écrasa entre des pics ! Sans attendre, elle se redressa et, comme elle tenait toujours debout, chercha un moyen de remonter. Mais en parallèle, en surface, elle vit et entendit que Lynnya était attaquée par deux nouveaux gardes orques ! En arrachant les pics du sol, la barbare les planta dans la parois et parvint à se créer une sorte d’échelle. Lorsqu’elle arriva en surface, la rôdeuse tuait le second orque.
Elles jetèrent les corps dans le piège et repensèrent leur stratégie. Contourner le rocher nécessiterait de s’enfoncer plus avant dans les broussailles… Mais qui sait combien il y avait encore de pièges et de gardes dans le secteur ? Alors elles décidèrent de s’attaquer directement au géant à deux têtes, sans détours.

Mais dans l’instant, elles devaient se reposer et panser leurs plaies. Alors elles se cachèrent dans un bosquet assez important, le temps d’effectuer un repos suffisant tout en étudiant les allées et venues des gardes orques. La chose qui les surprit le plus fut la régularité de leurs patrouilles. Ils semblaient bien plus organisés que des orques habituels.

Puis, dès le lendemain, elles quittèrent leur cachette pour se rendre discrètement à l’escalier qui menait à l’entrée du tombeau. Là, elles remarquèrent que l’Ettin n’avait pas l’air si agressif que cela. Il était assez intimidant, certes, mais bien qu’il gardât l’entrée, il avait plus l’air effrayé qu’effrayant – sans compter qu’il était attaché à un énorme boulet avec une chaîne attachée à la cheville. Elles tentèrent alors de communiquer avec lui, mais elles ne comprenait pas son langage. En usant de signes, elles lui demandèrent s’il avait faim, s’il voulait manger. Elles lui demandèrent aussi s’il voulait être libéré ; bien entendu, l’être ne demandait que ça. Néanmoins, il ne semblait pas d’accord pour les laisser passer.
Alors Lynn eut une idée. Elle prit les rations et la bouteille de vin promises et alla les placer à quelques mètres de l’entrée. Bêtement, l’être alla les chercher, laissant le passage sans surveillance pendant quelques instants, dont elles profitèrent pour s’y glisser.

À l’intérieur, une lumière diffuse se répandait dans le couloir. Une rapide visite leur permit de repérer à gauche une ancienne chapelle, actuellement occupée par un second Ettin en plein sommeil. À droite, une porte cachait une salle d’où s’échappaient des bruits. Les 3 portes suivantes étaient fermées à clés, tandis qu’une 4e, dont le bloc au-dessus de l’entrée était maintenu par de solides étais, menait à une forge inoccupée.

Un couloir latéral menait à une autre salle d’où s’échappaient des bruits, nombreux. À l’évidence, l’endroit était peuplé. Délaissant les trois leviers plantés dans un mur, elles préférèrent s’engager dans un escalier qui descendait. Mais celui-ci les mena à une grande salle où elles repérèrent de hautes silhouettes d’ogres. Sans s’attarder, elles remontèrent.

La curiosité d’Azaäma l’emporta sur sa raison. Et tandis que Lynnya s’éloignait, inquiète, la barbare ne put s’empêcher d’aller jouer avec les leviers. Dans un premier temps, elles entendirent un mécanisme se répercuter dans les murs… puis des trappes s’ouvrirent sous leurs pieds, les précipitant immédiatement dans des pièges hérissés de pointes de métal empoisonnés ! La chance était avec elle à cet instant, car elle tombèrent au sol sans se blesser aux lames acérées ! Hélas, fourbues et en sang, elles n’étaient plus guère en état de se battre. Alors, dès l’instant où elles furent remontées dans le couloir, elles décidèrent de quitter les lieux, profitant du fait qu’elles n’avaient pas encore été repérées, le temps de se reposer loin de la menace afin de revenir lorsqu’elles seraient en pleine possession de leurs moyens…


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 27 Aoû 2023 - 11:34

Les brumes d’Eauprofonde : Sombres présages…
Scénario écrit et maîtrisé par Charlène • 26/08/23
Norlannan et Cordül • Eauprofonde, 16 et 17 Marpenoth 1359 CV (un jour)


Le cadavre encore fumant du Monstre Su gisait, inerte, derrière les barreaux de sa cage. Sans dire un mot, Norlannan et Cordül quittèrent la pièce par une ouverture qui les mena à une sorte de cage d’escalier de pierre, un escalier en colimaçon qui montait vers des hauteurs ténébreuses que leur infravision ne pouvait pénétrer. Mais avant de s’y engager, ils repérèrent deux sorties à leur étage.
D’instinct, l’elfe s’engagea vers celle de droite où il fut accueillit par une puissante odeur de putréfaction qui le paralysa sur place ! Deux nouvelles entrées s’offraient à lui. S’avançant prudemment, il jeta un œil au coin de l’ouverture de droite et tomba sur une salle… à priori inoccupée et vide. Mais il sentait qu’il n’en était rien. Alors il ferma les yeux et ouvrit son esprit pour tenter de percevoir des formes de vie que ses yeux ne pouvaient voir… et fut soudain piqué par un tentacule venu de nulle part ! Empoisonné, l’elfe fut soudain incapable d’esquisse le moindre mouvement ! Ainsi, il sentit le tentacule se glisser sur lui et s’emparer de quelque chose dans ses affaires. Lorsqu’il retrouva le contrôle de son corps, il tenta d’opérer un Écrasement psychique vers son agresseur, mais ce ne fut que pour constater qu’ils étaient trois ! Trois « Ustilagors » – des larves de Dévoreurs d’intellect à l’aspect de cerveaux sur pattes – lui faisaient face ! Incapable de leur résister, l’elfe fut soudain submergé par les émotions, une haine grandissante enflant dans son cœur et ses entrailles – une haine envers l’orque qui l’accompagnait depuis la veille. Quelle hérésie ! Mais l’elfe était suffisamment capable pour se rendre compte que ces émotions n’étaient pas réellement les siennes. Aussi quitta-t-il la pièce, les poings fermées et la mâchoire serrée, pour s’extraire de l’influence des monstres.

De son côté, l’orque avait tout naturellement pris l’autre direction, et s’était retrouvé dans une pièce… sans grand intérêt. À gauche s’élevaient deux étagères recouvertes de livres et de parchemins, des « trucs à lire » sans intérêt à ses yeux. Tandis qu’à gauche se trouvait un bureau recouvert d’autres « trucs à lire ». Cordül ne savait pas lire, et il ne souhaitait ça à personne. Certes, la barbare Azaäma qui l’accompagnait depuis des mois, et qu’il espérait retrouver à Eauprofonde, avait dernièrement commencé à apprendre à lire – elle disait que ça devenait nécessaire dans ce monde. Mais l’orque, quant à lui, continuait de trouver cela vide de sens. Néanmoins, il repéra quelques caisses de bois dans le coin de la pièce, et y trouva, à son grand plaisir, des dizaines de pièces d’or et d’argent.

Alors, il entendit des vociférations dans la cage d’escalier. Intrigué, il repéra la silhouette de Norlannan qui passait, voûtée, pour se rendre dans la première salle. Intrigué, il l’y rejoignit et le retrouva dans un coin, recroquevillé, grognant de colère, le visage rouge et les veilles saillantes. Au bout de quelques instants, l’elfe reprit le contrôle de ses émotions et se releva, recouvert de transpiration. Ce dernier lui expliqua qu’il venait de croiser quelques créatures dotées de pouvoirs psychiques, et qu’il avait succombé à leur pouvoir, qui était considérable. L’orque ne croyant toujours pas à l’existence des pouvoirs de l’esprit, se rendit dans la fameuse pièce ; il dut admettre qu’il ne s’attendait pas à se trouver face à face à des cerveaux sur pattes. Y avait-il d’autres organes qui se baladaient tous seuls dans le coin ? Mais il ne leur laissa pas le temps d’agir car, empoignant son arme, les découpa tous en morceau l’un après l’autre sans leur laisser le temps d’agir ! Ensuite, il se tourna vers l’elfe qui l’avait suivi, afin de lui témoigner de ssa déception. Dès lors, Cordül commença à appeler Norlannan « Princesse ».

Dans la pièce d’en face, ils découvrirent l’origine de l’horrible puanteur qui envahissait les lieux : il y avait là un monceau de nombreux cadavres dans des états de décomposition très variables. Le plus récent devait être là depuis quelques jours à peine.

Se rendant dans le bureau à son tour, l’elfe découvrit de nombreux écrits dans une langue qui lui était totalement inconnue. Cela ressemblait à des points et des lignes horizontales de longueurs variables, encagés dans des cartouches carrés – il devin fort logiquement qu’il s’agissait de l’écriture Illithid. Les quelques rares livres écrits en langue commune qu’il trouva donnaient des informations d’ordre général sur la surface, les villes, les royaumes, Eauprofonde en particulier…
Sur le bureau se trouvaient de nombreux parchemins en langue illithid, ainsi que quelques brouilles de lettres écrites en commun ! L’elfe comprit qu’il s’agissait de communication avec quelques notables non-nommés. Il s’empara de nombreux parchemins qu’il glissa dans sa besace.
Puis enfin, les deux aventuriers s’engagèrent dans l’escalier.

Après une longue montée, ils atteignirent un nouvel étage. Ici, dans une cage d’escalier circulaire dotée de deux sorties, se trouvait une haute statue de pierre représentant une sorte de guerrier en armure. Aussitôt, Cordül comprit qu’il s’agissait là d’un gardien. Norlannan ignora cet avertissement et se dirigea vers une sortie, mais aussitôt, le gardien de pierre s’anima et frappa vers l’elfe qui fut projeté à terre ! Aussitôt, le combat s’engagea ! Norlannan s’enfuit vers la salle qui s’avéra être une sorte de salle d’entraînement tachée de sang et d’impacts. Le gardien l’y suivit, et Cordül le larda de coups ! Lorsque la statue s’engagea au combat avec l’orque, l’elfe se mit à distance et l’observa, en quête de détails utiles. Il ne pouvait évidemment pas participer au combat, ses pouvoirs télépathiques ne pouvant rien contre un golem de pierre. Mais il repéra quelques motifs sur le corps du géant, des motifs en langue illithid ornant ses épaules comme s’il s’agissait de simples décorations. Connaissant les principes de base de l’animation d’un golem, l’elfe cria à l’orque de frapper sur l’un de ces motifs ; ce dernier obéit… et aussitôt, le géant se remit en position de garde et s’immobilisa.

L’étage était calme à présent, ils pouvaient fouiller les lieux. Selon toute apparence, cet endroit servait de salle d’entraînement. Néanmoins, les horribles traces laissées au sol et contre les murs laissaient entendre que seuls rares élus sortaient vivant de cet endroit. En outre, ils découvrirent un levier dans un mur qui ouvrait une trappe. Voici donc d’où venaient tous ces corps à l’étage inférieur !

La pièce d’en face contenait un bureau, assez vaste et rempli de nombreux meubles. Il y avait ici de nouveaux documents écrits en langue illithid. Mais par chance, cette fois, l’elfe découvrit des plans. Des plans… de Toril ? Il y avait là une carte du monde dans son entier, avec des points indiqués. Bien qu’étant assez imprécis, l’un d’entre eux semblait pointer sur Eauprofonde. Un autre tombait dans un désert de Zakhara, dans le sud lointain, tandis qu’un autre pointait dans les régions méconnues de Kara-Tur. Une quatrième se trouvait dans un continent inconnu à l’ouest de la Mer Inviolée.
L’elfe découvrit aussi avec inquiétude qu’il y avait une carte des Larmes de Séluné, et que certaines de ces larmes étaient indiquées par d’autres cartouches.
Tout cela était fort perturbant.

Dans le reste de la pièce, ils trouvèrent d’autres documents illisibles, et dans un meubles, l’elfe mit la main sur un sextant qu’il qualifia de « différent ». Il possédait déjà un sextant dans ses affaires, et put ainsi les comparer : ce nouvel instrument semblait capable de procéder à des calculs sur 3 dimensions. L’affaire se compliquait.

Ils quittèrent enfin la pièce et retournèrent à l’escalier. Une longue montée leur permit d’atteindre la surface ; l’escalier en colimaçon s’ouvrait directement dans les collines, sans structure ni gardien. Et d’après le ciel, le matin n’était pas loin. Ils avaient passé la nuit dans les profondeurs.

De retour à la ville après une grosse heure de marche, ils s’en furent prendre un repos bien mérité – Norlannan prit quelques heures de rêverie dans sa chambre, tandis que Cordül se vit obligé de se payer une chambre par une Mme Garah quelque peu incommodée par la présence d’un orque désireux de dormir dans le salon – à l’heure du petit déjeuner en plus !
Mais dans le courant de la matinée ils furent tirés du lit par le sorcier Khelben Arunsun qui désirait leur parler de toute urgence : Norril avait disparu. Certes, la Tour Bâton Noir était protégée contre les invasions de toutes sortes, cette disparition était incompréhensible. Avant de partir, il donna rendez-vous aux deux aventuriers d’ici une heure à sa tour.

L’heure du rendez-vous arriva, Cordül et Norlannan étaient chez Khelben. Ils purent échanger ainsi au sujet de Norril, des Illithids, et des découvertes que l’elfe et l’orque avaient faîtes dans les sous-sols de la parfumerie. Ils évoquèrent le gardien, les cadavres, mais surtout, ils lui montrèrent les parchemins. Inquiet, le magicien revint sur le dôme qu’il était sensé détruire. Pour l’heure, il l’avait étudié, et était capable d’affirmer qu’il s’agissait d’une sorte de « relais », un dispositif capable d’étendre des ondes psychiques en particulier ; tout à fait le genre d’appareil dont pourrait se servir quelqu’un qui souhaiterait prendre possession de nombreux esprits. Le fait de supposer que des dômes identiques se trouvent à d’autres points du monde ne laissait supposer qu’une seule chose : les illithids étaient en train de mettre au point un système pour prendre le contrôle de toute la population de Toril !

Lorsque Khelben envisagea de les envoyer sur le terrain pour y mener une enquête, les deux aventuriers demandèrent si personne de plus qualifié d’autres ne serait pas plus à même de prendre en charge cette menace. Mais le sorcier leur répondit que Féerûne avait certes de nombreux gardiens, mais elle était constamment soumise à d’innombrables menaces. À cet instant, eux seuls étaient disponibles. Il enchaîna en leur disant qu’il était primordial de se rendre en Zakhara, la région la moins inconnue de toutes, pour y mener l’enquête. Pour se faire, il fournit à Norlannan 500 pièces d’or pour prendre en charge ses frais de préparation, tandis qu’il donna à Cordül 250 pièces d’or ainsi qu’une armure magique sensée le protéger de la chaleur 10 h par jour.

Puis il leur donna rendez-vous ici même 10 jours plus tard pour qu’ils parlent de la suite des évènements, ce qui leur laisserait le temps de se préparer et certainement de trouver quelques compagnons de route…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 3 Sep 2023 - 11:40

En quête du Sceptre : Le tombeau de Syril
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid le 02/09/23
Azaämä • la Haute Forêt, le 2e jour de Noctur 1359 CV (7 jours)


Après avoir quitté le tombeau du Roi Syril, les deux aventurières quittèrent le plateau et redescendirent jusqu’à la forêt où elles retrouvèrent Eudora qui avait monté un petit campement confortable et convenablement dissimulé pour éviter les raids des orques. Bien entendu, lorsqu’elle vit dans quel état s’était mise la barbare, elle comprit qu’un long repos était nécessaire. N’ayant aucun guérisseur sous la main, elles n’avaient d’autre choix que de traîter ses blessures et d’attendre que celles-ci se résorbent d’elles-mêmes.
Les jours qui suivirent furent difficiles pour Azaämä, car elle détestait rester allongée à ne rien faire, mais son état exigeait un repos total.

Plusieurs jours passèrent ainsi, au cours desquels Eudora et Lynnya étaient aux petits soins de la barbare, car au vu de la résistance adverse, tout reposait sur elle. Durant cet intervalle de temps, la rôdeuse fit régulièrement des rondes dans le secteur, opérant une surveillance discrète des orques du tombeau. Elle découvrit que ceux-ci quittaient régulièrement leur antre pour aller mener des raids sur des voyageurs, pour tuer et piller. Ils revenaient toujours avec des sacs de richesses, de matériel et de victuailles. Mais ce qui la choqua le plus, c’est surtout leur organisation : ces orques avaient été « militarisés » ! Organisés, disciplinés, entraînés… l’elfe n’avait jamais vu ça, et ça l’inquiétait. Ce genre d’abomination ne pouvait perdurer ; elle commença à en faire une affaire personnelle.

Lorsque 7 jours furent passés, et que le mois de Noctur souffla son vent froid sur la contrée, Azaämä se sentit prête à y retourner. Mais cette fois, la vieille femme les accompagnerait. Bien qu’elle ne fut guère préparée à ce genre d’expédition, elle connaissait quelques sorts qui pourraient faire pencher la balance en leur faveur, tout spécialement lors de rencontres avec des géants.

En fin d’après-midi, alors que le soleil se couchait, les trois femmes retournèrent au pied de la falaise. Elles durent s’entraider pour atteindre le plateau, tant Eudora n’était pas entraînée à ce genre d’activité. Une fois en haut, Lynnya les prévint qu’elle repérait des gardes de faction au sommet des rochers ici et là. Alors elles longèrent discrètement les murs du tombeau jusqu’à l’entrée, toujours gardée par le monstrueux Ettin. Mais celui-ci, reconnaissant Azaämä, n’eut pas de geste agressif, surtout lorsqu’elle exhiba un gros morceau de viande. Puis elle fit signe qu’elle voulait essayer de briser sa chaîne – intrigué, le géant à deux têtes la laissa faire. La barbare chercha un maillon plus faible ou abîmé que les autres, et dut s’y prendre à trois reprises pour le tordre suffisamment ! Enfin, l’Ettin était libre ! Sans un regard pour sa libératrice, il leva sa lourde carcasse et s’éloigna dans les fourrés, sous les regards éberlués des sentinelles orques. Aussitôt, criant des ordres en lugroki, ils le lardèrent de flèches alors que celui-ci disparaissant plus loin.

L’attention des gardiens étant détournée, les trois femmes s’engagèrent dans le couloir d’entrée du tombeau. Mais cette fois, il faisait nuit, alors elles durent allumer une torche, ce qui réduirait considérablement leurs chances de passer inaperçues si elles n’y faisaient pas attention.
Ignorant l’ogre qui faisait sa vaisselle dans une salle près de l’entrée, elles se rendirent aussitôt au bout du couloir. Une rapide observation leur permit de constater que la caverne naturelle à gauche était occupée par une dizaine d’orques dont la majorité ronflaient, tandis qu’à gauche, une salle funéraire était occupée par des orques en pleine activité (entraînement, bricolage, etc). Elles devaient agir discrètement si elles voulaient que leur présence demeure inaperçue.
Pour ce qui est des orques de l’ouest, à gauche, Eudora fit usage d’un sort de Sommeil qui endormit les rares ennemis encore éveillés. Puis, très vite, Lynnya et Azaämä égorgèrent tous les occupants de la caverne, avant de constater que celle-ci se poursuivait au sud. Là, elles surprirent deux soldats en train de garder un puits équipé d’une échelle – une flèche de la rôdeuse et un carreau de la barbare leur réglèrent leurs comptes.
Enfin, elles se rendirent au tombeau de l’est où Eudora invoqua une Boule de Feu qui tua net tous ses occupants !
Les trois aventurières entrèrent alors, et Lynnya monta la garde tandis qu’Azaämä jeta un œil dans le sarcophage, mais celui-ci, à l’évidence, était vide depuis longtemps.
Eudora, quant à elle, se mit à étudier les textes et dessins qui en ornaient les parois. Elle apprit alors que c’était là le lieu où aurait dû reposer Mitcou, la magicienne au service du Roi Syril. Une gravure la représentait offrant au roi un bâton, que le texte désignait sous le nom de Bâtonnet d’ébène. D’après les paroles de Mitcou retranscrites dans la pierre, cette baguette était un héritage des « Vaatis » et possédait le pouvoir de guérir grâce au mot magique « ruat ». Eudora exulta, cette découverte était la preuve irréfutable que cet objet historique était bien ici – du moins y avait-il été. Mais seule une fouille minutieuse permettrait de savoir s’il s’y trouvait encore.

Au sud, un trou dans la paroi donnait accès à un étroit boyau naturel dans lequel toutes trois s’engagèrent, torche en main. Mais elles furent rapidement agressées par de puissantes odeurs de putréfaction, bientôt suivies par des voix d’orques. Lorsqu’elles débarquèrent dans une caverne, un contingent d’orques se mit en rang serré pour les accueillir de leurs flèches ! Aussitôt, Lynnya répondit avec les siennes tandis qu’Azaäma se jetait au combat, son épée à deux mains avide d’en découdre. Mais cette petite troupe, toute organisée qu’elle fut, ne tint pas longtemps face aux deux combattantes, et tous furent exterminés comme il se devait. Eudora, hélas, reçut une flèche à l’épaule qui l’affaiblit quelque peu. Mais c’était loin d’être suffisant pour entamer sa motivation.
Dans un coin de la grotte, les exploratrices des profondeurs découvrirent une étrange porte, ou plutôt un amas de planches bricolées pour s’adapter à la forme d’une autre grotte qui perçait une paroi. Or, une lourde poutre en bloquait l’accès, comme pour empêcher quelque chose d’entrer. Après quelques hésitations, elles l’ouvrirent et constatèrent que les horribles relents de putréfaction provenaient de là, tout en bas des escaliers. Mais l’endroit était jonché d’ossements et de matière organique qui luisait à la lumière de la torche. Parfois, quelques bruits humides parvenaient à leurs oreilles – cela ne présageait rien, mais alors rien de bon. Sans trop hésiter, elles refermèrent l’accès, et quittèrent les lieux.

Pour l’heure, elles étaient plutôt fières de leur progression. Une utilisation stratégique des pouvoirs d’Eudora alliés à la combativité de ses deux compagnes d’aventure leur avait permis de débarrasser les lieux des orques qui l’infestaient. Alors elles décidèrent de s’intéresser à l’étage inférieur. Retournant au couloir central, elles s’engagèrent dans l’escalier nord de droite, Azaämä en tête, une torche à la main. Une première volée de marches vers le nord, une seconde vers l’est, une troisième vers le sud… et soudain, l’escalier se changea en toboggan ! Précipitée dans une trappe, Azaämä chuta quelques mètres plus bas, droit sur des pics acérés sur lesquels elle se planta littéralement ! Par tous les dieux, ces pièges sournois étaient si nombreux ! La barbare gémit de douleur, la mort était si proche ! Quant à ses deux compagnes, elles ne pouvaient évidemment pas la rejoindre sans prendre le risque de tomber dans le piège à leur tour. Elle ne pouvait compter que sur elle-même.
Ses blessures étaient graves, elle le savait. Elle se releva alors, sortant les pieux de métal de son corps, et dut prendre un moment pour se remettre. Pour l’instant, elle était en état de choc, mais son corps, aguerri par des années de lutte et dur comme la pierre, finirait par s’en remettre. Elle déchaussa les pics qu’elle planta dans les parois, et s’en servit pour remonter.

Alors elle s’assit contre un mur et jeta un œil à la pièce – sa torche était restée au fond du piège, mais de vagues lueurs traversaient la salle parfois, ce qui lui permit de repérer les lieux. Ici, il y avait des râteliers d’armes et un mannequin bien abîmé. Une salle d’entraînement ? Au fond s’ouvrait un nouveau couloir, tandis que chaque coin donnait sur une porte. Elle extrait une couverture de son sac et la déchira. Une partie lui permit de bander son corps meurtri, l’autre lui permit de changer sa dague en torche. Puis elle se leva.
Sa première réaction fut d’attraper l’une de ces armes géantes pour barricader une porte, mais elle n’en eut pas le temps, car soudain, un troll débarqua. Il remarqua tout d’abord le piège activé, puis sourit de toutes ses dents lorsqu’il repéra la barbare. Aussitôt, il se jeta sur elle, toutes griffes dehors ! L’affrontement fut bref mais violent. Plus d’une fois, le monstre géant lacéra la barbare, déjà mortellement blessée. Elle lui porta, à son tour, quelques coups de sa lame déjà maculée du sang des orques. En quelques coups, elle parvint à le tuer. Puis elle mit le feu à son corps afin qu’il ne se relève jamais, avant de tomber à terre, à bout de forces.

C’est à cet instant que ses deux compagnes trouvèrent la juste combinaison des leviers qui permettait de redresser les marches de l’escalier. Alors elle remonta, couverte de sang. La seul stratégie qui leur restait dans son état était la retraite. Très vite, elles quittèrent les lieux pour se retrouver une cache dans les bois…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 10 Sep 2023 - 12:09

Le mystère du « Mousseux »
Scénario écrit et maîtrisé par Charlène • 09/09/23
Norlannan • Mer des Épées, du 18 au 20 Marpenoth 1359 CV (3 jours)


Durant les jours qui suivirent leur dernier entretien avec l’Archimage Khelben Arunsun, Cordül et Norlannan ne se virent guère, essentiellement en raison du fait que l’elfe se plongea dès le 18e jour de Marpenoth dans une méditation profonde. Le psioniste était décidé à retrouver la trace de son jeune frère disparu, et n’ayant aucune piste, il ne pouvait que tenter de se connecter à lui par les voies de l’esprit. Par chance, il parvint à le sentir, bien que très faiblement. Ce Contact était la preuve que Norril était vivant. Par contre, lorsque Norlannan tenta d’ouvrir un Lien spirituel pour communiquer avec lui, il fut pris d’un violent déséquilibre qui le fit chanceler. Il tomba, en proie à un malaise.

Mais bon sang, que se passait-il ? Il était évident que les illithids avaient fait quelque chose à leurs victimes, probablement avaient-ils verrouillé leurs esprits. Mais avait-ils été jusqu’à les « piéger » ? Était-ce seulement possible ?
Déprimé, l’elfe quitta la Pension de Mme Garah et alla faire quelques pas.

La journée s’écoula, au cours de laquelle les autres pensionnaires remarquèrent le changement d’attitude de l’elfe. Plus distant que d’habitude – si c’était possible – il n’était en revanche pas aussi hautain. L’air grave et la voix traînante, il affichait un air presque négligé, et cela ne lui ressemblait pas.
Le lendemain, intriguée par cette  attitude qu’elle aurait qualifié d’« humaine », Héraliel vint le voir et l’interrogea. Elle ne pouvait rien faire pour lui, évidemment, mais elle lui proposa de l’accompagner dans l’après-midi, car elle avait des engagements au Hall de Heaum, l’orphelinat du Chevalier Edérick ; elle lui parla des enfants, et des cours qu’elle leur donnait quand elle le pouvait. Les temps étant calmes pour elle en ce moment, elle s’investissait auprès de ces enfants défavorisés par le destin. Ne trouvant quoi répondre, Norlannan accepta.
Ainsi, plus tard dans la journée, les deux psionistes se rendirent auprès des enfants. L’elfe n’avait pas l’habitude d’en fréquenter, aussi demeura-t-il distant, mais il finit par repérer une petite elfe, Lysia, avec qui il discuta. Elle lui apprit qu’au cours d’un voyage, ces derniers jours, ses parents et elle-même étaient tombés dans une embuscade orque, tandis qu’ils arpentaient la route qui longeait la Haute-Forêt par le sud. Elle n’avait survécu que par chance, avant d’être retrouvée par des marchands humains en route pour Eauprofonde.

À la fin de la journée, Héraliel traîna Norlannan jusqu’à une taverne du port, Toutes Voiles Dehors, un lieu qu’elle fréquentait avec plaisir dès lors qu’elle souhaitait se changer les idées. Autour d’une choppe, les deux aventuriers se racontèrent leurs vies, et abordèrent la question des étoiles. Apparemment, Héraliel n’était pas étrangère à ce territoire pas si vierge que cela.
C’est au cours de cette soirée quelque peu alcoolisée qu’elle croisa Zatir, un marin de ses connaissances. Or, celui-ci semblait très affecté – il lui raconta que sa fille Kelia, tout juste 20 ans, était devenue capitaine du Mousseux, l’un des navires de la flotte commerciale que possédait Zatir. Or, ledit navire était porté disparu depuis quelques jours, alors qu’il était sensé revenir d’une tournée des Îles Sélénæ.
Or, un marin du port venait de lui annoncer que le Mousseux avait été aperçu la veille à quelque distance de la côte, noyé au milieu d’un énorme nuage de brume grisâtre. Bien entendu, cela n’augurait rien de bon, même si le marin précisa que le bâtiment semblait encore en parfait état. Sans surprise, Héraliel proposa son aide, forçant presque la main de Norlannan pour participer à ce petit voyage. Très vite, il fut décidé qu’ils partiraient dès le lendemain vers 4h00 du matin à bord d’un des navires de Zatir.

Au petit matin du 20e jour de Marpenoth, Norlannan et Héraliel quittèrent la Pension, des petits pains à la cannelle de Mme Garah entre les mains. Ils arrivèrent au port et embarquèrent à bord de la Mouette Râleuse, un bâtiment qui craquait de partout. Il quitta le port et s’engagea dans la Mer des Épées. Inquiet, Norlannan espérait être de retour pour son rendez-vous avec Khelben, mais Héraliel le rassura. En effet, peu après, la Mouette Râleuse fut parcourue d’une secousse, et soudain, en un grand bruit de vagues, le navire s’arracha aux flots pour s’élever dans les airs. C’était un Spelljammer ! Fasciné par cette expérience nouvelle, l’elfe se laissa caresser par le vent tandis que le niveau de la mer s’éloignait, et qu’ils s’approchaient des nuages à grande vitesse. L’elfe avait connaissance de ce type de navires, mais c’était la première fois qu’il montait à bord de l’un d’entre eux.

Lorsque le soleil se leva, la Côte des Épées n’apparaissait plus à l’est. Finalement, lorsque la vigie signala leur objectif dans le courant de la matinée, la Mouette Râleuse amerrit.

Le Mousseux était là, immobile et désert, et entouré d’une épaisse brume grise qui n’augurait rien de bon, même si, comme l’avait dit le marin, il semblait en bon état général.
La Mouette tenta de s’en approcher, mais à leur grande surprise, elle semblait bloquée à l’extérieur de la brume. Alors ils mirent une chaloupe à l’eau ; Norlannan, Héraliel et un marin nommé Jeras s’enfoncèrent dans le nuage grisâtre. Alors seulement ils prirent conscience de la supercherie : le navire n’était pas du tout en bon état ! Les voiles arrachées et des lattes brisées, il avait manifestement subi une attaque violente, bien qu’à cette distance, il n’y avait aucun moyen d’en connaître la nature. De toute évidence, ce nuage provoquait une illusion – une illusion qui avait été placée là sciemment. Restait à savoir par qui !
Les trois explorateurs approchèrent de la coque, et profitèrent d’une large fissure pour pénétrer dans un pont inférieur ; seule Héraliel demeura dans la barque en cas de besoin. Ici, ils virent des traces de lutte, et des traînées de sang. En fouillant, ils repérèrent deux cadavres de marins dans une petite chambre située à la proue. Ceux-ci avait l’air d’avoir été, comme… « vidés de leur substance ». Ils comprirent aussitôt qu’ils avaient à faire à un vampire.

Au pont médian, le bilan était le même. Des traces de luttes, du sang ici et là… et un bruit de pas sur la passerelle ! Dans la chambre de poupe il y avait des cartes, ainsi qu’un coffret sous le lit.
Ils mirent aussi la main sur un carnet, le journal du second de la capitaine, un certain Solden. Dans les dernières pages, il mentionnait leur voyage, le tour de l’île de Snowdown, la remontée vers la ville d’Arloch, il y avait une liste de rencontres, un arrêt à Westfall pour la nuit, puis droit vers le nord après Branok.
Il racontait aussi comment, en longeant des îles généralement inhabitées, ils avaient aperçu des lumières. Sans hésiter, ils mouillé l’ancre et mit une chaloupe à la mer pour aller récupérer des survivants, deux hommes pâles et affamés.

La suite était évidente.

En montant jusqu’au pont supérieur, l’elfe entra aussitôt dans la pièce de poupe… où il se fit attaquer aussitôt par un homme au costume élégant, et aux longues dents acérées ! L’individu lui décocha quelques coups de poings, auxquels l’elfe répondit par quelques Écrasements psychiques ! Mais l’individu était trop fort, Norlannan comprit qu’il n’aurait pas le dessus. Mais aussitôt, Jera surgit et s’attaqua à l’intrus ! À sa grande surprise, l’épée courte du marin parvenait à blesser le vampire ! Alors l’elfe se concentra et tenta de lui infliger un Cinglement de l’ego ! C’était trop tard pour sauver Jeras qui tomba au sol, le cou en sang. Mais l’étourdissement que cette attaque mentale provoqua au vampire laissa le temps à l’elfe de ramasser un débris de bois pour l’enfoncer dans le cœur du monstre. Puis il ramassa l’épée magique du marin pour décapiter leur ennemi, et les en débarrasser une bonne fois.

Jeras n’était pas mort, mais son état était préoccupant – l’elfe se surprit à avoir de la compassion pour lui ; depuis le début de l’exploration, il l’avait qualifié de «benêt» à plusieurs reprises. Et pourtant, ce «benêt» venait de lui sauver la vie ?
Perturbé, l’elfe héla Héraliel depuis le bastingage pour qu’elle les rejoigne et s’occupe du marin. Norlannan, quant à lui, s’approcha de la proue : il restait une pièce à visiter, et du bruit semblait s’en échapper. Il espérait toujours retrouver Kelia. Hélas, trois fois hélas, il la retrouva bel et bien, mais celle-ci, enchaînée à un mur, était devenue une créature de la nuit, monstruosité bestiale et sauvage, déformée par une faim surnaturelle. Elle avait été transformée en quelque chose qu’aucun remède ne pourrait guérir. Plus affecté qu’il ne voulait bien se l’avouer, l’elfe n’osait pas imaginer la douleur du père qui attendait au port.
Lorsqu’Héraliel le rejoignit, la question de savoir ce qu’ils devaient faire de Kelia se posa évidemment. Mais la réponse était sans appel.

Avant de quitter le navire, l’elfe récupéra le coffre sous le lit de la capitaine. Il contenait ses effets personnels. Puis ils renversèrent de l’huile sur les ponts inférieurs, et regagnèrent tous trois leur barque avant d’enflammer le Mousseux et sa dernière occupante.

Lorsqu’ils atteignirent la Mouette Râleuse, les hurlements de l’ex-capitaine Kelia, en proie aux flammes, leur parvinrent malgré les fracas, comme autant de cris de haine et de vengeance qui ne les quitteraient jamais.

De retour à Eauprofonde à la tombée de la nuit, Héraliel se chargea de prévenir Zatir du drame. Sans surprise, celui-ci s’effondra, en larmes. La demi-elfe lui donna le journal du second qui avait retracé leur périple – auquel elle avait retiré les dernières pages pour ne pas alimenter les cauchemars du vieux marin. Quant à l’elfe, il lui donna le coffret trouvé dans la chambre de Kelia, ses effets personnels.

L’affaire terminée, Norlannan retourna à la pension. Cette petite aventure lui avait certes changé les idées, mais il en avait retiré un désagréable ressentiment sur la mort, la perte d’un proche, et la douleur que les humains devaient ressentir au quotidien, eu égard à leur courte vie.
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 24 Sep 2023 - 10:48

L’antre du nécromant
Scénario écrit pour Xapur et maîtrisé par Charlène • 23/09/23
Norlannan et Aymeric • Eauprofonde, le 22 Marpenoth 1359 CV (un jour)


Les blessures de Norlannan n’étaient pas forcément graves, mais son rendez-vous avec Khelben approchait, et l’elfe savait qu’il ne serait pas remis sur pieds d’ici 5 jours. Alors ce matin, il quitta la Pension de Mme Garah après lui avoir demandé où il pourrait trouver un guérisseur. Elle lui indiqua une enseigne située à quelques rues de là, et c’est ainsi qu’il découvrit la minuscule échoppe d’un rebouteux, ou quelque chose comme ça, dans laquelle il rencontra un jeune apprenti, Aymeric, au teint pâle et aux yeux creusés de fatigue. Contre 5 pièces d’or, ce dernier lui vendit un baume cicatrisant, dont l’elfe se badigeonna le corps généreusement.
Durant cet entretien, il apprit surtout que le jeune homme rêvait surtout de quitter cet endroit ennuyeux où rien de passionnant ne se produisait jamais. Lorsque le maître d’Aymeric fut de retour, il dégagea littéralement son apprenti pour qu’il prenne sa pause de midi, alors même que celui-ci désirait faire les comptes.

Lorsqu’il quitta l’échoppe, Norlannan retrouva le jeune Aymeric sur un banc, dans la rue, en train de boulotter quelque repas préparé à la va-vite. Ils parlèrent de tout et de rien ; mais en vérité l’elfe essayait d’en savoir plus sur son interlocuteur. Il n’avait pas oublié qu’il devait trouver de l’aide pour entamer la campagne contre les illithids. Si ce jeune homme au teint maladif était doté de capacités de guérisseur ? Il pourrait être une aide précieuse auprès de Cordül et de lui-même ? Alors il lui parla de la mission qui lui incombait avec quelques mots durs pour le tester, et étrangement, le jeune homme sembla intéressé – bien qu’il fut surtout intéressé à l’idée de quitter son vieux maître.

À cet instant, un petit homme bégayant s’interposa entre eux pour venir placarder un parchemin contre le mur voisin : en vérité, il s’agissait d’une annonce pour régler un problème dont était victime le petit homme s’appelait Rodrick, et il avait besoin de l’aide d’aventuriers pour retrouver son maître, Melkyr Mortelune, un guérisseur du Quartier Maritime, qui avait disparu avec un grand cri pas plus tard que ce matin.
Désireux de savoir si le jeune Aymeric valait quelque chose sur le terrain, l’elfe doré accepta la mission si l’apprenti-guérisseur l’accompagnait. Très vite, l’affaire fut entendue, et Rodrick mena les deux nouveaux compères à travers la ville, jusqu’à la rue du Mur Ouest, à une échoppe qui ne fut pas sans rappeler à Aymeric sa propre situation. Un peut effrayé, Rodrick resta dans la rue.

À l’intérieur, Norlannan et Aymeric cherchèrent quelque indice sur ce qui avait pu se produire, mais ici, ils ne virent rien d’évident. Dans l’arrière-salle, manifestement un lieu destinée à recevoir les patients (un peu comme chez le maître d’Aymeric), il y avait une table avec divers instruments. Mais sous la table, ils mirent à jour une trappe… où ils entendirent quelques grattements ! De prime abord, Norlannan tenta de percevoir un esprit pour capter ses pensées de surface, mais il ne remarqua rien. Alors il dégaina son arc et demanda à Aymeric d’ouvrir la trappe… et soudain, une main griffue et décrépie bondit de l’ouverture pour venir s’agripper à la jambe du psioniste elfe ! Une main ?? Sous l’effet de surprise, l’elfe fut incapable de se défendre, et il ne dut son salut qu’à la réactivité d’Aymeric qui la planta d’un geste sec avec son couteau.
C’était une Griffe Rampante, un… « être » fait à partir d’un membre coupé, et animé par nécromancie. Qu’est-ce que cette chose pouvait bien faire ici ?

En s’enfonçant dans l’escalier sous la trappe, les deux compères arrivèrent dans une première pièce, une salle à manger apparemment. Dans une salle voisine, ils furent attaqués par un zombie, puis par un second ! Ils unirent leurs forces pour les abattre à coups de couteau et de flèches. Cette affaire commençait à sentir la pourriture. Ce fameux guérisseur s’était-il adonné à la nécromancie ? Enfin, au fond d’une salle manifestement dédiée à la magie noire, ils furent attaquer par un 3e zombie, mais celui-ci était plus grand et massif que les autres, en plus d’être vêtu à la façon d’un bourgeois. Aussitôt, le psioniste elfe et le jeune guérisseur se demandèrent s’il ne s’agissait pas du fameux Melkyr Mortelune lui-même. Que s’était-il passé ? S’il s’était adonné à la magie noire, comment avait-il pu se changer en mort-vivant lui-même ? Ils l’affrontèrent avec la même hargne que ses deux prédécesseurs, sauf qu’en sa présence, le jeune Aymeric utilisa la magie ! Un Toucher glacial et un Projectile magique, et le corps du maître tomba en un bruit mat, désormais inerte. Ainsi donc Aymeric était magicien ?

Plus loin, ils découvrirent un autel de sacrifice recouvert de sang séché, avec des trous dans le sol pour recueillir fluides et organes. Aymeric y découvrit une petite trappe secrète dans lequel était caché un grimoire de sorcier ! Si l’elfe s’en désintéressa, le jeune guérisseur s’en empara, avide d’apprendre de nouvelles formes de magie.

Après un couloir se trouvaient 3 cages où étaient enfermés un zombie, un vieillard et un enfant. À l’évidence, ces deux derniers étaient de futures victimes d’expériences.
C’est à cet instant que surgit Rodrick qui, avec un sourire mauvais, lança des sorts dans la pièce ! Très vite, Norlannan fut emprisonné dans une Toile d’araignée, et Aymeric subit un Projectile magique de plein fouet ! Qu’est-ce que cela voulait dire ? Trahison ! Rodrick les attaquait après les avoir engagés eux-mêmes ? Tout cela n’était qu’un piège pour attirer dans son antre de nouvelles victimes pour ses expériences malsaines ?
Mais le combat ne dura pas, car Aymeric lui jeta une fiole de Feu grégeois qui enflamma le traître pour le compte ! Celui-ci s’enfuit en hurlant, mais il tomba très vite, laissant son cadavre se calciner sur place.

Les deux compères libérèrent le vieillard et l’enfant, et tous regagnèrent la surface.

Norlannan était presque en colère. De la nécromancie ? Quelle folie ! Aussitôt, il alla prévenir les autorités de ce qui venait de se passer, maudissant par le fait cette pratique qui, en plus d’être illégale, était une insulte à la vie elle-même.
Derrière lui, le jeune Aymeric serra les lèvres en silence.

Néanmoins, l’elfe avait été plutôt surpris par l’efficacité du jeune homme. Malgré son inexpérience, ce dernier s’était avéré utile et efficace. Peut-être serait-il apte à les rejoindre, Cordül et lui, dans la quête que leur avait confiée Khelben.

L’aventure était terminée. L’elfe le quitta en lui donnant rendez-vous à la Tour Bâton Noir d’ici 5 jours…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 1 Oct 2023 - 11:57

La Terre du Destin : Evara Dorn
Scénario écrit et maîtrisé par Charlène • 30/09/23
Norlannan, Aymeric et Ysatis • La Côte des Épées, du 27 au 28 Marpenoth 1359 CV (2 jours)


Le 27e jour de Marpenoth était arrivé, c’était l’heure du rendez-vous. Désireux de participer à l’expédition (bien qu’il sembla surtout désireux de quitter le quartier), le jeune mage Aymeric se présenta à la Pension de Mme Garah pour le petit déjeuner, où il était sensé retrouver Norlannan pour les derniers préparatifs. C’est ainsi qu’il se retrouva à table avec d’autres pensionnaires tels que Thornir, Élerinna, Héraliel ainsi que la jeune Ysatis – étrangement, Cordül n’était pas là. Sans surprise, lorsqu’ils commencèrent à parler de l’affaire des illithids, évoquant sans retenue leur plan de domination mondiale, le silence se fit autour d’eux, et tout le monde profita de l’échange. Si Thornir et Élerinna semblèrent effrayés par cette nouvelle menace, Ysatis et Héraliel étaient plutôt enclines à écouter. Norlannan ne connaissait pas la jeune voleuse, aussi préféra-t-il l’ignorer. Mais lorsqu’Héraliel lui proposa de les accompagner, il hésita – après tout, que deviendraient les orphelins du Hall de Heaum si elle partait ainsi, du jour au lendemain ?
Après le repas, le psioniste elfe et le jeune magicien au teint pâle quittèrent la pension et traversèrent la ville jusqu’à la Tour Bâton Noir, discrètement suivis par Ysatis. Ils se manifestèrent, et on leur ouvrit. Très vite, ils furent menés à un petit salon chauffé par une cheminée, où le fameux mage Khelben les attendait, confortablement installé dans un fauteuil. Au cours de l’échange qui suivit, l’ArchiMage leur expliqua qu’il était parvenu – mais non sais aide extérieure – à détruire le dôme d’Eauprofonde. Il était temps à présent de s’attaquer au second. Lorsque Norlannan lui demanda la marche à suivre, l’ArchiMage lui répondit qu’ils devraient s’adresser à un de ses amis, un érudit appelé Halfedh et vivant à Huzuz. Le nom de cette ville était inconnu de l’elfe qui fronça les sourcils, mais Khelben lui répondit qu’elle se trouvait dans le même secteur que le second dôme, et qu’il leur faudrait s’y rendre au plus vite. L’elfe et le jeune mage comprirent qu’ils allait alors partir pour un long voyage.
Hélas, Norlannan ne savait pas s’il était prêt à partir. Après tout, il avait à peine réussi à recruter le jeune Aymeric, mais il doutait que cela suffise à affronter les Flagelleurs Mentaux… ce à quoi Khelben répondit qu’ils ne seraient pas seuls, car deux alliées se joindraient à eux, et l’une d’entre elles les attendaient juste dehors, au bas de la tour.
L’ArchiMage leur donna une lettre à transmettre à Halfedh et leur présenta un marin demi-elfe du nom de Berlan, puis il mit fin à l’entretien.

Norlannan, Aymeric et Berlan quittèrent la tour, et tous retrouvèrent la jeune Ysatis qui attendait dans la rue. Apparemment, elle venait d’avoir eu une sorte d’entretien, et à la demande de Khelben lui-même, elle participerait au voyage. L’elfe ne connaissait pas cette jeune fille, c’est à peine s’il la croisait parfois dans les couloirs de Mme Garah. Mais si l’ArchiMage estimait qu’elle devrait les accompagner, alors il ne discutait pas.

Berlan les mena à travers les rues de la ville jusqu’au Quartier des Docks où les attendait l’Amante du Printemps, un navire commercial sur le point de prendre la mer. À son bord, tout un équipage allait et venait, chargeant des caisses et nettoyant le pont. On leur présenta Loras Leadeston, le 2nd du capitaine, le Quartier-Maître Zef, le médecin Lork Vertis, et finalement la Capitaine Vilna Moose, une femme énergique à la poigne de fer. À la surprise de l’elfe, Héraliel arriva juste avant le départ, elle avait prit ses dispositions, et pouvait se joindre à eux.

Très vite, le départ fut ordonné, et l’Amante du Printemps prit la mer. Durant les premiers kilomètres, le navire se laissa pousser par le vent. Mais lorsque la cité d’Eauprofonde ne fut plus qu’un petit point à l’horizon, l’ambiance à bord changea. Les marins effectuèrent des réglages inhabituels pour un équipage ordinaire, et soudain… le bâtiment se libéra de sa dépendance à la gravité ! À leur grande surprise, Norlannan, Ysatis et Aymeric virent le navire s’élever au-dessus des flots et aller se perdre dans les nuages ! Certes, Norlannan avait connaissance de ce type de navires volants, capables de naviguer dans les cieux, mais il n’avait à ce jour jamais eu l’occasion de monter à bord de l’un d’entre eux. La seule à ne pas être surprise, c’était Héraliel qui qui avait rejoint l’équipage dès les premières heures, et participait aux manœuvres avec grande habitude. L’elfe réalisa qu’en vérité, il ne savait rien d’elle.

Dès lors que l’Amante du Printemps fut perdu dans les hauteurs nuageuses, il prit la route du sud, accélérant jusqu’à atteindre une vitesse peu commune.
Cette première journée de voyage fut à la fois inquiétante et fascinante pour les aventuriers. Mais nul ne fit de malaise, et jusqu’à ce que le soir tombe, tout se passa bien.
Lorsque finalement le soleil atteignit l’horizon, marquant la fin de ce premier jour, le navire marchand redescendit et se posa en mer, où il poursuivit sa route de façon plus traditionnelle. Dans la soirée, il retrouva Berlan avec qui il discuta du dispositif permettant au navire de voler. C’est ainsi qu’il obtint quelques détails sur le « Timon ».

Le lendemain matin, tout s’éveillèrent sur une nouvelle journée. Mais après le petit déjeuner, alors qu’ils auraient dû reprendre de l’altitude, ils aperçurent un navire voguer dans leur direction. La curiosité leur permit de découvrir que celui-ci était inerte, et qu’aucune agitation d’aucune sorte n’y avait lieu.
Intrigués, les aventuriers se proposèrent pour aller y jeter un œil. Une barque fut mise en mer, et un petit groupe s’y rendit, dont Norlannan, Ysatis, Aymeric et Héraliel, mais aussi le second Loras, ainsi qu’un demi-homme du nom de Yawne.

Lorsqu’ils arrivèrent sur le pont principal de l’Épis Blanche, ils constatèrent rapidement qu’un affrontement avait eu lieu ici. Des dégâts dans la structure du bateau étaient visibles partout, ainsi que des traces de sang assez récentes. Une visite assez minutieuse leur permit de trouver des corps. L’équipage semblait avoir été tué minutieusement. Seul un marin assez corpulent respirait encore, bien qu’avec difficultés eu égard au couteau encore enfoncé dans ses flancs. Mais il finit par mourir lorsqu’Aymeric tenta de le sauver, en vain. Dans sa main, ils trouvèrent un morceau de parchemin où étaient inscrits les numéros « 11, 50, 3, 9 ». Dans les ponts inférieurs, ils ne trouvèrent rien d’autre que des corps et des caisses éventrées. À priori, tout avait été vandalisé ; ça ne ressemblait pas à un vol.
De son côté, Norlannan accompagné de Yawne avaient trouvé dans une cabine de proue un siège de bois assez épais – un Timon à n’en pas douter – sur lequel était assise une jeune femme inconsciente, marquée d’une blessure à la tête. Bien que crispée sur les accoudoirs, elle était encore vivante. L’elfe fit appeler Aymeric pour qu’il l’ausculte, mais à ce stade, il ne pouvait rien faire. Ils prirent rapidement la décision de la ramener à bord de l’Amante du Printemps.

Lorsqu’ils retournèrent tous à bord de la chaloupe avec l’inconnue, un chien les accompagnait. En effet, Aymeric et Ysatis avaient trouvé l’animal au pont inférieur, auprès du corps d’un des marins. L’ayant pris en pitié, tous deux l’avaient adoptés et l’avaient baptisé « Gratouille ».

De retour à bord de l’Amante, ils confièrent l’inconnue à Lork qui la prit en charge aussitôt. Peu après, le navire prit de l’altitude et poursuivit son voyage.

Dans la journée, l’inconnue se réveilla, et les aventurières vinrent l’interroger. Et tandis qu’Ysatis et Aymeric lui posèrent quelques questions, Norlannan fit usage de ses pouvoirs mentaux pour Sonder son esprit à la recherches d’informations. Ils aprirent ainsi qu’elle s’appelait Evara Dorn et qu’elle avait fuit sa famille pour éviter un mariage forcé. Le capitaine de l’Épis Blanche avait accepté de la prendre à son bord officieusement pour l’emmener loin, mais leur navire avait été attaqué, et elle était la seule survivante. Norlannan savait que l’Épis Blanche était d’un navire volant, comme l’Amante – il avait vu le Timon. Cela signifiait que l’ennemi disposait lui aussi d’un tel bâtiment.
Evara leur raconta que, lorsque le timonier avait été tué lors de l’attaque, et que l’Épis Blanche avait commencé à basculer dans le vide, elle avait tenté de prendre sa place pour éviter le naufrage. De toute évidence, c’est ça qui lui avait évité d’être enlevée. Ils cherchaient une femme seule à bord, et non un timonier qu’ils avaient certainement attaqué de dos sans lui prêter plus d’attention.
À l’évidence, tout accusait la famille d’Evara, ou sa « future belle-famille », mais à ce stade, il était impossible d’avoir la moindre certitude. La seule chose qu’ils savaient, c’est qu’Evara souhaitait se rendre à Eauprofonde. Comme le voyage de Norlannan et ses compagnons était d’une importance vitale, il était hors de question de dévier de leur route. Mais la capitaine Moose accepta de la garder à son bord jusqu’à leur retour dans le nord…


Dernière édition par Chrysalid le Ven 20 Oct 2023 - 11:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 8 Oct 2023 - 11:39

En quête du Sceptre : L’antre du naga
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid le 08/10/23
Azaämä • le village d’Uluvin et la Haute Forêt, à partir du 9e jour de Noctur 1359 CV (3 jours)


Lorsqu’Azaämä reprit conscience, après quelques jours d’un coma partiel, elle réalisa qu’elle était allongée dans un lit. C’était lit de paysan pas très propre et mal entretenu, mais un lit tout de même. Elle constata qu’elle avait un toit au-dessus de la tête, et qu’elle se trouvait actuellement dans la salle principale d’une chaumière. Très vite, elle constata qu’elle était nue sous les draps, mais fut vite rassurée en repérant ses vêtements et armes posés sur une chaise à quelque distance de là.
En se levant, elle constata que ses plaies étaient sur la voie de la guérison. Ses membres la faisaient encore souffrir, aussi était-il impensable qu’elle reprenne les armes tout de suite. Mais au moins, elle pouvait tenir debout.

Une fois rhabillée, elle quitta la chaumière et se retrouva dans une rue boueuse parcourue par des paysans et des carioles, sur fond de caquettements de poules et beuglements de vaches. Ignorant les regards étonnés que les badauds lui adressaient, elle s’engagea vers le centre du hameau, où elle aperçut un bâtiment à étage qi dépassait des toits. Elle ne prit pas le temps d’essayer de lire les inscriptions au-dessus de la porte, et entra.
L’intérieur rappelait vaguement une auberge, avec des tables et des chaises, mais elle ne douta pas que cet endroit devait aussi souvent servir de lieu de réunions et de fêtes, une fois les tables débarassées. Lorsqu’elle apparut sur le seuil, les regards se tournèrent vers elle. Et parmis ceux-ci, elle repéra Lynnya et Eudora, qui la dévisagèrent avec un grand sourire mêlé à un soulagement évident. Sans grande conviction, elle vint s’installer avec elles, mais très vite, elle leur fit comprendre qu’elle leur en tenait rigueur pour avoir failli mourir à plusieurs reprises. Très vite, la vieille érudite et la jeune demi-elfe comprirent qu’Azaämä ne voulait pas poursuivre l’aventure, et qu’un retour direct à Eauprofonde était à l’ordre du jour, car elle désirait par-dessus tout retrouver son compagnon Cordül.

Au cours de l’échange, un homme particulièrement velu et d’une corpulence musculeuse vint se joindre à elles. Il se présenta sous le nom de Célias, bourgmestre d’Uluvin. Il la remercia de son intervention dans l’antre des orques car au moins, grâce à elle, ils savaient d’où venaient toutes ces attaques de brigands qui dévalisaient les convois depuis quelques temps. Mais la jeune femme le remit proprement à sa place, lui rappelant son état de santé et lui demandant pourquoi elle continuerait à se battre, sachant qu’elle y laisserait la vie sans le moindre doute. Célias lui parla alors de son village, dont il avait la charge, et des nombreux paysans sans éducations qui survivaient ici tant bien que mal. Quant à se défendre contre des orques… avec quoi ? Tout ce qu’ils avaient ici, c’était des fourches ! Néanmoins, devant la réticence de la barbare, Célias se leva en indiquant qu’il avait peut-être une idée. Mais lorsqu’ils eut disparu au fond de la salle, elle quitta les lieux.
De retour dans la chaumière qui lui avait été prêtée, elle récupéra toutes ses affaires et s’apprêta à quitter les lieux. Mais c’est en retournant dans la rue qu’elle eut un nouveau doute. De loin, elle repéra Lynnya, Eudora et Célias à l’entrée du bâtiment qui tenait lieu d’auberge – et ce dernier, une épée à la main, la fixait de loin, le regard chargé de reproche et de déception. La barbare se pinça les lèvres et retourna auprès de lui.
- Je ne serais pas partie sans dire au-revoir, mentit-elle.
Célias lui présenta l’épée qu’il tenait en main. De facture ordinaire, elle ne payait pas de mine. Mais le bourgmestre lui raconta que cette lame lui avait sauvé la vie bien des fois dans sa jeunesse. Il serait prêt à s’en séparer s’il pouvait s’assurer en échange les services d’une guerrière capable de les débarrasser des orques. La barbare sortit l’épée de son fourreau et fit quelques passes dans le vide, pour constater qu’en effet, elle était particulièrement maniable. En outre, les runes gravées sur sa surface indiquaient à coup sûr qu’il y avait quelque magie là-dessous.
Célias lui laissa l’épée, et retourna dans l’auberge, bientôt suivi de Lynnya et Eudora.
Seule dans la rue, Azaämä dut se battre contre elle-même pour savoir ce qu’elle était sensée faire. Puis, presque colérique, elle entra dans l’auberge et toisa ses trois interlocuteurs avant de leur exposer un plan.
Très vite, elle évoqua un faux chargement qui ferait office de leurre pour attirer les orques. Ils tomberaient sur la carriole, feraient fuir ses occupants et partiraient avec les caisses et tonneaux remplis de mille choses appétissantes qui les pousseraient à faire la fête… mais tout cela serait contaminé par un poison. Une fois les occupants du tombeau malades, Azaämä et ses deux compagnes de route n’auraient ainsi plus qu’à entrer pour massacrer les monstres diminués.
Sans surprise, cette idée plut beaucoup au bourgmestre qui décida de réunir tous les responsables du village dans l’heure.

Au cours de la réunion qui suivit, durant laquelle la barbare expo les détails de son plan à tout un groupe d’inconnus, elle rencontra Octavie, prêtresse de Lathandre, qui la conseilla de venir la voir dans sa petite chapelle.

Le soir même, de retour dans la chaumière qui lui avait été prêtée, elle croisa brièvement Adrianus, le propriétaire, qui refusa poliment les 10 pièces d’argent qu’elle lui proposa. Il quitta les lieux pour loger on ne sait où, mais elle laissa les pièces sur la table.

Le lendemain matin, après une nuit de repos, elle retrouva une certaine agitation devant l’auberge : son plan avait été mis à exécution. Toute la nuit durant, le boulanger avait préparé des patés fumant et particulièrement gouteux, tandis que vins et alcools divers avaient été réquisitionnés pour être réunis sur une cariole dans des tonneaux. Les villageois avaient en outre grassement piochés dans leurs réserves hivernales, sachant que le jeu en valait la chandelle. Le chariot serait bientôt prêt.

En attendant, la barbare s’en fut visiter le village, mais il était petit. Le seul bâtiment qui attira son œil était pourvu d’un disque rosâtre au-dessus de son entrée – pour le reste, il ne se distinguait pas des autres chaumières. Mais l’intérieur ressemblait à celui d’un temple dédiée au soleil du matin. Octavie l’attendait là, assise sur un banc avec un livre à la main. Après un court échange, la prêtresse lui offrit un soin magique qui, elle le sentit, résorba partiellement ses blessures. En quittant les lieux, elle lui laissa une offrande d’une pièce d’or.

Une fois le chargement prêt, un poisons préparé par quelques herboristes d’Uluvin y fut répandu. Puis Azaämä, Lynnya et Eudora y montèrent, et le départ fut donné. Elles prirent la route vers l’est qui, au bout de quelques kilomètres tendait à obliquer vers le nord et à se rapprocher de la forêt. Toute la journée, elles chevauchèrent lentement, tous les sens aux aguêts.

La nuit venue, le tour de garde de la barbare fut interrompu par des loups attirés par les odeurs de nourruture. Les trois femmes durent se battre de toutes leurs forces pour éviter le drame, mais leurs capacités réunies permirent de tuer la plupart des animaux, et de faire fuir les autres, sans qu’il n’y ait de victimes parmi elles.

Le lendemain, dans la journée, ce qui devait arriver arriva enfin. Les brigands apparurent alors au sommet d’une colline, à l’ouest de leur route. Mais cette fois, les orques étaient moins nombreux… alors que les ogres et trolls l’étaient plus, quand à eux !
Dans les premières secondes, les trois aventurières firent mine de vouloir se défendre, décochant quelques flèches vers leurs agresseurs. Elles tuèrent deux orques avant de s’enfuir. Mais tandis que le gros des troupes s’en prenait à leur cariole et son précieux chargement, l’un des orques les suivit dans les fourrés. Azaämä lui tendit un piège et le massacra proprement.

Lorsqu’elles revinrent vers le chariot, il avait été partiellement détruit, et son cheval tué. Des caisses et tonneaux, il ne restait rien.
En outre, il ne fut pas difficile à Lynnya de remonter leur piste jusqu’au tombeau de Syril, qu’elles atteignirent à la tombée de la nuit.
Après avoir escaladé la falaise qui menait au plateau de leur antre, elles tuèrent un garde d’une flèche – surprises, elles n’en virent pas d’autre. Hélas, l’entrée était gardée par le second ettin ! Enchaîné comme le premier, il s’énerva lorsqu’il repéra les trois femmes. Azaämä tenta bien de l’amadouer, mais la colère du monstre bicéphale monta vite, au point que le combat s’avéra vite la seule option. Les trois femmes se lancèrent au combat, et n’eurent d’autre choix que de tuer le monstre pour passer.

À l’intérieur du tombeau, elles allumèrent une torche pour s’éclairer, et commencèrent à visiter les lieux – c’était la troisième fois pour Azaämä, et quelle qu’en serait l’issue, ce serait la dernière.
En s’introduisant dans une caverne précédemment visitée, elles tombèrent sur deux gardes au sol, malade à en crever. Le plan avait marché ! La barbare les tua pour le compte. Elles virent alors un trou dans le sol, déja repéré la première fois. À présent, elle s’y engagèrent pour tomber nez-à-nez avec pas moins de 5 ogres ! À l’évidence, ils avaient été moins affectés par le poison, mais ils étaient tout de même diminués ! En réunissant leurs forces, elles parvinrent à en tuer quatre, mais le 5e s’enfuit par un orifice dans le sol.

En le suivant, elles débouchèrent sur une nouvelle salle – et celle-ci était particulièrement somptueuse ! Fruit de nombreuses rapines, elle contenait tout le luxe possible, avec cousins de soie et matelas de plume. L’ogre était là, et il était en présence du maître des lieux : un naga ! Et celui-ci était en train de réciter des formules magiques ! Sans attendre une seconde, Azaämä posa sa torche au sol et se lança au combat contre le serpent. Elle le frappa plusieurs fois, mais ça n’empêcha pas la créature de lancer un sort : aussitôt, la salle se remplit d’une Toile d’araignée ! Néanmoins, immobilisés ou non, les protagonistes poursuivirent le combat. Lynnya débarqua à son tour, et elle décocha quelques flèches vers l’ogre. Quant à Eudora, elle lança quelques Projectiles magiques.
Lorsque la lame magique de Célas s’enfonça dans le gosier du serpent, celui-ci poussa son dernier soupir. Quant à l’ogre, il fut tué à peu près en même temps.

Le combat avait été rude, mais Azaämä avait comprit que parfois, la force brute et l’attaque frontale ne valaient pas une stratégie bien montée et un plan réfléchi.
En fouillant les lieux, elles trouvèrent les possesions du naga : outre quelques perles sans doutes magiques, il y avait des fioles. Et surtout, il y avait un petit batonnet noir dont une extrémité était brisée. Intriguée, Eudora l’essaya sur Azaämä… et celle-ci sentit ses blessures se réchauffer. Oui, c’était bien le Sceptre que cherchait la vieille femme. Mais pourquoi ce bout cassé ?
Quoi qu’il en soit, le dirigeant des orques était mort. Eudrora avait trouvé le fruit de ses recherches, et le village était sauvé.

Il était évident que d’autres monstres erraient dans ces souterrains, mais pour l’heure, la victoire était à elles…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 15 Oct 2023 - 11:48

En quête du Sceptre : La Passerelle
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid le 14/10/23
Azaämä • la Haute Forêt, le 11e jour de Noctur 1359 CV (8 jours)


Le corps du naga gisait là, à côté de celui de l’ogre. Azaämä, Lynnya et Eudora avaient gagnées. La vieille érudite observait le sceptre avec facination, comme si elle avait trouvé là le trésor d’une vie. Durant cet instant de calme, la barbare et la rôdeuse l’interrogèrent sur cet objet, et elle accepta de leur raconter l’histoire. Elle leur parla du Sceptre de la Loi, une arme puissante qui avait été créée voilà des millénaires pour mettre fin à la guerre éternelle entre la Loi et le Chaos. À cette époque, les armées du Chaos étaient menées par un puissant démon nommé Miska. Or, celui-ci aurait à coup sûr remporté la victoire si les armées de la Loi, les Ducs des Vents d’Aaqa, n’avaient créé ce Sceptre capable de tuer Miska. Or, au cours de la bataille, le chaos qui habitait le corps du démon infesta le Sceptre, et alors que le démon fut emprisonné, le Sceptre fut quant à lui brisé en 7 portions. Euroda ajouta que le Sceptre, une fois réuni, était la seule arme capable de tuer Miska, de même qu’il serait aussi capable de le libérer.
En réalité, Eudora ignorait si la Tombe du Roi Syril contenait bel et bien un morceau du Sceptre de la Loi. Depuis des années, elle enquêtait et réunissait des informations sur cet objet légendaire, menant des expéditions en terres sauvages dès lors qu’elle trouvait la trace d’un objet qui ressemblait à l’une des portions du Sceptre. Et lorsqu’elle avait découvert dans les archives de ce roi ancien la présence d’un Bâton de Guérison du Roi Syril, elle avait monté une nouvelle expédition – et pour une fois, ça n’avait pas été vain. Elle leur présenta alors le premier morceau du Sceptre de la Loi. Et celui-ci était capable de guérir les blessures.

Ce petit échange terminé, les trois aventurières reprirent la même router qu’à l’aller en vue de sortir. Elles s’arrêtèrent à mi-chemin, car Lynnya avait repéré un accès vers une sorte de tombeau de pierre dont le couloir d’accès était orné de vitraux représentant des chevaliers – la barbare flaira le piège et ne s’en approcha pas plus.

Elles quittèrent l’antre, sachant que de nombreux ogres et trolls y vivaient probablement encore, mais ayant tué le chef de cette organisation, il y avait fort à parier que l’affaire se terminerait ici.
Deux jours plus tard, les trois voyageuses étaient de retour à Uluvin, où elles furent reçues comme des reines ! L’annonce de leur victoire fut le point de départ d’une fête donnée en leur honneur – et pourtant, la barbare du ValBise ne profita guère des festivités. Elle souhaitait seulement retourner à Eauprofonde pour retrouver son compagnon Cordül.
Au cours de la soirée, Eudora lui donna 100 pièces d’or pour la remercier de son implication – elle ne savait plus exactement quelle somme elle leur avait promis – qu’Azaämä donna aussitôt au bourgmestre Célias pour qu’ils puissent affronter l’hiver, sachant qu’ils avaient littéralement vidé leurs réserves pour l’aider à piéger les orques.

Dès le lendemain, toutes trois reprirent la route vers la côte. Après deux journées de marche, elles arrivèrent à la petite ville d’Amphail où elles passèrent la nuit.
Au petit matin du 16e jour de Noctur, elles reprirent la route avec l’espoir d’arriver à Rassalantar, un petit hameau, avant la nuit… mais il arriva un évènement inattendu.

Alors que les trois femmes traversaient un petit cours d’eau traversé par un étroit ponton, Eudora repéra quelque chose d’inquiétant. Elle sembla même pâlir sur place. Lynnya repéra alors une forme sombre cachée dans le bosquet, sur la rive opposée. Pire, il y avait même une forme identique derrière elles ! Très vite, les choses attaquèrent : il s’agissait de monstrueuses araignées géantes… dotées de têtes de loups aux crocs effilés ! Mais qu'est-ce que c'était que ça ? Comprenant qu'elles avaient à faire à une menace inhabituelle, Azaämä se précipita vers l'un des monstres tandis que Lynnya dardait l'autre de flèches, chacune protégeant la vieille femme ! Fort heureusement, les monstres résistaient peu aux armes de la barbare. Mais hélas, dès lors qu'une première créature fut tuée, une nouvelle apparut nimbée d'une lumière magique !
Hélas, au cours du combat, Lynnya fut poussée en arrière par l'Araygnée-Démon qu'elle affrontait, bousculant Eudora par conséquent… qui tomba dans la rivière ! Aussitôt, Azaämä se précipita pour lui jeter un filet de pèche afin qu'elle ne fût pas emportée par le puissant courant ! Dès lors qu'elle eut fixé le filet par un poignard planté dans le ponton, elle reprit le combat.

Lynnya et Azaämä vainquirent pas moins de 4 araygnées-démons avant d'en être enfin débarassées. Mais lorsque la barbare remonta la vieille femme, c'était trop tard, elle était morte.

Durant le reste de la journée, les deux aventurières durent lutter contre le poison des démons – toutes deux avaient été mordues – et si la demi-elfe sombra dans un coma de plusieurs heures, la barbare tint bon.

Le lendemain, enfin sur pieds, elles enterrèrent Eudora, chacune reproduisant un rite funéraire de son peuple, avant de reprendre la route dans un silence de mort. Elles finirent par atteindre le hameau de Rassalantar où elles passèrent la nuit. Puis enfin, après deux jours de marche supplémentaires, elles arrivèrent à Eauprofonde.

Ces derniers jours avaient été éprouvants pour Azaämä. Le tombeau de Syril et ses nombreux dangers, la violence des combats et des pièges, l'intervention de ces… "araygnées-démons", sans compter la mort d'Eudora, une vieille femme qui venait enfin, après des années de quête, de toucher à son but… tout cela pour mourir à peine quelques jours plus tard ?

Mais l'affaire n'était pas terminée, elle le savait. À présent, c'est Azaämä qui était porteuse du Sceptre. Et elle commençait à ressentir des choses. En l’occurrence, elle percevait… une direction. Une direction vesr quoi ? Seul l'avenir le dirait. En outre, elle avait aussi récupéré les notes d'Eudora, peut-être y trouverait-elle des réponses ou des indices sur la suite de cette affaire…

Mais pour l'heure, il était temps de reprendre le cours de sa vie, et pour commencer, elle était décidée à retrouver Cordül.
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 22 Oct 2023 - 12:07

Les messagers d'Heloderma : Sur la piste des voleurs
Scénario paru dans le magazine Casus Belli (v1) #92 • maîtrisé par Chrysalid le 21/10/23
Héraliel, Ysatis et Aymeric • Cité d'Itthmong, royaume du Téthyr, du 29 Marpenoth au 1er Uktar 1359 CV (3 jours)


Après l'exploration de l'Épis Blanche, où ils avaient embarqué Evara Dorn, les occupants de l'Amante du Printemps avaient poursuivi leur route vers le sud. Mais à présent, plutôt que de longer la côte, ils avaient obliqué vers le sud-est, survolant désormais les terres. Cette situation nouvelle leur donnait une plus grande sensation de vitesse, ce qui accentuait aussi le sentiment d'éloignement. Certes, c'était une chose de voir un point sur une carte, mais voyager pour atteindre ce point pouvait parfois être extrêmement long !
Durant cette période, ils savaient qu'ils ne pourraient voyager que de jour, étant limités aux lacs et rivières pour amerrir la nuit. De fait, Berlan fit des séances de pilotage du timon plus longues de quelques heures. Certes, cela l'épuisait, mais il n'y avait guère le choix s'ils souhaitaient atteindre leur destination dans un délai raisonnable.
Suivant quelque peu le modèle d'Héraliel qui avait instinctivement rejoint l'équipage, prouvant sa grande habitude des navires de ce type, Ystis et Aymeric tentèrent de se rendre utiles à leurs façons, lavant le pont par exemple, ou aidant les marins dans leurs manœuvres. Seul Norlannan brillait par son absence. L'elfe passait ses journées dans sa cabine à méditer, tentant par tous les moyens de contacter l'esprit de son jeune frère Norril.

Durant le 3e jour de voyage, ils survolèrent le royaume commerçant d'Amn, faisant une escale à Imnescar, au pied d'un petit massif montagneux. Puis au cours du 4e jour, ils survolèrent le Téthyr, espérant pouvoir atteindre le port d'Ithmong avant que le pilote ne s'épuise. Et ils auraient pu y parvenir sans encombres, s'il n'avaient pas croisé un évènement en survolant la vaste Forêt du Téthir. En effet, en fin d'après-midi du 4e jour, ils aperçurent une grande lumière à l'horizon. Le soleil couchant  ? Certes non, il s'agissait en vérité d'un vaste incendie ravageant les terres boisées ! La capitaine ordonna de descendre le navire à proximité de la cime des arbres, sans ralentir néanmoins, afin de savoir ce qui se passait. Au sol, parmi les branchages noircis, ils aperçurent des silhouettes d'archers elfes, nombreux. C'est alors qu'une forme gigantesque apparut droit devant, celle d'un dragon étendant ses ailes en poussant un grondement si puissant qu'il en faisait trembler l'air ! Ils virent des volées de flèches prendre leur envol vers le monstre sans lui faire la moindre blessure ! Les elfes luttaient pour protéger leur terre ! Hélas, le navire fonçait droit vers le monstre ! La capitaine donna des ordres, et l'équipage s'activa aussitôt, et au gré d'efforts incommensurables, ils parvinrent tous à opérer un virage. Le navire, propulsé par son élan, réussit à éviter la gueule du monstre, mais ne fut pas capable d'éviter son souffle enflammé ! À la dernière seconde, Héraliel tenta d'utiliser ses pouvoirs pour écarter les flammes devant le navire, mais c'était peine perdue. L'Amante du Printemps traversa en trombe un rideau brûlant, et en émergea de l'autre côté tel une boule de feu ! L'équipage s'activa pour éteindre les flammes, mais c'était trop tard, les voiles s'étaient consumées sous la puissance du feu de dragon, et la coque elle-même avait subi de lourds dégâts. En panique, Norlannan et Evara surgirent sur le pont pour constater l'horreur de la situation.
Sans l'aide de l'équipage, Berlan parvint néanmoins à piloter le navire, et alors que la nuit tombait sur le royaume, ils finirent par atteindre la rivière Ith, avant de naviguer laborieusement jusqu'aux portes du port d'Ithmong.

Le navire avait subi de lourdes pertes, mais au moins avaient-ils atteint leur destination…

Le port était particulièrement agité. Bien que la nuit eut étendu ses ailes noires sur le royaume, il y avait là encore une forte activité. Les aventuriers descendirent à quai tandis que la capitaine mesurait l'étendue des dégâts avec ses hommes. Mais elle fut claire sur un point : il était dangereux de poursuivre le voyage avec le navire dans cet état. Héraliel savait que ce genre de réparations était extrêmement coûteuses. Très vite, à quai, la demi-elfe présenta la situation à ses compagnons d'aventure : il était vital de trouver de l'argent pour réparer le vaisseau. Beaucoup d'argent.

Prenant une table dans la taverne de la Rivière Ardente, ils firent un point sur la situation. Puis toutes trois se rendirent au mur des annonces, près de l'entrée, mais l'essentiel des parchemins étaient écrits en Calish, la langue locale qu'aucun d'entre eux ne parlait.
Et puis elles remarquèrent qu'un enfant, un petit garçon arborant un costume des rues et un air de caïd, les regardait avec un demi-sourire. Il leur demanda alors si elles cherchaient un boulot intéressant. Par curiosité, elles voulurent en savoir plus, et le jeune homme leur dit qu'il avait une mission important qui pourrait leur rapporter gros, mais il demandait une pièce d'or en échange. Après un marchandage fastidieux, il accepta de leur donner un parchemin qu'il cachait sur lui en échange d'une pièce d'argent donnée par Aymeric, agacé par les longueurs de cette inutile conversation. Ci-fait, il ajouta que la mission était particulièrement urgente.
Dans le parchemin se trouvait un rendez-vous immédiatement au fond de la Ruelle du Petit Homme, à quelques rues de là.
Là, dans l'ombre du mur d'enceinte, les trois aventuriers firent une étrange rencontre nocturne. Un être reptilien à moitié caché par une cape sombre, un "Gaund", leur parla à l'aide d'un bracelet magique qui lui permettait de s'exprimer en Thorass. Il raconta qu'un groupe de voleurs, trois humains et un tabaxi, s'était introduit dans leur caverne la veille, et y avait volé un œuf de leur reine Heloderma. Après avoir découvert le vol, les Gaunds avaient suivi les traces des voleurs jusqu'à Ithmong.
Il était vital pour la survie de leur peuple que l’œuf leur soit remis au plus vite. En outre, il précisa que l'éclosion aurait lieu dans les prochains jours, aussi fallait-il ne pas perdre de temps ! Pour les motiver, il leur donna une bourse de 500 pièces d'or, ajoutant qu'il y en aurait beaucoup plus une fois que l’œuf leur serait remis. Beaucoup plus ? Serait-il alors possible de réunir de quoi réparer l'Amante du Printemps ? Devant cette opportunité, Héraliel accepta avec joie, promettant de tout mettre en œuvre pour honorer ce contrat.

Au retour sur le navire, ils apprirent que les réparations intégrales coûteraient au bas mot pas moins de 10 000 pièces d'or. Héraliel rassura la capitaine en lui donnant la bourse du Gaund, lui promettant qu'il y en aurait beaucoup plus dans les jours à venir.

Dès le lendemain, le 1er jour du froid mois d'Uktar, Ysatis, Héraliel et Ayeric entamèrent leur enquête, posant des questions à droite et à gauche pour savoir si quelqu'un avait aperçu un Tabaxi.
Pour commencer, ils se rendirent sur la place du marché qui était une véritable fourmilière ! Il y avait là des stands très nombreux, et une foule compacte de visiteurs innombrables, parmi lesquels ils repérèrent de nombreux costumes, coiffes et couleurs de peaux qui leur étaient étrangers. Héraliel acheta un vin. Par la suite, émergeant de cette foule par l'autre côté de la place, ils finirent par se séparer. Ysatis se rendit à une petite taverne sombre cachée au fond d'une ruelle – le lieu rêvé pour contacter la pègre locale – tandis qu'Aymeric et Héraliel traversèrent le pont pour se rendre au quartier nord où ils espéraient trouver un alchimiste.
Dans l'ombre de la taverne de la Jument Fourchue, Ysatis tenta de réaliser un vol à la tire sur un client en espérant être repérée par un membre de la Guilde des Voleurs locale. Et par chance, sa tentative fut couronnée de succès ! Très vite, elle fut rejointe par un client à l'air patibulaire, et par le barman. Or, de façon inattendue, ceux-ci l'amenèrent dans une arrière-salle où ils commencèrent à la menacer, car la Guilde n'aimait pas la concurrence. Elle eut beau leur expliquer qu'elle avait agi sciemment pour les rencontrer, ils demeurèrent sourds à ses explications, et s'apprêtèrent à l'attaquer. Mais elle fut plus rapide, et dégaina pour frapper à son tour ! Très vite, elle parvint à blesser le faux client à l’œil, et à planter sa dague dans le pied de l'autre. Puis, après avoir essuyé quelques coups, elle s'enfuit.
Au moins avait-elle eu la confirmation que la Guilde des Voleurs pouvait être contactée ici même…

Après avoir payé le tribu de 2 pièces d'argent chacun pour traverser le pont, Héraliel et Aymeric arrivèrent à l'adresse qu'on leur avait indiquée, pour y rencontrer Obaldin l'Alchimiste. Lorsque celui-ci leur demanda 5 pièces d'or en échange de ses réponses, elles s'énervèrent car apparemment, tout ici était payant ! Mais ils parvinrent à négocier 3 pièces d'or et la bouteille de vin. Obaldin leur raconta qu'un œuf de Gaund pouvait servir à bien des choses entre les mains de personnes aux connaissances scientifiques et magiques. Un magicien pourrait l'utiliser pour faire des expériences, un nécromancien pourrait même le pervertir pour en faire une chose immonde, un serviteur puissant. Même un alchimiste pourrait y trouver un intérêt.
En sortant de là, ils commencèrent à faire de nombreuses théories sur la présence d'un nécromancien dans le secteur (Héraliel se souvenait évidemment de celui qui avait agi à Eauprofonde).
Après voir retrouvé Ysatis à La Rivière Ardente, ils discutèrent de la marche à suivre. Pour en savoir plus, il faudrait se rendre dans les temples de la ville pour poser des questions. Ils apprirent que 3 temples avaient pignon sur rue ici, Sunie, Beshaba et Ilmater. Le plus proche étant celui de Beshaba, c'est là qu'ils se rendirent (s'imposant de retraverser le pont et de payer la somme, qu'Ysatis remboursa à l'équipe en volant une bourse au premier venu).
Là, Héraliel fit le tour du bâtiment par curiosité pendant que ses deux compagnons entraient. Ils interrogèrent deux prêtres en robe pourpre qui furent manifestement surpris en entendant parler d'une affaire de "cadavres volés". Or, la surprise ne semblait pas feinte du tout, les aventuriers comprirent qu'ils faisaient fausse piste.

De retour au quartier sud, ils mirent au point une autre stratégie. De prime abord, ils mirent une annonce à l'entrée de la Rivière Ardente pour savoir si quelqu'un avait aperçu un Tabaxi dans les rues de la ville. Ensuite, ils se rendirent à la Taverne de la Jument Fourchue – sans Ysatis évidemment – où le jeune mage et la demi-elfe commandèrent à manger. Là, Héraliel posa quelques questions au tavernier pour savoir s'il avait déjà entendu parler d'un tabaxi dans la ville. Il promit de se renseigner mais n'avait apparemment pas d'information à ce sujet.

Plus tard dans la journée, après avoir poursuivi quelques pistes infructueuses, Héraliel et Aymeric retournèrent à la Jument Fourchue où le tavernier lui dit qu'il avait pu se renseigner, et qu'il avait son information. Mais celle-ci valait son pesant d'or, il ne donnerait pas la réponse à moins de recevoir au moins 3 chiffres en pièces d'or. La demi-elfe n'avait pas le choix, elle posa 100 pièces sur le comptoir. Aussitôt, le tavernier lui parla d'un jeune voleur qui souhaitait faire ses preuves pour entrer à la Guilde des Frelons Noirs. Et pour ce faire, il s'était mis en tête d'attaquer un groupe de mercenaires parmi lesquels se trouvait, justement, un tabaxi.
Le visage d'Héraliel se fendit d'un large sourire lorsque le tavernier sortit de son vêtement un bout de parchemin sur lequel était griffonnée une adresse…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 10 Déc 2023 - 12:10

Les messagers d'Heloderma : Le repaire
Scénario paru dans le magazine Casus Belli (v1) #92• maîtrisé par Chrysalid le 09/12/23
Héraliel, Ysatis et Aymeric • Cité d'Itthmong, royaume du Téthyr, les 2e et 3e jours d'Uktar 1359 CV (2 jours)


Après avoir passé une nuit à bord de l'Amante du Printemps, Héraliel, Ysatis et Aymeric reprirent leur enquête – ils avaient en leur possession une adresse, mais à quoi correspondait-elle ? Était-ce celle du jeune voleur désireux de faire ses preuves ? Ou bien était-ce celle des mercenaires qui s'étaient emparés de l'œuf des Gaunds ?

Après avoir traversé le Pont d'Ithal, et payé chacun les 2 pièces d'argent, ils se rendirent dans le quartier mal famé appelé 'Le Croissant', où ils constatèrent que l'adresse donnait dans une petite ruelle sombre et peu engageante. La première à agir fut Ysatis, qui se fondit dans les ombres pour aller y jeter un œil. Mais à première vue, elle ne repéra rien de suspect. Alors Aymeric, Héraliel et leur chien Gratouille s'y rendirent à leur tour. Mais à peine avaient-elles fait les quelques 15 premiers mètres qu'une voix résonna entre les murs, réclamant un mot de passe ! Intriguées, elles répondirent qu'elles n'étaient là que pour promener le chien. Aussitôt, deux silhouettes sortirent des ombres un peu plus loin dans la ruelle, ainsi qu'une troisième les empêchant de s'enfuir. Le jeune Aymeric tenta bien de les raisonner, mais leurs agresseurs semblaient peu enclins à leur laisser le bénéfice du doute. Le premier coup fut porté par Ysatis qui, brusquement, émergea des ombres pour porter au voleur qui passait devant elle un coup violent qui lui fut aussitôt fatal ! Dans la seconde, l'enfer se déchaîna ! Les deux voleurs à l'avant du groupe se jetèrent sur Aymeric et Gratouille, essuyant quelques estafilades, tandis qu'un autre brigand faisait son apparition ! Conjuguant leurs pouvoirs, les aventuriers parvinrent à leur opposer une résistance certaine, entre le Projectile magique d'Aymeric et la Force projetée d'Héraliel. Si le sort du premier ne lui engendra que de la frustration quant à son efficacité limitée, la puissance mentale de la seconde les surprit par son efficacité car elle tua littéralement deux brigands du premier coup ! Ysatis, épée en main, tenta bien de leur sauver la mise contre leur dernier opposant, mais plutôt que de le tuer, elle parvint à le convaincre que ce combat était inutile. Finalement, poussant un cri de désespoir devant les corps de ses amis, il s'enfuit en courant.
Au fond de la ruelle se trouvait la fameuse adresse que recherchaient les trois enquêteurs. La voleuse parvint à crocheter la serrure, et tous d'entrer dans ce qui était une sorte de salle à manger de petite taille, assez insalubre, dont le centre était occupé par une table qui prenait toute la place. Or, des assiettes encore fumantes prouvaient qu'il y avait eu quelqu'un ici jusqu'à très récemment ! S'immobilisant, ils écoutèrent de toutes leurs oreilles, et si le silence semblait régner en maître dans ces lieux, la voleuse ne put s'empêcher de déceler quelques léger, très légers, craquements de bois provenant d'une pièce voisine. Alors, toutes armes dehors, Ysatis et Héraliel ouvrirent la porte du fond et trouvèrent là une chambre avec plusieurs lits… et plusieurs cadavres. En effet, il y avait là quatre corps, dont deux hommes et une femme assez jeunes, ainsi qu'un tabaxi au visage félin.

Les quatre mercenaires.

C'était donc l'adresse des voleurs d'œuf. Mais que leur était-il arrivé ? Le jeune voleur était passé avant eux, à l'évidence. Et où était l'œuf ? Une fouille rapide permit à Ysatis de trouver des bourses et diverses affaires de peu d'importance… jusqu'à ce qu'elle prenne un coup de poignard dans les flancs ! Se jetant en arrière, elle vit alors un jeune homme au regard noir s'extraire de sous un lit – l'assassin était encore sur les lieux de son forfait. S'ensuivit un échange peu fructueux au cours duquel Héraliel et Ysatis tentèrent de lui faire croire qu'elles faisaient partie de la Guilde des Frelons Noirs. Le jeune assassin fut ébranlé par cette information, ne sachant quoi croire en vérité. Mais son agressivité les obligea à l'étendre pour le compte. Immobilisé à terre, il ne leur apprit rien d'utile. Puis, désireux de quitter les lieux au plus vite, il se libéra et engagea le combat – les deux aventurières n'eurent d'autre choix que de le tuer.
Fouillant son cadavre, elles trouvèrent un indice sous la forme d'un petit papier de qualité sur lequel était inscrit le message "Mot de passe : Galmyre". Cela signifiait que quelqu'un avait donné à ce jeune assassin le moyen de passer les gardiens de la ruelle. Une fouille plus poussée leur confirma ce qu'elles craignaient : il n'y avait pas d'œuf dans ce logement.
Ensuite, ils remarquèrent que les gardiens de la rue, dont les corps gisaient encore dans la ruelle, se distinguaient par un petit bracelet sans valeur.

En quittant le repaire des mercenaires, bredouilles, les trois enquêteurs et leur chien assistèrent à une bagarre de rue entre deux groupes de combattants armés, manifestement avinés suite à leur passage dans une petite taverne au coin de la rue. Lorsque les choses se calmèrent, les enquêteurs se rendirent à ladite auberge, la Vigne de Minuit, pour y prendre repas et discuter des suites à donner à l'affaire. Or, tous avaient des théories différentes sur ce qu'il convenait de faire, à tel point que le groupe dut se séparer pour suivre les différentes pistes.

Aymeric, le chien en laisse, quitta le quartier pour retourner de l'autre côté de l'Ith, et demanda à l'aubergiste de la Rivière Ardente s'il savait où se fournir en papier – en particulier en papier de luxe. L'aubergiste savait où trouver le papier qu'il utilisait lui-même. Néanmoins, il savait que pour acheter du papier de luxe, il fallait se rendre à L'Écritoire.
Ysatis, de son côté, alla visiter le quartier du Croissant, espérant repérer quelque membre des Frelons Noirs. Repérant un groupe d'enfants des rues, elle les interrogea sur la Guilde, mais les enfants ignoraient tout. Elle leur posa des questions que les brigands de la ruelle et leur petit bracelet, mais ils ne purent que lui confirmer ce qu'elle craignait déjà : ce n'était qu'un gang sans importance ni envergure qui tentait de se frayer un chemin dans le destin de la ville sans jamais y parvenir. De mémoire, Ysatis savait que le personnel de la Jument Fourchue ne portait pas de tel bracelet, cela lui confirma que le petit gang n'était pas lié aux Frelons. Enfin, elle quitta le quartier pour retrouver Aymeric à la taverne de la Rivière Ardente.
Pendant ce temps, Héraliel suivait ses propres interrogations. Pour elle, le problème était lié aux temples de la ville. La veille, tous s'étaient rendus à la demeure de Beshaba. À présent, elle se rendit à celle de Sunie, la demeure de la beauté et du plaisir. Ce temple, situé en plein milieu du quartier riche, était une ode à l'hédonisme. Le hall central ressemblait à une galerie d'art, tandis que le fond de la pièce était occupé par des couples en quête du plaisir partagé. Lorsque deux jeunes prêtres de Sunie vinrent l'aborder, elle ne put s'empêcher de remarquer leur séduisante beauté. Il émanait de ces deux jeunes personnes un charme provoquant que leur jeunesse seule ne pouvait expliquer. Quelque peu émoustillée, elle leur posa quelques questions qui lui permirent d'apprendre qu'une seule enseigne vendait du papier de qualité, un lieu appelé L'Écritoire. Néanmoins, elle ne put réfuter l'envie de rester dans le hall de Sunie pour profiter quelque peu de leurs services, mais ça n'était pas possible, le temps leur était compté…
Alors elle se rendit au sud de la ville pour une petite visite à l'austère temple d'Ilmater, mais cela ne lui apporta rien.

De retour à l'auberge de la Rivière Ardente, elle y retrouva ses compagnons de route, il fut évidemment décidé de se rendre chez le vendeur de papier.

Au petit matin du 3e jour d'Uktar, Ysatis se déguisa en marin en récupérant des frusques à bord de l'Amante du Printemps, afin de retourner sans être reconnue à la Jument Fourchue. Mais aux premières heures du jour, l'endroit était fermé. Elles y entrèrent en crochetant la serrure, mais ne trouvèrent rien de compromettant – la voleuse était pourtant persuadée que c'était là un repaire des Frelons Noirs !
Alors elles changèrent de plan : la voleuse se changea de nouveau pour se parer de sa plus belle robe, puis elles traversèrent la ville pour atteindre le quartier riche, où elles n'eurent aucun mal à atteindre la fameuse boutique "L'Écritoire", un lieu d'où émanait un luxe évident, entre papiers de qualité, encres chères et plumes rares. Le petit vendeur obséquieux accueillit l'élégante Ysatis sans accorder le moindre regard à ses "suivants", preuve évidente d'un total mépris pour les classes inférieures. Ysatis lui montra le papier tout en cachant le message, prétendant qu'un expéditeur anonyme lui avait envoyé une lettre. Elle voulait savoir de qui il s'agissait. Hélas, le petit vendeur refusa de lui livrer l'information ; après tout, si le client avait jugé inutile de signer son message, pourquoi le trahirait-il lui-même ? La voleuse comprit qu'il serait plus difficile que prévu d'obtenir cette information, mais le vendeur avait fait une petite erreur : il avait ouvert en grand son livre de comptes à une page spécifique – le nom du client était là, noyé parmi toute une liste d'autres ! Elle tenta bien d'attirer son attention vers ses rayons pour lui acheter quelque matériel d'écriture, mais ce faisant, il referma le livre ! Fort heureusement, Aymeric avait repéré les dates qui y apparaissaient. Il n'avait plus qu'à rouvrir à la bonne page et trouver l'information ! Mais une autre difficulté s'opposait à eux : le petit vendeur ne quitta pas son livre des yeux, même de l'autre côté de la boutique. Alors Héraliel intervint, renversant "par mégarde" une flasque d'encre sur des papiers coûteux ! Le petit vendeur s'emporta de colère, hurlant contre la "servante" et son incapacité ! Cela suffit néanmoins à ce qu'Aymeric ouvre le gros livre de comptes à la bonne page… et maintenant ? Il y avait une quantité non-négligeable de lignes, de noms et de références. Sans hésiter très longtemps, le jeune mage arracha les deux pages avant de refermer l'épais grimoire. Une fois dehors, les aventuriers se posèrent un instant. Elles écrivirent un message nébuleux à transmettre au fameux client, qu'elles donnèrent au désagréable vendeur, puis quittèrent les lieux.

Une rapide étude des listes les noya sous les informations. En réduisant celle-ci à tous ceux qui avaient acheté du papier, il ne restait que 6 noms, avec 3 références différentes de papier. Il y avait de la "Feuille de Gond", de la "Soloman" et de la "Sulléane". Une visite au temple de Sunie, qui employait du papier de qualité, leur permit d'éliminer la Sulléane – donc un client – mais il leur restait encore à départager la Feuille de Gond – 3 clients – et la Soloman – 2 clients – avant de savoir par où poursuivre l'enquête…
***

Les messagers d'Heloderma : La demeure d'Harten
Scénario paru dans le magazine Casus Belli (v1) #92• maîtrisé par Chrysalid le 22/12/23
Héraliel, Ysatis et Aymeric • Cité d'Ithmong, royaume du Téthyr, les 3e et 4e jours d'Uktar 1359 CV (2 jours)


Au soir du 3e d'Uktar, sous les musiques entraînantes de l'auberge du port, les trois enquêteurs Héraliel, Ysatis et Aymeric réfléchissaient sur la méthode qu'ils pouvaient employer pour parvenir à extraire LE nom du coupable parmi la liste des suspects potentiels. 3 clients avaient acheté de la Feuille de Gond, 2 avaient acheté de la Soloman. Ils échangèrent longuement, émettant de nombreuses idées toutes plus farfelues ou improbables les unes que les autres. Mais lorsqu'Ysatis demanda à Héraliel si cette dernière, à l'aide de ses "pouvoirs magiques", ne serait pas apte à extraire l'information directement de l'esprit du vendeur, celle-ci lui répondit que non, ses pouvoirs étaient de nature télékinésiques. Par contre, Norlannan, télépathe, en serait capable lui. Aussitôt, la demi-elfe alla le rencontrer sur le navire. Elle le trouva plus déprimé qu'à l'accoutumée – des jours de méditation ne lui avaient pas permis de reprendre contact avec l'esprit de son frère. Pouvait-il encore être sauvé ? Héraliel lui proposa alors de participer, même brièvement, à leur enquête, ce qui permettrait de reprendre la route au plus vite. Il accepta de se prêter au jeu.

Dès le lendemain matin, l'elfe doré se rendit seul à l'Écritoire pour aller poser la question directement au vendeur. Il lui montra le morceau de papier et prétendit apprécier la qualité. Désireux d'en acquérir quelques feuilles pour sa correspondance, il voulait en connaître le nom. Mais tout en lui parlant, l'elfe sonda l'esprit du vendeur. Dès l'instant où celui-ci vit la feuille, il pensa aussitôt au visage d'un homme d'âge moyen aux longs cheveux gris. "C'est de la feuille de Soloman" répondit-il. La conversation en se poursuivit cependant pas, l'obséquieux vendeur se détournant rapidement. Mais soit, l'elfe le quitta de ce pas.
Il retrouva les trois enquêteurs un peu plus loin dans le quartier riche pour leur donner les informations. Et ces révélations leur furent d'une grande aide ! De la feuille de Soloman ? Il ne restait que deux suspects, un noble du nom de Harten Dertas et une alchimiste du nom de Norah Feudesprit. Or, au vu de l'attitude du vendeur auprès des riches et des pauvres, il était évident qu'il avait à l'esprit le client lui-même, et non un de ses sous-fifres. Très vite, ils se mirent en quête de l'adresse du fameux Harten. L'idée leur vint d'aller enquêter auprès du temple de Sunie ; après tout, comme tout noble qui se respectait, il était logique de penser qu'il fréquentait les couloirs de la déesse de l'Amour…

Une fois arrivés dans le grand temple de Sunie, ils furent rapidement abordés par un homme de grande taille, à la longue chevelure blonde et au sourire éclatant. Un cou large et une mâchoire solide, il portait une tunique rouge et très largement décolletée, qui dévoilait des pectoraux volumineux et une série d'abdos sans un gramme de graisse. D'une voix suave, il s'enquit de la raison de leur présence. Hélas, Ysatis et Aymeric ne purent résister au charme presque surnaturel qu'il dégageait, et furent incapable de lui répondre. Fort heureusement, Héraliel sut faire preuve de sang-froid, et elle l'interrogea sur Harten Dertas, l'un de leurs "clients" potentiels. Intrigué, il leur confirma que ce nom lui était familier. Le bellâtre les mena vers une jeune et charmante prêtresse qui leur confirma qu'elle connaissait Harten – elle leur fournit son adresse sans méfiance.

Un peu plus tard dans la matinée, les trois compères arrivaient en vue d'une belle bâtisse de modestes proportions, entourée d'un jardin et d'un mur d'enceinte. Et très vite, les trois aventuriers remarquèrent la présence de 2 gardes patrouillant autour de la maison.
Depuis une rue parallèle, ils tentèrent d'escalader le mur d'enceinte. Et si la cambrioleuse Ysatis y parvint avec facilité, elle fut rejointe laborieusement par Aymeric qui tomba derrière elle avec lourdeur. Héraliel, quant à elle, ne fut pas en mesure de les accompagner.
Après un passage des gardiens, la voleuse se précipita vers une porte latérale pour tenter de la crocheter, mais en vain, car les gardes revenaient déjà. Hélas, elle se cacha bien mal, car à son approche, malgré le couvert des buissons, ils la repérèrent sans mal, et dégainèrent leurs lames. Très vite, le combat s'engagea ! Mais la voleuse comprit qu'elle n'aurait pas le dessus, alors elle se précipita vers la sortie du jardin, mais la grille de fer forgée était verrouillée ! Aussitôt, Héraliel se dévoilà à cet instant pour tenter de faire fondre la serrure en chauffant le métal par sa force mentale. Mais le temps que son pouvoir prenne effet, Ysatis devait se défendre. Aymeric, quant à lui, s'était glissé discrètement jusqu'au lieu du combat où, pour aider sa comparse, il invoqua quelques Projectiles magiques qui aidèrent à abattre l'un des gardes. Le second, estomaqué de se retrouver seul, fut facile à maîtriser. Il leur apprit que cette maison n'abritait qu'un homme et deux gardes du corps – puis ils le tuèrent et cachèrent les corps.
La serrure ayant fondu, Héraliel les rejoignit. Tous trois se rendirent sur le côté de la maison où la voleuse prit son temps pour crocheter la porte. À l'intérieur, ils virent un long couloir avec un escalier à son autre extrémité – hélas, le mur de droite était percé d'une large arche donnant sur une entrée, d'où provenaient les voix de deux gardiens aux conversations banales. Ysatis se glissa discrètement jusqu'à eux et confirma qu'ils ne pourraient passer sans une solide diversion. Aussitôt, Aymeric se proposa. Armé de la clé récupérée sur les gardes morts, il se rendit devant la maison et ouvrit bruyamment la grosse double-porte… avant de s'enfuir à toutes jambes ! Se précipitant au-dehors, les deux gardiens lui coururent après, laissant le champ libre aux deux aventurières.
Très vite, Héraliel et Ysatis se rendirent à l'étage où, après une grande chambre luxueuse, elles découvrirent une bibliothèque occupée par un homme, le fameux Harten, en train de lire des incantations magiques dans un grimoire, alors même qu'un gros œuf écailleux trônait devant lui. Elles n'y allèrent pas par quatre chemins : avec une discrétion totalement maîtrisée, Ysatis se glissa derrière lui et lui colla une lame sous le menton. Pendant un instant, ils tentèrent de converser avec lui pour comprendre ses motivations, mais alors même qu'il tenta de se débattre, il fut égorgé par la lame de la voleuse.

Sans attendre leur reste, Ysatis et Héraliel ramassèrent l’œuf – qui commençait à gratter et à remuer – quittèrent la bâtisse pour retrouver Aymeric dans les rues alentours, qui évitait les gardes à leur recherche.

Après les avoir semés, ils se rendirent tous trois dans la ruelle, derrière l'auberge du port, où ils retrouvèrent le Gaund. Celui-ci, au comble du bonheur de revoir l’œuf de sa reine, les remercia d'un coffret contenant pas moins de 3 000 pièces d'or ; de quoi compléter les réparations du vaisseau au plus vite.


Dernière édition par Chrysalid le Dim 11 Fév 2024 - 11:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 21 Jan 2024 - 15:38

La Terre du Destin
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 21/01/24
Ysatis et Norlannan • Cité d'Uzuz, royaume de Zakhara, les 15e et 16e jours d'Uktar 1359 CV (2 jours)


Cela faisait 8 jours que l'Amante du Printemps volait à toute vitesse au-dessus d'un territoire sans cesse changeant. Après les derniers royaumes de Féerûne encore vallonnés de vert, tels que le Shaar ou le Dambrath, qu'il survolèrent après Ithmong, où de petites escales nocturnes furent nécessaires à Ormpur ou à Maarlite, ils traversèrent une interminable étendue de mer où l'horizon traçait une ligne pur entre eau et ciel. Cette trajectoire rectiligne, à la fois inquiétante et fascinante, fut accompagnée d'une sensible hausse des températures, qui ne cessa de s'accentuer dès lors qu'ils arrivèrent en vue du nouveau continent. Après une nuit passée dans une petite crique, ils s'engagèrent au-dessus d'un monde inconnu : en effet, tout ici n'était que sable à perte de vue. Oubliée la mer éternelle, oubliées les collines vertes et les forêts du continent nord. Ici, il n'y avait que des dunes jaunes jusqu'à l'horizon, et ce, dans toutes les directions. Parfois, ils survolaient un bosquet, parfois ils voyaient des voyageurs accompagnés d'étranges montures aux dos bossus… Ce trajet dura pas moins de 2 jours jusqu'à ce qu'ils finissent par survoler une cité immense, pour ne pas dire gigantesque, qui fourmillait d'activité ! C'est bien simple, en comparaison, la splendide Eauprofonde avait l'air d'un village de campagne.
Et cette nouvelle ville était aussi un vaste port donnant sur une mer appelée Golfe Doré.

Obéissant aux mêmes lois qu'Eauprofonde, la capitaine de l'Amante du Printemps fit atterrir son vaisseau à quelques kilomètres du port afin de ne pas alerter les autochtones. Enfin, ils s'engagèrent dans le canal, l'occasion pour les aventuriers de découvrir ce site nouveau depuis le bastingage. Et ce qu'ils virent fut proprement fascinant. La cité regorgeait de bâtiments témoignant d'une grande maîtrise architecturale. Combien de bâtiments étaient ornés d'or et de statues ? Bien que l'ensemble des structures étaient faites de pierre jaune, il n'était pas rare de trouver des édifices rehaussés de riches ornements. En outre, les rues du port étaient parcourues d'une foule bigarrée de mille voyageurs, marins ou commerçants vêtus de couleurs chatoyantes – souvent des robes amples les protégeant de la chaleur.
Durant les manœuvres, l'elfe doré n'hésita pas à bombarder la capitaine de mille questions sur la culture locale, les coutumes, les croyances, et surtout sur les choses à éviter pour ne pas avoir de problèmes. Bien qu'il ait lu des livres sur Zakhara, l'on n'était jamais trop prudent.
Une fois le navire amarré, la lumière du jour déclinant lentement, une stratégie fut mise au point. Norlannan et Ysatis se rendraient en ville pour y trouver le fameux Haffed. D'après l'adresse donnée par Khelben, il était possible de le rencontrer à l'Université de Mamoon Klessir, dans le Quartier Artisanal.

Traversant les rues de la ville, capuche rabattue pour éviter d'attirer les regards, ils finirent par atteindre la fameuse université, encore un modèle de richesse et de grand talent.

Une fois sur place, l'elfe et la voleuse y rencontrèrent un homme à l'attitude très noble qui les aida – en vain, car en cette fin de journée, Haffed n'était plus à son bureau. Mais il leur conseilla de se rendre à son restaurant favori, il s'y trouvait très certainement.

Norlannan et Ysatis s'y rendirent – encore un lieu témoignant d'un grand prestige – et il ne fut pas difficile de trouver le fameux Haffed. Allongé à table avec quelques invités, l'homme à la forte stature, témoignant d'un âge certain, se reconnaissait par une broche identique à celle que portaient les membres de l'Université. Afin de tenter un premier contact, Norlannan retira sa capuche, exhibant dès lors sa chevelure argentée et ses yeux dorés, et s'approcha de ladite table. En un instant, tous les yeux se posèrent sur lui. Mais un seul se leva pour l'accueillir : oui, c'était bien Haffed, et il les attendait.
Tous partagèrent le repas, évitant pour l'heure les question sensibles. Mais lorsque ses invités le quittèrent, Haffed proposa aux aventuriers de se joindre à lui dans son bureau, à l'Université, pour aborder la raison de leur visite.

Lorsque tous trois furent enfin seuls dans un lieu isolé des oreilles indiscrètes, Norlannan lui tendit la lettre remise par Khelben. Et à sa lecture, le vieil universitaire se décomposa sur place : des flagelleurs mentaux ? Ici, à Huzuz ? Cette seule idée le terrorisait.
Au cours de l'échange qui suivit, l'elfe lui donna tous les détails, Ysatis suivant avec attention tout ce qui se disait (car elle-même n'avait guère eu d'informations sur l'affaire avant de s'engager à ses côtés). Norlannan évoqua cet édifice à Eauprofonde qui servait à décupler les ondes mentales, et les 4 autres qui se trouvaient tout autour du monde. Khelben avait entrepris de détruire celui d'Eauprofonde. Quant à Norlannan et ses compagnons, ils avaient été envoyés ici pour prendre en charge celui qu'ils avaient localisé ici.
Enfin, l'elfe doré donna à Haffed les divers documents qu'il avait trouvé dans l'antre des illithids, dont les plans, ainsi que les documents écrits dans leur énigmatique langage. Le vieil homme leur répondit alors qu'il pouvait les mettre en contact avec certains locaux qui seraient à même de les aider. Il leur parla d'un certain Wahab, jeune explorateur et cartographe qui connaissait la région comme sa poche. En outre, il évoqua aussi quelqu'un qui serait capable de décrypter cette langue étrange.
Hélas, pour l'heure, il ne pouvait se consacrer entièrement à cette affaire, aussi grave fut-elle, car une disparition avait eu lieu un peu plus tôt dans la journée, et il devait tout faire pour retrouver l'infortunée.
Désireux d'apporter leur aide, Norlannan et Ysatis lui proposèrent leurs talents, qu'Haffed fut heureux d'accepter. Il leur raconta alors que la jeune enlumineuse Jilia, qui fournissait les commerces locaux en œuvres de son cru, n'était pas rentrée chez elle une fois sa tournée terminée. Il leur fournit la liste des clients qu'elle devait visiter, en espérant que cela serve à quelque chose :
Berkhan Akren, un confiseur,
Khali El Safet, un herboriste,
Melkan Falet, un vendeur de babouches.

Hélas, entre le couvre-feu et l'heure tardive, il serait difficile de mener l'enquête sans s'attirer les ennuis des autorités locales. Aussi les deux aventuriers retournèrent au navire pour y passer une nuit reposante.

Dès le lendemain, Norlannan et Ysatis, accompagné de l'universitaire Haffed, se rendirent à la première adresse. Le vendeur de babouches était absent mais ils parlèrent à sa femme, une petite rondelette très sympathique, que l'elfe n'hésita pas à sonder mentalement tandis que la conversation allait bon train. Oui, elle avait bien vu Jilia la veille, cette dernière lui avait vendu une affiche publicitaire qui trônait à présent fièrement derrière le comptoir.
D'après ses pouvoirs psychiques, l'elfe savait qu'elle ne mentait pas. Jilia avait quitté la boutique en pleine santé la veille. Toutefois, au cours de son investigation mentale, l'elfe avait réalisé que Jilia était d'une très, très grande beauté. Pour une humaine, elle aurait été capable de rivaliser avec les femmes elfes les plus nobles et les plus raffinées ! L'objet de l'enlèvement ne faisait que peu de doutes.

Chez le confiseur, qui était en pleine conversation avec des clients, l'elfe lut dans son esprit que celui-ci ne l'avait pas vue depuis un certain temps. Elle n'était donc pas venue la veille…

Quant à l'herboriste, il leur raconta qu'elle lui avait bien apporté les entêtes de lettres qu'il avait commandé, et qu'elle était repartie en pleine santé. Cependant, l'elfe, en sondant son esprit, vit la jeune femme attachée au fond d'une cave sombre. Il vit aussi Khali échanger des pièces avec un inconnu au visage dissimulé par une capuche. Un client ? Mais, épuisé par l'utilisation de ce pouvoir, il rompit le contact et prévint ses deux acolytes d'un regard grave : c'était lui. Sans attendre, Haffed quitta la boutique pour aller quérir la garde. Pendant ce temps, l'elfe et la voleuse firent mine de s'intéresser à ce que Khali avait à vendre pour gagner du temps. Leur insistance faillit provoquer un conflit, jusqu'à ce qu'Haffed ne revienne avec une escouade. Sans sommation, les soldats mirent l'herboriste aux arrêts, afin de dégager le chemin à l'elfe. Celui-ci, accompagné de la voleuse, se dirigea vers l'arrière-boutique, où une porte leur donna accès à une cave. Sans surprise, la jeune Jilia se trouvait là, éclairée par une pauvre bougie blafarde. Aussitôt, les gardes repartirent avec l'herboriste – l'elfe et la voleuse ne voulurent pas savoir quel sort la justice réservait aux gens comme lui…

Le repas de midi fut organisé par la famille de Jilia qui insistait pour "partager le sel" avec les sauveurs de leur fille. Cette cérémonie signifiait que, durant les 3 prochaines nuits, Ysatis et Norlannan serait hébergés chez eux, en remerciement de leur action. Passé ce délai, ils devraient se trouver une auberge.

Plus tard dans la journée, de retour à l'Université avec Haffed, ils retrouvèrent le noble érudit qui les avait reçu la veille au soir. Il leur fut convenablement présenté cette fois : il s'agissait non moins de Mamoon Klessir, le fondateur et dirigeant de cette prestigieuse université. Durant l'échange qui s'ensuivit, deux individus vinrent se présenter à eux. Il s'agissait de ces personnes qu'Haffed avait fait mander pour traduire les écrits en langue illithide, à savoir un jeune homme du nom de Kalim Ben Faïla, accompagné d'une créature étrange, une humanoïde aux traits pourtant assez peu humains, qui leur fut présentée comme étant une Génie…
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[Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 11 Fév 2024 - 11:43

La Terre du Destin : Le calme avant la tempête
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 10/02/24
Ysatis, Norlannan et Aymeric • Cité d'Uzuz, royaume de Zakhara, du 17 au 21e jour d'Uktar 1359 CV (5 jours)


L'Amante du Printemps avait quitté le port d'Huzuz et reprit sa route vers le nord. Si Aymeric avait fini par descendre pour rejoindre Ysatis et Norlannan, Héraliel quant à elle, était restée à bord du navire volant pour retourner à Eauprofonde au plus vite – après tout, elle avait des responsabilités auprès des orphelins du Hall de Heaum, et ne voulait pas les abandonner trop longtemps.
En outre, si l'elfe et la voleuse avaient partagé le lien du sel avec la famille de Jilia, gagnant par conséquent le gîte et le couvert pour trois nuits, le jeune guérisseur au teint blafard avait dû se trouver une chambre ; ainsi s'installa-t-il pour quelques jours à La Lyre Rouge, un modeste établissement des rues avoisinant le port.

Le 17e jour d'Uktar, tout le monde fut réveillé par l'appel à la prière que lançaient des voix depuis les Minarets dans toute la ville. Peu habitué à ce mode de vie, les aventuriers se levèrent l'un après l'autre pour rejoindre leurs hôtes respectifs aux petits déjeuners. L'elfe et la voleuse eurent la chance d'être accueillis par un repas aux mille saveurs, que même Norlannan qualifia d’étonnement raffiné. Quant à Aymeric, dans son auberge, il dut se contenter d'une cuisine plus modeste.

Tous trois se retrouvèrent à l'Université de Mamoon Klessir, dans le Quartier Artisanal dans le courant de la matinée, afin de demander quelques nouvelles de la traduction. La génie était là, avec Kalim Ben Faïla, son jeune porte-parole, dans un bureau qui avait été gracieusement mis à leur disposition. Kalim dit aux aventuriers que le travail occuperai la "Jann" pendant 5 jours peut-être – malgré l'intelligence de la génie, la langue illithid était très complexe et lui opposait un véritable défis. Aussi les trois aventuriers quittèrent-ils les lieux en espérant avoir des réponses rapidement.
Durant toute la journée, ils errèrent dans les rues, allant d'un commerce à l'autre et déambulant dans les Souks et Bazars. Au cours de ces errances, ils achetèrent quelques vêtements pour les aider à passer inaperçus dans la population. Or, un peu par hasardt, l'elfe et la voleuse se vêtirent presque de la même façon, choisissant chacun une djellaba bleue aux ornements argentés, ainsi que des babouches pour les aider à marcher dans le sable.
La similitude de couleurs valut à Norlannan et Ysatis quelques moqueries, autant de la part d'Aymeric que du vendeur, qui aurait été capable de les marier sur place !

Passé cet épisode, les trois voyageurs gouttèrent aux pâtisseries locales et allèrent même jusqu'à visiter un temple, ne serait-ce que par curiosité culturelle. Par chance, ils tombèrent sur une Mosquée dédiée à Selan, la déesse locale de la lune, où ils purent assister à un office.

Le 18e jour d'Uktar, ils prirent quelque repos. Et lorsque vint le matin du 19e jour, la famille de Jilia fit poliment comprendre à leurs deux visiteurs que leur hospitalité prenait fin. Avec moult remerciements, l'elfe et la voleuse les quittèrent pour aller rejoindre Aymeric à La Lyre Rouge. Entonnement, l'elfe aux cheveux d'argent ne fit pas de remarque sur l'établissement. À ses yeux, il était préférable de réunir les compagnons au vu de la tempête qui approchait, plutôt que de trouver de pauvres prétextes sans valeur qui n'aurait eu d'autre effet que de les séparer.
Cette nouvelle journée fut elle aussi consacrée à l'attente et au repos.

Aux premières lueurs du 20e jour, ils furent convoqués à l'Université, qu'ils rejoignirent au plus vite. Là, Kalim leur avoua que la Jann avait terminé sa traduction plus vite que prévu. Il leur tendit un parchemin recouvert de lignes : la créature avait réussi ! Mais avant que Norlannan ne puisse se tourner vers elle pour la remercier, celle-ci avait déjà quitté les lieux.

Dans la chaleur
Sous l'accablant Disque
Une population attend sa domination
Du sommet des tours
De leurs inutiles adjurations
Au sein de l'étendue intérieure
Trois pôles attendent leurs ridicules ferveurs
Vers les Larmes s'élèveront leurs suppliques
Transmises non par leurs dieux
Mais par le précieux cristal
Puisé au cœur des Terres des Morts Avilis
Créant le lien qui supplantera
Des voluptés aux mystères
Déjà installés
Et dans l'attente que la dernière
Permette le dévoilement de notre vérité.

Ce premier texte laissa nos aventuriers assez perplexes, bien qu'ils finirent par en trouver un sens. Mettant toutes leurs connaissances en commun, complétant les blancs par les livres de la bibliothèque qui les entourait, ils mirent en évidence que les Illithids installaient pas moins de 3 dômes dans la Baie du Souk, probablement une dans chacune des principales cités du secteur, Hiyal au nord, Huzuz au sud, ainsi que Wasat au centre. Il semblait que les Flagelleurs aient trouvé le moyen de transformer la dévotion des croyants en… quelque chose. Et ce quelque chose serait converti et transmis vers le dôme situé "dans les Larmes", à l'évidence il était question là des Larmes de Sélûné, déjà citées au cours de cette enquête.
"Des voluptés aux mystères déjà installés"… y avait-il déjà un dôme à Hiyal et à Huzuz ? Ce détail semblait signifier que Wasat n'était pas encore terminé. Cela leur laissait peut-être un peu de temps.

Un second parchemin contenait un texte plus court :

Les craintes des morts avilis sont légitimes.
Il s'agit là de menaces sérieuses,
Notamment les plus grandes,
Plus perfides et plus viles,
À dominer avec précaution.
Gardiens des cristaux,
Mines cachées,
Ancien Site,
Transfert vers l'orient
Et le lointain ponant imminent
Après dernière récolte : élimination.


Ce second texte paraissait plus funeste que le premier. Leurs recherches leur permirent de comprendre que la Terre des Morts Avilis était la Fosse des Goules, une triste région située loin à l'ouest dans le désert. Or, ce site contiendrait une mine de cristal, probablement leur source principale, voire unique. Et ce cristal, utilisé pour créer les fameux dômes, était envoyé aussi bien vers le site oriental qu'au-delà de l'océan, dans l'ouest lointain. Hélas, l'endroit était gardé par des goules, dont certaines étaient "plus grandes, plus perfides et plus viles". En outre, une fois que les Flagelleurs auraient récolté tout ce dont ils avaient besoin, ils procéderaient à une élimination massive – les habitants de la Baie du Souk, à n'en pas douter, voire de Zakhara tout entier.
Un débat s'ensuivit sur la marche à suivre, qui se termina par une évidente conclusion : il fallait se rendre à la Fosse des Goules pour y enquêter. Cela n'enchanta personne, car de la voleuse, du jeune guérisseur ou du psioniste elfe, aucun n'avait de prédisposition particulière pour affronter des goules.
Au cours de leurs recherches, ils avaient recontacté le jeune cartographe Wahab Hadani. Or, celui-ci se montra particulièrement intéressé par leur périple : en effet, le secteur des goules n'ayant jamais été véritablement cartographié pour d'évidentes raisons, il ne demandait qu'à se joindre à l'équipée pour combler ce vide, quand bien même le voyage serait mortellement dangereux.
Bien sûr, ils mirent Haffed au courant de l'affaire, et celui-ci se chargea de préparer leur voyage.

Le 21e jour d'Uktar, ils firent quelques magasins pour s'équiper en conséquence, en armes, armures, gourdes d'eau, etc. Haffed leur fournit quelques armes magiques pour les aider à affronter l'adversité – l'elfe doré récolta ainsi quelques flèches enchantées, Ysatis une épée magique, quant à Aymeric, il reçut un Anneau de Projectiles Magiques. Pour finir, ils achetèrent un tonneau de plus de 100 litres qu'ils remplirent d'eau.

Enfin, Haffed les mena au port, où un navire les attendait, le Dragon de Sable dirigé par la capitaine Alamar Lalhou.

Or, une fois que le bâtiment eut gagné l'horizon, il s'éleva dans les airs de la même façon que l'Amante du Printemps. Encore un navire volant ? À l'évidence, le voyage serait plus rapide que prévu…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 3 Mar 2024 - 18:21

Le demi-homme et les drows
Scénario écrit et maîtrisé par Chrysalid le 02/03/24
Héraliel • Quelque part entre Dambrath et Haalrua, le 23e d'Uktar 1359 CV (1 nuit)


L'Amante du Printemps avait quitté le port d'Huzuz et s'était envolé vers le nord, Héraliel à son bord. Bien sûr, la menace que les Illithids faisaient planer sur Toril n'était pas à prendre à la légère, mais la jeune demi-elfe n'avait pas été missionnée par Khelben – le magicien étant connu pour sa sagacité, il y avait fort à parier qu'il savait ce qu'il faisait – aussi était-elle restée à bord lorsque le cap avait été remis sur Eauprofonde. Héraliel avait encore à faire dans la grande cité, et bien au-delà encore. Pour s'occuper des Flagelleurs Mentaux, elle faisait confiance à Norlannan, Ysatis et Aymeric.

Après avoir longuement survolé la Grande Mer, au nord de Zakhara, ils étaient de retour sur le continent de Féerûne, bien qu'il restât encore de nombreux kilomètres à parcourir avant d'arriver à destination.

Or, un soir, tandis que l'Amante mouillait sur un petit lac de montagne, la jeune demi-elfe entendit un gémissement, tandis qu'elle se promenait  sur les sentiers rocailleux. Avec surprise, elle découvrit un demi-homme blessé, caché dans les buissons. Après lui avoir prodigué quelques premiers soins, elle héla des marins pour qu'ils l'aident à récupérer l'inconnu. Celui-ci fut mené à bord, où le soigneur du navire fut en mesure de le réveiller.
Passée la surprise, le petit homme se présenta sous le nom de Wilby GrandsPieds. Il leur raconta qu'il se promenait dans la contrée avec sa mie, Vaskea, lorsqu'ils avaient été attaqués. Et à son réveil, Wiby était seul. Très vite, il s'agrippa à la manche d'Héraliel pour la supplier de retrouver Vaskea ! Évidemment, plutôt que de se jeter tête baissée dans une nouvelle intrigue, la jeune demi-elfe demanda quelques détails. Tout ce qu'elle put apprendre sur Vaskea, c'est qu'elle était "un peu plus grande" que Wilby, mais aussi un peu plus pâle. Quant à leurs agresseurs… c'était des drows.

À la mention de ce nom, tout le monde se figea. Des drows, ici, dans les montagnes ? Héraliel accepta d'aider, mais personne à bord ne se porta volontaire pour aider. La capitaine Moose lui expliqua qu'ils devaient repartir dès le lendemain matin, aussi devait-elle se hâter si elle souhaitait résoudre cette affaire.

Soit. Alors Héraliel rassembla ses affaires, et descendit à terre pour chasser le drow. D'après les indications de Wilby, les drows avaient pris la route du sommet, aussi s'engagea-t-elle d'un bon pas vers les hauteurs.

Les kilomètres défilèrent, alors que la lumière du jour déclinait. En peu de temps, elle se retrouva à marcher dans une obscurité presque totale, avec un froid grandissant.

Au bout d'un certain temps, elle finit par apercevoir une lumière à quelque distance. S'approchant, elle entendit des voix de femmes – et celles-ci était justement en train de parler des drows qu'on avait aperçus dans la journée. L'une des deux prétendait que les anciens avaient déjà signalé leur présence auprès du sommet jadis. Mais ils n'étaient plus intervenus depuis ces jours anciens. Se manifestant, Héraliel leur demanda de plus amples détails. Les deux femmes autour du petit feu de camp lui déconseillèrent de les approcher, mais elle avait promis d'y aller, et n'abandonnerait que si elle n'avait pas le choix. De dépit, elles lui indiquèrent la direction à suivre.

Trois heures après avoir quitté le navire, la demi-elfe aperçut, grâce à son infravision, deux silhouettes à quelque distance de là. Mais elle eut à peine le temps de les repérer qu'elle entendit soudain deux sifflements de flèches filer dans sa direction ! Elle se cacha et commença à tirer à son tour ! Mais ils étaient trop bien dissimulés, aussi utilisa-t-elle ses pouvoirs psychiques pour les terrasser ! Le premier tomba, projeté en arrière par la force mentale et ne se releva pas. Le second, à peine à terre, dut faire face à la jeune demi-elfe, arme en main ! Il se défendit bien, mais affaibli, ne fut pas en mesure de lui résister.

Une fois ses deux adversaires abattus, elle s'approcha d'une petite forteresse en ruines dont le rez-de-chaussée seul subsistait. Sans hésitation, elle y entra. Dans la première salle, une pièce de pierre avec de grandes vasques aux coins, elle fut attaquée par deux Loups Géants ! Elle sut se défendre grâce à son pouvoir de contrôle du feu, mais pas suffisamment car l'un des deux lui infligea une terrible blessure avant de tomber !

Plus loin, dans un couloir, elle repéra des voix grinçantes et des grognements agressifs – elle évita la pièce et poursuivit dans le couloir. Mais celui-ci la mena dans une grande salle, un lieu de mort empli par des tas d'ossements, et occupé par un énorme troll dont les ronflements faisaient littéralement trembler les murs. Peu encline à affronter un tel monstre, elle rebroussa chemin et prit un autre couloir.
Celui-ci la mena en vue d'une salle occupée par 4 gobelins qui, eux aussi, dormaient. Elle s'y introduisit et occis le premier dans son sommeil. Réveillés par son dernier cri, les trois autres dégainèrent des petites dagues et se jetèrent au combat. Elle en tua un, mais leurs petites lames eurent tôt fait de la blesser, au point qu'elle ne se sentit bientôt plus capable de tenir debout ! À bout de forces, elle prit le contrôle mentale de l'un des gobelins pour qu'il la protège de l'autre – incapable désormais de l'approcher, celui-ci s'éloigna pour bouder, tandis que l'autre resterait auprès de la demi-elfe, le temps qu'elle quitte le bâtiment.
Une fois dehors, elle le repoussa d'un coup de pieds, et il s'enfuit.
Elle resta là, assise sur un rondin dans l'obscurité quasi-totale, en attendant de reprendre son souffle. Elle se reposa ainsi deux bonnes heures, ne cessant de s'interroger si elle devait poursuivre cette exploration ou non. Mais finalement, il repensa à cette fameuse Vaskea, prisonnière des drows, et y retourna.

Dans la pièce où elle avait combattu les gobelins, le dernier du groupe s'était finalement endormi – elle le tua dans son sommeil. Puis elle remarqua un étrange motif contre le mur du fond : il y avait une sorte d'arche formée par des symboles runiques, comme si un passage magique se trouvait là. Mais, n'ayant aucune connaissance en magie, elle laissa vite tomber.

Au fond du couloir, une porte menait à la fameuse salle du troll ; elle comprit qu'elle devait y passer, pas le choix.
De fait, plutôt que de l'affronter, l'arme à la main, elle utilisa son pouvoir de télékinésie pour lever une flasque d'huile enflammée jusqu'au monstre endormi, avant de la lui faire tomber dessus ! L'huile se répandit, et les flammes consumèrent la chair grise du monstre qui s'éveilla en hurlant. Il tenta tant bien que mal d'éteindre les flammes qui le dévoraient, mais en vain. Car Héraliel, cachée dans le couloir, utilisait son pouvoir de contrôle des flammes pour attiser le feu, et l'empêcher de s'éteindre ! Au bout de quelques instants, le monstre tomba, mort et fumant.

Lorsqu'Héraliel entra dans la pièce, épuisée d'avoir exploité ses pouvoirs jusqu'à la dernière limite, elle eut juste le temps de remarquer qu'il y avait là 4 portes qu'elle vit du coin de l’œil l'une d'entre elles se refermer discrètement. Sans attendre, elle s'y rendit.

Cette nouvelle salle était moins repoussante que les autres, mieux entretenue du moins. Mais elle était occupée par deux bonnes dizaines de drows ! Des femmes en l’occurrence, quasiment nues pour tout dire. Ces elfes à la peau noire comme la nuit étaient toutes d'une beauté à couper le souffle, une beauté et un charme qu'elles affichaient ostensiblement à travers les rares bijoux qu'elles portaient, et les voiles transparents dont elles se paraient.
Lorsque la demi-elfe apparut, tous les regards se posèrent sur elle – et elle fut surprise de n'y lire ni haine, ni colère. Mais soudain, un homme se leva, apparemment le seul mâle de la pièce, et il s'approcha d'elle. Très vite, Héraliel sentit un contact mental : il était comme elle ! Alors elle se campa sur ses deux pieds, ferma les poings et s'apprêta à repousser son attaque mentale, qui ne tarda pas. L'inconnu au regard aussi noir que sa peau fit peser sur elle une forte pression mentale qu'elle parvint à repousser grâce à une Forteresse Intellectuelle ! Mais cet ultime assaut fut l'attaque de trop. Elle tomba à genoux, grimaçant sous l'effet de la pression. Et alors l'inconnu cessa son attaque, et retourna s'asseoir auprès des danseuses.
Intriguée de ne pas souffrir plus avant, Héraliel se releva et s'approcha de l'assemblée, arme en main. C'est là qu'elle rencontra la maîtresse, une femme au visage ciselé, aux traits délicats et au corps terriblement féminin – Héraliel elle-même ne pouvait s'empêcher de la trouver puissamment attirante. Elle remarqua en outre, nichée au creux des seins de la belle, un pendentif représentant une lune traversée par une épée – les gardes à l'extérieur portaient le même symbole. La nouvelle venue se présenta sous le nom de Qilüé Abbylan, et elle était prêtresse d'Eilistrae. Héraliel n'ayant pas connaissance de ce culte, Qilüé lui expliqua qu'Eilistrae était la déesse de la chanson, de la danse et de la chasse. Or, n'ayant pas de conflit avec ceux de la surface, elle-même et ses suivantes venaient parfois sous le ciel pour danser, et pour aider les peuplades qui y vivaient, espérant leur faire comprendre qu'ils n'étaient nullement les monstres que leurs légendes prétendaient.
Héraliel s'emporta presque à ces affirmations ! Et qu'en était-il de Vaskea qu'elles avaient enlevé un peu plus tôt ? Et du demi-homme qu'elles avaient laissé pour mort, au bas de la montagne ? Qilüé la regarda, intriguée, et finit par l'inviter à la suivre. Vaksea ? Oui, en effet, il y avait une Vaskea ici. Ensemble, elles traversèrent la grande salle du troll, et Qilüé la mena vers l'une des autres portes, et l'ouvrit. Au-delà s'étendait une grande salle, dans laquelle était assise, les membres couverts de chaînes et la tête pendante, une énorme femme à la peau pâle et aux vêtements en lambeaux. Elle était massive, avait peu de cheveux et un cou épais.
- Voilà Vaskea, dit Qilüé.
Héraliel n'en croyait pas ses yeux ! Vaskea était une géante ! Comment eut-il été possible, ou même envisageable, qu'un demi-homme… "fréquente" (à défaut de meilleur terme) une géante ? Les images qui s'imposèrent à son esprit lui arrachèrent des grimaces de dégoût. Qilüé lui confirma qu'en effet, elles avaient croisé cette géante un peu plus tôt dans la journée. Or, ces créatures étant peu connues pour leur compassion ou leur bonté, elles l'avaient capturée. Il est possible qu'un demi-homme ait tenté de les empêcher de mener leur mission à bien, mais alors elles n'avaient fait que se défendre.
Devant l'histoire que la demi-elfe lui raconta, Qilüé accepta de réunir le demi-homme et la géante. Si tout cela s'avérait vrai, alors ils pourraient envisager de la libérer.
Pour cela, Qilüé demanda à l'une de ses suivantes, Nalaena, d'accompagner Héraliel jusqu'au bateau pour récupérer le demi-homme.

Ainsi, Héraliel quitta la petite forteresse, accompagnée d'une elfe noire dans son plus simple appareil. La descente fut évidemment plus rapide que la montée, les deux voyageuses n'échangeant pas beaucoup de mots durant tout le trajet. En vérité, la forte présence que dégageait l'elfe noire avait quelque chose de très intimidant.

Lorsqu'elles arrivèrent au lac, au pied de la montagne, les marins bondirent sur leurs armes à la vue de la drow. Mais Héraliel calma le jeu et demanda à voir la capitaine Moose. Il lui fallut faire preuve de persuasion pour que cette dernière accepte de laisser la drow monter à bord. Lorsque toute l'histoire fut dévoilée, Nalaena fut autorisée à embarquer.
Le silence qui l'accompagna fut très caractéristique des émotions qui traversaient le cœur des marins. Ils laissèrent passer l'elfe noire, ne pouvant la quitter des yeux. Elle était hypnotisante, tant dans sa nudité et ses formes parfaites que dans la grâce de ses mouvements ou la délicatesse de ses traits. Aucun des hommes à bord ne pouvait s'empêcher de la trouver désirable, mais aucun ne pouvait non plus oublier qu'elle était une drow, un peuple esclavagiste connu pour sa cruauté. Et pourtant, elle se dirigea vers la cabine du demi-homme qui, à son tour, réagit de manière disproportionnée à sa vue. Mais il fut calmé lorsque l'histoire lui fut contée. La promesse de retrouver Vaskea fit tomber toutes ses défenses. Enfin, il quitta le lit et accepta de monter dans la montagne avec Nalaena. Et lorsque tous deux disparurent dans les bois, un peu plus haut, la tension qui avait régné à bord s'évanouit instantanément, et tout revint à la normale…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 10 Mar 2024 - 16:44

La Terre du Destin : La Fosse des Goules
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 17/02/24
Ysatis, Norlannan et Djawad • La Fosse des Goules, Haut Désert, Zakhara, du 21 au 29e jour d'Uktar/Rahat 1359 CV (8 jours)

Le Dragon de Sable avait voyagé durant plusieurs jours dans les hauteurs du Haut Désert, survolant les territoires nombreux de rocailles, de sables et de montagnes, avant d'arriver en vue d'une vaste blessure dans les terres de Zakhara, une immense crevasse s'étendant du nord au sud telle une plaie ouverte dans la surface du désert. La capitaine Lalhou leur désigna cette zone comme "la Fosse des Goules". Bien entendu, étant donné la réputation particulièrement funeste de ce territoire, elle les dirigea plutôt vers le village de Quabah, situé à quelques kilomètres à l'est de ladite fosse.

Hélas pour nos compagnons, le frêle mage Aymeric était tombé malade. Était-ce dû au roulis du navire ou à quelque chose de pas frais dans les réserves de nourriture ? Toujours est-il que lorsque les aventuriers débarquèrent à quelques encablures du village, au soir du 26e jour d'Uktar, ils devaient tenir Aymeric sous les épaules tant il était devenu vert, s'étant révélé capable de vomir encore et encore, expulsant même plus de matière qu'il n'en avait absorbé ! Aurait-il été en mesure de régurgiter par anticipation des repas qu'il n'avait pas encore mangé ? Les magiciens étaient parfois bien étranges.

Le Dragon de Sable les quitta et s'en retourna vers les cieux, tandis qu'Ysatis, Norlannan, Wahab et Aymeric titubaient lentement vers Quabah, dont les toits s'élevaient au-delà des dunes.
Lorsqu'ils arrivèrent dans les rues de la petite commune isolée, le soir tombait. Ils trouvèrent rapidement une auberge, le Scorpion de Feu, où ils arrivèrent en pleine effervescence : en effet, un groupe d'hommes assistaient, et certains participaient même, à des combats de scorpions, misant de l'argent à la façon dont certains, dans les territoires du nord, organisaient parfois des combats de coqs ou de chiens.
S'en désintéressant très vite, ils furent abordés par l'aubergiste qui leur proposa ses deux dernières chambres libres : l'une serait accordée à Aymeric, malade à en crever, tandis que l'autre reviendrait évidemment à Ysatis. À sa grande honte, l'elfe doré se vit accorder une chambre dans le dortoir commun avec Wahab – mais, désireux d'éviter les possibles conflits en cette terre étrangère, il n'en dit rien et accepta la situation.

Après avoir couché Aymeric, Ysatis, Norlannan et Wahab retournèrent dans le hall de l'auberge où ils rencontrèrent un homme à la barbe courte et au regard étrange. Il s'appelait Djawad et semblait un peu différent des autochtones. Un échange autour d'un thé leur apprit qu'il était un cavalier du désert, qu'il voyageait ici et là, et qu'il pourrait largement leur servir de guide. Il leur demanda 3 dinars par jour – l'équivalent local des pièces d'or – mais Ysatis parvint à négocier 2. Norlannan lui avança 10 pièces tout de suite pour s'assurer son service.

Le lendemain, l'état du jeune magicien ne s'était pas amélioré, aussi l'elfe, la voleuse et le cartographe décidèrent-ils de le laisser sur place pour entreprendre le voyage vers la Fosse des Goules sans lui.
Un marchand leur loua des chameaux et les harnachements nécessaires, et tous s'en furent à travers les dunes, guidés par le mystérieux Djawad.

Au cours des kilomètres qui suivirent sous le soleil brûlant du désert, ils furent surpris par une Vipère des dunes qui effraya les montures. Puis, dans l'après-midi, ils essuyèrent une tempête, aussi brève que violente, qui les laissa trempés jusqu'à l'os.
Lorsque la nuit tomba, ils montèrent un campement. L'elfe doré prenant le premier tour de garde, fut surpris par un nouveau serpent qui s'en prit aux chameaux. Mais il s'interposa et dut le tuer pour le compte. Réveillés par le tumulte, ses compagnons réalisèrent qu'il leur avait trouvé de quoi manger pour leur prochain repas.

Au cours du 2e jour de voyage, le 28e jour d'Uktar (les autochtones appelaient ce mois "Rahat"), le jeune cartographe Wahab fut mordu par un serpent venimeux ; ils furent assez rapides pour lui extraire le poison et lui sauver la vie.
Et enfin, dans le courant de la journée, ils finirent par arriver en vue de la fosse. Alors qu'ils approchèrent du rebord de la falaise, Djawad leur parla de l'origine de ce lieu, lié à un djiin renégat qui y aurait construit un palais, d'un géant arrogant qui aurait vécu ici, et d'un rocher de la taille d'une lune qui aurait été jeté du ciel par les dieux.
Mais soudain, Norlannan se raidit et, les yeux révulsés, se mit à gémir en serrant la mâchoire ! Durant quelques instants, il sembla marmonner quelques paroles indistinctes, comme s'il échangeait avec quelqu'un, puis il parut s'étrangler… avant de reprendre ses esprits ! Lorsqu'il se tourna vers ses compagnons, il leur parla de son frère, Norril. Celui-ci venait de le prévenir que leur ennemi était en route. Les Flagelleurs venaient ici ! Et dès lors, l'elfe ne cessa de fixer le ciel à la recherche de… quelque chose.

En fouillant les lieux, ils trouvèrent un accès, une sorte de chemin terriblement escarpé, qui leur permit de descendre jusqu'au bas de la falaise.

À présent dans la fosse, ils s'y engagèrent à la recherche de… quelque chose, tout en gardant leurs sens aux aguets, à l’affût du moindre bruit. L'endroit était malsain, même les chameaux étaient nerveux.
Puis ils finirent par apercevoir des traces dans le sable, comme si quelqu'un ou quelque chose avait traîné une lourde caisse jusqu'à un lac, un peu plus loin. En suivant ces traces à rebours, ils découvrirent l'entrée d'une caverne qui s'enfonçait dans la pierre. De plus en plus méfiants, ils s'y engagèrent, laissant Wahab dehors avec les chameaux.

La caverne était sombre mais d'étranges champignons recouvrant les murs émettaient une lueur spectrale qui leur évita d'allumer leur lanterne.
Après avoir évolué dans les profondeurs de ce qui ressemblait de loin à une mine, ils furent pris par surprise par deux goules qui erraient dans les lieux ! Aussitôt, les trois aventuriers attaquèrent de concert ! Mais ces créatures monstrueuses leur opposèrent une certaine résistance avant de tomber, morts.
À présent blessés, les voyageurs poussèrent leur exploration, et finirent par arriver en vue d'une caverne plus vaste. Mais avant qu'ils ne puisse y jeter un œil, l'elfe fut soudain saisi d'un spasme musculaire ! Figé et lâchant ses armes, il parvint à articuler : "Prenez garde, ils savent déjà qu'on est là". Et en effet, lorsqu'ils entrèrent dans ladite caverne, ils virent une scène qui en aurait effrayé plus d'un : une grande créature maigre à la peau violette et au visage tentaculaire était en train de tendre une main vers l'elfe doré, le forçant à approcher contre sa volonté, tandis que derrière elle, deux énormes goules étaient en train de hisser un gros bloc de cristal depuis une crevasse qui s'ouvrait au centre de la caverne.
Surmontant la terreur qui les étreignait, Djawad et Ysatis attaquèrent ! La voleuse projeta une dague vers la créature violette tandis que le cavalier du désert chargea celle-ci ! Le tumulte permit à Norlannan de reprendre le contrôle de son corps. Comprenant que ce cristal était au cœur de l'affaire, il entreprit d'envahir l'esprit des goules d'une vague d'images pour les perturber, espérant qu'ils lâcheraient le cristal dans les profondeurs. Mais la situation étant plus que tendue, il n'eut pas le temps de venir à bout de son projet.
En effet, le Flagelleur Mental essuya quelques blessures de la part de ses deux agresseurs, mais plutôt que de contre-attaquer, il se contenta de poser une main sur le cristal… et tous deux disparurent soudainement ! L'elfe comprit que leur ennemi venait de retourner d'où il venait. Sans rien dire, il se précipita à l'extérieur et vit, dans le ciel, un appareil énorme dont la structure rappelait la coquille d'un escargot.

Djawad et Ysatis se retrouvèrent seuls face à deux Grandes Goules – un lancer de feu grégeois leur permit de fuir sans être inquiétés. Ils arrivèrent dehors assez vite pour voir le "navire" en forme de coquille s'élever dans les airs et disparaître dans les nuages.
Mais avant que celui-ci ne fut totalement hors de vue, Norril, manifestement à bord de cet engin, envoya quelques images dans l'esprit de son frère. C'est ainsi que Norlannan vit trois villes, trois tours, dont le dernier cristal était sur le point d'être installé sur la plus centrale.

Hélas, les cris des Grandes Goules ayant alertés toutes les autres créatures des lieux, les quatre voyageurs durent prendre la fuite au plus vite pour ne pas tomber entre leurs mains…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 10 Mar 2024 - 16:45

La Terre du Destin : La Tour de l'Esprit
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 09/03/24
Ysatis, Norlannan et Aymeric • À bord du Dragon de Sable, Haut Désert, Zakhara, du 30e d'Uktar 3e jour de Nuiteuse 1359 CV

Lorsqu'ils atteignirent le village de Quabah après 2 jours de chameaux, Ysatis, Norlannan, Wahab et Djawad se rendirent aussitôt au Scorpion de Feu, où ils eurent la surprise de retrouver Aymeric en pleine forme, mangeant de bon cœur au rez-de-chaussée du restaurant. Son mal-être étant passé, ils passèrent la soirée à lui raconter leurs aventures dans la Fosse des Goules, et les rencontres qu'ils y avaient faîtes – avec une mention spéciale pour le Flagelleur Mental, et le vaisseau en forme de coquille qu'ils avaient vu disparaître dans le ciel. Aymeric conclut de cette affaire que tout cela n'avait donc servi à rien. Pas tout à fait, le contredit Norlannan, car son contact mental avec Norril, à bord du vaisseau à ce moment, lui avait permis d'avoir un aperçu des Tours qui étaient actuellement en préparation pour le Grand Plan des Illithids. Or, s'il avait appris durant ce bref instant, que les cristaux avaient déjà été installés sur les tours d'Huzuz et Hiyal, il savait que celle de Wasat était encore en préparation.

La question de se rendre en ville se présenta alors, mais la réponse survint aussitôt lorsque la capitaine Alamar Lalhou, du Dragon de Sable, se présenta à eux : consciente de l'enjeu, elle avait décidé finalement de les attendre.

Après une dernière nuit au Scorpion de Feu, ils embarquèrent sur le Dragon de Sable qui, très vite, s'envola en direction de Wasat. Djawad n'était, jusqu'à présent, jamais monté à bord d'un navire volant, cette découverte le déconcerta quelque peu.

Le trajet fut rapide et sans encombres, mais lorsqu'ils arrivèrent en vue de la Cité du Milieu, après quelques jours de vol, ils remarquèrent aussitôt qu'un ciel noir la surplombait. En débarquant, Ysatis, Norlannan et Aymeric s'engagèrent dans des rues presque désertes, voire même ternes. Ils remontèrent jusqu'à une Mosquée dédiée à Hakou, le Maître du Vent et du Désert. Et au sommet de celle-ci s'élevait un minaret que Norlannan désigna à ses compagnons. Leur but était là.
Ils entrèrent dans le bâtiment à la suite de deux fidèles venus prier. Les imitant, ils retirèrent leurs babouches. Là, Ysatis se glissa discrètement dans un escalier en colimaçon pour aller jeter un œil à l'étage, tandis que Norlannan et Aymeric suivirent les fidèles jusque dans une cour centrale, où un office avait lieu.
Au début, tout se passa bien, Ysatis repérait les lieux tandis que ses deux compagnons assistaient à l'office. Mais les choses se gâtèrent lorsque l'elfe doré tenta de contacter l'esprit du prêtre, en vain. Puis il fit de même sur quelques fidèles, sans plus de résultat. En vérité, il lui sembla que ces personnes… n'étaient pas là ! Lorsque l'office se termina, il s'approcha d'eux pour vérifier une théorie : oui, il pouvait les toucher, ce n'était donc pas des illusions. Et soudain, un bruit de porte claqua. Intrigués, tous deux se rendirent auprès de l'entrée pour constater que la porte… avait disparue !
Et soudain, quelqu'un se mit à tambouriner de l'autre côté ! Aussitôt, Norlannan vint frapper le mur à son tour pour essayer d'établir le contact.

Mais, chose étrange, Aymeric n'entendait rien. Seul l'elfe était sensible à ce bruit. De son côté, Ysatis jeta un œil vers la rue, et elle vit ce qui s'y passait. Il y avait un individu qui luttait pour venir frapper à la porte d'entrée, tandis qu'un autre le retenait et le tirait en arrière. Elle tenta bien de lancer un poignard vers le perturbateur, mais celui-ci vint s'enfoncer dans le sable, loin de sa cible.

Et soudain, l'inconnu derrière la porte commença à parler : c'était Norril ! Aussitôt, Norlannan tenta de lui parler, mais tout ce que Norril parvint à lui dire, c'est qu'il devait amener ses compagnons vers le Minaret ! Puis le bruit cessa. Norril avait disparu.
Cet épisode suggéra de nombreuses théories – l'elfe se demanda s'ils n'étaient pas tous prisonniers d'une sorte de grosse illusion, comme s'ils arrivaient trop tard.

Obéissant à son jeune frère, l'elfe mena alors ses deux compagnons vers le Minaret, de l'autre côté de la cour, dans lequel ils s'engagèrent. Au rez-de-chaussée, ils durent lutter contre des gardes enturbannés. Deux coffres se trouvaient là, qui contenaient quelques objets divers. Sans trop se poser de question, Aymeric glissa un anneau à son doigt, anneau qui se resserra aussitôt et lui provoqua quelque douleur. Comprenant qu'il s'agissait là d'un anneau maudit, le jeune mage y vit à une occasion de se couper le doigt pour s'en débarrasser. Mais il fut interrompu lorsqu'un nouveau garde descendit de l'étage, ils durent s'en débarrasser à son tour.
Au premier étage, ils affrontèrent à nouveau 2 gardes, ainsi qu'au 2e étage. Mais les choses se corsèrent lorsqu'ils arrivèrent au dernier niveau, une aire à ciel ouvert où 4 civils, probablement dominés par un Illithid, étaient en train de travailler sur un édifice. Or, l'Illithid était bel et bien présent, et le combat s'engagea sans délai : très vite, le jeune mage lança Projectile Magique sur Projectile Magique, tandis que l'elfe et la voleuse attaquaient le monstre au contact. Mais il paraissait si puissant, si invulnérable, que l'elfe finit par s'engager dans un combat psychique avec lui, l'obligeant à concentrer ses pouvoirs sur lui-même plutôt que sur ses compagnons. Le théâtre du combat mental qui s'engagea là fut particulièrement violent, bien que rien n'y paraissait d'extérieur. Et, comble de la surprise, l'elfe semblait même surpasser le monstre au cours de ce conflit ! Petit à petit, le combat sembla pencher en faveur des aventuriers… qui ne purent s'empêcher de remarquer que chaque blessure que le monstre recevait, était accompagnée d'une secousse, tandis que des fissures apparaissaient dans le ciel ! La situation était devenue si inquiétante que l'elfe se demanda même s'ils n'avaient pas été transportés sans le savoir sur le Plan Astral, ou quelque chose dans le genre.

Mais finalement, alors qu'ils lui assénèrent le coup fatal, ils se sentirent tous tomber à terre et heurter lourdement le plancher… de bois ?

Lorsque l'elfe reprit conscience, il réalisa qu'il était encore à bord du Dragon de Sable, et que tout ceci n'avait été qu'une projection mentale. En quittant sa cabine, il retrouva ses compagnons Ysatis et Aymeric qui avaient vécu la même expérience !

La capitaine Lalhou leur apprit qu'ils n'avaient quitté Quabah que depuis deux jours. Cela ne pouvait avoir qu'une seule signification : le Flagelleur Mental savait qu'ils venaient, il les attendait, d'où cette projection mentale dans laquelle il les avait enfermé durant quelques heures, comme un piège destiné à les jauger.

Cette amère victoire leur fit prendre conscience que leur ennemi était probablement bien plus puissant qu'ils ne s'y attendaient…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 3 EmptyDim 17 Mar 2024 - 10:53

La Terre du Destin : Élucubrations & tergiversations
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 16/03/24
Ysatis, Norlannan, Aymeric et Djawad • Cité de Wasat, Zakhara, le 3e jour de Nuiteuse 1359 CV

Lorsque les aventuriers se retrouvèrent autour de petit déjeuner, au mess de l'étrange navire volant, Ysatis, Aymeric et même Norlannan avaient l'air d'avoir passé une mauvaise nuit. Norlannan décoiffé ? C'était plutôt inhabituel. En outre, l'air contrarié qu'il affichait lui donnait un air encore plus antipathique que d'habitude ! Après avoir échangé quelques mots, ils réalisèrent qu'ils avaient vécu le même rêve, et qu'à l'évidence, ça n'était pas un rêve, mais plutôt un piège mental dans lequel leur ennemi les avait enfermé pour les jauger et anticiper leurs actions. Sachant cela, ils passèrent quelques heures à discuter de leurs actions possibles, du plan qu'ils pourraient mettre au point, et ladite conversation alla littéralement dans tous les sens. Ils proposèrent de projeter le Dragon de Sable à toute vitesse contre le Minaret de Hakou pour le détruire, ils proposèrent de détruire le temple à l'aide de nombreux explosifs, ils proposèrent de l'envahir avec une foule engagée pour l'occasion (afin de submerger l'esprit de l'Illithid sous un nombre d'esprit trop important pour pouvoir se dissimuler dans la foule)… l'elfe proposa même de parler aux autorités de Wasat, mais il y aurait peu de chances qu'ils soient pris au sérieux étant donné l'ampleur de la menace.

Lorsqu'ils amerrirent dans la Baie du Souk, ils avaient à peine parvenu à se mettre d'accord sur une marche à suivre. Aussi, lorsque le Dragon de Sable accosta au port de Wasat, Norlannan demeura à bord pour se plonger dans la méditation, tandis qu'Ysatis, Aymeric et Djawad descendirent en ville. La stratégie de ces derniers était simple : le jeune mage blafard errerait dans la ville, exhibant une bourse pleine de pièces d'or afin d'attirer le roublard et le malandrin, tandis qu'Ysatis le surveillerait de loin, se faisant plus discrète. Quant à Djawad, quant à lui, un peu moins concerné par l'affaire, il garderait un œil sur eux au début, et finirait par les quitter pour aller jeter un premier regard sur la Mosquée de Hakou, qu'il n'avait encore jamais visitée.

Avec une discrétion toute relative, Djawad y entra et effectua ses premiers pas dans ce prestigieux bâtiment saint. Il repéra le jardin intérieur et quelques salles à l'étage, mais rien de compromettant. Afin d'éviter d'attirer l'attention sur lui, il finit par s'en aller et alla se poster, comme convenu, à la Taverne de la Théière Fêlée.

De son côté, Aymeric avait fini par apprendre quel était le quartier de la ville à éviter, celui-là même qui était habité par des détrousseurs de toutes natures. Décidé à mettre la main sur un groupe de scélérats, il s'y rendit sans plus attendre, la bourse toujours en évidence. Bien entendu, cela ne tarda pas, et ses errances dans les ruelles mal famées finirent par attirer l'attention de quelques truands. Brusquement, une femme surgit de l'ombre pour plaquer le jeune mage contre un mur tandis qu'un second forban apparut à son tour, un sourire satisfait sur le visage. C'est l'instant qu'Ysatis choisit pour se révéler, pointant son épée contre la gorge de la voleuse… mais un nouveau retournement de situation survint lorsqu'un 3e voleur émergea de l'ombre pour coller une lame contre le cou d'Ysatis !
Une fois la situation stabilisée, Aymeric en profita pour leur exposer la vraie raison de leur présence ici : en vérité, ils les cherchaient ! Il leur donnerait volontiers sa bourse qui contenait 10 pièces d'or et une gemme, en échange de quoi ils devraient se rendre quelque part pour y voler un objet dangereux. L'un des voleurs accepta la mission et s'empara de la bourse. Aussitôt, tous disparurent dans les ruelles.
En quittant le quartier, Ysatis et Aymeric se demandèrent amèrement s'ils n'auraient pas mieux fait de leur préciser dire quel objet était à voler, et où ils pourraient le trouver…

Pendant tout ce temps, l'elfe Norlannan, encore bord du Dragon de Sable, s'était plongé dans une profonde méditation pour tenter d'étendre son esprit jusqu'à Eauprofonde, où il eut bien du mal à atteindre celui du mage Khelben Arunsun. Enfin, il parvint à établir une communication avec lui. Au cours de l'échange mental qui s'ensuivit, le mage apprit à Norlannan qu'il avait bien trouvé le cristal, mais ça n'était pas un dôme. Il s'agissait en vérité d'un bloc brut assez massif, mais pour autant d'une taille suffisante pour entrer dans un sac. En outre, ça n'était pas un cristal magique, mais plutôt un objet chargé d'énergie psychique, car il était alimenté par des esprits de victimes ! Fort heureusement, un mage suffisamment puissant serait capable de le détruire.
Cet échange terminé, l'elfe tomba, épuisé par le tour de force qu'il venait d'effectuer. Il se posa un moment pour se reposer et reprendre ses esprits.

En fin de matinée, l'elfe finit par quitter le navire et retrouva Djawad à la Théière Fêlée, où ils finirent par être rejoints par Aymeric et Ysatis à peine un quart d'heure plus tard. À partir de là, ils mirent au point 100 plans différents pour mener leur mission à bien ! Tout y passa, dont même l'idée de garder Djawad pour un plan secret, tout en effaçant l'existence du cavalier des sables de leurs esprits pour que l'Illithid ne puisse pas l'anticiper ! Hélas, l'elfe ne maîtrisait pas les Scellés Mentaux qui auraient permis de réaliser un tel tour de force.
Finalement, le plan le plus probable parmi toutes leurs élucubrations fut celui qui envisageait l'escalade du Minaret jusqu'au cristal par deux membres de l'équipe, alors même que deux autres feraient une bruyante diversion pour attirer l'attention sur eux en s'attaquant de front aux gardes de la tour…
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