L'Antre de Chrysalid
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L'Antre de Chrysalid

Des Terres du Milieu à Golarion en passant par l'Ultime Frontière ou une Galaxie très lointaine, voici les chroniques d'une table de rôlistes dont les aventures ne s'arrêtent jamais...
 
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 [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...

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Chrysalid
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyDim 13 Aoû 2017 - 14:17

Un Festin de Gobelyns XI (12/08/17)
Azäama et Cordül

Étudiant les deux tours carrées, ils constatèrent que le seul moyen d'accéder à la tour nord était de passer par le chemin de ronde – ce qu'ils firent – alors que rien ne permettait de joindre la tour sud. Comme si seule la voie des airs était praticable. Usant de talents méconnus d'équilibriste, Azäama se rendit sur la tour sud. Or, chacune avait un mécanisme à son sommet. S'ils étaient activés en même temps, ils permettait de faire monter la section de mur encadrée par les deux tours : c'était une porte menant à l'arrière-cour, rien de plus. Hormis le fait qu'elle était le seul accès...
Après avoir longuement discuté, Cordül et Azäama décidèrent de quitter les lieux, puis d'y revenir au petit jour, jouant les innocents sur les dégâts qu'ils avaient provoqué la nuit, afin de pouvoir interroger le docteur et déterminer s'il était ou non aussi maléfique qu'Akriel le leur avait dit. Et ainsi procédèrent-ils. Ils quittèrent les lieux, laissant le mur levé afin de laisser aux âmes errantes l'opportunité de quitter le jardin, puis allèrent s'installer plus bas dans la plaine et y terminer la nuit.

Dans la matinée, les deux aventuriers furent éveillés par la lumière du jour, déjà bien avancé. Ils se préparèrent et montèrent vers le manoir du docteur... qu'ils trouvèrent en colère tandis qu'il tentait de réparer les dégâts que « quelqu'un » avait provoqué la nuit. En effet, son carrosse avait été abîmé, ses serviteurs tués et brûlés (bien que morts-vivants), et la plupart de ses portes fracturées. Évidemment, il commença par soupçonner les deux nouveaux venus, mais ils parvinrent à le convaincre qu'ils venaient à peine d'arriver. Il demeura soupçonneux, mais leur laissa le bénéfice du doute.
Alors ils lui racontèrent que Akriel était en grand danger, et qu'elle avait besoin de la Couronne en urgence. A cela, Dominiari répondit qu'il n'avait pas fini de l'étudier, et qu'Akriel était bien capable de se défendre seule. Intrigués par cette réponse, les deux mercenaires proposèrent leur aide à remettre le château en état, bien qu'ils cherchaient surtout une occasion de garder un œil sur le docteur.

Au cours de la journée, et tandis que Cordül se contentait de s'asseoir sur les rosiers encore debout, Azäama fit du rangement, profitant de l'aubaine pour étudier les lieux de plus près. Elle remarqua en premier lieu un peu de sang sur la fontaine. Elle enterra les morts de la veille, et interrogea Dominiari sur les raisons pour lesquelles il accrochait des gousses d'ail à l'entrée de son manoir – il argua que des vampires pouvaient toujours s'en prendre à ses malades et qu'il devait tout faire pour les protéger de ces monstrueux rapaces.

La nuit venue, avant de reprendre leur exploration, Azäama se coupa la paume de la main pour faire tomber quelques gouttes de sang sur la fontaine. Aussitôt, l'eau claire se changea en sang, et un reflet de la lune montra Akriel errant dans une rue de Skald – très vite, ils remarquèrent qu'elle était apprêtée comme lors de leur première rencontre. Elle n'était pas du tout habillée ni coiffée comme lors de leur dernier passage à l'auberge... y aurait-il deux Akriel ? L'une d'entre elles était-elle maléfique ? Ou bien était-elle schizophrène ? Aussitôt, ils prirent contact et purent lui raconter ce qui se tramait. La jeune femme eut l'air catastrophée d'entendre tout ce qu'ils savaient. Elle les supplia de n'en rien dire au docteur, avant de partir enquêter de son côté.

Enfin, Cordül et Azäama reprirent leur exploration, tout d'abord cherchant Dominiari pour lui raconter la vérité au sujet de leurs recherches (ils estimaient qu'il avait le droit de savoir ce qui se tramait, et qu'Akriel était potentiellement en danger), mais impossible de trouver sa chambre. Cependant, en cartographiant le manoir, ils mirent à jour une salle cachée leur permettant d'accéder à une autre pièce dissimilée. Là se trouvaient deux sarcophages... la chambre du bon docteur ? Mais aucun caisson ne contenait de corps endormi. Par contre, ils mirent la main sur un heaume maudit, une épée magique et bon nombre de pièces d'or, de platine et d'électrum. Pendant ce temps, la barbare du ValBise tailla des pieds de table pour en faire des pieux de bois...

Finalement, fatigués de fouiller le manoir à sa recherche, ils descendirent dans la cour et l'appelèrent à vive voix ! Très vite, le bon docteur apparut au sommet de la tour sud du portail d'entrée. Il les rejoignit et une courte conversation lui apprit que les deux aventuriers savaient pratiquement tout. Sans trop hésiter, il dévoila sa vraie nature en exhibant des canines de vampire, et se jeta sur eux.
Le combat fut bref, mais dangereux, car chaque coup de griffe du vampire était dévastateur. Les deux mercenaires remarquèrent que ni une lame d'argent ni l'épée trouvée dans son caveau ne pouvait le blesser. Alors ils dégainèrent leurs pieux, et tentèrent de lui planter le cœur de concert... parvenant à l'empaler de face et de dos d'un même geste.

Paralysé, le démon s'effondra.

Les mercenaires hésitèrent à l'achever, mais finalement, ils le prirent avec eux et allèrent au sommet de la tour sud, où ils trouvèrent un passage secret menant à une section secrète du manoir...
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyJeu 17 Aoû 2017 - 13:19

Un Festin de Gobelyns XII (17/08/17)
Azäama et Cordül


Hésitant à achever le Docteur Dominiari, ou Daclaud, quel que soit son nom, ils s'encordèrent et descendirent dans le puits mis à jour au centre de la tour sud. Hélas, tandis qu'Azäama descendait, encordée à la taille et maintenue par Cordül, les briques se descellèrent sous leurs pieds, et tous deux de tomber quelques mètres plus bas. L'orque, qui chuta de près d'une dizaine de mètres, eut bien du mal à se relever... tandis qu'une dalle de pierre refermait le passage derrière eux. Remettant ce problème à plus tard, les deux aventuriers entamèrent une exploration des lieux.

La première chose qui attira leur attention fut une statue de marbre représentant un vampire assez réaliste et proprement terrifiant. Lorsqu'ils poussèrent le bloc de pierre, ils mirent à jour un passage caché sous le socle. La salle qu'ils venaient de découvrir n'était ni plus ni moins qu'un laboratoire de recherches contenant de nombreux éléments alchimiques en tous genres, des parchemins de notes – certains représentant d'ailleurs la Couronne des Âmes – ainsi que divers livres qui n'intéressèrent pas les aventuriers. A cette occasion, la barbare du ValBise regretta de ne jamais avoir appris à lire. Plus le temps passait, et plus elle reconnaissait l'utilité de ce savoir. Ils embarquèrent diverses notes et explorèrent le reste du souterrain. Mais hormis un autre laboratoire bien moins étoffé, il n'y avait rien. En outre, aucun passage secret ne semblait se cacher dans les murs ou le sol. La seule issue était le tunnel à présent bloqué. Alors, après avoir déclenché un piège qui bloqua toute une partie des couloirs, ils mirent tout en œuvre pour atteindre la sortie. Les trésors d'adresse et de puissance physique qu'ils déployèrent leurs permirent d'atteindre la dalle, et de la tirer vers le bas avec assez de force et de poids pour la faire céder. Enfin, avec leur grappin, ils remontèrent au sommet de la tour.

Le corps du bon docteur était toujours là, allongé sur les briques, inoffensif. Par contre, le jour s'était levé dans l'intervalle, et le soleil commençait à brûler la peau du mort-vivant. Le même débat qui avait eu la veille au soir anima la conversation entre Cordül et Azäama : la barbare souhaitait laisser le monstre brûler, tandis que l'orque préférait le garder sous la main au besoin. Aussi, il le descendit dans l'écurie pour le protéger.

Hélas, leur exploration ne leur avait pas permis de trouver la Couronne des Âmes ; sans attendre, ignorant la fatigue qui s'accumulait, la barbare se rendit au sommet de la tour nord, où elle mit à jour un tunnel identique à celui de la tour sud. Avec plus de précautions cette fois, ils descendirent dans un nouveau réseau de couloirs. Et là, dans une bibliothèque gardée par des ombres, ils trouvèrent enfin... la Couronne des Âmes.

La mission effectuée, ils furent alors accablés par la fatigue d'une nuit entière d'investigations, et ne purent s'empêcher d'aller se coucher dans la paille, aux côtés du corps noirci de Dominiari – que Cordül semblait apprécier particulièrement en l'état. Puis, le soir venu, ils usèrent de la fontaine magique pour contacter Akriel. Mais celle-ci se figea lorsqu'ils lui demandèrent si elle était au courant de la nature vampirique du docteur. En outre, elle entra dans une colère noire lorsqu'elle découvrit qu'ils avaient vaincu ledit docteur... avant de couper la communication.

Les deux aventuriers prirent des chevaux et rejoignirent Skald avec le corps du docteur caché sous une couverture. En cet instant, ils espéraient surtout retrouver Akriel pour éclaircir un certain nombre de mystères. Lorsqu'elle apparut au comptoir, le soir venu, elle portait à nouveau cette tenue provocante qui avait tant ému Azäama la première fois. Ils prirent contact et tous se retrouvèrent derrière un épais rideau pour parler tranquillement.
Bien sûr, comme à leur habitude, les deux mercenaires furent plutôt direct, et lui demandèrent aussitôt pourquoi il y avait DEUX Akriel. Celle-ci sourit, puis retira une bague de sa main droite ; la séduisante jeune femme fit place à un homme terrifiant, à la carrure large et aux yeux profondément maléfiques. Sans l'avoir jamais vu de face jusqu'à ce jour, ils comprirent qu'ils venaient de rencontrer l'homme qui terrifiant tant Akriel depuis cette ruelle, trois mois plus tôt.
Celui-ci s'appelait Harkon Lukas, et il n'était pas le prétendant d'Akriel comme elle le leur avait raconté, mais son propre père. Oui, il lui arrivait de prendre l'apparence de sa fille, car il savait qu'elle fomentait des plans contre lui, et quel meilleur moyen de les découvrir que de prendre son aspect ?
Il leur raconta que depuis leur dernière entrevue, il avait fait des recherches sur la Couronne des Âmes, et que, malgré l'extrême pauvreté d'informations que l'on pouvait trouver dans les livres, celle-ci semblait liée à une sorcière, Radaga.. Et la couronne resterait maléfique tant que la sorcière vivait ! Mais... les deux aventuriers avait tué ladite sorcière quelques semaines plus tôt. Ou bien... était-ce vraiment le cas ? La couronne pulsait toujours d'une aura maléfique, donc la sorcière était probablement toujours en vie.
Mais Cordül et Azäama en avaient assez de cette aventure. Akriel les avait manipulé depuis le début, Dominiari leur avait menti et avait essayé de les tuer, et Harkon s'était fait passer pour sa propre fille, ce qui avait encore compliqué l'affaire !Les deux mercenaires en avaient assez d'être pris pour des messagers et de devoir toujours explorer les mêmes lieux. En outre, quel intérêt auraient-ils à retourner dans les cavernes de la sorcière ? Ils négocièrent une forte récompense, poussant jusqu'à 6000 pièces d'or, bien qu'en leur fort intérieur, ils comprirent que leur interlocuteur n'était pas fiable. Que valaient ses promesses ? Et pourtant, malgré l'aura de terreur qu'il exhalait naturellement, il semblait être la personne la plus fiable qu'ils aient sous la main à cet instant. En outre, curieusement, celui-ci ne semblait pas convoiter la couronne. Il avait même plutôt l'air de la craindre...
A la fin de l'entrevue, les aventuriers laissèrent le corps de Dominiari à Harkon, et acceptèrent de se charger de la sorcière ; mais en privé, ils décidèrent de retrouver Akriel – la vraie – pour voir ce que celle-ci pouvait leur proposer en échange de la couronne.

Au cours de la journée du lendemain, Cordül fit expertiser l'épée qu'il avait trouvée dans les souterrains du Manoir – elle était manifestement magique, mais n'affectait pas les vampires – tandis qu'Azäama errait dans la ville et dans la Vieille Auberge à la recherche d'Akriel. En vain. Alors ils reprirent la route à cheval en direction du Manoir. Là, ils usèrent de la fontaine magique à maintes reprises, mais Akriel ne répondait pas. Elle était introuvable. Alors le jour suivant, ils reprirent la route du sud, atteignant Skald où ils passèrent une nuit tranquille, si l'on excepte le regard perturbant des poupées qui ornaient l'étage. Puis ils firent route jusqu'à Harmonie où ils avaient toujours une chambre.

Mais au cours de ces derniers voyages entre le Manoir, Skald et Harmonie, la barbare du ValBise commença à sentir l'influence de la couronne maléfique qu'elle portait dans ses affaires, et dont la malveillance s'insinuait peu à peu dans son esprit...
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyDim 27 Aoû 2017 - 10:30

Un Festin de Gobelyns XIII (26/08/17)
Azäama et Cordül

Les deux mercenaires passèrent deux semaines dans leur logement à Harmonie, pansant leurs plaies et préparant la dernière offensive. Radaga, la sorcière qu'ils avaient vaincue deux mois plus tôt, devait être retrouvée et mise hors d'état de nuire – définitivement cette fois-ci. Hélas, pendant ces deux semaines, la couronne sembla avoir un effet néfaste sur Azäama, qui se refermait de plus en plus sur elle-même.
A l'issue de ce repos, ils quittèrent enfin leur chambre et découvrirent que Harmonie, dans l'intervalle, s’était changée en une ville fantôme. Outre la brume grise qui flottait sur le sol, les habitants avaient déserté les rues et l'on n'entendait plus ces chants permanents qui leur irritaient les oreilles depuis leur arrivée. Interrogeant le camelot d'une droguerie, ils apprirent que quelques jours plus tôt, une armée de morts était arrivée par le nord, et avait traversé la contrée en vidant les cimetières, de nombreux cadavres se levant à leur suite pour garnir les rangs. Depuis, les habitants d'Harmonie avaient peur, et ne quittaient leur logement qu'en cas d'extrême nécessité.
Cependant, cela n'expliquait pas pourquoi le ciel était si chargé et la lumière si ténue...

Lorsqu'ils furent prêts, Cordül et Azäama chargèrent leurs montures – celles-là même volées au Manoir Dominiari – avec leur équipement et leurs richesses, avant de prendre la route du nord. Certes, l'armée des morts, à priori celle de Radaga, s'était rendue vers le sud, mais cela ne les concernait pas. Ils avaient été commissionnés par le seigneur Harkon Lukas de retrouver Radaga, et ils la retrouveraient ! Bien qu'ils n'y croyaient guère, Cordül espérait toujours sa récompense...

Mais en arrivant dans les canyons où ils l'avaient trouvée la première fois, ils constatèrent que les lieux étaient déserts. Les squelettes, évidemment, avaient vidé les lieux. Ils étudièrent la pyramide à étages surmontée d'une statue de corbeau, elle aussi désertée de ses gardiens, mais bien qu'il fut évident que l'oiseau servait de passage secret vers quelque chose, les deux guerriers ne parvinrent pas à l'ouvrir. En outre, plus loin, la vaste caverne de la sorcière ne contenait plus rien. En effet, le squelette géant qui lui avait servi de logement s'était effondré depuis un moment. Or, à ce moment, Azäama commença à utiliser la Couronne des Âmes pour avoir une meilleur vision des choses. Et si elle se sentit plus forte et plus confiante, elle sut aussi qu'ils fallait se rendre au sud. En outre, dès lors, elle utiliserait la couronne de plus en plus...

Alors ils prirent au sud. Mais ils connaissaient le sud du Kartakass, c'était par là même qu'ils avaient émergé de la brume la toute première fois qu'ils avaient posé les yeux sur cette terre maudite.

Leurs chevaux tenus par la bride, trop chargés par leurs nombreux trésors pour porter les deux mercenaires, ils traversèrent les kilomètres, joignant Harmonie, puis s'enfonçant dans les collines boisées du sud. Enfin, ils arrivèrent à la frontière du domaine pour découvrir... que le mur de brume avait laissé la place à une terre s'étendant sur des kilomètres !

Ils restèrent un instant ainsi, ébahis de constater qu'en ces terres maléfiques, des terres pouvaient émerger de la brume du jour au lendemain ! En outre, les nuages lourds et gris qui chargeaient le ciel semblaient venir de là, et trouver leur origine un peu plus loin au sud. Alors, ils s'y engagèrent.

Ils n'avaient pas fait quelques pas dans la région que soudain, une armée entière de plusieurs milliers de monstres émergèrent du sol et s'amassèrent pour former une frontière tout autour du domaine ! La tête plate, les yeux rouges et la bouche large, ils sifflèrent de façon menaçante qui effrayèrent les deux mercenaires. Il était évident qu'ils ne pourraient quitter les lieux, désormais...

Hormis ce mur de monstres, l'endroit semblait désert et sauvage. Mais peu à peu, Azäama et Cordül découvrirent des traces de civilisation : chemin de terre, champs cultivés – bien que laissés à l'abandon – puis des fermes. Sans hésiter, ils se rendirent à la première ferme venue pour trouver ses occupants pelotonnés dans le fond de leur salle commune, effrayés. Mais il devint vite évident qu'ils avaient plus peur de ce qui arrivait à la province autour d'eux que par l'irruption d'une barbare et d'un orque en armure (qui pourtant prenait bien soin de dissimuler son visage sous un heaume épais).
Le père leur raconta que depuis une dizaine de jours, peut-être deux semaines, les choses avaient changé. Au tout début, ils furent surpris de ne plus voir le moindre voyageur du nord, ni de camelot ambulant. Puis le sentiment d'isolation s'était accentué lorsque le climat s'était mis à changer. Des monstres avaient été aperçus errant dans la campagne. Enfin, des tertres mortuaires étaient apparus un peu partout. Pour finir, ils avaient perdu tout contact avec la ville de Homlock, située quelques kilomètres au sud.

Sans se concerter trop longtemps, Azäama et Cordül prirent la route du sud, la barbare ouvrant la marche et le mercenaire orque tirant les chevaux.

Depuis le sommet d'une colline, ils virent un spectacle inattendu : la ville de Homlock était au centre du maelstrom qui chargeait le ciel. Une petite ville au pied d'une colline était entourée d'un rempart de squelettes innombrables amassés les uns contre les autres. A flanc de colline se trouvait une église avec un cimetière, derrière lesquels s'élevait un étrange édifice fait de côtes énormes entourées de tertres mortuaires. Or, du centre de l'édifice s'élevait une colonne de fumée d'où naissait l'orage qui s'étendait jusqu'au Kartakass.

Ils descendirent et virent une procession de 6 silhouettes encapuchonnées quitter la ville set se diriger vers eux : il s'agissait à nouveau de ces créatures à la large bouche dentue et aux yeux rouge. Lorsqu'ils arrivèrent à portée, ils engagèrent le combat. Bien qu'ils sortirent victorieux de l'affrontement, les deux mercenaires déplorèrent quelques blessures, essentiellement au cou, les monstres ayant essayé de les égorger. Enfin, Cordül et Azäama contournèrent la ville pour atteindre la colline, que le mur de squelette ne bloquait pas. Ils attachèrent leurs chevaux dans un bosquet et gravirent la pente, armes en main.

Du sommet de la colline, ils virent d'un peu plus près l'édifice qui bouillonnait d'une fumée noirâtre et malsaine – ils prirent soin de l'éviter. Plus loin, un cimetière s'étendait, dont toutes les tombes avaient été manifestement vandalisées. A nouveau, ils prirent soin de le contourner. Enfin, ils se rendirent à l'église, qu'une rangée d'individus encapuchonnés frappaient de leurs poings ou à l'aide d'ustensiles divers. Seul l'un d'entre eux les aperçut et leur désigna la porte d'entrée. Reconnaissant là un Gobelyn – l'une de ces créatures à la tête plate et aux yeux rouges qu'ils n’arrêtaient pas de croiser depuis leur arrivée – ils se méfièrent, mais n'avaient de toute façon pas le choix d'entrer. Après tout, tout leur désignait de prendre cette direction.

Ils franchirent les portes et tombèrent sur trois pendus. Trois pendus qui ne le restèrent pas longtemps car, coupant leurs cordes, ils vinrent à la rencontre des deux mercenaires qui les détruisirent pour le compte. Puis enfin, Azäama et Cordül entamèrent l'exploration de cette église profanée par le mal...
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptySam 9 Sep 2017 - 12:04

Un Festin de Gobelyns XIV (08/09/17)
Azäama et Cordül


Enfin arrivés à l'église qui se trouvait au cœur du maelström, les deux combattants entamèrent une visite prudente. Empruntant un petit escalier sur la droite, ils s'enfoncèrent jusqu'à une première salle qui n'était autre qu'une sorte de garde-manger, où la sorcière se repaissait de victimes innombrables. A cet instant, s'y trouvaient trois corps encapuchonnés suspendus à des chaînes murales. Après avoir détruit le squelette géant qui faisait office de gardien, ainsi que le gobelyn caché sous l'une des capuches, ils purent interroger les deux prisonniers – dont les corps portaient les marques innombrables de tortures sans nom qui faillirent avoir raison de la santé d'Azaäma. Les deux mourants leur apprirent que Radaga n'était plus une sorcière, mais une créature morte-vivante qui se nourrissait d'eux, aussi bien de leurs corps que de leurs âmes. Mais la conversation ne se poursuivit pas, car l'homme sombra dans l'inconscience. Puis la femme leur demanda de l'achever, afin de mettre fin à son supplice – la barbare du ValBise s'exécuta, et les deux mercenaires quittèrent les lieux.
Une seconde salle s'avéra être la chambre de Radaga – deux squelettes géants gardaient son lit, l'unique mobilier de la pièce, tandis qu'un elfe était attaché sur une dalle de pierre à l'autre bout de la pièce, tandis qu'un gobelyn était attaché au plafond, et descendant lentement vers l'elfe alors qu'un squelette coupait la corde fibre après fibre. Comprenant qu'ils n'avaient que quelques instants pour agir, Cordül se jeta sur les deux squelettes pour détourner leur attention, tandis qu'Azaäma bondit par-dessus le lit pour tuer le gobelyn suspendu, ainsi que le squelette. Ci-fait, ils s'allièrent contre les géants d'os qu'ils détruisirent pour le compte.

L'elfe qu'ils venaient de sauver se nommait Hordock-Can, et il avait tenté, comme eux, d'entrer dans l'église pour combattre le mal qui s'y trouvait. Hélas, la sorcière et ses sbires l'avaient capturé et enfermé dans ce piège pernicieux. Il se joignit à leurs forces pour, l'espéraient-ils, venir à bout de Radaga. Ils lui fournirent un arc et une épée, et tous trois remontèrent au rez-de-chaussée, où un escalier leur permit d'accéder à un balcon donnant une vue directe sur le hall principal de l'église, où une scène aussi étrange qu'effrayante se déroulait : une assemblée d'une trentaine de silhouette encapuchonnées était assise sur les bancs, tandis qu'une forme effectuait un rituel dans la nef à l'aide d'instruments divers posés sur l'autel. A sa droite, un organiste jouait une musique monotone et peu enjouée, tandis que quatre autres silhouettes attendaient au fond à gauche.
Après s'être concertés, ils enflammèrent des flèches et commencèrent à canarder les silhouettes, plus bas. Azaäma, quant à elle, visa le maître de cérémonie, et l'atteignit dans le dos. Aussitôt, la sorcière – car c'était bien elle – se retourna et lança un ordre à l'un de ses sbires, avant de se retirer la flèche comme si de rien n'était et de reprendre ses activités. Clouée sur place par l'aspect monstrueux de la sorcière, qui n'avait de toute évidence plus rien d'humain, Azaäma se changea aussitôt en berserk.
Plus bas, le sbire en question retira sa capuche et dévoila le physique effrayant d'un mort en état de décomposition avancée. Puis il s'élança dans le hall pour venir à la rencontre des aventuriers – le monstre rencontra Azaäma  dans l'escalier, et les deux combattants s'affrontèrent avec une rare violence. Très vite, la barbare comprit que son épée à deux mains n'avait aucun effet, pas plus que sa dague d'argent ! Alors elle dégaina la dague d'Isu, récupérée à Har'Akir, pour constater qu'ainsi, elle parvenait à blesser le monstre. Hélas, trois fois hélas, la créature en profita pour la frapper à son tour, lui plantant les griffes dans le torse, d'où Azaäma sentit un grand froid se répandre en elle ! Sans attendre, elle décapita le monstre.
Lorsque Cordül vint à son secours, il constata que la barbare avait les traits maigris et le visage d'une pâleur maladive. Mais la barbare était encore sous l'influence de son état bestial, aussi en profita-t-elle pour entrer dans la nef et rejoindre la sorcière en quelques pas. Aussitôt, les quatre silhouettes de gauche se dévoilèrent être des gobelyns, et tandis que Cordül courait après Azaäma pour l'aider dans l'affrontement final, deux gobelyns vinrent l'intercepter. Hordock-Can, quant à lui, tentait d'aider Azaäma en canardant ses adversaires de flèches enflammées.

Azaäma contre Radaga – le combat qui devait mettre fin à toute cette horreur. Malgré son état mental restreint, eu égard à sa puissance physique décuplée, la barbare comprit que Radaga n'était plus la vieille femme rencontrée dans les cavernes quelques semaines plus tôt. Elle était devenu un monstre comme le précédent – un nécrophage qui se nourrit des êtres en absorbant leur essence vitale. Le moindre contact l'affaiblirait plus encore. Alors, toujours armée de sa dague, elle la frappa et la frappa encore, parvenant à interrompre chacune de ses incantations magiques, jusqu’à ce que finalement, en un mouvement d'une rare violence, elle parvint à lui planter la dague dans la tête !

Le monstre tomba au sol, inerte. Comprenant que tous leurs adversaires s'étaient figés à la vue de leur maîtresse tombée, la barbare reprit le contrôle d'elle-même. Mais ça n'était pas terminé, car la Couronne des Âmes, alors dans le sac d'Azaäma, s'éleva en exhalant une brume noirâtre qui envahit le sol avant d'infiltrer le corps mort de Radaga. Dans une transformation monstrueuse, celle-ci se changea en un gobelyn mort-vivant, tandis que l'église, alentours, commençait à être aspirée par la tempête, se déchirant sous la puissance des vents. Le monstre alors se redressa pour s'adresser aux différents protagonistes : apparemment, cette nouvelle créature portait le nom de Daglan Daegon, et, nécromancien de son vivant, il avait été tué par un seigneur de guerre. Son âme avait trouvé refuge dans cette couronne qu'il avait créé, en espérant investir un jour le corps d'une victime innocente. Hélas, le premier à porter la couronne fut ledit seigneur de guerre dont la volonté indomptable le rendait impossible à posséder. Mais suite à l'intervention des brumes de Ravenloft, le porteur suivant fut un elfe, dont l'âme fut aussitôt aspirée par la Couronne ! Et depuis lors, 500 ans se sont écoulés au cours de laquelle les deux âmes s'étaient affrontés pour prendre le contrôle. Or, la mort de Radaga lui avait donné assez de puissance pour qu'il puisse quitter sa prison, et ce, grâce à ces pitoyables aventuriers... Il termina son monologue autosuffisant par un sortilège destiné à tuer les aventuriers, mais la Couronne s'éleva pour intercepter le plus gros de l'attaque.

Alors la tempête alentours achevait de raser l'église, les aventurier furent à leur tour aspirés dans les cieux, puis perdirent conscience.

***

Lorsqu'ils revinrent à eux, Azaäma et Cordül étaient allongés dans l'herbe d'une plaine entre deux collines et une forêt. Où était passé l'église ? Et les monstres ? Et qu'en était-il de la tempête ? En fait, l'endroit leur était vaguement familier – même cette crevasse qui leur empêchait d'accéder à la forêt. Ils trouvèrent un chemin vers le sud qu'ils suivirent, espérant arriver quelque part. Le tumulte de la bataille et la violence du dernier affrontement les avait laissé dans un état de grande fatigue, aussi voyagèrent-ils dans un silence presque religieux. L'endroit sentait le printemps – le soleil rendait le ciel bleu, et l'herbe était verte. Il y avait même des chants d'oiseaux.
Ce n'est qu'au bout de trois jours qu'ils arrivèrent en vue d'un village – tout aussi familier que les collines – où les habitants les accueillirent à bras ouverts ! Ce n'est qu'enfin qu'ils comprirent : ils étaient dans le petit royaume de Tramilar qu'ils avaient quitté 4 mois plus tôt. Une histoire avec la princesse Ariella les y avait mené alors. Deux choses leur sautèrent aux yeux : ils étaient de retour dans les Royaumes Oubliés, et manifestement, ils avaient rejoint leur point de départ... exactement au même moment où ils étaient partis. Pour les gens de Tramilar, ils n'étaient partis que depuis une semaine.

Qu'est-ce que cela voulait dire ? Qu'ils avaient gagné ? Certes, ils avaient tué Radaga, même sous sa forme de nécrophage. Mais ce faisant, ils avaient libéré un terrifiant nécromancien et fixé par là-même l'existence du domaine du Daglan au sud du Kartakass. En outre, tous deux pleuraient leurs nombreux trésors perdus – combien de choses avaient-ils laissé dans leur appartement à Harmonie ? Et combien d'or l'orque avait-il laissé dans les sacoches de son cheval, attaché au pied de la colline de Homlock ? En outre, Azaäma, blessée par un nécrophage, avait aussi la sensation d'avoir perdu une partie d'elle-même. Leur retour dans les Royaumes était une satisfaction suffisante pour qu'ils puissent considérer leurs actions comme une victoire, mais alors pourquoi cela avait-il le goût si amer de la défaite ?

Quoi qu'il en soit, les deux mercenaires auraient besoin dans l'immédiat... d'un long repos...
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyDim 13 Mai 2018 - 10:45

La Nuit des Trolls (12/05/18)
Héraliel, Dinirasæ, Glùka et Valkor


C'était un 1er kythorn au soir, la fête de la Nuit des Trolls battait son plein. Bien que la nuit fut tombée, des enfants couraient un peu partout, parés d'un « collier de trolls », faisant peur aux passants en poussant des cris de monstre amplifiés par ces petites amulettes magiques.
Héraliel habitait à Eauprofonde depuis un peu plus de 6 mois, elle n'était pas encore coutumière des traditions locales qu'elle découvrait peu à peu. Mais cette ambiance de petits monstres errants l'amusait. Pour profiter un peu d'un climat plutôt agréable – une sorte de torpeur généralisée due à un orage lointain dont on entendait parfois le tonnerre – la jeune femme décida de s'aller promener dans les rues du quartier. Elle s'engagea alors dans la Voie du Dragon, large avenue passante marquant la délimitation du quartier sud, et commença à déambuler le long des maisons et des commerces... lorsque soudain, une jeune fille déboula comme une furie depuis une rue attenante, complètement paniquée et le bras en sang, en appelant à l'aide. Dans sa course, elle renversa quatre personnes, dont Héraliel qui se retrouva le nez à terre. Lorsqu'elle se releva, la jeune fille se jeta à son cou en criant : « Sauvez-moi des trolls ! éloignez-les de moi ! ». Héraliel tenta de la calmer en lui rappelant que les enfants qui couraient partout n'étaient pas des trolls, mais juste des enfants qui jouaient – mais le bras en sang de l'infortunée adolescente lui prouva qu'il s'était passé quelque chose. Et à ce moment-là, quatre enfants déboulèrent de la rue voisine, rugissant tels des monstres affamés, en tendant leurs petites griffes vers leur victime. Aussitôt, l'un des autres passants – un demi-orque au faciès peu engageant – en attrapa deux qu'il souleva de terre pour les calmer, tandis qu'un autre – un semi-elfe plus taciturne – tenta d'en calmer un autre, en vain. Héraliel, quant à elle, tenta d'effectuer une influence psychique sur le quatrième, mais il était bien trop agité pour être calmé ainsi.
Finalement, deux enfants partirent à la suite de la jeune fille blessée, qui disparut dans les rues du quartier sans demander son reste. Intrigués, les quatre passants jetèrent un œil aux deux enfants maintenus par le demi-orque – ceux-ci semblaient avoir un faciès agressif, légèrement déformé, ainsi que des cheveux en bataille avec des reflets verdâtres. Sans compter que leurs griffes paraissaient étonnamment longues ! Une petite gnome présente retira le collier-troll à l'un d'entre eux... et il sembla se calmer. Mieux encore, il retrouva un aspect humain !
Une fois les deux enfants libérés, les quatre passants les interrogèrent sur la provenance de ces amulettes, mais leur mémoire semblait brumeuse, et aucun ne put les renseigner convenablement. Tout ce qu'ils purent leur dire, c'est qu'ils vivaient au Hall de Heaum et qu'ils avaient quitté leur chambre pour participer à la Nuit des Trolls. Mais leurs souvenirs semblaient s'arrêter là.

Après s'être rapidement concertés, et sans avoir même pris le temps de se présenter, Héraliel Othir et Valkor Vadral les demi-elfes, Glùka le demi-orque et Dinirasæ-Lennivana la gnome s'engagèrent dans la Rue du Bouillon pour essayer de trouver d'où pouvaient bien venir ces enfants...
A ce moment, ils commencèrent à entendre des cris un peu partout dans le quartier, venant de rues voisines d'abord, puis un peu plus loin ensuite. Ce n'était pas des cris de peur amusée comme c'était le cas jusqu'alors, mais plutôt des hurlements de panique, à l'instar de la jeune fille blessée rencontrée un peu plus tôt. Enfin, ils entendirent les cors des gardes de la ville retentir ici et là, prouvant que le phénomène prenait de l'ampleur.

Puis des bruits de lutte attirèrent leur attention à quelque distance devant eux : un vieil homme était en train de se faire violemment attaquer par deux enfants qui le lacéraient de leurs griffes. Aussitôt, les quatre aventuriers de fortune s'interposèrent, mais ils se firent repérer par une patrouille de soldats de passage ; hélas, tout ce que virent les soldats était une bande de mercenaires s'attaquant à des enfants, et ils eurent tôt fait de les mettre aux arrêts ! Toutefois, si Dinirasæ échoua à faire entendre raison à l'officier en charge – un énorme demi-orque appelé Terresk – Glùka parvint à lui mettre le doute : l'officier finit par comprendre qu'il y avait un problème avec les enfants, et que le problème s'étendait peu à peu à tout le quartier... Finalement, il libéra ses prisonniers, qui purent reprendre leur enquête.

Plus loin, ils aperçurent le fameux Hall de Heaum, d'où venaient les premiers enfants rencontrés. Intrigués, ils entrèrent pour découvrir qu'il s'agissait d'un orphelinat. Ils rencontrèrent quelques adolescents en train d'étudier, qui leur apprirent que l'endroit était géré par un ancien chevalier – absent ce soir-là. Dans le bureau dudit chevalier, ils ne découvrirent que des papiers administratifs, des listes d'enfants, des comptes... Glùka s'empara du casque du chevalier accroché au mur, tandis qu'Héraliel et Dinirasæ étudiaient les documents, mais sans rien apprendre d'intéressant.
Au second étage, ils rencontrèrent des enfants, des petits timides qui n'osaient pas sortir dans cette ville trop grande pour eux. Curieusement, Héraliel se prit rapidement d'affection pour eux au point qu'elle devint impatiente de rencontrer ce fameux chevalier.
Les enfants lui racontèrent que quelqu'un, au-dehors, donnait les pendentifs plutôt que de les vendre. Eux-mêmes ne voulaient pas sortir, mais les autres enfants n'avaient pas hésité... Par contre, ils ignoraient qui était cette personne et où elle se trouvait.

Cela suffit pour que le groupe poursuive son enquête : une fois de retour dans la rue, Valkor Vadral étudia les traces qui allaient en tous sens, se concentrant sur celles des enfants. Et lentement, il finit par remarquer une direction prédominante : en les suivant, ils mena ses compagnons à une ruelle sombre, un cul-de-sac plus précisément, où une personne encapuchonnée les accueillit avec une voix rocailleuse, leur proposant des colliers-trolls gratuits... il l'avaient trouvé !

Sans perdre un instant, Héraliel décocha une décharge psychique à l'inconnu qui tomba en arrière. Débarrassé de sa cape, il se leva de toute sa hauteur, dévoilant sa nature de troll sous les cris de surprise du groupe. Aussitôt, tous dégainèrent leurs armes et se jetèrent au combat, à coup de flèches, de hache ou de lame. Le combat fut violent et les passes d'armes le blessèrent plus souvent qu'à son tour. Mais il parvint à étendre la gnome pour le compte par un coup de griffes bien placé. Héraliel le blessa en chauffant sa peau à la limite du supportable, mais lorsqu'elle vit Dinirasæ à terre, elle lança sur le monstre une fiole d'Huile de Feux Ardents, qui l'enflamma en quelques secondes ! Très vite, il ne resta plus de lui qu'un corps calciné gisant dans la ruelle...

Les aventuriers se concertèrent pour aller prévenir les autorités, et leur fournir tous les éléments pour qu'ils puissent gérer le problème à l'échelle du quartier.
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyMar 29 Mai 2018 - 21:04

Des morts qui disparaissent (20/05/18 – 02/06/18 – 16/07/18 – 20/07/18)
Héraliel


Après l'affaire des enfants-trolls, Héraliel avant poursuivi sa vie comme si de rien n'était. Après tout, elle devait constamment trouver de l'argent pour payer son gîte et son couvert, et même si le loyer de Madame Garah n'était pas particulièrement excessif, le coût de la vie était globalement assez élevé à Eauprofonde. Aussi les semaines avaient-elles passé plutôt vite, emplies par des petites missions pour l'un ou pour l'autre ; peu importait qu'elle fasse un travail de maigre ambition, pourvu qu'elle puisse gagner quelque menue monnaie.
Or, le 4 flammerige au soir, tandis qu'elle s'en retournait vers sa chambre en remontant la rue du bouillon, elle repassa devant le Hall de Heaum. Et aussitôt, elle se remémora les enfants qu'elle y avait rencontrés, et s'interrogea sur leur tuteur : après un court instant, elle alla frapper à la porte. C'est une jeune femme qui vint lui ouvrir, Miola, qui lui apprit que le Hall était un orphelinat ouvert et géré par un paladin, qu'Héraliel demanda à rencontrer.
Elle fut alors menée jusqu'à un bureau (qu'elle avait déjà vu lors de son premier passage, soi-dit en passant) où siégeait un vieil homme penché sur des parchemins. Il s'appelait Kiber Ederick et, ancien paladin de Heaum, il recueillait dans son orphelinat les enfants errants, abandonnés par les parents trop imprudents qui préféraient aller se faire tuer dans des aventures insensées, oubliant leur engeance dans les rues d'Eauprofonde. Touchée par le discours du vieil homme, Héraliel lui proposa ses services, désireuse de participer à quelque chose d'utile, plutôt que, justement, d'aller se perdre dans des aventures insensées. Kiber accepta sa participation, bénévole pour commencer.

Après cette entrevue, Héraliel alla visiter le dernier étage, où elle rencontra un petit garçon triste. Léry pleurait la perte de son frère Célias – perte à double sens, car bien que Célias eut été enterré quelques semaines plus tôt, suite à un malheureux accident, Léry raconta à Héraliel que son corps avait été récemment enlevé. Il ne se trouvait plus dans la tombe où il avait été enterré. Effrayée qu'on puisse faire une chose pareille, Héraliel lui promit d'enquêter pour savoir ce qui avait bien pu se passer.

Elle quitta l'orphelinat alors que l'après-midi touchait à sa fin, et se rendit à la Cité des Morts, qu'elle n'avait encore jamais eu l'occasion de visiter. Certes, elle en avait déjà approché les murs, car en uktar de l'année précédente, elle avait enquêté sur une épidémie de pertes de mémoires aux alentours de la Place du Taureau Blanc, mais n'y était encore jamais entrée. Elle découvrit à sa grande surprise un cimetière vaste, mais pas immense, en tout cas peu adapté à la taille de la métropole, dans lequel s'élevaient de nombreux caveaux, mais étrangement aucune tombe individuelle. En poussant un peu sa visite, elle constata que certains grands caveaux correspondaient à des catégories d'individus : par exemple, le Repos des Marchands paraissait bien plus riche que la Maison des Sans-logis.
Une escouade de veilleurs en tournée lui fit part des horaires : la Cité des Morts était interdite de nuit. Mais avant de partir, elle jeta un œil dans certains caveaux, et y trouva avec surprise, non des tombes, mais un grand hall donnant sur un grand cercle d'énergie noirâtre et crépitante... Sur ce mystère, elle quitta la Cité des Morts et retourna à la Pension de Mme Garah...
***

Le lendemain, après avoir longuement cogité sur cette affaire, Héraliel retourna à la Cité des Morts. Mme Garah lui avait raconté que les tombeaux étaient en réalité munis d'une porte magique, et qu'il suffisait d'en traverser une pour accéder à la section du cimetière que l'on souhaitait. Une porte magique ? Héraliel n'était pas très familière avec la magie, mais si elle n'avait pas le choix...

Après avoir traversé ruelles et avenues, et effectué quelques emplettes au passage, la jeune femme parvint aux portes de la Cité des Morts. Elle y entra et repéra, comme la première fois, la Maison des Sans-Logis, ainsi que le Repos des Marchands, deux caveaux où elle avait remarqué la présence d'une arche saturée d'énergie crépitante. Elle se promena un moment dans les allées du cimetière, avant de revenir près de l'entrée, entre les deux premiers bâtiments.
Une escouade de gardes de passage dans les allées remarqua son hésitation. Aussi l'un des hommes en arme s'approcha d'elle et, d'un air méfiant, lui demanda ce qu'elle cherchait. Elle joua franc-jeu avec lui, et lui raconta qu'elle enquêtait sur le corps d'un jeune défunt qui avait disparu ces derniers jours. Guilbert – ainsi que se nommait son interlocuteur – l'informa sur les horaires et les règles qui régissaient le cimetière. Bien qu'il ait la fâcheuse tendance à ne jamais finir ses phrases, la jeune psioniste parvenait à comprendre ce qu'il racontait. Il s'avérait que le cimetière fermait ses portes la nuit par sécurité, et qu'il était interdit de s'y introduire à ce moment-là – à moins d'une enquête officielle éventuellement. Quant au jeune orphelin qu'elle recherchait, il était probablement enterré dans la Maison des Sans-Logis.

Lorsque l'escouade s'éloigna, Héraliel pénétra dans la Maison des Sans-Logis. Elle s'engagea dans une vaste salle bordée de colonnes, au fond de laquelle se trouvait une arche de pierre, dans laquelle crépitait un cercle d'énergie noirâtre. Après maintes hésitations, la jeune femme ferma les yeux, et s'y engagea...

… et à sa grande surprise, elle ne sentit rien. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se trouvait dans un couloir – une sorte de caverne plutôt – semi-naturelle et éclairée par de nombreuses lanternes. Dans les murs, au niveau du sol, se trouvaient des plaques de la même pierre sur lesquelles étaient gravés des noms et des dates (assez anciennes à priori). Et au-dessus, de nombreux trous eux-aussi parés de noms et de dates. Elle s'engagea alors dans le couloir, avant de trouver un carrefour. Peu à peu, elle visita les lieux avant de découvrir qu'en réalité, la Maison des Sans-Logis était... un labyrinthe dont les couloirs semblaient s'étendre sur des distances inimaginables. Et elle comprit : le passage magique qu'elle avait traversé l'avait transporté « ailleurs ». Elle n'était probablement plus à Eauprofonde mais dans un lieu sans limites dédié à ce cimetière, et qui, potentiellement, pouvait s'étendre sur des distances défiant l'imagination.

Elle était sur le point de se perdre lorsqu'elle croisa un jeune homme avec une flamme au bout d'un bâton, Cyrus, appartenant à la Guilde des Allumeurs de Réverbères, celui-ci allumait les lanternes qui s'étaient éteintes dans les couloirs de la Maison des Sans-Logis. Bien sûr qu'il était au courant pour les tombes profanées. Oui oui, « les » tombes. Le jeune homme mena Héraliel dans les couloirs, jusqu'à une section dont diverses plaques avaient été détruites, dont celle de Célias (ainsi que Thorion, Sinéas, Delvine et Émélia). Elle étudia les lieux et regretta de ne pas maîtriser la psychomancie. Mais elle parvint néanmoins à réunir quelques informations. Des tombes profanées, des corps jeunes et des morts récentes... Aurait-elle affaire à un nécromancien ?

De retour à la surface, elle discuta un moment avec le soldat Guilbert, qui lui confirma que les profanations ne pouvaient avoir eu lieu que la nuit, mais ses collègues et lui n'avaient rien remarqué jusqu'alors. Bien sûr, Héraliel pourrait enquêter la nuit, mais pour cela, elle devrait obtenir une autorisation du seigneur. Sans attendre, elle quitta la Cité des Morts et se dirigea vers le château...
***

Après avoir traversé une bonne partie de la ville, Héraliel parvint à un château qu'elle avait aperçu de loin, et qu'elle supposait être le siège du pouvoir de la métropole. Mais en interrogeant un soldat de faction à l'entrée, celui-ci lui expliqua qu'il s'agissait du Château Eauprofonde, un lieu essentiellement destiné à la surveillance et la protection des lieux. Ici, elle ne trouverait que des soldats en plein entraînement. Si elle voulait trouver un centre de pouvoir, elle devrait se rendre au Palais de Piergeiron, le 1er seigneur d'Eauprofonde. De fait, suivant les indications du soldat, elle longea la falaise qui marquait la délimitation du Mont Eauprofonde jusqu'à une grande place chargée de monde, fastueuse et impressionnante de prestige. Une haute tour émergeait du centre de la place, et au pied des falaises s'élevait un palais qui à lui seul éclipsait toute la beauté des lieux par sa seule présence. Impressionnée, Héraliel n'osa pas bouger pendant un certain temps, plantée au milieu de la place sans pouvoir détacher son regard du bâtiment qui s'élevait.
Intrigués par son immobilité, la trouvant même un peu suspecte, deux gardes vinrent l'interroger sur sa présence. Elle leur raconta alors qu'elle enquêtait sur une affaire de façon assez informelle, et qu'elle avait besoin d'une autorisation pour poursuivre. Évidemment, lorsqu'elle évoqua son besoin de rencontrer le seigneur des lieux, le second garde ne put réprimer un rire. Néanmoins, ils l'accompagnèrent à leur garnison, où elle put rencontrer le Capitaine Rulathon, un homme de hautes responsabilités à ce qu'il sembla, à qui elle raconta toute son histoire. Celui-ci l'écouta attentivement, puis il lui accepta de lui donner l'autorisation d'entrer dans la Cité des Morts de nuit, mais il ajouta une condition dans le papier officiel qu'il lui signa : elle devrait se présenter à la garde avec un compagnon – l'affaire lui sembla assez dangereuse pour qu'il lui refuse l'accès si elle s'y présentait seule, et même les pouvoirs mentaux qu'elle manifesta devant lui, lui parurent insuffisants pour gérer ce genre de choses. Hélas, quand elle le quitta, elle réalisa qu'elle ne connaissait vraiment personne ici qui puisse l'accompagner. Pendant un temps, elle avait bien côtoyé un saurial à l'impressionnante carrure, mais il avait disparu du jour au lendemain sans laisser de trace ou de message...

De retour à la Pension de Madame Garah, elle demanda à cette dernière si elle connaissait quelqu'un qui puisse l'aider – après tout, la pension était le lieu de passage de maints aventuriers et mercenaires, mais en ce moment, il n'y avait personne qui lui sembla apte à l'accompagner.

Le soir venu, à la table commune du salon de la pension, Héraliel observa ses compagnons de table, et hormis un demi-homme et un commerçant bedonnant, elle ne vit personne. Puis elle remarqua que Mme Garah se rendait à l'étage avec une assiette fumante – étrange, elle pensait que les repas étaient interdits dans les chambres. Et lorsqu'elle interrogea la logueuse à ce propos, celle-ci lui parut confuse... Plus qu'intriguée, Héraliel se rendit à la chambre en prétextant : « Mme Garah a oublié votre panière de pain ». Et elle se retrouva face à un elfe droit comme un i et hautain comme personne. Celui-ci expliqua qu'il ne souhaitait pas se mêler à la plèbe. La conversation qui s'ensuivit lui apprit que l'inconnu s'appelait Norlannan et que, comme elle, il possédait d'étranges pouvoirs mentaux que seuls des non-initiés confondraient avec de la magie... Cependant, il refusa de l'aider car le destin des humains lui importait peu, qu'ils soient morts ou vivants. Mais il finit par lui accorder un peu plus d'intérêt lorsqu'elle lui évoqua les étoiles, qu'elle avait déjà visité...

De fait, ils se présentèrent tous deux à l'entrée de la Cité des Morts, munis de l'autorisation de Rulathon, et la garde leur donna accès à la Maison des Sans-Logis, dans laquelle ils s'enfoncèrent, armes en mains...
***

Pour commencer, ils se perdirent. Ensuite, ils furent incapables de retrouver leur chemin, puis enfin, un peu par hasard, ils réussirent à retrouver l'entrée du labyrinthe. En effet, Héraliel ne parvenait pas à se rappeler le chemin qui menait à la section vandalisée. Il lui fallut un certain temps avant de retrouver le chemin.
Norlannan sur les talons, la demi-elfe finit par atteindre les couloirs qu'elle cherchait – et elle sut qu'elle y était parvenue lorsqu'elle entendit des bruits : des gravats, des ordres lâchés sèchement, encore des bruits de gravats... elle tenta bien une approche discrète, mais se retrouva vite nez-à-nez avec un individu bossu, tordu et défiguré aux cheveux noirs comme les plumes d'un corbeau, accompagné de 3 zombies qui fouillaient les tombes. Elle tenta maladroitement d'engager une conversation, mais son interlocuteur ne lui en laissa pas le temps – désireux de ne laisser aucun témoin, il tenta de l'attaquer avec sa magie. Le combat qui s'ensuivit fut assez violent, car le sorcier se cacha derrière ses zombies. Héraliel les brûla avec ses pouvoirs mentaux tout en les frappant de son épée. Quant à Norlannan, il ne pouvait rien contre eux avec sa télépathie, alors il les canarda de flèches, eux et leur responsable. Lorsque tous les morts-vivants furent vaincus, Héraliel retourna auprès du sorcier – celui-ci lisait un parchemin en espérant réveiller d'autres cadavres, mais il fut interrompu par la psioniste qui le brûla à son tour. Ce fut alors un combat de pouvoir qui s'engagea – il lança quelques projectiles magiques sur la demi-elfe, tandis que l'elfe doré lui provoqua un écrasement psychique qui le ralentit considérablement. Hélas, mise hors de combat, Héraliel ne put qu'assister impuissante à une scène choquante : le nécromancien plongea sa main verte et fumante d'une énergie néfaste dans la poitrine de Norlannan. Et tandis que l'elfe, hurlant de douleur, s'affaiblissait à vue d’œil, son ennemi reprit force et courage avec un rire sardonique.
Toutefois, alors même que les deux psionistes semblaient être sur le point de perdre, le nécromancien se détourna. Après tout, il ne pouvait continuer à se battre avec les deux flèches que Norlannan était parvenu à lui planter dans le corps. Alors il trouva un objet dans sa besace... et disparut par magie.

Demeurés seuls dans le couloir, tous deux se reposèrent un long moment avant de retourner vers l'entrée du labyrinthe. Pendant qu'ils clopinait lentement, l'elfe doré avoua à sa compagne au sang mêlé qu'il avait profité du combat pour essayer de percevoir quelques pensées dans l'esprit de leur ennemi. Et il avait vu le port, avec un navire en particulier. De fait, il serait presque facile de le retrouver...

Le lendemain, après avoir dormi toute la nuit dans le caveau fermé, ils furent libérés par les gardes au petit matin. Ceux-ci comprirent la gravité de la situation devant le rapport que leur firent les deux aventuriers, mais Héraliel insista pour retourner voir le Capitaine Rulathon. Norlannan, bien mal en point, préféra retourner se reposer à la pension. Néanmoins, avant de quitter la demi-elfe, il lui implanta l'image du navire dans la tête.

Hélas, elle ne put voir le capitaine qu'en tout début d'après-midi, lorsqu'il revint d'une tournée dans la ville. Elle lui raconta tout ce qu'elle avait vécu depuis la veille – il prit effectivement l'affaire très au sérieux, car un nécromancien en ville était une très mauvaise nouvelle, surtout s'il avait trouvé le moyen de venir se servir dans le cimetière...
Il réunit une escouade d'une quinzaine d'hommes et, guidés par la demi-elfe, ils écumèrent le port jusqu'à ce qu'ils trouvent le navire en question, une caravelle baptisée 'Scrofula', que les gardes investirent sans tarder.

Et tandis que le combat s'engageait contre un équipage entièrement constitué de morts-vivants, le capitaine Rulathon remercia Héraliel pour son implication, et ne manquerait pas de penser à elle à l'avenir...
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyVen 2 Aoû 2019 - 11:14

Espoirs détruits (Espoirs abattus) (27/07/19 – 01/08/19)
Cordül et Azaämä


Azâama et Cordül, qui s'étaient récemment perdus dans les brumes de Ravenloft durant une période qui leur sembla avoir duré des mois, avaient rapidement quitté le domaine de Tramilar, situé quelque part dans les collines au nord de la Sembie. Chacun d'eux avait perdu quelque chose dans cette terrible expérience. Outre les combats contre vampires et loups-garous, ils avaient découvert un pan de la réalité que leurs origines barbares ne les avaient pas préparées à affronter. Un monde effrayant, invisible et occulte ou rien n'était ce qu'il paraissait au premier abord. Et ce n'était pas tout : Azäama avait été blessée par un nécrophage qui, ce faisant, lui avait absorbé une partie de son essence vitale. Depuis lors, elle ressentait un vide au fond d'elle, avec la sensation d'avoir perdu des souvenirs, et peut-être même une partie de son âme. Cordül, quant à lui, ne cessait de penser à toutes les richesses qu'il avait accumulé dans ces terres éloignées, et qu'il y avait laissées. Entre ce qu'il avait abandonné dans leur auberge, et tout ce qu'il se trouvait dans les sacoche de son cheval, resté au pied de la colline, c'est une véritable fortune qu'il avait perdu. L'idée de « se refaire » tournait à l'obsession... Bien sûr, il leur arrivait aussi de penser aux compagnons perdus, entre l'imposant Temgésic qu'ils n'avaient côtoyé que brièvement, et Azaiiel, perdue dans les dunes d'Har-Akir...
Les deux compagnons d'infortune s'étaient alors perdus dans la nature, préférant éviter un temps les poches de civilisations qu'ils croisaient au cours de leur marche silencieuse. Car plusieurs semaines s'écoulèrent depuis Tramilar, au cours duquel ils se dirigèrent instinctivement vers le nord. Cependant, sans trop s'en rendre compte, ils s'enfoncèrent dans les Vaux. Lorsqu'ils aperçurent une petite commune, ils décidèrent que, pour une fois, ils pourraient s'y rendre, ne serait-ce que pour faire le plein d'alcool. Là, à l'Auberge du Vieux Crâne, ils descendirent quelques chopes (Azäama quelques bouteilles) tandis que les autres clients ne cessaient de les dévisager du regard – l'armure et le casque portées par Cordül ne permettait normalement pas de déterminer sa nature orque, mais il lui fallait bien parfois retirer son casque pour boire. L'aubergiste vint s'assurer qu'ils ne poseraient pas de problème.
Enfin, une escouade de soldats entra et les remarqua sans trop intervenir, mais sans les quitter du regard toutefois. Les choses changèrent lorsqu'une autre escouade de soldats entra, accompagnés par un homme manifestement important. Face à la présence de l'orque, les soldats tentèrent bien d'écarter le seigneur, mais celui-ci repéra la barbare et son compagnon orque. Curieusement, il s'approcha et leur demanda s'ils seraient intéressés par un travail bien rémunéré, car ils avaient, selon ses propres termes, le bon profil. Évidemment, l'orque voulut en savoir plus – une récompense de 1000 pièces d'or chacun ? Ça ne se refuse pas !
La mission consistait à se rendre à Mantelneige, une communauté forestière qui avait été récemment envahie par les troupes zhentiles qui, non content de réduire les habitants en esclavage, étaient consciencieusement en train de déboiser la région et de massacrer les habitants des bois ! Hélas, Château-Zhentil comptait parmi les dictatures les plus virulentes dont l'influence s'étendait sur tout Féérûne – ces paroles semblèrent intriguer Azäama qui, pour une raison inconnue, s'intéressa enfin à l'affaire. Leur mission serait de retrouver Lanseril Mantelneige, un demi-elfe qui s'était infiltré dans le village mais qui n'avait plus donné de nouvelles depuis.
Dès le lendemain matin, les deux aventuriers reçurent des chevaux et partirent vers le nord. Il leur fallut deux jours pour atteindre les Chutes de la Dague, qu'ils découvrirent infesté par les membres du Zhentilar. Sans délai, ils trouvèrent l'auberge de la Dague Brisée où ils durent marchander avec l'aubergiste Tharwin le Borgne pour savoir comment bien gagner sa vie dans la région – ils n'eurent aucun mal à se faire passer pour des mercenaires dans le besoin, et pour cause. Après avoir participé à une bagarre de comptoir, ils purent enfin rencontrer Sinistros le Hardi, un recruteur zhentil qui leur proposa de venir travailler à Mantelneige, pour couper du bois et tuer les 'petits casse-pieds' qui dérangeaient les chantiers, et ce, pour 20 pièces d'or par semaine.
Dès le lendemain, Sinistros repartir vers Mantelneige accompagné de ses deux nouvelles recrues. Hélas, au cours du deuxième jour de voyage le long de la Piste du Tesh, ils furent soudain pris en embuscade par une troupe de soldats du zhentilar qui les attaquèrent sans raison – très vite, Azâama dit à Cordül que cette attaque sentait la mise en scène à plein nez. Ils massacrèrent les adversaires l'un après l'autre, ne déplorant que quelques blessures mineures – hélas, l'un des opposants, caché dans les bois, leur lançait des sorts sans qu'ils ne puissent en déterminer l'origine. L'orque subit quelques Projectiles magiques, tandis que la barbare succomba à un Sommeil. Fort heureusement, Sinistros et Cordül furent assez forts pour occire les derniers ennemis. Puis ils reprirent tous la route sans demander leur reste. Ils atteignirent Mantelneige au soir du deuxième jour. Et l'endroit était effectivement truffé de zhents et d'esclaves...
Durant les jours qui suivirent, ils furent affectés à la scierie. Tout le jour, ils débitaient des morceaux de bois sous la surveillance de soldats qui ne les quittaient littéralement jamais des yeux ! Au soir du 2e jour, ils demandèrent à rencontrer un responsable car une telle activité ne leur convenait guère. Le sombre Ragnoth du Zhentarim leur répondit qu'il verrait ce qu'il pouvait faire. Et dès le lendemain, hasard ou non, ils furent affectés à une unité destinée à l'abattage. Mais avant de s'enfoncer dans la forêt, ils aperçurent une esclave qui fuyait vers la forêt en criant, poursuivie par une escouade militaire qui hurlait « Arrêtez-la! ». Tandis qu'Azäama s'apprêtait à la plaquer au sol pour l'arrêter, Cordûl dégaina son épée et lui décocha un violent coup en travers du torse pour le compte. L'esclave s'écroula, morte. Bien entendu, il ignora les reproches d'Azäama et les vociférations du soldat, et toute l'unité put partir en forêt.
Toute la journée durant, ils travaillèrent à couper du bois, étant cette fois-ci moins surveillés que la veille. Par contre, ils furent interrompus par une attaque de créatures des bois, désorganisées au possible, qui tombèrent sur les soldats du zhentilar. Loups, chiens et hybsiles se battirent avec ferveur pour repousser l'envahisseur, mais Cordül n'hésita pas à dégainer son arme pour les tuer l'un après l'autre. Après une hésitation, la barbare du Valbise le suivit. Lorsque tous les animaux des bois furent tués ou enfuis, le travail pur reprendre.
Une chose était sûre, avec de tels agissements, ils avaient acquis la confiance de leurs employeurs – à ce stade, l'infiltration était un succès.
***

C'était le 29e jour du mois de mirtul. Les ouvrier engagés rentrèrent au village de Mantelneige pour prendre un repos bien mérité. A l'auberge de la Dryade Chantante, Cordül et Azaämä discutèrent brièvement avec Julianna Saan, la jeune tenancière que la barbare trouvait plutôt jolie. Puis ils allèrent s'imposer à une tablée occupée par des soldats du Zhentilar pour une partie de carte du Jeu du Dragon. La barbare du Valbise espérait ainsi leur soutirer quelques informations tandis qu'ils comptaient les pièces. Elle perdit de l'argent et apprit peu de choses ; comme par exemple que l'ex-maire du village avait été enfermé, et son manoir récupéré par le Zhentarim.
Le jour suivant se déroula sans encombres. Ils travaillèrent tout le jour dans la forêt à abattre des arbres et à les charger sur le chariot. Mais le soir venu, après avoir refusé de se faire raquetter par Gruel le semi-orque et ses hommes qui voulaient faire payer l'entrée de la taverne, ils décidèrent qu'ils en savaient assez et qu'il était peut-être temps d'intervenir. Avant tout, il était nécessaire de localiser Lanséril – peut-être se trouvait-il dans la prison, mais il serait probablement assez dangereux d'aller y jeter un œil. Alors ils se rendirent tous deux auprès de la baraque aux esclaves. Là, ils offrirent 10 pièces d'or aux gardes en faction pour qu'ils leur apportent une fille, « juste pour quelque instants ». Avec un rire gras, les Zhentilar s'exécutèrent. Là, à l'ombre d'un bâtiment et à l'abri des regards indiscrets, l'orque et la barbare interrogèrent une esclave terrifiée sur la possible présence d'un semi-elfe parmi eux – mais elle leur confirma qu'il n'y avait là que des hommes. Alors ils la ramenèrent aux gardes en échangeant avec eux un clin d'oeil entendu.
La soirée avancée, l'obscurité s'étendait sur Mantelneige, Cordül et Azaämä allèrent fureter aux alentours de la prison, mais celle-ci était fortement gardée. Leur route les mena à un temple de Baine tenu par une femme hautaine et désagréable qui les renvoya. Mais à cet instant, la barbare repéra un pigeon qui voletait auprès des geôles. Et il avait quelque chose d'accroché à la patte. Alors l'orque retourna auprès de la prêtresse de Baine, une certaine Glorganna, pour faire semblant de s'intéresser à son culte – la haine, le mal et la tyrannie étaient des choses qui lui parlaient fortement et cette religion avait tout pour l'intéresser. Mais même avec de tels arguments, il eut bien du mal à détourner l'attention de celle-ci afin qu'Azaämä attrape l'oiseau – hélas, c'est un message qui était enroulé autour de sa patte. Le problème habituel se posa : les deux combattants ne savaient pas lire... Une nouvelle fois renvoyé par la prêtresse, Cordül rejoignit sa compagne d'aventure et tous deux de se rendre à la Dryade Chantante – par une fenêtre de derrière toutefois, car Gruel en gardait toujours l'entrée. Après avoir attendu un certain temps, ils virent passer la silhouette de Julianna en qui ils pensaient pouvoir confier leur secret – pour on ne sait quelle raison, leur bref contact la veille leur avait permis de comprendre qu'elle subissait la présence des Zhentilar, comme tous les habitants originels de Mantelneige. Ils lui firent lire le message, qui provenait du Seigneur Trystemine de Valombre – leur employeur selon toute probabilité – et était destiné à Lanséril ; outre les informations qu'il lui réclamait, il lui promit des renforts. Julianna n'en crut pas ses yeux : Cordül et Azaama étaient les renforts ?? Une fois le message détruit, tous deux se cachèrent dans la cuisine de la taverne, où les Zhentilar ne viendraient pas les chercher, tandis que la tenancière retournait travailler pour ne pas éveiller les soupçons.
Les deux mercenaires ne pouvaient par contre pas remonter dans leurs chambres, cela les obligerait à passer dans le hall. Alors ils mirent au point un autre plan : ils quittèrent la taverne pas la fenêtre et allèrent mettre le feu à l'écurie. Dès lors que l'alerte fut donnée et les gardes affectés à éteindre l'incendie, ils purent accéder à la prison. Après quelques hésitations, ils tuèrent quelques gardes – si quiconque les trouvait ici, leur couverture était détruite. Cordül s'empara des clefs, et tous deux de trouver Lanséril Mantelneige, le semi-elfe, dans l'une des cellules. Mais celui-ci refusa de quitter sa prison : une menace pesait sur ses épaules ; dès lors que sa disparition serait découverte, 10 innocents mourraient. De fait, il restait sagement dans sa prison. Cependant, il proposa au aventuriers une alternative : il leur parla des Exilés, une faction d'elfes des bois qui seraient tout-à-fait capables de l'aider à s'occuper des Zents. Par contre, pour les trouver, il faudrait qu'Azaämä y aille seule, et que l'orque ne s'y présente pas pour le bien de la mission. C'était évident. Le semi-elfe leur parla aussi de son animal, Lawrence le blaireau, qui leur serait nécessaire pour trouver les Exilés. Une fois l'échange terminé, ils se quittèrent. En sortant de la prison, laissant derrière eux les corps ensanglantés de 4 gardes, ils se rendirent aussitôt à la taverne – Gruel et ses hommes avaient quitté les lieux pour participer à la lutte contre l'incendie. Là, Cordül cacha les clefs de la prison, puis finalement tous deux décidèrent d'aller se mêler à la lutte contre les flammes pour faire bonne figure.
Hélas, une fois le feu vaincu, les responsables Glorganna et Ragnoth firent rassembler tout le monde, esclaves comme ouvriers, au centre du village, pour leur faire comprendre qu'un traître se cachait parmi eux. Tous furent fouillés à la recherche d'indices et tous les logements mis à sac par le gang de Gruel – hélas, les clefs de la prison furent retrouvées dans la chambre de Cordül et Azaämä ; dès lors, toute l'attention fut portée sur eux, en qui tout le monde voyait les plus improbables espions qui soient. Une quantité impressionnante de gardes vint se masser autour d'eux tandis que Ragnoth les abreuvait de menaces. Mais lorsque des gardes les attrapèrent pour les emmener, ils se débattirent et un improbable combat commença. Improbable car Cordül et Azaämä étaient seuls contre ce qui leur parut une armée entière soutenue par une prêtresse du mal et un sorcier noir. C'est à cet instant que la barbare se changea en berserker – et sa métamorphose en créature sanguinaire effraya la moitié des soldats qui s'enfuirent sans demander leur reste ! Les autres les combattirent avec courage, mais ils furent écrasés par l'orque, intouchable dans son armure complète, et la barbare, qui tuait pratiquement coup sur coup. Glorganna et Ragnoth leur posèrent plus de mal, car ils les canardaient de sorts offensifs. Finalement, les deux alliés parvinrent à transpercer la prêtresse et même à transpercer le sorcier en une action commune ! Enfin, entourés de corps et de sang versé, ils achevèrent le dernier garde. Mais lorsque la barbare reprit son souffle et sa forme naturelle, elle tomba, inconsciente. A cet instant, un vieil homme les appela depuis l'ombre d'un bâtiment. Il les mena dans la coopérative viticole où il vivait : il s'appelait Willard Guéloie, était l'oncle de Lanséril, et il avait assisté au combat. C'est lui qui abritait Lawrence, le blaireau géant du semi-elfe. Hélas, les blessures de la barbare étaient trop profondes. Elle ne pourrait reprendre le combat avant un moment. Hélas, le tumulte de cette nuit ne laissait aucun doute, l'alarme serait rapidement donnée à Château-Zhentil qui enverrait des troupes en renfort. Il fallait agir maintenant ! Sentant tout le poids du monde sur ses épaules, Cordül comprit que désormais, la mission ne dépendait plus que de lui. Et que c'était à lui de prendre contact avec les Exilés...
Pendant que la nuit s'avançait lentement, l'orque courait en forêt, guidé par le blaireau géant. Lorsque l'animal s'arrêta, à quelques kilomètres du village, il parut évident que les elfes vivaient dans le coin. Mais ils ne se montrèrent pas avant un bon moment. Lorsque soudain, Cordül se retrouva encerclé par une armée d'archers elfes sans même les avoir vu approcher ! Il demeura pacifique et leur expliqua avec ses mots ce qu'il faisait là. Ils eurent du mal à le croire – il ne devait sa vie sauve qu'à la présence du blaireau géant qu'ils semblaient connaître. Ils ne baissèrent leurs arcs (et encore, pas tous) que lorsque Tanséril, un elfe manifestement très âgé, vint parler à Lawrence qui leur confirma son histoire. Cela, allié à un message signé de Willard qui leur apporta une confirmation supplémentaire, leur fit comprendre que l'orque était bel et bien envoyé par Lanséril, bien que la chose paraissait hautement improbable.
Tanséril savait que le Zhentarim devait être éliminé de la forêt, mais il ne ferait rien qui mettrait son clan en danger. Eux-mêmes n'agiraient pas directement. Par contre, il lui donna un parchemin à lire au cœur du village. Puis il devrait fuir à toutes jambes. Ceci fait, les elfes disparurent aussi vite qu'ils étaient apparus, et Cordül reprit vers le sud tandis que le soleil pointait lentement à l'horizon.
De retour chez Willard, tous deux se disputèrent presque pour savoir quand ils devraient lire ce parchemin. Hélas, Willard savait à peine écrire, alors lire un parchemin magique... Le seul qui pourrait agir serait Lanséril, évidemment. Usant de son droit, le vieillard se rendit à la prison pour rendre visite à son neveu, afin de l'informer de l'évolution des choses. Le moment était venu. Alors le semi-elfe se changea en oiseau et vint retrouver Cordül – le semi-elfe devrait lire le parchemin au centre du village tandis que l'orque devrait le protéger tout du long. Ils s'exécutèrent, et tandis que le village s'éveillait peu à peu, le druide commença à lire le parchemin, debout sur la place du village. Ils furent tous deux très vite repérés, et l'orque dut se battre pour le protéger. Et à ce moment, ce fut un flot continu de gardes qu'il repoussa alors que l'incantation se poursuivait. Sur la fin, le magicien Endugous Than, le second et à présent remplaçant de Ragnoth, fit son apparition à son tour. Mais c'était trop tard : le parchemin magique tomba en poussière, et un immense élémentaire de terre, éveillé par une colère primordiale, s'éleva au cœur du village. Tous s'enfuirent alors même que la chose se mit à écraser les bâtiment et les soldats. Peu à peu, ils furent tous massacrés et le village rasé, alors que les aventuriers, avec le corps inerte d'Azaämä, prenaient la route des Chutes de la Dague...
Le retour dura 4 jours, au cours desquels elle finit par reprendre conscience. Et lorsqu'ils arrivèrent tous à Valombre, ils furent remerciés et dûment récompensés pour les services rendus...


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Le Cercle brisé
Scénario officiel, maîtrisé par Chrysalid • 07/08/19 - 26/06/21
Azaämä et Cordül • Tilverton et Nouakchott, Kythorn 1359 CV


Suite à leur intervention à Mantelneige, Cordül et Azaämä passèrent en tout deux bonnes dizaines à Valombre, logeant aux frais du Seigneur Trystemine qui leur devait une fière chandelle. Et tandis qu’Azaämä profitait d’un repos pleinement mérité pour recouvrer sa santé, l’orque errait dans les terres alentours en attendant de pouvoir reprendre la route. Ce qu’il ignorait, c’est que sa compagne d’aventure profitait de ce repos pour apprendre à lire, secrètement car elle en avait un peu honte. Mais leurs dernières péripéties leur avaient à tous les deux prouvé que la force brute n’apportait pas toutes les réponses, et que le seul fait de savoir lire pourrait certainement suffire pour changer une défaite en victoire.
Puis ils finirent par reprendre la route. Grâce à quelques rencontres à Valombre, ils avaient pu étudier une carte, et savaient à présent quelle route prendre pour retourner dans la région de l’Épine Dorsale du Monde d’où ils étaient originaires tous deux.
Le 25 kythorn, les deux voyageurs arrivèrent à Tilverton, où ils furent évidemment arrêtés par une patrouille de Dragons Pourpres, les soldats locaux qui ne tenaient pas à laisser entrer un orque, fût-il accompagné par une guerrière. Mais cette dernière leur raconta leurs exploits à Mantelneige pour prouver leur bonne foi, et il sembla que le capitaine de l’escouade soit déjà au courant de ces évènements. Avec surprise, il les laissa entrer tout en précisant qu’ils devraient se tenir à carreau. Après une courte visite de la bourgade, ils finirent par s’installer à la Sorcière Chuchotante, une auberge sobre et sympathique dans laquelle ils sympathisèrent avec Aluana Nithrin – elle aussi semblait avoir entendu parler des évènements de Mantelneige et accepta sans difficulté la présence de l’orque dans sa masure. Cordül, quant à lui, ne semblait pas ravi de cette notoriété nouvellement acquise. Une seule chose l’intéressait : l’argent. Il n’avait fait ce qu’il avait fait que pour la récompense. À ces mots, Aluana lui répondit que si c’était bel et bien le cas, il y avait une affaire de disparition à quelque distance de la ville avec une promesse de récompense à la clé. Se montrant aussitôt intéressé, l’orque voulut en savoir plus…
Le lendemain au matin, les deux aventuriers s’engageaient dans les collines au nord de la ville, en direction du village de Nouakchott. Là, ils furent accueillis par une horde de paysans intrigués de les voir et par un bourgmestre assez volubile. Ils leur racontèrent les évènements qui accompagnaient le Cercle de Cahervaniel, un site très ancien qui n’avait jamais eu de problème jusqu’à récemment. En effet, quelques jours plus tôt, l’une des pierres dressées du Cercle avait été retrouvée brisée en plusieurs morceaux. Maintes rumeurs et affirmations fumeuses semblaient accompagner cet évènement ; une seule certitude, un jeune berger du nom de Kurt Charbonnier avait disparu…
Contre la promesse d’une récompense de 100 pièces d’or, Cordül et Azaämä se rendirent au Cercle de Cahervaniel où ils constatèrent qu’en effet, l’une des pierres gisait en morceaux. À la place où elle devait se dresser autrefois béait un trou sombre où s’enfonçait un escalier… Une rapide enquête en surface ne leur apprit rien d’intéressant, alors ils descendirent dans les ténèbres, éclairés par une torche. Une longue descente les mena à une salle où baignait une brume bleue. Quatre portes s’offraient à eux, ils se concentrèrent sur celle du mur d’en face… et une trappe s’ouvrit sous leurs pas ! Il s’en fallut de peu pour qu’un drame ne survienne, mais un bon réflexe permit d’éviter de graves conséquences ; en outre, ils découvrirent au fond du trou un corps empalé sur des piques. À l’aide de sa corde, l’orque remonta le cadavre du jeune berger. À cet instant, ils furent attaqués par un être étrange au corps presqu’humain, mais doté de 4 bras, de mandibules proéminentes et d’yeux à facettes, qu’ils tuèrent pour le compte. Ignorant les autres portes, ils remontèrent et retournèrent au village avec les deux cadavres pour les montrer aux villageois.
La stupéfaction était totale : outre le chagrin de retrouver le jeune homme mort, les paysans furent horrifiés par la créature non-humaine. L’orque exigea la récompense – le bourgmestre leur dit qu’il devait seulement réunir la somme qui avait été promise par les villages alentours. Il leur faudrait quelques jours de délai. Dans l’intervalle, les deux aventuriers se reposeraient à l’auberge.

Le lendemain, ils furent réveillés par des cris de panique : un berger avait retrouvé une bête tuée dans son cheptel – jusqu’à récemment, les créatures échappées du trou s’étaient contentées de s’approcher de loin. Quelque chose avait changé depuis la veille. Évidemment, il n’en fallut pas plus pour que les aventuriers fussent pointés du doigt comme les responsables. Ils discutèrent entre eux et finirent par se mettre d’accord : il leur serait peut-être profitable à plus d’un titre de redescendre explorer les lieux un peu plus avant… De fait, en début de matinée, ils retournèrent au Cercle de Cahervaniel et redescendirent dans les profondeurs pour découvrir ce qui s’y cachait. Une chose était sûre, l’une des portes de la première salle, ornée d’un cadre en forme de gueule de dragon, était impossible à ouvrir.
Pendant un long moment, ils ne mirent à jour que des pièces vides ravagées par le temps. Parfois il y avait quelques toiles d’araignées phosphorescentes qui pendaient ici et là, mais nulle trace de la créature qui les aurait tissées. Peu à peu, ils en déduisirent que les lieux étaient déserts. Une pièce occupée par un autel d’obsidienne couvert de runes sembla promesse de nouvelles découvertes, mais il n’en fut rien. Néanmoins, ils furent fiers – Cordül surtout – de mettre à jour un passage secret vers une vieille cave à vin qu’ils quittèrent avec 3 tonnelets. Par contre, par prudence, ils évitèrent toute exploration d’un lieu suspect – en effet, ils découvrirent des cadavres frais dans une salle ; dans une autre, une grande quantité de toiles phosphorescentes intactes promettait la présence d’un monstre caché dans les hauteurs.
Mais alors qu’ils pensaient avoir terminé l’exploration du site, ils découvrirent un escalier en colimaçon qui s’enfonçait dans les profondeurs. Et là, quelques dizaines de mètres plus bas, qu’ils furent attaqués par deux drows.

Des drows. Cette rencontre, à priori peu dangereuse pour les combattants expérimentés qu’ils étaient, leur fit néanmoins prendre conscience que les choses étaient peut-être un peu plus graves qu’ils ne l’avaient pensé au premier abord…
***

Les deux mercenaires commencèrent à errer dans le cavernes dans l’espoir d’y trouver quelque chose – si des drow vivaient dans ce secteur, il y avait de fortes chances pour que le village de Nouakchott soit en terrible danger, et par conséquent toute la région alentours aussi ! Très vite, ils découvrirent un accès vers une immense caverne dont le centre était occupé par une énorme sphère de toile sur laquelle on pouvait apercevoir des silhouettes humanoïdes à quatre bras : encore des hommes-araignées. Des dizaines d’hommes-araignées. Des centaines ? Ils n’eurent même pas à se concerter pour éviter l’endroit, et s’engagèrent dans un boyau qui les mena vers un lac souterrain équipé d’une petite barque. Ils y montèrent et ramèrent jusqu’à un petit îlot où ils furent accueillis par… un gnome. Celui-ci s’appelait Clinker et il s’était introduit dans ces cavernes après avoir entendu parler de la récompense offerte par le bourgmestre de Nouakchott. Mais il avait été pris par ces êtres à 4 bras qui l’avaient « enfermés » ici. Or, un poisson géant errait dans les eaux noires du petit lac, l’empêchant de fuir à la nage. Amusés autant qu’agacés par cette rencontre bavarde, les deux mercenaires acceptèrent de l’emporter avec eux… mais à quelles conditions ! En effet, Cordûl le ligota… le saucissonna littéralement, lui promettant mille tourments pour son amusement personnel. Clinker regretta bien vite cette « libération ».

Le gnome en bandoulière, Cordül et Azaämä poursuivirent leur exploration et constatèrent que dans cette zone, toutes les grottes donnaient accès à la caverne centrale. Mais les créatures qui y grouillaient ne leur inspirant pas confiance, ils préférèrent remonter pour faire leur rapport au village.

Le soir venu, à la taverne, le bourgmestre et tout un groupe de villageois écoutèrent avec attention le récit de l’exploration souterraine. Ils furent terrifiés par la présence de ces créatures. L’orque leur suggéra bien d’envisager un déménagement, mais pour aller où ? Non, les habitants de Nouakchott et des villages voisins ne pouvaient pas quitter l’endroit. C’était chez eux, et ils feraient ce qui était en leur pouvoir pour se défendre. En outre, l’orque insista sur le fait qu’il n’avait guère de raisons de poursuivre cette exploration, car les 100 pièces d’or promises étaient loin d’être suffisantes, eu égard aux dernières découvertes. Ils leur suggérèrent l’idée de provoquer un éboulement pour empêcher toute créature de remonter – pour cela, il leur faudrait des cordes, des pitons, etc.
Au cours de cette entrevue, l’orque n’avait eu de cesse de « jouer » avec le gnome saucissonné, que la situation n’amusait plus du tout.

Finalement, les mercenaires et le gnome quittèrent les lieux, les laissant dans un état de stupéfaction teintée de frayeur, puis ils retournèrent au Cercle. En effet, ils avaient eu une idée : ils déplacèrent l’un des lourds blocs de pierre pour obstruer l’entrée, et décidèrent de rester là la nuit pour monter la garde.
Le soleil se coucha, et l’obscurité envahit la contrée. Et durant les heures qui suivirent, les aventuriers virent d’étranges volutes verdâtres s’échapper du trou, bien qu’il fut obstrué. En outre, il leur arrivait parfois d’entendre des murmures, des chuchotements étranges que nulle voix n’aurait pu prononcer. La situation les dépassait quelque peu.

Lorsqu’ils réouvrirent le passage, ils furent attaqués par quelques Oiseaux des Toiles d’Araignées, des monstres ailés mi-araignées mi-corbeaux qui crachaient des toiles – au cours de cet affrontement pourtant peu dangereux, Cordül eut un geste malheureux qui blessa Azaämä alors même qu’elle se débattait sous une toile. Décidément, cet endroit regorgeait de choses qui n’étaient pas naturelles.

Lors tous trois redescendirent (malgré l’avis de Clinker) et entamèrent l’exploration de zones encore inconnues. La 4e porte de la 1re salle donnait accès à une couloir rempli d’épaisses toiles d’araignées, ils en laissèrent aussitôt tomber la visite. Puis ils descendirent vers le sud, atteignant une salle ornée d’un autel déjà vu lors de leur premier passage. Mais cette fois, ils envoyèrent le gnome visiter un petit boyau boueux, où il découvrit une étrange harpe de bois… et de nouvelles salles au-delà. Soit, alors ils le rejoignirent et s’engagèrent dans ces lieux envahis par de solides toiles d’araignées phosphorescentes. Ils furent aussitôt attaqués par une Araignée-Fantôme que seules des armes magiques pouvaient atteindre. Mais elle ne leur opposa guère de résistance.
Au-delà, un escalier descendait vers les profondeurs sombres, noires, obscures et insondables. Et sans surprise, ils accédèrent à des cavernes voisines à la vaste grotte contenant la sphère de toile géante. Mais ici, ils trouvèrent surtout des mines de sel en cours d’exploitation, ainsi que des zones où poussaient des champignons qui émettaient des sifflements inquiétants…


Dernière édition par Chrysalid le Dim 27 Juin 2021 - 17:04, édité 3 fois
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Chapardage
Scénario de Baron Zéro • maîtrisé par Chrysalid (29/05/21)
Héraliel Othir, Élerinna et Thornir • Eauprofonde, eleasias 1359CV


Au cours d’un mois d’eleasias (août) particulièrement froid, Héraliel errait comme à son habitude dans les rues d’Eau­profonde à la recherche de petits boulots pour payer son loyer, lorsqu’elle eut la surprise de voir tomber du ciel... un poisson. Encore trempé d’eau de mer et luisant sous la lumière du soleil d’été, l’animal était pris de convulsions tandis qu’il tentait de respirer en vain. À quelques mètres de là, d’autre passants s’étaient arrêtés, interloqués par cette découverte. Ils eurent à peine le temps de constater la chose qu’un vieux marin arrivait en claudiquant, poing levé et maudissant une « bête » de toutes ses forces. Intrigués, les trois passants lui demandèrent des informations sur cette étrange affaire, et le vieux marin, appelé Donovan, leur parla d’un dragon blanc qui, depuis quelques temps, venait voler ses poissons par barriques entières. Et bien que le port regorge de nombreux bateaux de pèche, l’animal semblait s’être pris d’affection pour lui exclusivement ! Un dragon, vraiment ?

Héraliel et les deux autres passants, un étrange duo constitué d’une elfe terriblement séduisante appelée Élerinna et d’un nain aussi petit qu’il était large appelé Thornir, suivirent Donovan jusqu’au quartier des docks, qu’ils trouvèrent étrangement désert. Ils ne croyaient pas à l’affaire du dragon, mais la détresse du vieil homme les avait convaincus d’étudier l’affaire, ne serait-ce que pour le rassurer. Les bateaux étaient solidement ancrés aux quais, et aucun marin ne déambulait comme c’eût été le cas en temps normal. Cependant, alors que Donovan arrivait à proximité de sa barque de pèche, tous remarquèrent trois silhouettes qui attendaient là avec un air pincé et arrogant. Le chef de cette bande, une sorte de représentant vêtu d’un costume sur mesure et à la moustache arrogante, se présenta sous le nom de Miles Edwards. Il leur demanda s’ils étaient des mercenaires engagés pour s’occuper du dragon – ils furent surpris de cette confirmation, il y avait vraiment un dragon dans cette affaire ? Il leur précisa que la récompense (il parla de 1000 pièces d’or) ne serait versée que si le dragon était livré vivant en intact ! Il insista même plusieurs fois sur ce point, accentuant son air pincé un peu plus à chaque phrase, si c’eut été encore possible.
En premier lieu, Edwards refusa de donner des informations complémentaires sur cette affaire, prétextant que les mercenaires n’avaient pas besoin de savoir quoi que ce soit. Mais les menaces exercées par le nain le convainquirent de lâcher quelques détails d’importance : apparemment, Givre (tel était le nom de la bête) était un jeune dragon blanc enfermé dans un zoo privé appartenant à la Comtesse de Laskul, une famille importante d’Eauprofonde. Or, probablement suite à l’erreur d’un employé du zoo, l’animal avait pu s’échapper, ce qui avait provoqué une situation peu commune dans le quartier portuaire.
Au cours de cette conversation, tous purent constater qu’Élerinna et Thornir semblaient se connaître depuis un certain temps, mais leurs relations étaient pour le moins houleuses. Le nain ne cessait de lancer des piques vers l’elfe, tandis que celle-ci en concevait un agacement profond. Afin de désamorcer la situation, elle leva les mains, ferma les yeux, et commença à chanter d’une voix claire et pure. Mais il se passa alors quelque chose d’étrange : le nain plissa les yeux en fixant l’elfe, qui se crispa soudain sans cesser de chanter pour autant. Héraliel aurait pu parier qu’elle venait d’être témoin d’un pouvoir psionique… de la part du nain ?

Une fois que l’insupportable Edwards eut quitté les lieux avec ses deux sbires, Donovan et les trois passants montèrent sur son bateau sont la surface était principalement occupée par des tonneaux remplis de poissons. Puis ils attendirent. Le vieux marin leur promit que l’animal allait venir. Il revenait toujours.
Après avoir échangé sur une manœuvre possible, Héraliel et Thornir se cachèrent entre les tonneaux tandis qu’Élerinna alla se poster sur le quai. Au bout de quelques heures, en fin d’après-midi, ils virent enfin la silhouette du dragon surgir au-dessus des toits. La bête n’était pas énorme, peut-être pas plus grosse qu’un cheval. Elle commença à tourner au-dessus du bateau, peut-être à 15 mètres d’altitude ; pour attirer son attention, les aventuriers tentèrent de lui lancer des poissons, mais l’animal s’en désintéressa. Puis, au bout de quelques minutes, il descendit par paliers, et finit par se laisser tomber lourdement sur la barque. Deux tonneaux tombèrent à l’eau, ainsi même que Thornir et Héraliel qui furent littéralement projetés au-dessus du bastingage. Bien sûr, le temps qu’ils remontent, le dragon avait repris son envol avec un tonneau entre les griffes.

Cette première rencontre était déterminante, les trois aventuriers savaient à présent qui était leur ennemi. Sans attendre, Thornir remonta vers le nord et se fit indiquer la présence d’un libraire ou d’une bibliothèque. Finalement, il arriva en vue de la boutique Livres et Ouvrages Serpentil, au croisement entre la Rue des Livres et la Rue du Chariot Noir. Là, il eut la chance d’y trouver un tome sur les dragons blancs, qu’il acheta sans plus attendre. Il passa toute la soirée à l’étudier, prenant bien note des informations intéressantes. La plus notable fut sans doute celle qui évoquait sa propension à s’endormir en présence de chaleur…

Pendant ce temps, Héraliel et Élerinna cherchèrent différentes idées et évoquèrent de nombreuses façons d’employer leurs pouvoirs respectifs, mais elles ne possédaient pas, l’une comme l’autre, la maîtrise nécessaire à faire plier un dragon, fut-il jeune. Toutefois, elles n’étaient pas d’accord sur le sort de celui-ci, la demi-elfe évoquant plutôt de le relâcher dans son environnement naturel, la région du Valbise par exemple, plutôt que de le livrer à un zoo.

Finalement, lorsque Thornir revint, il faisait presque nuit. Ils se rendirent tous à la Pension de Madame Garah, se promettant de régler le cas du dragon dès le lendemain.


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Le Chevalier Fantôme
Scénario officiel • maîtrisé par Chrysalid (03/07/21)
Héraliel et Élerinna • Eauprofonde, 13 eleasias 1359 CV


Entre Élerinna, Thornir et Héraliel, la soirée s’était écoulée paisiblement. Il faisait nuit au dehors, et il était impossible de poursuivre l’affaire du dragon blanc qui terrorisait les Docks. Alors les trois aventuriers s’étaient rendus à la Pension de Mme Garah, où logeait la demi-elfe depuis 3 mois. Dans la salle commune, ils s’étaient réunis autour de l’auberge et discuttaient de tout et de rien en sirottant des bières – du moins était-ce le cas pour Thornir et Héraliel, car Élerinna n’était pas du genre à s’adonner à ce genre de boisson. Du moins participait-elle à la conversation.
Lorsque la nuit fut noire et le nain gris, les deux femmes le laissèrent ronfler sur place et allèrent se promener dans la ville. Pour l’heure, la température était agréable et la lumière de la demi-lune qui les surplombait éclairait les rues avec assez de force pour rendre les lanternes futiles. Ce faisant, elles descendirent la Voie du Dragon, s’engagèrent dans l’Allée du Filet de Pèche, remontèrent la Rue de l’Escargot et marchèrent le long de la Rue du Poisson. C’est dans une rue sans nom située au nord de la Rue de Belnimbra, qu’il se produisit un évènement inattendu :
Le Chevalier Fantôme ! s’écria une voix, aussitôt suivie d’un claquement de volet.
Autour d’eux, de nombreux habitants s’échappèrent en courant. Plus loin, un homme se jeta dans une ruelle pour se cacher derrière quelques tonneaux. Intriguées, Héraliel et Élerinna le suivirent, ne serait-ce que pour lui demander ce qui se passait. Pour toute réponse, il tendit un doigt tremblant vers l’autre bout de la rue : et là, les deux femmes virent qu’effectivement, une forme vaporeuse vaguement humanoïde était en train de courir dans leur direction ! Clouées par la stupeur, elles purent constater que le spectre luminescent était un homme, et qu’il portait une lourde armure de chevalier. En outre, il brandissait une épée dans la main droite et un bouclier dans la gauche ; celui-ci arborait un motif représentant une lune suivie de plusieurs étoiles.
Les deux aventurières n’avaient jamais rien vu de tel, mais elles parvinrent à se reprendre assez rapidement pour agir. Du moins Héraliel tenta-t-elle de percevoir les pensées de l’entité, alors même que celle-ci courrait le long de la rue vers le nord. Et si elle ne parvint à lire des pensées construites ou des phrases, elle ressentit cependant une grande colère.
Puis, quelques mètres avant de les atteindre, le chevalier tourna vers l’est et s’engouffra dans une ruelle.

Piquées au vif par cette rencontre inattendue, Élerinna et Héraliel décidèrent de poser quelques questions au voisinnage. Un homme de la rue accepta de leur raconter ce qu’il savait en échange d’une pièce d’argent (qu’il testa lourdement pour savoir si c’était une vraie). Il leur apprit que ce spectre apparaissait parfois la nuit, et qu’il traversait la rue sans le moindre bruit. Ceux qui le voyaient étaient maudits – bien qu’il ne sut exactement dire en quoi. Il existait depuis des années, voire bien plus ; en outre, il reconnut la description du bouclier : il s’agissait des Lunétoile, une famille noble faisant fotrune grâce à la cartographie et l’exploration.
Pendant un moment, Élerinna se demanda s’il n’y avait pas un rapport avec Givre, le dragon qui terrorisait les Docks, mais Héraliel écarta cette idée rapidement.

Afin de quérir de plus amples détails, elles redescendirent jusqu’à la Rue de Belnimbra où elles trouvèrent une auberge, le Repos de la Wiverne. L’endroit semblait surtout occupé par des marins, des mercenaires et nombreux individus louches parmi lesquels la demi-elfe n’eut aucun mal à se mêler. Elle s’installa au comptoir et demanda deux bières. Élerinna, quant à elle, n’en menait pas large. Elle était d’une beauté à couper le souffle et d’une propreté impeccable. Ses vêtements taillés sur mesure mettaient en valeur sa silhouette splendide et les couleurs qu’elle arborait, claires et immaculées, attiraient l’œil quand bien même elle aurait voulu passer inaperçu. En effet, l’endroit sentait un mélange de tabac, de bière et de transpiration, le tout saupoudré d’une légère pointe de vomi – elle aurait tout donné pour quitter les lieux, mais elle prit le parti d’ignorer les regards surpris qui la fixaient, et vint s’installer auprès de sa compagne d’aventure.
Très vite, l’aubergiste vint engager la conversation, trop content de voir de nouveaux visages, et elles en profitèrent pour l’interroger. Il leur avoua avoir déjà entendu parler de ce fantôme du quartier par certains clients, mais il ne l’avait jamais vu lui-même. Il leur apprit même que des rumeurs à son sujet couraient depuis des décennies ! Mais bien qu’il n’eut aucune information probante à leur fournir, il leur conseilla tout de même d’aller interroger le fantôme lui-même si elles voulaient des informations de première main… un conseil qu’elles prirent au pied de la lettre !

Peu après, elles étaient de retour dans la rue du fantôme, mais bien entendu, celui-ci brillait par son absence. Elles s’engagèrent dans la venelle où il avait disparu – la Ruelle d’Arun – et eurent la surprise d’y remarquer une faible lumière blafarde émise par une sorte de cercle luisant au sol, tout au fond du cul-de-sac. Mais à peine eurent-elles posé les yeux dessus que celui-ci s’évanouit !
Les deux investigatrices fouillèrent les lieux, la demi-elfe tenta même de parler au spectre en espérant qu’il l’entendrait ! En vain.
Finalement, après avoir tout tenté, elles le virent soudain réapparaître au bout de la ruelle, et courir dans leur direction dans le plus grand silence ! Elles s’attendaient à ce qu’il les attaque, mais au lieu de cela, il tomba comme si le sol venait de se dérober sous ses pieds ! Il disparut sous le sol, alors même que son épée demeurait en l’air, tournoyante, et que le cercle réapparaissait.
L’épée finit par disparaître, ainsi que le cercle.

Enfin, les deux aventurières décidèrent de creuser la terre à l’emplacement du cercle : elle mirent à jour de vieilles planches vermoulues qui couvraient un puits sombre. Par chance, celui-ci était équipé de barreaux (rouillés), alors Héraliel descendit. Hélas, en plein milieu de sa descente, elle s’accrocha à des barreaux qui n’en étaient pas : toute une partie du mur était en réalité une Mimique dissimulée ! Celle-ci commença à envelopper la demi-elfe, qui ne pouvait que faire appel à ses talents psioniques : elle entama une Agitation Moléculaire sur la créature pour la brûler, mais le procédé était long. En parallèle, Élerinna décochait des flèches à la créature qui finit par succomber et tomber dans l’obscurité, mais non sans avoir enveloppé la psioniste tel un cocon. Très vite, la mystique elfe s’engagea à son tour dans le puits, mais elle glissa en arrivant dans la zone dépourvue de barreaux. Elle tomba sur le corps de la Mimique quelques mètres plus bas.

Héraliel se libéra du monstre à l’aide d’une dague et se retrouva dans une sorte de chambre de pierre. Au bas de l’échelle se trouvait un squelette déssêché en armure arborant un bouclier de Lunétoile : le chevalier ! En outre, il y avait une trappe au plafond, juste au-dessus d’une grille d’égoûts.

Mais la fatigue aidant, elle décida de prendre soin de l’elfe et de s’accorder un repos jusqu’à ce que celle-ci, qui respirait encore, ne reprenne conscience.

Combien de temps dormirent-elles ? Thornir remarquerait-il leur absence ? Finalement, la mystique reprit conscience, et toutes deux allèrent s’occuper de la trappe du fond. Comme celle-ci était trop lourde, la psioniste l’affecta par un Amolissement qui permit l’ouverture du passage. À leur grande surprise, une Bouche Magique apparut et leur lança un avertissement lugubre : « La Mort ! La Mort attend quiconque cherche à la libérer, que ce soit Erellar Lunétoile ou quelqu’un d’autre ! Méfiez-vous intrus : le danger est ptrès proche ! ». Ainsi donc le défunt chevalier s’appelait Erellar Lunétoile ? Mais que faisait-il là ? Hélas, à peine eurent-elles le temps de comprendre le message que des carreaux d’arbalètes furent tirées dans leur direction, les blessant cruellement ! C’en était assez, il était temps de trouver le fin mot de cette histoire ! Elles se hissèrent par la trappe et arrivèrent dans une grande salle ronde avec un autel couvert de 7 gemmes à l’autre bout de la pièce, et une femme d’une grande beauté, portant une robe splendide et finement ouvragée, était figée au beau milieu de celle-ci.
Sans se méfier, Élerinna voulut jeter un œil aux gemmes, mais elle se figea à peine eut-elle fait un pas dans la direction de l’autel : Héraliel comprit aussitôt qu’une zone de magie emplissait la pièce et plongeait quiconque s’y trouvait dans une sorte d’état d’animation suspendue.
Elle n’avait pas le choix. Faisant appel à ses talents psioniques, elle attira l’une des gemmes à elle sans se déplacer : l’objet fila jusqu’à sa main, et aussitôt, elle vit l’elfe poursuivre sa marche comme si de rien n’était.
Qui êtes-vous ? tonna une voix puissant et agressive.
C’était la jeune femme à la superbe robe, elle n’était plus figée. Son attitude, tout d’abord violente et méfiante, aurait pu provoquer un drame, mais si Élerinna leva son arc dans sa direction, la demi-elfe lui suggéra de le baisser au contraire. Elle tenta la diplomatie, et finalement, un semblat de conversation put se mettre en place. Apparemment, l’inconnue était là depuis les années 1260CV, soit près de 90 ans ! La demi-elfe lui parla du chevalier Erellar Lunétoile dont le corps reposait depuis tout ce temps dans la pièce d’à-côté – la jeune femme s’y rendit et l’observa en silenc. Le fantôme du chevalier apparut à ses côtés, puis il s’évapora définitivement.
Les deux aventurières voulurent en apprendre plus sur elle, mais elle resta mystérieuse, devenant même parfois dangereusement agressive. De toute évidence, elle maniait la magie et ne semblait pas une débutante. Lorsqu’elle tenta de faire appel à ses sorts, Héraliel lui bloqua les mains par télékinésie – à sa grande surprise car elle ne semblait pas connaître cette discipline. Par la suite, elle parvint à prendre tout le monde de cours en appelant une Porte Dimensionnelle à travers laquelle elle disparut.

Après ce succès mitigé, Héraliel et Élerinna apportèrent le bouclier à la maison des Lunétoile où elles rencontrèrent le patriarche, qui les remercia de leur avoir apporté des nouvelles de son aïeul disparu, et les récompensa d’une bourse bien pleine.

Enfin, la demi-elfe revendit le joyau trouvé sur l’autel pas moins de 4 000 pièces d’or qu’elle reversa au Hall de Heaum en espétant que le vieux paladin puisse offrir aux enfants un enseignement de qualité.

Il était midi. Il était temps de retrouver Thornir…


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Le Cercle Brisé : La porte de fer
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid • 10/07/21
Azaämä et Cordül • Nouakchott, Kythorn 1359 CV (1/2 jour)


Cette zone ne contenait à priori que des cavernes d’exploitation minières destinées à l’extraction de sel, ainsi que des champignons qui réagissaient étrangement à leur présence. Mais tout le secteur avait un point commun : chaque grotte menait à la caverne centrale, celle-là même qui contenait l’énorme sphère de toile habitée par les Chitines. Ils n’avaient guère le choix, alors les deux aventuriers et leur infortuné compagnon gnome s’y intéressèrent de plus près. Une idée revenait souvent dans leurs échanges : celle de tout brûler dans un gigantesque brasier pour mettre fin à la menace de ces créatures. Mais ladite sphère était énorme, et les filins de toiles qui la rattachaient aux parois étaient innombrables et plus épaisses que des câbles. Finalement, ils laissèrent tomber l’idée.
En examinant la caverne plus en détail, ils constatèrent que la paroi sud était percée d’une vaste ouverture menant vers une grotte qu’ils n’avaient pas encore explorée. Ils entrèrent dans la caverne centrale, craignant les réactions des Chitines, mais ceux-ci ne les remarquèrent même pas. Alors ils avancèrent jusqu’à l’entrée de la grotte sud, et constatèrent que celle-ci se trouvait quelques 15 mètres plus bas ! Pour la rejoindre, il leur faudrait procéder à une petite descente en rappel. Hélas, ni Cordül ni Azaämä n’était compétent en la matière, aussi envoyèrent-ils le gnome qui semblait ne pas se formaliser de cette « promenade de santé ». Et en effet, il descendit sans difficulté et commença à explorer la grotte, n’étant limité que par les 15 mètres de laisse que l’orque lui accordait. Ce n’est que grâce à une torche qu’il put mettre en évidence le fond de la caverne, qui était percé d’une porte de fer noire en son centre, et devant laquelle était agenouillée une silhouette drapée.
Le mystère s’épaississait. Les deux aventuriers attachèrent un bout de corde à un stalagmite pour descendre en rappel et rejoindre Clinker, qu’ils libérèrent pour le coup, après tout, la grotte n’avait aucune sortie. Ils atteignirent la silhouette qui se leva à leur approche.
C’était un membre du peuple chitine. À présent qu’ils pouvaient le voir de près, ils purent constater que celui-ci avait un aspect presque humain, mais doté d’yeux à facettes et de mandibules, il arborait en outre deux paires de bras. Le nouveau venu n’était pas belliqueux, et il parlait le langage commun.
Il leur expliqua que son peuple n’était pas responsable des attaques qui avaient frappé la surface, et qu’eux-mêmes avait été victimes de telles rencontres. En vérité, leur présence dans ce secteur était récent. Ils étaient jadis des esclaves des drow d’Ombreterre, qui avaient mené sur eux de monstrueuses expériences, et s’étaient échappés en espérant ne jamais y retourner. Il leur parla aussi de son maître, Caullum, qui avait trouvé le Mot d’Ouverture en explorant les niveaux supérieurs, à priori l’unique moyen d’ouvrir cette massive porte de fer dépourvue de clenche ou de serrure. Il l’avait passée depuis quelques jours, et avait promis de revenir. Depuis, le Chitine l’attendait.
Cordül et Azaämä firent tout de suite le lien : les évènements avaient commencé eux-mêmes depuis quelques jours. Coïncidence ?

En quittant la caverne, ils tentèrent de remonter grâce à la corde, mais l’opération s’avéra bien plus difficile que prévu. Clinker y grimpa avec le talent d’une araignée, et il attendit gentiment que ses deux tortionnaires le rejoignent, mais ils eurent tellement de mal à escalader la paroi verticale qu’il finit par prendre la tangente avec un sourire narquois ! Cordül en conçut une telle colère qu’il parvint à atteindre la caverne aux Chitines en un instant, afin de le rattraper pour lui faire payer sa trahison ! Hélas, après l’avoir coursé dans les escaliers, il perdit sa trace au 1er niveau. Azaämä le rattrapa à ce moment, aux alentours de la première salle.

Tant pis.

Le Chitine leur avait raconté que son maître, Caullum, avait trouvé le mot d’ouverture à cet étage. Alors ils décidèrent de le trouver à leur tour. Ils se concentrèrent sur les lieux qu’ils n’avaient pas encore explorés. Pour commencer, dans une salle, ils se firent prendre dans une embuscade involontaire. Deux mercenaires drow arrivèrent derrière eux alors même qu’ils mettaient à jour une sorte de « nid » occupée par de massives autruches au bec meurtrier, des « Bec-Haches ». Il ne fallut qu’un instant pour qu’Azaämä ne lâche la bride à sa fureur. Ils tuèrent leurs adversaires en peu de temps. Ces rencontres leur permirent de dégoter diverses richesses et potions, ainsi qu’un anneau d’ivoire.

Plus loin, ils revinrent vers la salle hexagonale occupée par un autel d’obsidienne. Ils y étaient déjà venus une première fois, et c’est là, dans le petit couloir dirigé vers l’est, que le gnome avait découvert la harpe.
Cette fois, la barbare du nord s’intéressa de plus près à l’autel lui-même. Elle ne pouvait lire les runes, mais à force de les observer, elle les vit changer de forme ! Ils s’adaptèrent à sa connaissance et devinrent une sorte poème en langue commune ! Elle se félicita d’avoir appris à lire dernièrement, car même si elle eut un peu de mal à déchiffrer les lettres, elle lut :

Qui cherche à rappeler la lumière de la vie passée
Marche avec tolérance vers sa dextre.
Qui veut être mis à l’épreuve par les endeuillés
Marche avec réticence à senestre.


Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Tous deux réfléchirent un moment au sens que cela pouvait avoir, mais que pouvaient-ils espérer comprendre ?
Ils laissèrent cela de côté et s’intéressèrent à l’autre sortie de la pièce : une petite porte dirigée vers l’ouest. Cela donnait sur une toute petite pièce au sol de terre humide. La barbare du Valbise entra… et disparut aussitôt ! Cordül n’en crut pas ses yeux : que s’était-il passé ? Il entra à son tour, et soudain se retrouva dans une autre salle ! Sorcellerie !

Le mercenaire et la barbare étaient à présent dans une petite salle de 6 m de côté. Il n’y avait littéralement aucune sortie. Seul élément distinctif, une petite alcôve perçait un mur, où siégeait un crâne noirci.

Alors enfin, ils se penchèrent sur l’énigme qui avait précédé leur arrivée ici, et ils commencèrent à échafauder mille théories. Où était le dextre et où était le senestre ? Était-ce destiné à cette pièce, ou bien cela concernait-il la salle de l’autel ? En outre, dans quel sens fallait-il comprendre ce dextre / senestre ? Que signifiait cette histoire de lumière de vie passée ? Pour l’orque, cela voulait dire « sortir de la pièce ». Pour la barbare, il était question de résurrection.

Finalement, après une ou deux bonnes heures de délibérations, ils finirent par déduire qu’ils se trouvaient dans la salle des endeuillés à senestre, et que l’épreuve avait commencé. En outre, la dextre correspondait au couloir où ils avaient trouvé la harpe.

Mais la harpe était restée entre les mains du gnome. Était-elle nécessaire à la résolution de cette épreuve ?… Et dans ce cas, comment sortiraient-ils d’ici ?…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyDim 18 Juil 2021 - 12:10

Le Cercle Brisé : Un sauvetage inattendu
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid • 17/07/21
Francine et Yorina / Azaämä et Cordül • Nouakchott, Kythorn 1359 CV (1 jour)


Lorsque Clinker débarqua dans l’auberge de Nouakchott, exultant de bonheur, tous les regards se posèrent sur lui, inquiets. Jusque là, chaque passage des deux mercenaires était accompagné de nouvelles plus ou moins rassurantes sur ce qu’il y avait dans les souterrains. Mais tout du moins apportaient-ils des nouvelles, bien que la plupart des paysans ne comprenait pas toujours tout.
De fait, l’arrivée du gnome fut-elle suivie par un silence étourdissant, tous les yeux se braquant sur lui, attendant de voir apparaître la barbare et son compagnon orque. Une déception se lut dans les regards lorsque Clinker s’installa au comptoir pour commander une bière, seul. Très vite, il remarqua qu’il était le centre de l’attention, et ne put résister à la tentation de se donner en spectacle. Il paya sa tournée et commença à raconter à qui voulait l’entendre qu’il avait réussi, à lui seul, à vaincre ses deux tortionnaires ! Certes, les villageois avaient bien remarqué que le gnome, lors de son dernier passage à l’auberge, était ficelé comme un saucisson et que l’orque s’amusait à jouer avec lui comme avec un jouet (on s’était même demandé s’il ne lui avait pas introduit des choses d’un côté ou de l’autre). Néanmoins, la présence de ces deux mercenaires, aussi inquiétants fussent-ils, apportait une touche d’espoir aux paysans.
Je leur ai faussé compagnie, exultait-il. Ils n’ont rien vu venir ! Je me suis caché, et je les ai vu me poursuivre de loin. Bien sûr, je les ai suivi un moment pour savoir s’ils allaient finir par me lâcher, et je les ai vu se rendre dans la pièce avec une sorte d’autel noir. Là, je les ai perdus. Je crois qu’ils ont disparus, je ne sais pas où ils sont.
Parmi l’auditoire, certains se demandèrent si les mercenaires allaient revenir, et si leur malédiction serait levée bientôt. Mais le gnome balaya ces inquiétudes d’un revers de la main, offrant une nouvelle tournée générale pour détourner l’attention.
Dans la salle, une personne ne sembla pas convaincue par ses explications. Elle s’appelait Francine et faisait partie des bardes qui égayaient fréquemment les soirées à l’auberge. La nouvelle de la disparition des mercenaires l’inquiétait fort. Elle vint lui demander si les problèmes étaient réglés, mais le gnome ne semblait guère enclin à lui répondre.

À un moment, il exhiba une petite harpe qu’il avait trouvée dans les souterrains, et cette vision alluma une petite lumière d’intérêt dans les yeux de Francine qui la convoita aussitôt. Clinker semblait vouloir la revendre au plus cher – Yorina Ludrutal, une jeune femme de l’assemblée, lui suggéra d’aller à Eauprofonde et cette idée lui plut. Il demanda au patron de l’auberge de lui préparer un cheval pour le lendemain matin – il partirait avec Yorina.

En suivant ces échanges, Francine eut une idée, et commença même à mettre un plan au point. Elle s’approcha de Yorina. Elle la connaissait, et savait que de tout le village, elle serait la seule à accepter de l’aider – tout simplement parce que, étant probablement l’idiote du village, elle ne comprendrait même pas le danger que cela représentait. En outre, aucun des hommes du village ne la prendrait au sérieux.
Yorina accepta d’écouter son plan, mais la jeune idiote ne comprit qu’une chose : il fallait voler le gnome, et ça, « c’était mal ». Mais Francine lui expliqua que c’était nécessaire pour le bien commun. Une explication qui ne la convainquit qu’à moitié. Elles discutèrent d’un plan…

Dès le lendemain matin, lorsque Yorina et Clinker se retrouvèrent à l’écurie, la selle lâcha, sabotée par Francine durant la nuit, et tous deux de se retrouver à terre. Francine surgit « par hasard » pour les aider à se relever, et tandis que le gnome s’énervait contre l’aubergiste, elle fouilla rapidement ses sacoches, subtilisa la harpe, et s’enfuit.
Énervé, Clinker renvoya Yorina qu’il jugea responsable de sa chute, puis quitta les lieux avec un cheval nouvellement sellé.
Les deux femmes se retrouvèrent dans la rue principale de Nouakchott et décidèrent d’aller fouiller les souterrains à la recherche des deux mercenaires. Du moins… Francine décida d’y aller, et Yorina la suivit sans trop comprendre ce qui se passait.

Peu après, elles gravissaient la colline qui montait au Cercle de Cahervaniel, et s’enfonçaient dans les ténèbres.

La première salle, envahie de brume bleue, leur présenta 5 portes. D’instinct, elles se dirigèrent vers celle d’en-face, et durent, pour l’atteindre, passer au-dessus d’une trappe qui avait déjà été ouverte. Elles arrivèrent dans un sombre couloir, dans lequel régnait un inquiétant silence. L’obscurité était telle que leurs torches peinaient à la percer. À nouveau, elles agirent d’instinct et se dirigèrent vers une porte située juste en face.

Par-delà se trouvait un couloir. Elles évitèrent de visiter les salles où pendaient d’étranges toiles d’araignées phosphorescentes, et examinèrent les statues humanoïdes qui attendaient plus loin, dans des alcôves. Elles se demandèrent si celles-ci ne cachaient pas quelque chose, mais malgré leurs recherches, ne repérèrent rien de notable.

Plus loin, une porte s’ouvrit sur une pièce hexagonale au sol en damier et occupé en tout et pour tout d’un autel noir :
Ça y est, on l’a trouvé ! s’exclama Francine.
Quoi ? demanda Yorina, toujours à l’ouest.
Une étude de l’autel ne leur apprit rien, si ce n’est que la barde vit apparaître l’énigme. Le couloir à l’est les mena vers une nouvelle pièce envahie de ces effrayantes toiles d’araignées ; elles firent aussitôt demi-tour. Par contre, la petite pièce à l’ouest les envoya… face aux deux mercenaires ! Ceux-ci étaient assis dans une salle de petite taille, sans entrée ni sortie. Comment étaient-elles arrivées là ? Sorcellerie !
Lorsque les deux paysannes surgirent dans la salle, Cordül et Azämaä bondirent sur leurs pieds de surprise, armes en mains ! Cela faisait plus de 20 heures qu’ils étaient tous deux enfermés sans espoir de sortir. Leur longue réflexion sur l’énigme leur avait fait comprendre que la possession de la harpe aurait été nécessaire pour sortir de là. Sans cela, ils auraient été condamnés à mourir ici-même.

Francine leur expliqua la raison de leur présence. Inquiète de leur absence, elle avait organisé ce « sauvetage » en espérant pouvoir leur être d’une quelconque utilité. Comme l’orque et la barbare restaient méfiants, la barde exhiba la harpe volée au gnome.
Cette vision ralluma une lueur d’espoir dans les yeux des deux mercenaires qui s’en emparèrent enfin !

Alors ils firent diverses tentatives. Mais lorsqu’ils approchèrent la harpe du crâne, une légère note sembla s’élever, comme si les deux objets entraient en résonance. Francine proposa d’en jouer – après tout, elle était barde. Mais la harpe semblait horriblement mal accordé, et chaque note qui s’en élevait écorcha les oreilles de l’auditoire. Mais cela eu l’effet escompté, car une étincelle s’alluma au fond des orbites du crâne, et une voix sembla s’élever, le crâne utilisant la harpe en guise de cordes vocales :
Votre présence ici signifie que vous acceptez les Épreuves. Choisissez : Épreuve de Force ou Épreuve d’Esprit ?
Avant que quiconque ait pu répondre, Cordül poussa ses compagnons en criant : «Épreuve de Force ! ». Et aussitôt, quatre morts-vivants surgirent du sol et s’attaquèrent aux protagonistes. Francine et Yorina se recroquevillèrent dans un coin alors même que l’orque et la barbare enchaînaient les coups de lames – les têtes se fracassèrent et les membres volèrent. Aussitôt la victoire acquise, une bourse émergea du sol, dont les mercenaires s’emparèrent.
Et dans la seconde, tous étaient téléportés dans la pièce voisine à l’autel. ENFIN LIBRES !

La bourse contenait des pièces d’or, des gemmes et une potion. Bien que Cordül insista pour tout conserver et n’en rien laisser aux courageuses villageoises, Azaämä glissa un saphir dans la poche de chacune d’elles. Puis elles les renvoyèrent en surface car l’endroit n’était pas sûr pour elles. Elles ne se firent pas prier, Francine étant fière du moins d’avoir pu libérer les mercenaires. Quant à Yorina… comprit-elle seulement ce qui venait de se passer ?

Pendant un temps, Cordül et Azaämä se concertèrent sur leurs raisons de poursuivre l’investigation. Pour quelle raison faisaient-elles cela ? Les villageois leur avaient promis 100 pièces d’or, était-ce suffisant ? Bon, elles acceptèrent de fouiller encore un secteur, ne serait-ce que pour voir si elles trouvaient comment pousser leur exploration plus loin. Dans le cas contraire, elles quitteraient les lieux sans regret.

L’une des portes de la première salle les mena à un secteur envahi de toiles d’araignées. Ils furent aussitôt attaqués par tout un groupe de guerriers chitines ! Une salle plus loin contenait de gros cocons – des lits à n’en pas douter. Ceux-ci dissimulaient des pièces d’argent frappées de motifs d’elfes et d’araignées : des drows ?

Une salle plus loin, ils rencontrèrent la reine chitine de ce secteur, Uelwen, et ses deux araignées géantes domestiques. Ils échangèrent sur le fait que les attaques en surface n’étaient pas de leur fait. Uelwen et ses gens cherchaient justement à s’échapper des profondeurs et ne demandaient qu’à trouver un site en surface où s’établir. Contrairement à ces fous d’en-bas, Caullum et sa communauté.
Elle accusa d’ailleurs Caullum d’être le seul et unique responsable de ces malheur qui survenaient en surface. Car il avait réveillé un mal dans les tréfonds, qui ne demandait qu’à s’étendre.
Ces paroles inquiétèrent les deux barbares. Uelwen leur expliqua qu’il avait trouvé le Mot d’Ouverture dans ce secteur, probablement derrière la porte à tête de dragon. Hélas, la clé de ce passage était en possession de Garlome, le sbire de Caullum que les mercenaires avaient déjà rencontré la veille…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyDim 25 Juil 2021 - 12:36

La Nuit des Trolls : L’Ordre Vigilant des Magistes et Protecteurs
Scénario officiel (Cité des Splendeurs), maîtrisé par Chrysalid • 24/07/21
Héraliel Othir, Ysatis et Edjas • Eauprofonde, Eleint 1359 CV (1 jour)


L’automne était arrivé sur la cité d’Eau­profonde, et les températures baissaient lentement à mesure que les jours s’enchaînaient. Comme à son habitude, le mois d’Eleint promettait des nuits fraîches aux âmes errantes qui se perdaient dans les rues de la cité.
En cette fin d’après-midi fort animée, deux voyageurs venaient de passer la Porte Sud, et marchaient sans but le long de la Grand’Rue. Les pluies de la journée, associées au passage incessant des autochtones et des étrangers avait changé la rue pavée en un chemin boueux.
Elle s’appelait Ysatis, ou plus simplement « Tis ». Elle avait 18 ans, était assez adroite et plutôt charismatique, et ne pouvait se résoudre à vivre d’autre chose que de la cambriole – voler les riches pour redistribuer aux pauvres, en l’occurrence elle-même, lui semblait une cause qui valait tous les sacrifices.
Lui s’appelait Edjas (prononcer « Edias »). D’une taille moyenne, malingre et dégingandé, il avait une silhouette voûtée et des petites lunettes rondes qui lui donnaient l’air d’un intellectuel. Et pour cause ! Le jeune érudit de 17 ans avait étudié la magie, et il comptait bien s’en servir pour réussir dans la vie. Pour peu qu’il soit capable de s’exprimer, ce qui lui semblait parfois insurmontable. Edjas tirait derrière lui une mule chargée de ses nombreuses affaires ; pour l’heure celle-ci pataugeait dans la boue de la Grand’Rue du Quartier Sud.

La nuit approchait, et les deux compères cherchaient de quoi se poser, et se sustenter. En écoutant autour d’eux, ils entendirent parler de la Taverne du Golem de Bière – il leur suffit de suivre des habitués pour trouver l’endroit. Ils quittèrent la Grand’Rue en s’enfonçant dans la Rue du Coche, puis arrivèrent en vue de ladite taverne, située au croisement entre la Rue du Bouillon et la Ruelle du Serpent.

La mule attachée dans la rue, les deux voyageurs fourbus entrèrent et s’installèrent à une table. L’endroit, fort accueillant, regorgeait de gens du peuple, d’ouvriers et de quelques marins. Néanmoins, lorsqu’Edjas leva une main timide et tenta de se manifester auprès de l’aubergiste, le silence se fit dans la grande salle, et tout le monde le dévisagea comme s’il débarquait d’un autre monde. Puis les conversations reprirent comme si de rien n’était. Levant les yeux au ciel, Ysatis appela le patron d’une voix forte, et aussitôt, un homme volumineux vint prendre leurs commandes.
Lorsqu’il revint avec de lourdes assiettes fumantes, les deux voyageurs demandèrent où loger dans le secteur ; l’aubergiste Quallos Myntion leur parla de la Pension de Mme Garah, puis il leur faussa compagnie, appelé par un autre client.

À cet instant, une femme au sang manifestement elfe vint s’installer à leur table : elle avait entendu mentionner Mme Garah, un lieu qu’elle connaissait bien pour y loger depuis quelques mois maintenant.
La nouvelle venue s’appelait Héraliel Othir, elle vivait à Eauprofonde depuis presque un an et commençait à connaître les lieux (bien que tout savoir était impossible dans un centre commercial et culturel aussi vaste). Edjas lui parla de son projet de trouver une Guilde de Magie pour parfaire son entraînement ; hélas, la semi-elfe n’était pas familière de tout ce qui touchait à la magie et ne pouvait guère lui donner de détails.
Cependant, elle avait entendu parler d’un lieu qui pourrait l’intéresser. En effet, au cours de la dernière Nuit des Trolls, survenue 3 mois plus tôt, des colliers maudits avaient été distribués aux enfants au lieu des Colliers de Trolls habituels, dont la magie permettait aux enfants de pousser des cris de trolls authentiques. Or, ces colliers maudits les avaient partiellement changés en trolls qui, agressifs, avaient agressé les passants jusqu’au sang. Héraliel avait aidé à limiter les dégâts, et les enfants étaient redevenus normaux – certains néanmoins en avaient conservé les traces. La demi-elfe pensait au jeune Aloth, un orphelin du Hall de Heaum
L’enquête qui avait suivi avait permis de déterminer que ces colliers étaient distribués habituellement par l’Ordre Vigilant des Magistes et Protecteurs.
Soit, il fut décidé que tous trois s’y rendraient dès le lendemain matin.
En attendant, le repas terminé, Héraliel mena Edjas et Ysatis à la Pension, où ils prirent tout de suite une chambre pour la Dizaine.

Le jour suivant, Héraliel mena les deux nouveaux venus à travers les rues d’Eauprofonde jusqu’au Quartier du Château. Edjas toqua à la porte et un homme à la cape violette et à l’air hautain vint leur ouvrir. Gorvenal Rowtree avait tout du majordome coincé, de la voix monocorde à l’air pincé. Bien entendu, il leur refusa l’entrée, quand bien même ils évoquèrent les colliers de la Nuit des Trolls, et l’enfant qui avait gardé une trace de cette transformation malheureuse.
Finalement, il se laissa convaincre de prévenir sa maîtresse, Dame Mhair Szeltune, qui vint les accueillir à son tour. Celle-ci se laissa convaincre et fit entrer les trois visiteurs dans le bâtiment. Elle les mena à l’étage, dans une sorte d’atelier / laboratoire où travaillaient 4 mages. L’un d’entre eux s’approcha, intrigué par cette visite, et leur demanda ce qu’il pouvait faire pour eux. Il était demi-elfe et s’appelait Endell Drake – oui, il avait participé à la fabrication des Colliers de Trolls, comme tous les ans. Membres permanents de l’Ordre, ils participaient tous à cette célébration annuelle, et leur responsabilité dans cette affaire ne pouvait être mise en cause. Il était clair qu’un sabotage avait eu lieu.

À un moment, Edjas remarqua qu’il y avait 5 ateliers alors que seuls 4 mages étaient présents. Il demanda alors s’il y avait des absents. Certes oui, une membre de leur groupe n’avait guère été présente ces derniers temps. Elle s’appelait Turi Brisemétal, et avait disparu depuis cette fameuse nuit. Ils acceptèrent de leur donner l’adresse de Turi, tout en précisant que la Veille avait déjà effectué son enquête 3 mois plus tôt. Il y avait peu de chances qu’une nouvelle enquête révèle quoi que ce soit…

L’adresse les mena dans la Rue des Livres, au sud du Quartier Marchand, où ils trouvèrent porte close. Ce petit obstacle ne découragea pas Héraliel qui fit appel à ses étranges pouvoirs. Et c’est sous le regard éberlué d’Edjas qu’elle provoqua l’ouverture de la serrure sans prononcer la moindre parole magique ni esquisser le moindre geste particulier…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyDim 1 Aoû 2021 - 12:28

La Nuit des Trolls : Une petite chaîne de métal
Scénario officiel (Cité des Splendeurs), maîtrisé par Chrysalid • 31/07/21
Héraliel, Ysatis, Hedjas, Élerinna et Thornir • Eauprofonde, Eleint 1359 CV (½ jour)


Héraliel, Ysatis et Hedjas s’apprêtaient à entrer chez Turi Brisemétal, lorsque la jeune demi-elfe se figea. Puis elle lâcha la poignée de la porte et jeta un œil intrigué vers la rue : les gens allaient et venaient en tous sens sans s’inquiéter d’eux. Mais son regard fut attiré par une voix qui s’élevait, chantante, dans la foule. Une voix qu’elle connaissait : Élerinna ? En effet, elle aperçut la prêtresse elfe un peu plus loin qui s’adonnait à quelques vocalises, accompagnée comme à son habitude par les vociférations exaspérées de Thornir, le nain, dont elle semblait inséparable. À peine la semi-elfe eut-elle posé les yeux sur elle que celle-ci la remarqua en retour : « Héralieeeeel ! » s’écria-t-elle d’une voix enjouée en s’approchant à grands pas.
Une fois que le duo improbable fut présenté aux deux nouveaux compagnons d’Héraliel, ils évoquèrent brièvement l’affaire qui les amenaient ici. Élerinna faisait les boutiques, Thornir lui devant manifestement une robe ; quant à Ysatis et Hedjas, ils hésitèrent longtemps avant d’avouer la vraie raison de leur présence. Ils ne voulaient pas s’encombrer de ces deux civils qui n’étaient en rien liés à l’enquête, mais le jeune mage finit par lâcher toute l’affaire en une phrase paniquée, incapable qu’il était de garder un secret ! Bien entendu, Élerinna et Thornir voulurent aussitôt se joindre à eux, Mais lorsque tous commencèrent à parler de la marche à suivre, Hedjas fut pris de sueurs froides : allaient-ils réellement entrer par effraction dans cette maison ? Ne fallait-il pas prévenir les autorités d’abord ? Mais tous s’engouffrèrent dans la maison de Turi et refermèrent derrière eux afin d’être sûr de ne pas attirer de regards indésirables.
Ils discutèrent rapidement de l’affaire en cours, et le duo improbable profitèrent de l’occasion pour se lancer dans une nouvelle aventure.

Les premières investigations révélèrent que la poussière n’avait pas été faite depuis quelques semaines. Thornir remarqua que le garde-manger était plein de nourriture avariée, alors qu’Élerinna jetait un œil aux livres posés près du canapé. Ysatis en profita pour remplir son baluchon de quelques richesses qui traînaient ça et là.
Puis Héraliel, Hedjas et Ysatis visitaient l’étage. Le jeune mage jeta un œil à une sorte de débarras ; Héraliel s’intéressa à une bibliothèque dont la table était couverte de nombreuses notes écrites à la va-vite, et auxquelles elle ne comprit rien ; Ysatis s’intéressa à une sorte de bureau. Elle repéra assez vite un mécanisme derrière une étagère, qui déclencha l’ouverture d’un panneau dissimulé… révélant un corps qui tomba à ses pieds – Tiss poussa un cri de surprise et d’effroi tant elle ne s’attendait pas à cette découverte !
Aussitôt, elle fut rejointe par Hedjas et Héraliel qui constatèrent la découverte. Le jeune mage ne put réprimer un frisson d’horreur.
Le corps était celui d’une femme vêtue d’une robe de mage et d’une cape violette semblable à celle des membres de l’Ordre Vigilant des Magistes et Protecteurs – il n’y avait guère de doute, il s’agissait là du corps de Turi Brise­métal. Ils la retournèrent et constatèrent qu’elle arborait une horrible brûlure assez localisée au niveau du ventre et au flanc droit. Cette fois, Hedjas manqua de vomir et dut quitter la pièce pour ne pas compromettre la scène. Lui était d’avis de prévenir les Veilleurs, ne serait-ce que pour officialiser la découverte.
Les enquêtrices de fortune constatèrent que le panneau n’était pas prévu pour être ouvert de l’intérieur. Il était peu probable que Turi s’y soit enfermée par erreur.
Héraliel fouilla le bureau, et trouva de nombreux documents prouvant que Turi était enseignante. Dans le lot, elle découvrit un mot inquiétant écrit en gras : « Qui a trahi ? ».

Pendant ce temps, Élerinna avait fait une découverte. N’ayant rien trouvé de notable dans les livres, elle avait fouillé les meubles alentours et avait trouvé quelques breloques diverses qui devaient certainement servir à faire de la magie. Lorsque le jeune Hedjas arriva, vert de dégoût suite à la découverte du cadavre, elle en profita pour lui demander son expertise de mage. Des ficelles, des pièces sculptées, une chaînette de métal, quelques ornements rappelant des runes magiques… aucun doute, cela aurait très bien pu servir à fabriquer quelqu’objet enchanté. La prêtresse rangea tout cela dans ses affaires, cela serait sans aucun doute utile à l’enquête.

Alors que les aventuriers exploraient les étages, le nain avait trouvé un escalier menant à la cave. C’était une petite pièce de 3 m², à peine utilisée par une caisse et une étagère contre le mur du fond. Il observa les lieux d’un œil expert et finit par repérer des marques au sol, devant l’étagère. Il esquissa un sourire : « Amateurs… ». Puis il attrapa le meuble et le tira vers lui. Celui-ci pivota sans résistance, révélant un tunnel qui s’enfonçait dans les ténèbres… Après une courte hésitation, il s’engagea dans les ténèbres.
Dès les premiers mètres, il constata que ce couloir n’avait rien de naturel. Il ne semblait pas avoir été fabriqué non plus de manière traditionnelle. Au contraire, les parois autour de lui semblait presque… « organiques ». Les murs étaient lisses et luisants, comme s’ils avaient… « poussé » dans cette forme.

Quelques dizaines de mètres plus loin, le couloir s’arrêtait sur un trou dans le sol, dans lequel il était possible de s’enfoncer grâce à des barreaux de même matière que les murs. Tout semblait avoir été créé en un bloc, directement dans la pierre. Le nain tenta d’estimer la profondeur, lança un cailloux, et détermina que le « puits » s’enfonçait sur plusieurs dizaines de mètres. En outre, le fond était de pierre et non d’eau – tant pis pour le plongeon.

À l’étage, les investigations s’étaient poursuivies. Experte en la matière, Tiss était capable de trouver les richesses à chaparder avec une rapidité non-négligeable. Et au cours de ses recherches, elle mit la main sur un petit carnet dissimulé dans le matelas de Turi. Hélas, la voleuse ne savait pas lire, aussi descendit-elle au rez-de-chaussée pour faire part de sa découverte. Elle retrouva tout le monde à la cave et leur fit part de sa découverte avant de s’enfoncer dans le tunnel à son tour pour rattraper le nain.

Le carnet de Turi : cette trouvaille apporta de nombreuses pistes à l’enquête. Lorsqu’Hedjas, Héraliel et Élerinna se penchèrent dessus, ils réalisèrent que l’écriture de la magicienne était plus nerveuse à mesure que le temps s’écoulait. Elle semblait avoir découvert quelque chose qui la rendait de plus en plus terrifiée. À un moment, elle cita des noms, ceux de ses collègues de l’Ordre :
Endel a une nouvelle coupe. Qu’est-ce qui a motivé ce changement ?
Galssa a oublié notre rendez-vous, ça ne lui ressemble pas.
Luanda a l’air méfiante en ce moment, De quoi ou de qui ?
Bess n’était pas là hier, qu’est-ce que ça cache ?

Lorsqu’elle atteignit le fond du tunnel, Ysatis vit le trou béant, et repéra l’épaisse silhouette de Thornir qui s’y enfonçait nonchalamment. Elle envisagea de s’y engager à son tour, poussée par la curiosité, mais la voix d’Héraliel lui parvint : la demi-elfe les avait rejoint. Lorsque cette dernière découvrit le puit, elle ne put réprimer un frisson en pensant à Montprofont. Aussitôt, elle appela ses compagnons à remonter, car il était urgent de faire le point sur la situation. En outre, descendre sans se préparer était littéralement suicidaire.
Soit, Thornir remonta, et les 5 compagnons se retrouvèrent dans le salon de Turi pour écouter Héraliel.

La jeune demi-elfe leur parla de Montprofont, le labyrinthe du mage dément Halaster Capenoire qui s’enfonçait sous la ville. Elle évoqua les monstres innombrables que l’on pouvait y croiser, et les faibles chances de survie qui attendaient les malandrins qui s’y engageaient sans s’y être préparés. Elle n’en savait pas plus, mais estimait que cette connexion vers les profondeurs nécessitait une véritable préparation.

En fin d’après-midi, le groupe se sépara : Thornir et Élerinna allèrent acheter quelques livres à la librairie Livres et Ouvrages Serpentil, située un peu plus bas dans la même rue, afin d’en apprendre plus sur Montprofont. Pendant ce temps, Ysatis trouva un receleur qui acheta une bonne partie de ses dernières rapines. Quant à Héraliel et Hedjas, ils reprirent leurs fouilles du bureau. La demi-elfe parvint à trouver une note en marge d’une copie : « Quelqu’un d’autre ? ».
En fin d’après-midi, les cinq aventuriers se retrouvèrent chez Turi pour réfléchir à la suite de leur enquête. Une chose était certaine, ils devaient se rendre à la Guilde de magie.
Ils y furent évidemment accueillis par le majordome Gorvenal qui consentit assez vite à prévenir Dame Szeltune. Celle-ci les accueillit dans une salle de réunion dont elle abreuva les murs de sortilèges – Hedjas reconnut là des sorts de Silence et fit un signe de tête à ses compagnons pour qu’ils soient en confiance.
Dame Szeltune s’installa et ils lui racontèrent littéralement toute l’histoire. Héraliel lui montra le carnet qu’elle parcourut rapidement, et Élerinna exhiba les breloques trouvées dans un tiroir, et la mage lui apprit qu’il s’agissait du matériel utilisé pour fabriquer les Colliers de Trolls. À un détail près : d’où venait cette chaînette métallique ? Héraliel lui confirma que les enfants-trolls qu’elle avait aidé à maîtrisé 3 mois plus tôt portaient des colliers attachés par une chaînette identique. Cela intrigua matriarche.
Un nouveau plan se mit en place. Dame Szeltune convoquerait les 4 mages Endell, Galssa, Luanda et Bess pour les interroger sur l’affaire. Cela libérerait les bureaux pour que les aventuriers y jettent un œil rapide. Thornir et Hedjas se proposèrent pour assister à la réunion, si Dame Szeltune pouvait les rendre invisibles… Ainsi fut fait.

Les 4 mages arrivèrent dans la salle de réunion, où ils ne virent que leur matriarche. Ils discutèrent longuement de l’affaire et nul ne sembla apprendre quoi que ce soit de nouveau. Ils confirmèrent avoir utilisé un collier de métal, car quelqu’un en avait placé dans le rangement destiné à la fabrication de ces colliers, dans les stocks. Hélas, tout le monde dans la Guilde avait accès à ce stock – et a priori nul n’avait d’intérêt à falsifier ou trafiquer quoi que ce soit.
Pendant ce temps, Héraliel, Élerinna et Ysatis fouillèrent les bureaux, mais ne trouvèrent rien de compromettant, jusqu’à ce qu’ils fussent interrompus par le mage en chef de cette section, un certain Vahje, l’attitude raide et soupçonneux de voir l’atelier investi par de parfaits inconnus. Ils lui confirmèrent qu’ils étaient autorisés et qu’ils étaient parfaitement dans leur droit du fait de leur enquête, mais il sembla imperméable à tout argument. Pire encore, Héraliel tenta de percevoir ses pensées de surface, mais elle se heurta à un mur. Pire encore, il sembla conscient du contact mental, bien qu’il fut incapable de déterminer lequel de ses interlocuteurs en était responsable.
Avant la fin de la conversation, Élerinna s’approcha de lui d’une démarche toute féminine, jouant de ses charmes pour tenter d’obtenir quelques informations, mais son visage demeura de marbre. froid, son regard ne glissa même pas sur le balcon de la belle, à la surprise générale.
D’un mot sec, il leur intima d’en finir rapidement avant de les quitter tout aussi brutalement.
Cette rencontre les surprit : insensible aux charmes d’Élerinna et à la télépathie d’Héraliel, ce personnage avait quelque chose d’inquiétant…

La nuit était tombée. Ils échangèrent encore longuement avec Dame Szeltune qui n’était pas au courant si Vahje possédait des dons psychiques – à sa connaissance, ça n’était nullement le cas. Afin de leur donner plus de chances de mener cette enquête à terme, elle leur offrit un petit objet magique en espérant qu’il pourrait faire la différence : un Anneau de bouclier mental…

Une fois dehors, les aventuriers réalisèrent qu’ils n’avaient pas mangé de la journée. Ils étaient épuisés, et pourtant, ils étaient dévoré de curiosité quant à savoir ce qui se cachait derrière ce tunnel. Thornir était d’avis de s’y rendre immédiatement, puis il réalisa qu’il n’était même pas armé !

Lors, tous retournèrent à la Pension de Mme Garah en pensant au programme du lendemain…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyJeu 5 Aoû 2021 - 12:34

Chapardage : Libération
Scénario de Baron Zéro • maîtrisé par Chrysalid (04/08/21)
Héraliel, Élerinna et Thornir • Eauprofonde, 14 eleasias 1359 CV (1 jour ½)


En tout début d’après midi du 14e jour du mois, Héraliel, Élerinna et Thornir discutaient tranquillement dans la salle commune de la pension autour d’une boisson chaude – un comble pour un mois d’été ! Le nain ayant ronflé depuis la veille, fut vaguement mis au courant de l’affaire du fantôme qui avait eu lieu durant la nuit. Puis ils reprirent leur réflexion autour de Givre, que les deux elfes refusaient de capturer pour la Comtesse de Laskul. C’était un être vivant, un dragon qui plus est. Non seulement il était dangereux de le garder captif en pleine ville – fut-ce dans un zoo – mais cela démontrait un manque total de respect envers la bête. Les deux sang-elfes insistaient pour trouver une solution afin de le libérer plutôt que de le livrer. Ils évoquèrent une possible utilisation de la magie pour l’envoyer dans les terres gelées, mais entre la prêtresse novice, la psioniste et le guerrier nain, fut-il versé dans l’art des disciplines de l’esprit, nul n’avait suffisamment confiance en la magie pour s’y fier véritablement. En outre, envisager d’amener Givre dans le nord gelé par bateau nécessiterait pas moins de 2 semaines de voyage, et pour quel coût ?

Et puis Héraliel eut une idée qui sauverait peut-être la situation. Dès ce moment, ils se séparèrent : Élerinna se rendit à la librairie Serpentil de la Rue des Livres, Thornir alla parler à Donovan pour qu’il leur cède l’un de ses tonneaux afin de monter un piège à dragon, et Héraliel trouva la capitainerie du Quartier des Docks pour échanger quelques mots énigmatiques avec le responsable. Celui-ci lui rappela que la loi n’autorisait de tels appareils à Eauprofonde que sous certaines conditions. Néanmoins, il lui désigna un navire…

Au cours de ses recherches, la prêtresse elfe d’Hanali Celanil acheta un livre sur la géographie locale, et choisit la région du ValBise, au nord de Luskan. Hélas, il y avait bien 1 000 kilomètres à parcourir…
Thornir tenta vainement d’obtenir les derniers tonneaux du pêcheur, qui les défendit becs et ongles. Il comprenait bien que c’était nécessaire pour attraper le dragon, mais refusait néanmoins de céder au nain. Pendant l’échange houleux, le dragon fit son apparition, et vola l’un des 3 derniers tonneaux.
Quant à Héraliel, elle obtint le nom d’un navire qui correspondait à ses attentes : l’Atmosphère. Très vite, elle alla le trouver et demanda permission de monter. Un marin l’y autorisa et prévint le responsable, le Capitaine Ulminar, un demi-elfe. En montant à bord, la psioniste eut un petit sourire satisfait en repérant le trône qui surplombait le château arrière.
Elle raconta son affaire au capitaine qui l’étudia avec attention. Le voyage jusqu’au grand nord pour libérer le dragon blanc était possible. En outre, il attendait un chargement, et la présence de Givre le bloquait comme tous les autres navires. Il lui demanda 40 pièces d’or pour la mission.

Lorsque les trois compères se retrouvèrent à la barque de Donovan, Élerinna n’eut qu’à battre des cils pour que le vieux marin leur cède ses poissons. Puis enfin, le plan put se mettre en place.
Ils déposèrent les deux tonneaux restants sur le quai, au centre d’une voile. La prêtresse récupéra des cordages qui traînaient non loin de là, puis tous se postèrent dans le quartier, en attendant que le reptile refasse une apparition.

Héraliel retourna voir le capitaine de l’Atmosphère pour lui demander main forte : elle avait besoin que son équipage patrouille dans le quartier pour repousser les importuns – avec une attention particulière pour Mile Edwards et ses hommes qui ne devaient pas approcher ! Bien entendu, le Capitaine Ulminar augmenta la facture de 10 pièces d’or pour la peine.

Ils durent attendre au moins deux heures, jusqu’en début de soirée, pour revoir la silhouette de Givre. Mais la bête n’approcha pas tout de suite. Elle sembla méfiante. Les tonneaux n’étaient plus sur la barque, et un navire plus important s’était posté dans la baie. Finalement, ne repérant aucun danger, il finit par se poser près des tonneaux.
Aussitôt, les aventuriers se dévoilèrent : armés de lanternes sourdes, les deux psionistes usèrent de leurs pouvoirs mentaux pour transformer les petites flammes en puissants geysers enflammés ! La demi-elfe enflamma la toile sous les pattes du dragon tandis que le nain projetait une forme brûlante au-dessus de la bête. Dans le même temps, Élerinna pria pour endormir la bête… mais elle résista à l’injonction.
Pris entre deux feux – littéralement – Givre repéra les fauteurs de trouble et se précipita dans leur direction au grand galop ! Le nain maintint la chape de flammes autour de lui, en espérant l’affaiblir par la chaleur sans le blesser, tandis qu’Héraliel mettait toutes ses forces pour le soumettre à sa volonté !
La bête approchait dangereusement, crocs et griffes dehors, mais au moment où elle s’apprêtait à se jeter sur ses agresseurs, elle finit par succomber à l’esprit de la demi-elfe. Épuisé par les flammes, la faim et la volonté d’Héraliel, il tomba au sol, inerte. Dans la seconde, Élerinna surgit pour le ficeler comme un saucisson !

Puis Héraliel fit un signe vers l’Atmosphère pour qu’il approche. Tous les marins en poste dans le quartier vinrent les aider à charger le dragon à bord. Bien entendu, c’est à cet instant que Miles Edwards et ses hommes surgirent, criant et vociférant dans leur direction pour qu’ils leur rendent le dragon. Mais en vain, car l’Atmosphère se mit en branle, et s’éloigna vers l’horizon.

Durant les premières heures de navigation, la prêtresse elfe et le guerrier nain réalisèrent qu’ils ne supportaient pas le roulis des vagues. Très vite, ils furent pris de violents vomissements et durent quitter le pont. On les installa dans des hamacs le temps qu’ils se remettent.
Mais avant de sombrer, Élerinna avait constaté que l’Atmosphère se dirigeait vers l’ouest plutôt que vers le nord. Elle tenta d’objecter, mais son état ne permettait pas d’argumenter plus avant.

En vérité, les deux malades restèrent alités tout le voyage ! Pas une fois ils ne virent la mer ni les paysages alentours. Les rares fois où ils tentèrent de se lever ne furent que de vaines tentatives accompagnées de tremblements et de transpirations.

Et puis, très vite, on les débarqua. Avec surprise, ils constatèrent être de retour à Eauprofonde ; combien de temps avait duré ce voyage ?
Le capitaine Ulminar savait qu’après cette petite aventure, il ne pourrait certainement pas revenir à Eauprofonde avant un certains temps, mais cela lui permettrait surtout de poursuivre sa route.
Le dragon disparu, la vie avait repris sur les docks. L’équipage récupéra le chargement attendu, et ils reprirent la route.

Héraliel mena ses deux compères à travers la ville tant bien que mal jusqu’à la pension où, aidée de Mme Garah, elle les installa dans leurs chambres respectives.

Ils retrouvèrent leurs forces le lendemain où, reprenant leurs esprits, ils purent enfin se féliciter de leur victoire – même si, pour tout dire, ils avaient conscience de s’être mis une noble à dos. La Comtesse de Laskul les retrouverait un beau jour, cela ne resterait pas sans conséquences…

Les jours passèrent, et la fin de la dizaine arriva, quand ils réalisèrent un phénomène étrange : le voyage avait commencé le 14 eleasias… comment se faisait-il qu’ils n’étaient que le 19 ? Combien de temps avait réellement duré le voyage ? Alors Thornir commença à se demander si l’Atmosphère était un véritable navire ou si, au contraire, il ne s’était pas changé en zeppelin…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptySam 7 Aoû 2021 - 12:07

Le Cercle Brisé : Le Mot d’Ouverture
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid • 07/08/21
Azaämä et Cordül • Nouakchott, Kythorn 1359 CV (1 jour)


Guidés par les indications d’Uelwen, Cordül et Azaämä descendirent jusqu’à l’étage inférieur, où ils virent la silhouette de Garlome, toujours agenouillé devant la porte de fer, en signe de dévotion enver son seigneur. Ils descendirent l’éboulis et s’approchèrentr de lui – il se leva à leur approche. Mais cette fois, l’orque dégaina son arme et posa la lame contre le cou du Chitine en disant d’une voix ferme :
Donne-nous la clé.
L’être esquissa ce qui ressembla à un sourire, puis il dégaina une dague de toile qu’il colla contre l’épée de Cordül. Puis, dans l’instant, il rejeta sa cape et exhiba un bouclier et 3 dagues dans ses mains trop nombreuses ; le combat s’engagea. Mais le Chitine ne fit pas le poids contre les deux mercenaires, mais avant de sombrer, il leur lança des petits sacs, dont l’un explosa à la face d’Azaämä : en un instant, elle fut couverte d’une nuée de minuscules araignées qui la mordirent avant de mourir.
Affaiblie, la guerrière du nord gelé se sentait déjà dépassée par les évènements.
En découpant l’armure de toile du sbire, Cordül trouva la clé, et tous deux remontèrent jusqu’à la première salle, où ils s’intéressèrent enfin à la Porte du Dragon, dont les narines de pierre exhalaient en permanence une brume bleuâtre. De fait, l’orque dût s’y plonger pour chercher la serrure, mais de fait, il sentit le gaz s’immiscer dans ses poumons et commença à tousser douloureusement ! Ce gaz était corrosif ! Lors Azaämä tenta le coup et, se protégeant le nez, trouva la serrure et ouvrit la porte.

Au-delà se trouvait une petite salle dont le fond était percé d’une ouverture sombre. Au-dessus de l’arche avaient été gravés des mots que la guerrière fut incapable de lire. Alors elle utilisa son matériel pour « recopier » la phrase en dessinant littéralement les caractères. Puis ils retournèrent voir Uelwen en espérant qu’elle serait capable d’en traduire les termes.

Pour commencer, elle les reçut avec un certain mépris, se demandant pourquoi elle les aiderait. Mais elle dut reconnaître que si le mal se propageait, elle le subirait comme tout le monde. Lors, elle consentit à y jeter un œil : « N’entrez ici qu’avec révérence ». Ils comprirent assez vite qu’il fallait se baisser pour entrer – comme un pénitent en somme – car un piège y avait certainement été installé.

Et en effet, lorsque Cordül pénétra dans la salle obscure à quatre pattes, une lame émergea puissamment du mur pour frôler son crâne – sans cette précaution, il aurait été littéralement décapité ! Azaämä l’y rejoignit de la même façon, et tous deux de se trouver face à une nouvelle énigme : au centre de cette salle ronde au plafond en coupole se trouvait un trépied de métal contenant une sphère glaciale au toucher. La guerrière du Valbise le toucha plus longuement, et si le contact fut douloureux, elle entendit un mot dans son esprit : « Pyorrhoea »… Était-ce là le fameux Mot d’Ouverture ? L’orque effectua la même manœuvre et entendit le même mot.

Sans délai, tous deux redescendirent face à la porte de fer, que le Mot ouvrit automatiquement. Enfin, ils purent s’engager dans ce qui semblait être la source du mal… À ce moment, ils repensèrent à la harpe qu’ils avaient laissée aux deux paysannes : pourvu qu’elle ne soit pas nécessaire pour la suite…

La première chambre dallée de rouge était éclairée d’une étrange luminescence. De curieuses créatures étaient en train de se battre un peu plus loin, dont la silhouette rappelait un peu celle des bec-haches qu’ils avaient affrontés dans une pièce du 1er niveau… mais ceux-ci étaient plus massifs… et semblaient appartenir à une race bien plus ancienne, à la peau d’écailles et à la gueule de crocodile ! Les mercenaires tentèrent de s’éclipser discrètement, mais l’orque déclencha un piège qui alerta les bêtes : aussitôt, elles se jetèrent sur eux ! Fort heureusement, Cordül en tua une d’un violent coup d’épée, puis une seconde, alors même que la dernière clouait Azaämä au sol avec ses puissantes serres pour la mordre avec violence ! La guerrière s’en débarrassa, mais ses blessures s’accumulaient.

Enfin, toutes deux s’engagèrent dans le couloir d’en face, et finirent par arriver dans une salle occupée par d’étranges créatures semblables à des « polypes » nantis d’une bouche humaine qui ne cessait de marmoner des mots inintelligibles. Ceux-ci, qui devaient bien être 20 ou 30, essayaient de se diriger vers la porte d’en face, mais en étaient empêchés par une ligne de poudre blanche – certainement du sel.
Azaämä approcha sa torche d’une créature grommelante pour en tester la réaction, et celle-ci bondit en arrière en crachant un jet de lumière aveuglante qui éblouit la guerrière ! Aussitôt, tous les monstres se tournèrent vers eux et se précipitèrent dans leur direction ; les deux combattants fuirent par le couloir d’où ils étaient arrivés en refermant derrière eux.

Qu’est-ce que c’était que ces créatures ? Qu’est-ce qui se passait ici ?

Ils prirent le couloir est et accédèrent à une salle où ils furent attaqués par des mains grisâtres émergeant du sol. Comme ils parvenaient toujours à les éviter, deux goules surgirent du sol, que les guerriers occirent facilement.
Hélas, lorsque tous deux se sentirent en confiance dans cette salle, de nouvelles attaques survinrent du sol – des griffes se plantèrent dans leurs jambes, paralysant leurs muscles ! Puis tous deux furent lentement aspirés par le sol. Fort heureusement, l’orque retrouva sa liberté de mouvement rapidement, et put extraire Azaämä qui avait presque disparu sous terre ; bien que pour la sauver, il fut obligé de la tirer par les cheveux !
Enfin, deux autres goules émergèrent mais l’orque les tua l’une après l’autre.

Deux portes au sud menaient vers une pièce ornée de deux statues de licornes qui émettaient de flashs de lumière à intervalles réguliers – l’effet était perturbant, surtout eu égard au fait que la torche d’Azaämä s’éteignait et se rallumait au même rythme ! Impossible de s’éclairer dans ces conditions. Puis ils remarquèrent une silhouette noire dans l’escalier du fond ; était-ce une licorne ? Non, cela ressemblait plutôt à un centaure… Il était impossible de savoir à quoi ils avaient à faire. Toujours est-il que la chose émit un hurlement pareil à celui que pousserait toute une horde de loups avant de se jeter sur eux avec violence. Bien qu’ils eurent beaucoup de mal à percevoir leur adversaire avec cette lumière clignotante, ils le combattirent, et même le détruisirent ! En effet, sa silhouette s’évapora en un cri étrange sans laisser de trace…

Plus bas, ils découvrirent une salle péristyle ayant manifestement subi les conséquences d’une violente explosion il y a fort longtemps. Diverses colonnes, détruites pour la plupart, ornaient les lieux, et un squelette très ancien et à moitié pétrifié était figé contre un mur. Il semblait avoir laissé là des griffures… ou plutôt… un message ? Mais la guerrière fut incapable de le lire, ça n’était pas du commun ni aucune des langues qu’elle maîtrisait.

L’endroit étant un cul-de-sac, ils remontèrent et poursuivirent leur exploration.

Plus loin, ils dégotèrent une sorte de laboratoire ou d’atelier qui avait dû servir à sculpter quelque chose. Au sol, divers débris d’un matériau pâle et translucide subsistaient, toujours environnés par une sorte de corrosion noirâtre capable d’affecter même la pierre…

Enfin, ils trouvèrent une salle vide dans laquelle ils décidèrent d’établir un camp afin de recouvrer leurs forces. Hélas, le repos ne dura pas, car au bout de 16 heures, ils furent retrouvés par un groupe de trois raptors qui obligea l’orque à se remettre au combat – il préféra s’occuper seul des monstres, Azaämä n’étant pas en état.
Cependant, après leur victoire, ils réussirent à ouvrir une porte, jusque là bloquée, derrière laquelle se trouvait une minuscule salle vide… Cet endroit ferait-il office de refuge efficace ?
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyDim 8 Aoû 2021 - 13:54

Un chevalier qui surgit hors de la nuit
Scénario de Uri Kurlianchik • maîtrisé par Sarlenn (07/08/21)
Élerinna, Thornir et Norlannan • Les alentours d’Eauprofonde, 23 et 24 eleasias 1359 CV (4 jours)


Au matin du 23e jour d’eleasias 1359CV, Thornir et Élerinna virent Héraliel s’installer pour le petit déjeuner avec un elfe doré qu’ils ne connaissaient pas. Aussitôt, emportée par sa joie de vivre, la prêtresse d’Hanali se leva pour s’asseoir avec eux, toujours heureuse de faire de nouvelles rencontres – bien entendu, elle fut aussitôt rejointe par le nain, provoquant immédiatement l’agacement de l’inconnu. Celui-ci s’appelait Norlannan, et il semblait connaître la demi-elfe depuis peu. Néanmoins, il frappa immédiatement ses voisins de table par son attitude hautaine et distante.
Une conversation chargée de banalités s’ensuivit, à l’issue de laquelle Héraliel les quitta – ses devoirs envers le Hall de Heaum et les orphelins du quartier l’attendaient pour la journée.

À ce moment-là, Mme Garah arriva dans la salle commune, en pleurs. Immédiatement, Élerinna se précipita vers elle pour lui demander ce qui se passait, la responsable de la pension lui parla de sa jeune sœur, vivant dans le village de Kilead à quelques 60 km d’Eauprofonde, à la lisière du bois d’Arprofond, et dont l’enfant risquait d’être enlevé à tout moment.
Bien entendu, la frêle elfe lui proposa de s’occuper de l’affaire, en espérant pouvoir sauver le bambin. Le nain la suivrait évidemment. Mais lorsque les regards se tournèrent vers Norlannan pour savoir s’il leur apporterait une aide quelconque, il leur demanda pourquoi il irait, lui, se vautrer dans la fange d’un village de paysans, ‘humains’ qui plus est. Madame Garah lui répondit le plus sérieusement du monde qu’elle pourrait, quant à elle, revendre sa chambre à quelqu’un d’un peu plus altruiste. L’elfe accueillit la remarque avec un air pincé. Il souffla : « Soit ».

Peu après, le nain s’en alla faire quelques ampletes pour le trajet tandis que les deux elfes iraient choisir un moyen de transport. Norlannan insista pour prendre une calèche, la seule idée de faire le trajet à cheval le faisait grimacer. Aussi, lorsque tous furent prêts, ils se mirent en route.
Le trajet dura deux jours, au cours desquels les deux elfes durent alterner la conduite du véhicule – ce qui leur permit surtout de s’aérer lorsque le nain avait l’outrecuidance de retirer ses bottes. Les odeurs de pieds n’étaient pas le seul inconvénient du voyage, car la prêtresse se mettait souvent à chanter. Norlannan comprit que le calme n’existait pas à proximité de ce duo improbable.

Ils arrivèrent à Kilead le soir, sous les regards suspicieux, voire effrayés, des paysans. C’était un lieu boueux qui sentait le bétail – il ne semblait y avoir ici que des humains. Diverses maisons étaient éparpillées autour d’une vague place centrale, et un modeste temple de Lathandre surplombait le tout.
Très vite, Élerinna se rendit à la boulangerie pour acheter du pain, alors que Thornir se présenta à la taverne. De son côté, Norlannan resta sur la calèche et commença à scruter les badauds alentours, à la recherche d’informations. Très vite, il compris qu’ils avaient peur ; c’est l’image d’un chevalier errant qui revenait tout le temps.

Soudain, il fut tiré de ses pensées par des fracas provenant de la taverne : le nain s’était-il déjà attiré des ennuis ? Aussitôt, les deux elfes s’y précipitèrent et virent le nain aux prises avec deux hommes. Tout le monde se jeta au combat, et les deux malfrats s’enfuirent par la porte du fond. Chacun usa de ses pouvoirs pour les rattraper, et si l’un des deux parvint à s’enfuir, l’autre s’arrêta, en proie à une transe étrange, puis se tourna vers Thornir pour lui donner sa dague.
Hélas, les choses s’empirèrent lorsqu’une bande de 5 ou 6 nouveaux malandrins débarquèrent à leur tour ; le nain planta la dague qu’il avait en main dans la jambe du plus proche, mais avant que les choses ne dégénèrent pour de bon, une voix forte tonna : « Assez ! ». Et tous de s’enfuir. Les trois aquafondais se retrouvèrent seuls dans la grande salle de la taverne, alors même qu’une femme d’une certaine prestance entrait. Demi-elfe manifestement, elle avait une poigne de fer et une élégance inattendue dans ce coin du monde. Elle se présenta sous le nom d’Arsha­varat, et elle était la tenancière de l’auberge.
Comme elle semblait faire figure d’autorité, Élerinna et Thornir se présentèrent comme ayant été envoyés par Mme Garah d’Eauprofonde pour enquêter sur des disparitions d’enfants. Mais elle ne répondit qu’à demi-mots, comme si elle cachait des informations.
Durant la conversation, Norlannan demeura muet, se contentant d’observer la propriétaire  avec attention. Finalement, il prit la parole et demanda pourquoi un enfant disparaissait-il tous les sept ans. Thornir et Élerinna le dévisagèrent, se demandant d’où venaient ces informations ; il était évident que l’elfe doré cachait des choses. Arshavarat se raidit en le fixant. Finalement, elle leur raconta que ces disparitions avaient commencé depuis environ 40 ans, que le mystérieux chevalier apparaissait tous les 7 ans, et qu’il enlevait un enfant d’une dizaine d’années à chaque fois. Bien entendu, le moral des villageois avait perdu toute spontanéité depuis deux générations, et peu à peu s’enfonçait dans la morosité la plus noire. Or, le dernier enfant avait été kidnappé trois nuits plus tôt.
Elle ne put leur en apprendre plus, si ce n’est le nom de la mère éplorée.

Alors ils quittèrent l’auberge, la nuit était tombé sur le village. Tous trois se rendirent chez Sorgah qui ne cessait de pleurer Jall, son enfant disparu. Bien entendu, ils ne furent pas surpris d’apprendre qu’elle était la sœur de Mme Garah.
Sorgah leur parla du chevalier qui patrouillait les nuits autour du village. Elle leur montra même un mouvement qu’on pouvait apercevoir parfois au sommet d’une colline proche : c’était lui, il était là.

Sans attendre, les trois protagonistes se rendirent à la frontière du village pour essayer de repérer l’indésirable : celui-ci chevauchait un puissant destrier, il portait une armure lourde, une lance et un bouclier aux couleurs d’Eauprofonde ! Plus incroyable encore, c’était un Paladin !
À ces nouvelles, Norlannan en ajouta une de taille : c’était un mort-vivant ! Ses deux compagnons échangèrent un regard chargé d’incompréhension : d’où tenait-il cette information ?

Le chevalier avait disparu, mais ses traces subsistaient, qui ne furent pas difficiles à suivre. Sans surprise, elles menaient au cimetière, à un caveau plus précisément… d’où s’échappaient les pleurs d’un enfant ! Jall était là, enfermé derrière une lourde porte de fer forgé que le nain fut bien incapable de forcer ! Il pleurait à chaudes larmes et réclamait à manger. Aussitôt, Élerinna lui donna à manger.
Mais le chevalier apparut à leur côté, les accusant de vouloir attenter à l’honneur de l’enfant… Parlait-il vraiment de Jall ? Alors Élerinna vint lui parler. À ses questions, il répondit : « Je dois la protéger ». Protéger qui ? « Je dois protéger Arshavarat ». Cette réponse figea les trois enquêteurs : cela n’avait aucun sens ! Quel rapport avec Jall ? Mais ils furent incapable d’en apprendre plus, le chevalier ne cessant de répéter les mêmes phrases. Finalement, il s’éloigna alors que six squelettes apparurent autour des trios enquêteurs.

Six squelette de petite taille… les enfants ?

Horrifiés par cette découverte, ils resserrèrent les rangs autour du caveau, Thornir mettant tout en œuvre pour libérer Jall, en vain. Finalement, plutôt que de devoir affronter des enfants, fussent-ils des squelettes, ils quittèrent les lieux sans délai.

Tous trois retournèrent à l’auberge. La nuit était très avancée, mais ils tambourinèrent la porte jusqu’à ce qu’Arshavarat vienne leur ouvrir, élégamment vêtue d’un pyjama avec bonnet à pompon. Lorsqu’ils lui parlèrent de la réponse du chevalier, elle sembla comprendre. Elle leur raconta alors qu’elle avait été adoptée plus de 50 ans auparavant, lorsqu’elle était toute petite, par des paysans de Kilead. Or, lorsqu’elle avait 10 ans, elle avait été agressée par deux adolescents aux propos fort graveleux, ce qui avait provoqué l’ire d’un Paladin de passage, Sir William de la Côte Noire, qui avait pris sa défense. Hélas, il avait été retrouvé mort quelques jours plus tard. Depuis cette date fatidique, le chevalier était apparu tous les sept ans, et un enfant avait disparu à chaque fois.
Il était évident que le revenant était Sir William, et qu’il continuait de protéger la petite Arshavarat de 10 ans à chaque apparition. Mais sa perception, faussée par l’après-vie, ne lui avait pas permis de comprendre qu’Arshavarat avait grandi, et qu’elle n’avait plus besoin de sa protection. Et cette erreur avait coûté la vie à 6 enfants.

Elle accepta de les accompagner au cimetière, où le chevalier fit son apparition. Elle lui parla, et il refusa de croire qu’elle était bien Arshavarat. Finalement, au gré de l’échange, il finit par comprendre son erreur, et descendit de cheval et s’agenouilla en signe de honte et de rédemption.
Une grande brume se leva, au coeur de laquelle apparut une silhouette blanche qui tendit la main au chevalier : sa déesse Lathandre venait le chercher. Le chevalier mort-vivant donna son armure aux aventuriers, puis il rejoignit Lathandre et tous deux disparurent – la malédiction de Kilead était terminée.

Ils prirent enfin le temps de déverrouiller le caveau et l’enfant fut rendu à sa mère.

Deux jours plus tard, les aventuriers étaient de retour à Eauprofonde, où Mme Garah fut si reconnaissante qu’elle leur offrit à tous 2 semaines de logement…


Dernière édition par Chrysalid le Dim 24 Sep 2023 - 9:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyDim 22 Aoû 2021 - 11:59

La Nuit des Trolls : Les dangers de Montprofont
Scénario maîtrisé par Chrysalid • 22/08/21
Héraliel, Ysatis, Hedjas, Élerinna et Thornir • Eauprofonde, Eleint 1359 CV (¾ jour)


Au petit matin, après le petit déjeuner, les 5 enquêteurs de la Nuit des Trolls se rendirent dans les rues commerçantes de la cité pour y faire quelques emplettes. La descente dans les profondeurs avait de quoi effrayer n’importe qui, aussi essayèrent-ils de penser à tout : armes, armures, mais aussi matériel divers tel que cordes ou lanternes – Héraliel pensa aussi à s’équipe en matière de parchemin, encre et plume afin de réaliser un plan des zones visitées. Quant à Hedjas, il trouva la librairie Serpentil où il fit l’acquisition d’un livre sur les profondeurs qui lui enseigna l’histoire de Halaster Capenoire, fondateur fou de Montprofont…

Ils prirent leur temps pour bien choisir, digressant souvent et progressant peu, avant d’enfin se réunir à la maison de Turi Brisemétal. Puis ils descendirent, Thornir en tête.

Lorsqu’il arriva au bas d’une longue descente, il perçut d’étranges bruits organiques. Aussitôt, il referma sa lanterne et prévint ses compagnons d’en faire autant. Il se figea dans l’obscurité et attendit. Grâce à son infravision naturelle, il repéra plusieurs silhouettes de Crapauds géants progresser le long du couloir qu’il devina plus bas. Une fois les dangereux batraciens partis, il ralluma sa lanterne et descendit.

Les cinq aventuriers examinèrent brièvement les lieux : ils étaient arrivés dans une sorte d’ancien couloir de pierre grise, dont le sol était partiellement couvert de terre et de boue. Bien entendu, ils négligèrent le couloir ouest dans lequel s’étaient engagés les crapauds ; l’autre côté présentait à coude vers le nord. Cependant, ils repérèrent quelques traces dans la boue, qui menaient vers une porte de pierre donnant au sud.
Cependant, ces traces ne les intéressèrent nullement, lorsqu’ils repérèrent une petite pièce au nord, avec un squelette entièrement fracassé au centre. Thornir ne fut pas certain de repérer la présence d’un piège, alors il s’approcha du cadavre pour en savoir plus, et il se sentit aussitôt soulevé du sol et soudain projeté vers le plafond ! C’était un piège magique à gravité inversée ! Voilà qui expliquait l’état du squelette ! Mais avant que le nain ne disparaisse dans l’obscurité du plafond, Héraliel eut tout juste le temps de le projeter de côté grâce à sa force mentale ; le nain s’écrasa plus loin, blessé mais vivant…

Pendant ce temps, Élerinna s’était intéressée à la grosse porte de pierre. Elle la poussa lentement et aperçut au-delà une salle de dimensions moyennes, dans laquelle évoluaient plusieurs silhouettes humanoïdes. Des odeurs de nourriture lui parvinrent. Hélas, elle ne put en apprendre plus car soudain, une lumière magique éclaira la porte… et un puissant vrombissement retentit juste derrière la prêtresse ! Celle-ci se retourna et poussa un hurlement lorsqu’elle se trouva face à une gigantesque Guêpe géante ! Elle tenta de se défendre mais la bête la mordit cruellement avec ses mandibules monstrueuses !

Un peu plus loin, le nain avait jeté un œil dans la salle suivante, qu’il avait trouvée envahie de végétation – il y avait même une petite marre en son centre. Cet endroit avait-il abrité les crapauds géants ? Hedjas, quant à lui, avait lancé une torche dans la pièce pour tester le piège, mais ladite torche s’était contentée de tomber au sol. Comment fonctionnait ce piège ? Était-il limité aux êtres vivants ?
Afin de récupérer leur nain, Héraliel et Tiss lui lancèrent une corde à laquelle il s’accrocha fermement… lorsqu’ils entendirent Élerinna hurler ! Aussitôt, tous tirèrent la corde pour que Thornir les rejoigne sans retomber dans le piège magique, puis ils rejoignirent la prêtresse qu’ils trouvèrent face à une énorme guêpe ! Ils se jettèrent au combat, canardant la bête de carreaux d’arbalètes et de couteaux lancés qui la manquèrent systématiquement ! Même le nain eut bien du mal à l’atteindre avec son marteau de guerre ! Par contre, la bête le mordit cruellement à son tour – déjà blessé par le piège, le nain tomba, à bout de forces.
Par contre, la bête fut atteinte lorsqu’Héraliel utilisa les flammes de la torche pour créer une boule de feu par Contrôle des flammes ! Élerinna profita de la distraction pour essayer de soustraire son ami nain de la bête, mais celui-ci pesait au bas mot 120 kilos équipement compris, aussi la frêle elfe fut bien incapable de le déplacer d’un centimètre ! Alors elle s’enfuit pour sa propre survie.
À nouveau, Héraliel fit usage de son Contrôle des flammes sur la bête qu’elle blessa systématiquement, et elle réitéra aussi souvent que nécessaire jusqu’à ce que celle-ci disparaisse dans un nuage de poudre magique…

Le calme était revenu. La prêtresse elfe prit soin de son ami, dont elle stabilisa l’état. Finalement, il rouvrit les yeux, blessé autant dans sa chair que dans son amour propre. Ils dévidèrent tous de remonter aussitôt pour prendre quelque repos.

La maison de feue Turi Brisemétal était confortable, et le nain s’y installa pour se remettre lentement. Pendant ce temps, Tiss et Héraliel retournèrent à l’académie pour espérer obtenir un peu d’aide. Dame Szeltune s’étant absentée pour la journée, le majordome les mena à un vieux professeur au crâne lisse et aux petites lunettes rondes, Maître Gorlas. Pas plus haut qu’un nain, le vieillard ne comprit pas trop pourquoi on les avait amenées à lui. Finalement, il accepta de leur céder 7 Fioles de soins gratuitement, puis il alla récupérer des restes d’exercices d’étudiants – il précisa qu’il ne pouvait leur garantir d’effet.
Puis, devant l’insistance d’Ysatis qui ne lâchait pas l’affaire, il finit par leur céder un Anneau du Grand Bélier, qui leur serait certainement très utile.

Après une longue absence, les deux aventurières étaient de retour à la maison de Turi. Hedjas tenta bien de rafler une potion à Héraliel pour Thornir, en vain. Finalement, le nain et la demi-elfe burent chacun une potion car le combat contre la guêpe les avait passablement abîmés.

Enfin, en début d’après-midi, ils redescendirent dans les profondeurs.

Ils évitèrent le piège et se rendirent dans la salle envahie de végétation, qu’ils fouillèrent longuement en échangeant sur la marche à suivre, mais les crapauds géants n’avaient rien laissé de particulier. Hélas, les aventuriers discutèrent un peu trop longtemps, car trois orques surgirent alors, des butins entre les mains, et esquissèrent un sourire de carnassier en les voyant. Ysatis tenta de frapper le plafond avec l’Anneau du Grand Bélier, tant pour le tester que pour provoquer un éboulement, mais elle parvint tout juste à projeter quelques débris de pierre dans toutes les directions.
Très vite, les orques se jetèrent au combat sans avoir connaissance du piège ! Car si les deux premiers les atteignirent, le troisième passa près du squelette et disparut aussitôt dans les hauteurs ! Ysatis fit à nouveau usage de son anneau magique, mais sur un ennemi cette fois : le guerrier sauvage fut projeté en arrière et, avant même d’avoir touché le sol, disparut soudain au plafond. Le 3e orque succomba aux blessures. Puis les deux autres tombèrent du plafond avec violence. Les cadavres possédaient quelque monnaie sonnante et trébuchante, ainsi que quelques joyaux et diverses potions…

Au nord de la salle des crapaud, les aventuriers atteignirent une nouvelle salle comportant les traces d’un campement qu’il supposèrent être orque. Il y avait quatre paillasses – un chef orque se cachait-il dans le secteur ? Ce qu’ils supposèrent être sa paillasse dissimulait quelque trésors.

Un passage ouvert vers l’est donnait sur l’antre de 3 horribles vers géants, que les aventuriers évitèrent soigneusement, tandis qu’un autre ouvert au nord donnait sur une piège plus grande au centre de laquelle étaient entassés négligemment divers cercueils et sarcophages abîmés…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyDim 29 Aoû 2021 - 13:21

Le Cercle Brisé : La Première Pierre
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid • 28/08/21
Azaämä et Cordül • Nouakchott, Kythorn 1359 CV (1½ jour)


Azaämä et Cordül se reposèrent pendant plus de 24 heures sans être inquiétés. Parfois, ils entendaient d’étranges bruits se répandant dans les murs, parfois des hurlements de créatures prouvant que l’endroit était toujours infesté, mais nul ne vint jamais les perturber dans leur retraite.
Finalement, le lendemain, ils quittèrent la quiétude de leur refuge et reprirent leur exploration.

En se dirigeant au sud, ils découvrirent un étrange carrefour dont une branche menait vers un couloir sombre, dans lequel bougeaient des silhouettes agressives. Or, ces formes ne quittaient pas la zone d’ombre. Les deux aventuriers gardèrent ce secteur dans un coin de leur esprit.

Plus loin, ils mirent la main sur un ancien atelier rempli de fioles, dont Azaämä en mit quelques uns dans sa besace.

S’ensuivit un long couloir, dans lequel ils virent de grosses urnes de pierre scellées par du plomb, manifestement très anciennes. Bien entendu, ils furent incapables de lire les inscriptions, et préférèrent s’en désintéresser.
Finalement, le corridor déboucha sur une porte, derrière laquelle se trouvait une petite salle dont un coin était incurvé. Au centre de ce pan de mur convexe se trouvait une porte de métal totalement inamovible, recouverte de vieux hiéroglyphes. Au-dessus de ladite porte, trois crânes tenant en leurs mâchoires le symbole de l’infini étaient scellées dans le métal. Or, un bouton proéminait sous le crâne de droite. La curiosité de Cordül l’emporta sur la prudence, et il enfonça le bouton – les yeux du crâne de droite s’illuminèrent d’une pâle lumière bleutée. Mais rien ne se passa de plus. Azaämä tritura le bouton en espérant provoquer un effet, en vain. Peu à peu, l’orque comprit qu’il fallait trouver d’autres boutons dans la structure pour allumer les autres crânes – et probablement permettre l’ouverture de la porte.

Ils quittèrent la salle aux 3 crânes et retournèrent par le long couloir. Ils repassèrent devant leur refuge puis atteignirent la salle où ils avaient affronté les goules. Enfin, ils étaient de retour dans la première salle du niveau.
Ils avaient alors accès à deux autres couloirs. L’un d’entre eux menait à la salle aux « polypes » tandis que l’autre donnait accès à une zone entièrement inondée. Azaämä ne sachant pas nager, il fut rapidement décidé qu’ils iraient affronter les « polypes ».

Les créatures étaient toujours là. Petites choses blanchâtres mues par de longs et fins tentacules, ils essayaient toujours de s’attaquer au mur de sel qui avait été érigé vers le sud – or, il s’avéra que la ligne de sel était plus épaisse qu’avant : il y avait quelqu’un ici !
Les deux barbares sautèrent au-dessus des bêtes et arrivèrent dans une salle vide, ou presque. Dans un coin, un sac de sel gisait, que Cordül récupéra.
La salle suivante était une véritable boucherie, où pendait un cadavre de raptor. Manifestement, l’occupant des lieux fumait sa viande pour s’en nourrir.
La 3e salle était une sorte de chambre, contenant des affaires éparses et une couchette dans laquelle était allongée une forme… Cordül et Azaämä s’en approchèrent discrètement, lorsque soudain, une forme tomba du plafond et se jeta sur la barbare. Aussitôt, elle sentit une lanière de cuir enserrer son cou avec une brutalité peu commune. L’orque colla sa lame contre le cou de l’ennemi pour lui intimer l’ordre de cesser, mais celui-ci serra de plus belle – très vite, Azaämä se sentit perdre conscience. Alors l’orque frappa l’inconnu, qui disparut aussi vite qu’il était apparu. La barbare eut bien du mal à reprendre son souffle.

Au-delà de cette pièce, ils trouvèrent une salle avec un mur convexe, une porte de métal et 3 crânes, dont les yeux du 3e étaient éclairés. Sans surprise, le crâne du centre surplombait un bouton que Cordül enfonça sans hésiter : celui-ci s’éclaira à son tour. Restait à trouver comment activer le crâne de gauche, et ils accéderaient sans aucun doute à la salle cachée derrière ces porte de métal. D’après le plan que la barbare traçait, c’était une pièce ronde.
Hélas, toujours d’après ses plans, le dernier moyen d’y accéder serait de passer par la section immergée…
Alors ils firent demi-tour, repassant par le repaire de l’assassin, la boucherie, et la salle aux « polypes », qu’ils tentèrent de disperser en les aspergeant de sel. Enfin, ils traversèrent la salle vers le nord au pas de course et furent de retour dans la salle immergée en peu de temps.

Cordül se débarrassa de son armure lourde, qu’il laissa traîner dans un coin, et c’est nu qu’il poursuivit son aventure. Azaämä fut encordée et assurée par des planches de bois qui l’aideraient à ne pas couler. Puis les deux aventuriers s’engagèrent dans le couloir inondé. Hélas, tandis que les premiers pas semblaient suggérer une faible profondeur, il s’avéra rapidement que le couloir descendait – et soudain, l’orque s’enfonça dans les eaux noires ! Il n’eut pas le temps de remonter que soudain, une main griffue lui attrapa la cheville et l’empêcha de remonter. Il n’atteignit la surface que grâce à l’aide de la barbare qui tira sur la corde ; il dégaina son épée et frappa sous l’eau. Il toucha une créature qu’il tua sur le coup. Et soudain, quatre autres bêtes du même genre, des choses humanoïdes à la peau verdâtre recouvertes d’algues, surgirent des flots pour les attaquer. Les deux aventuriers dégainèrent leurs armes et les tuèrent pour le compte.

Inquiet de sa blessure à la cheville, il proposa un repos pour voir comment celle-ci évoluerait. Mais bien que des couleurs peu engageantes apparurent, il ne sentit pas de symptôme particulier. Il était temps de reprendre le chemin.

Le passage était dégagé à présent, les deux mercenaires durent mettre la tête sous l’eau, car le couloir s’enfonçait. Ils bloquèrent leur respiration et plongèrent dans une vaste citerne remplie ad nauseam de cadavres, d’organes, de membres à moitié dévorés et autres choses qui les horrifièrent.
Très vite, ils trouvèrent une porte qui menait à un couloir à l’air libre, où ils reprirent leur respiration. Or, l’un des coins de la pièce était incurvé avec une porte de fer, surmontée de 3 crânes dont deux émettaient une lumière pâle. Celui de gauche surplombait un bouton qui fut aussitôt enfoncé : les 3 crânes étaient éclairés à présent. Et la porte de fer s’ouvrit sans difficulté sous les cris de joie de Cordül.

Au-delà se trouvait une grande salle en dôme qui avait dû être une sorte de planétaire métallique presqu’entièrement détruit par la rouille et le passage du temps. 3 portes menaient à cette pièce, que les aventuriers étaient certains de connaître. Et l’un des murs était orné d’une énorme pierre en forme de crâne tenant le symbole de l’infini entre ses dents. Et à ses côtés se tenait une sorte de créature de haute taille, dont la silhouette rappelait vaguement les chitines rencontrés plus haut, bien que dans son cas, son aspect présentait plus de similarités avec les araignées qu’avec les humains.

Évidemment, c’était Caullum. Celui-ci, peu surpris de les voir, se tourna vers eux et leur parla de la « Première Pierre », un artefact ancien qui était là depuis l’origine, et qui serait sans doute là jusqu’à la fin des temps. Certes, Caullum admit qu’il n’était pas le premier à manipuler la Première Pierre, mais là où son prédécesseur avait échoué (vous savez, le squelette dans la salle péristyle ?), lui avait réussi. Il était devenu le Maître de la Pierre lorsqu’il l’avait déterrée, et il remodelait à présent la réalité selon sa volonté.
Les mercenaires dégainèrent leurs armes, Caullum fit de même, exhibant une épée longue faite d’une glace étincelante. Il leur parla du pouvoir de la pierre, expliquant qu’il n’était pas nécessaire de se battre : il y avait assez de pouvoir pour tout le monde ! Il leur suffirait de toucher la pierre.
Les deux mercenaires estimèrent en avoir assez de son monologue de méchant, puis ils engagèrent les hostilités. Le combat fut bref, et Azaämä fit rapidement appel à la fureur, mais ils réussirent à le tuer en quelques coups bien placés. Mais à peine fut-il au sol que l’énergie se déversant de la Première Pierre vint investir son cadavre… qui se régénéra !
Caullum se releva, la silhouette plus voûtée et les membres plus longs qu’auparavant. Et ils le tuèrent à nouveau. Il ne présentait pas une grande résistance, mais il avait déjà blessé Azaämä qui n’en menait pas large.

Très vite, ils comprirent qu’il était lié au pouvoir de la pierre, et que celle-ci le protégeait, le ressuscitait à chaque fois ! Il fallait trouver comment mettre un terme à ce cycle.

En désespoir de cause, Azaämä alla toucher la pierre en espérant perturber le lien entre Caullum et celle-ci. Mais elle sentit très vite que l’artefact s’insinuait dans son esprit et tentait de le remodeler à son image ! Elle retira sa main juste à temps ! Mais elle avait fait une découverte : la pierre n’était pas l’esclave de Caullum. Mais bien l’inverse : quiconque touchait la pierre devenait l’esclave de la pierre !

Lorsqu’il se releva, Caullum ressemblait plus à une grosse araignée à présent. Restait-il quelque chose d’« humain » en lui ? Très vite, Cordül tenta de déplacer le combat dans une salle voisine tandis que la barbare blessée tentait d’agir dans le dôme. Premièrement, rien ne semblait capable d’affecter la pierre. Alors elle commença à l’enterrer (après tout, Caullum prétendait bien l’avoir déterrée, non ?). Et peu à peu, au gré des combats de Cordül et des résurrections du monstre, le geyser d’énergie sembla se réduire. Plus la pierre était recouverte, plus elle retombait dans le sommeil.
Hélas, l’araignée mordit soudain l’orque qui comprit qu’il venait d’être empoisonné. Bien qu’il résista à la douleur, il poursuivit le combat et tua la bête à nouveau. Mais il se sentit en danger, en grand danger.
À présent, Caullum ressemblait à une énorme araignée qui tenait à peine dans la salle ! Cette fois, le monstre le mordit, et l’orque succomba à la douleur. Puis Caullum se tassa pour retourner vers le dôme.
Azaämä parvint à enterrer la pierre entièrement ! Mais lorsqu’elle se retourna, elle se retrouva face à face avec le monstre énorme, et se changea aussitôt en berserk ! Elle coupa la bête en morceaux et la réduit littéralement en bouillie pour être bien certaine que rien ne s’en relèverait !
Puis elle reprit ses esprits, et constata que c’était terminé. La Première Pierre ainsi enterrée, Caullum ne se relèverait pas.

Hélas, Cordül était mort, empoisonné par le monstre. Meurtrie et seule, la barbare remonta jusqu’à l’antre d’Uelwen pour lui demander son aide, mais celle-ci ignorait tout de la magie. Elle accepta néanmoins de lui adjoindre des agents pour remonter le corps de son ami – l’annonce de la mort de Caullum et de la fin du mal la mit cependant dans de bonnes dispositions.

Peu après, quatre chitines remontaient le corps de Cordül sur un brancard de toile durcie. Azaämâ en profita pour aller récupérer l’armure de son ami, mais elle fut attaquée par le monstre étrangleur déjà rencontré plus tôt ! Le CHAFFOIN avait profité de sa solitude et de son inattention. La barbare, au plus bas, se défendit malgré tout et parvint à le traverser de part en part.
Elle emballa l’armure et remonta en surface.

Enfin, elle tira le brancard jusqu’à l’auberge de Nouakchott où tout le monde put constater la mort de l’orque. Celui-ci était mort pour sauver tout le monde, et tous en furent conscients. La colère d’Azaämä était palpable.
Néanmoins, l’affaire du Cercle Brisé avait fait du chemin dernièrement. Et les autorités de Tilverton en avaient entendu parler. Certains villageois lui suggérèrent de s’y rendre, peut-être que la solution se trouvait là-bas.

Très vite, un cortège se mit en place autour du corps de Cordül, qui monta jusqu’à Tilverton. La ville se trouvait à quelques kilomètres de là.

Sur place, nulle autorité ne leur chercha querelle vis-à-vis de l’orque – on sembla même déjà les connaître. Et nul ne fut surpris lorsqu’ils s’arrêtèrent devant le temple de Lathandre, Seigneur du Renouveau. Le grand prêtre accepta d’effectuer un office de Rappel à la Vie en récompense de leur action contre Caullum.
Et c’est au cours d’une messe que l’invocation fut prononcée, et que Cordül rouvrit les yeux…

Conclusion : Cordül fut soigné pendant plusieurs jours, car malgré sa résurrection, sa santé était fragile. En outre, sa blessure à la cheville s’était bel et bien infectée, et nécessitait des soins urgents.
Les autorités de Tilverton interrogèrent longuement Azaämä sur cette affaire, et ils comprirent rapidement le danger que représentait la Première Pierre. Ils monteraient très vite une expédition pour aller parlementer avec les deux camps de Chitines, et surtout sécuriser le site de la Pierre, afin que personne, plus jamais, n’en entende parler…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyDim 12 Sep 2021 - 16:30

La Nuit des Trolls : Le faux mage
Scénario maîtrisé par Chrysalid • 11/09/21
Héraliel, Ysatis, Hedjas, Élerinna et Thornir • Eauprofonde, le 5 Eleint 1359 CV (¼ jour)

Les aventuriers étaient déconcertés par leurs dernières découvertes. En échangeant leurs informations, ils comprirent que c’était peine perdue que de s’enfoncer toujours plus loin dans les ténèbres. Montprofont était un vaste labyrinthe infesté de créatures et de pièges s’étendant sous la ville, et plus ils s’éparpillaient, plus ils risquaient leur vie inutilement.
Finalement, ils décidèrent de laisser tomber cette section, quant bien même la curiosité les poussait à explorer plus avant, pour enfin retourner auprès de l’échelle menant à la maison de Turi. La porte magique gardée par une guêpe géante cachait évidemment la réponse à leur enquête, aussi décidèrent-ils de s’y rendre aussitôt.

Cette fois-ci, ils se préparèrent tous au combat, mais plutôt que de tenter une ouverture normale de la porte, ils usèrent de l’Anneau du Grand Bélier – le portail vola en éclat sans provoquer d’effet magique, au soulagement général.
Alors, tandis qu’Héraliel surveillait le couloir, ses compagnons s’engouffrèrent prudemment dans la pièce, qui s’avéra être une cuisine. En effet, l’endroit n’était pas très grand mais contenait tout le nécessaire à cuisiner, des meubles au chaudron, ainsi que nourriture, couverts, ustensiles… ainsi que trois badauds manifestement sous l’effet d’un Charme-personne ou de quelque chose d’équivalent. Ceux-ci ne prêtèrent aucune attention aux intrus et continuaient à cuisiner comme si de rien n’était. Hedjas profita de l’aubaine pour remplir son sac de provisions.

Au-delà de cette salle s’étendait un dépôt d’armes diverses et variées et de qualités commune. Ils en profitèrent pour faire le plein de flèches.

Par contre, dans le couloir qui suivait, Élerinna provoqua l’ouverture d’une trappe. À sa grande horreur, elle sentit le sol se dérober sous ses pieds et se vit tomber dans une fosse garnie de pointes !!! La prêtresse tomba et s’empala sur une pique – une seule, fort heureusement pour elle – et eut la surprise d’être toujours vivante. Thornir, Héraliel et Hedjas l’aidèrent à s’en sortir, la remontant à l’aide d’une corde, avant de lui fournir une Fiole de guérison de la guilde. L’elfe l’avait échappé belle.
Plus au sud, les 5 aventuriers découvrirent une geôle dans laquelle était enfermé un homme maigre au regard fou. Le jeune magicien eut pitié de lui et lui fournit quelque nourriture sur laquelle le prisonnier se jeta avidement !
Est-ce que c’est Vahje ? demanda Hedjas.
Mais non, ce n’était pas lui.

Parfois, ils entendaient des voix provenir du couloir sud. Ils finirent par s’y engager et découvrirent plusieurs alcôves aux fonctions diverses. La 3e les surprit, car elle ne contenait rien. Thornir repéra des rainures qui laissaient présager la présence d’un piège. Lorsque Hedjas y donna des coups de bâton, tout le monde s’écarta – fort heureusement d’ailleurs ! Car soudain, un nuage de gaz empoisonné envahit le secteur, et le jeune magicien ne dut sa survie qu’à ses réflexes ! Que protégeait ce piège ? Il ne menait à rien, pourtant. Étrange…
Finalement, le nain retourna dans la pièce nord où gisaient les cadavres d’orques, pour en ramener un avec lui. Lorsqu’il jeta le corps dans l’alcôve piégée, tout le monde s’écarta ! Un nouveau nuage de gaz envahit le couloir, que Thornir reçut en pleine face ! Il sentit ses muscles se contracter et dut concentrer toute sa volonté pour ne pas succomber au poison. Bien que sa force fut suffisante pour ne pas finir paralysé, il conserva tout de même une certaine raideur qui le handicaperait à coup sûr…

Au sud, le couloir obliqua vers le nord, jusqu’à un coude où ils provoquèrent l’ouverture d’un nouveau piège ! Cette fois, une trappe de 6 mètres de long s’ouvrit devant eux ! Ysatis utilisa une corde pour descendre, puis escalada la paroi opposée où elle remarqua une grande pièce avec des caisses et des tonneaux, au milieu desquels des silhouettes marchaient d’un pas mécanique. De nouveaux civils charmés, à n’en pas douter. Alors elle se hissa et entra dans la pièce pour y jeter un œil, sachant que les « zombies » ne l’inquiéteraient pas. Mais elle se figea lorsqu’elle vit qu’un homme se tenait au centre de la pièce, manifestement un individu important, qui surveillait les opérations en cours. Et tout laissait à penser que celui-ci n’était pas sous un charme quelconque. Hélas, derrière elle, ses compagnons étaient trop bruyants, et il était prévisible que le nouveau venu allait les repérer très vite. Alors elle retourna en arrière et se glissa aussitôt dans le piège… juste à temps en vérité, car à peine eut-elle touché le fond qu’elle vit la dalle se refermer au-dessus d’elle.

Ses quatre compagnons eurent alors la surprise de voir débarquer un homme en costume de noble qui n’eut pas l’air très heureux de les trouver ici.
Est-ce que c’est Vahje ? demanda Hedjas.
Mais non, ce n’était pas lui. Il n’y eut pas de dialogue, et très vite, les coups s’échangèrent. Toutefois, l’individu était seul, et bien qu’il put distribuer quelques Projectiles magiques, il succomba rapidement à un Sommeil magique invoqué par Élerinna.
Lorsqu’il tomba, son visage changea et il laissa place à un faciès grisâtre aux yeux blancs : un DOPPELGÄNGER ! À présent tout était clair ! Si les Doppelgängers étaient de la partie, cela expliquait la psychose de Turi, et probablement aussi l’attitude de Vahje, dont la nature de « faux mage » devenait évidente ! Tous ceux qui s’étaient renseignés sur Montprofont savaient qu’il y avait des Doppelgängers dans les profondeurs, et que les créatures de cette « confrérie » étaient connues pour comploter contre la surface, dont ils convoitaient le pouvoir.
Plutôt que de prendre le moindre risque, ils décidèrent de tuer ce monstre ; Ysatis le poignarda tandis que Thornir lui écrasa le visage de son marteau. Puis ils cachèrent son cadavre au fond du piège et poursuivirent leur exploration.

La salle aux caisses contenait toutes sortes de fournitures, dont des vêtements correspondant à toutes les couches de la société ; Élerinna se trouva une belle cape.
Des voix les alertèrent, et ils durent se cacher derrière des caisses pour voir trois hommes et femmes d’apparence noble traverser la salle. Des doppelgängers sous une fausse apparence évidemment. Qui sait quels postes importants de la ville avaient été remplacés par ces êtres ?

Enfin, les 5 aventuriers purent reprendre leur visite. Plus loin, ils trouvèrent une petite bibliothèque saturée de livres sur la ville d’Eauprofonde, ses familles nobles, le fonctionnement de son administration, de son armée, de ses commerces, etc. En gros, toutes ces choses à savoir pour envahir sans être inquiété…

Par contre, la grosse porte de métal leur posa plus de problème. Fermée à clef, elle provoqua une décharge électrique à Ysatis lorsque celle-ci tenta de la crocheter. Alors Héraliel utilisa ses pouvoirs télékinésiques pour provoquer l’ouverture du mécanisme sans le toucher, et la porte s’ouvrit.
Mais avant d’entrer, ils attachèrent sommairement Hedjas et Thornir pour les faire passer pour des prisonniers. Enfin, ils entrèrent en espérant qu’Héraliel, Ysatis et Élerinna parviennent à se faire passer pour des membres de la confrérie.

Ils accédèrent alors à une grande pièce bien éclairée comportant statues, colonnes et mobilier. Au milieu se tenait un homme d’apparence noble qui fut très surpris de les voir entrer. Comme convenu, les trois femmes tentèrent de se faire passer pour des membres, et lui présentèrent les « prisonniers » qu’elles venaient d’attraper. Hélas, elles ne furent guère convaincantes, ne parvenant qu’à lui mettre le doute pendant une seconde. Thornir profita de cette inattention pour faire usage de ses pouvoirs en utilisant une Attaque balistique sur un cailloux – qui s’écrasa contre le mur du fond. Le combat commença dans la seconde.
Aussitôt, ils le canardèrent de leurs pouvoirs, tandis que celui-ci invoquait de prime abord une Image miroir, puis Convoqua un batrasog ensuite. Les aventuriers, quant à eux, lui décochèrent flèches et dagues, tandis qu’Héraliel faisait brûler sa peau par Agitation moléculaire, et que Thornir Contrôlait les flammes des torches alentours pour le brûler !
Finalement, attaqué de toutes parts, il invoqua un Brouillard qui envahit toute la chambre ! Mais c’était sans compter la présence d’Ysatis qui s’était glissée derrière une statue, et se trouvait à présent dans le dos de leur ennemi. Elle profita du brouillard pour se glisser jusqu’à lui, afin de lui planter deux dagues dans le dos ! Le doppelgänger tomba, raide mort. Aussitôt, le batrasog et le brouillard disparurent, et l’inconnue devint grisâtre, sans surprise.

La victoire était à eux. Ils découvrirent dans ses affaires la fameuse robe violette des membres de l’Ordre Vigilant des Magistes et Protecteurs. En outre, une geôle au fond de la pièce dissimulait un cadavre desséché.
Est-ce que c’est Vahje ? demanda Hedjas.
Oui, cette fois c’était bien lui. Ou du moins ce qui en restait.

En fouillant les lieux, ils récupérèrent sa fortune ainsi que quelques potions magiques et parchemins qui traînaient sur les étagères. Une armure complète exposée dans un recoin de la pièce aurait certainement pu servir de preuve quant à l’une des identités du faux Vahje, mais elle serait difficile à transporter. Ils trouvèrent cependant quelques notes en tous genres qu’ils embarquèrent en espérant que cela pourrait apporter quelques réponses. Puis ils brûlèrent les réserves, libérèrent les prisonniers, et enfin remontèrent à la surface, retrouvant avec joie l’air de la ville.
Bien qu’il faisait nuit, ils se rendirent aussitôt à la Guilde pour faire leur rapport et donner toutes les informations possibles en espérant clôturer l’enquête sur la Nuit des Trolls…

Épilogue : Dans les semaines qui suivirent, l’enquête fut reprise par des membres de l’Ordre Vigilant, puis par les autorités d’Eauprofonde. En effet, certains noms apparaissant dans les notes du faux Vahje éveillèrent les soupçons des Veilleurs, parmi lesquels le Capitaine de navire Narim, le marchand de textile Wulve Raaikyn ou le Civilar Blayk Rintas des docks. Tués durant la Nuit des Trolls, ces victimes avaient été considérées accidentelles… jusqu’à ce jour. Il parut dès lors évident que les colliers truqués n’avaient servis en vérité qu’à noyer certaines morts stratégiques qui devaient servir les plans des doppelgängers. Il était bien entendu impossible de deviner quel plan ceux-ci avaient mis en place, mais il était évident que l’action des 5 aventuriers y avaient mis un terme, en même temps qu’ils avaient tué « Vahje-2 » et retrouvé l’original…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyMer 10 Aoû 2022 - 17:40

Le goût de cendres : Les griffes du dragon
Scénario paru dans le Casus Belli #103, maîtrisé par Chrysalid le 31/07/22
Azâama Estran • Le Plateau Cendré, Eleint 1359 CV (3 jours)


Cela faisant quelques semaines que l’orque et la barbare du nord avaient quitté Caermor où ils avaient résolu l’affaire du Cercle Brisé. Les kilomètres s’étaient enchaînés, et les deux voyageurs étaient bien décidés à atteindre leur région natale où ils avaient quelques affaires à régler. Mais pour plusieurs raisons, un arrêt était nécessaire à Eauprofonde, même Cordûl le reconnaissait. Ils avaient gagné un certain nombre de bien au cours de leurs dernières échauffourées, qu’il devenait nécessaire de revendre, et Eauprofonde était le lieu rêvé pour cela.

Le voyage s’était poursuivi durant tout l’été sans qu’ils ne rencontrent de difficulté particulière, jusqu’au moment où, durant le mois d’Eleint, ils longèrent la Forêt des Vers. Une puissante tempête se leva alors, qui obligea les deux voyageurs à trouver un refuge. Hélas, la force du vent et des éléments déchaînés ne leur permit pas d’agir de concert, et chacun des deux alliés trouva un autre moyen de se mettre à l’abri.

Lorsqu’Azâama quitta sa cachette, elle constata que l’orque n’était pas dans les parages. Elle le chercha pendant un moment, et finit par abandonner. Elle ignorait ce qu’il était devenu, mais comme de toutes façon ils devaient tous deux se rendre à Eauprofonde, c’est donc à Eauprofonde qu’elle le retrouverait. Puis elle constata qu’elle était perdue dans les collines. Où était passée la route ? Elle erra un moment avant de trouver un chemin apparemment peu pratiqué. Elle s’y engagea et finit par arriver en vue d’une haute falaise surplombant le paysage. À l’évidence, elle n’était pas dans la bonne direction. Mais la présence de structures au sommet de la falaise aiguisa sa curiosité – elle décida de monter voir directement.

Après avoir longuement arpenté le chemin escarpé jusqu’au sommet, elle arriva en vue d’une sorte de vaste plaine sous forme d’un plateau élevé sur lequel soufflait un vent froid que la barbare du nord trouva particulièrement revigorant. À peu de distance se trouvait une petite forteresse vers laquelle elle se dirigea. Elle y fut accueillie par Sir Belfon, le Chambellan de Castelfendre. Celui-ci lui fit un si bon accueil que la barbare crut un instant à une plaisanterie. Puis elle réalisa qu’en l’absence de Cordül, peut-être aurait-elle de meilleurs contacts avec les gens.

Sire Belfon lui parla alors de Castelfendre, une baronnie dirigée jusqu’à récemment par le seigneur Cornemar, mais le baron était mort deux semaines plus tôt, aussi son jeune fils Liénar, bientôt 18 ans, était-il le nouveau seigneur.
Azâama fut installée dans un dortoir commun aux côtés de nombreux chevaliers. Elle visita un peu les lieux pendant le reste de la journée, puis le soir, tout le monde fut convié à un repas aux côtés du jeune baron.
Celui-ci faisait de son mieux pour se donner la contenance de son rang, mais à l’évidence, il n’avait pas les épaules. Du moins pas encore. Afin d’égayer la soirée, le jeune Liénar demanda à chaque convive de relater une aventure. Quand ce fut le tour de la barbare, elle parla de l’affaire du Cercle Brisé à Caermor. Puis vint le tour de Sire Aquilès, un vieux chevalier à la voix grave et aux longs cheveux gris. Il parla alors de Cuil Crueach, le dragon qui terrorisait la contrée. Ce monstre dévastait les champs et dévorait les troupeaux. Il terrorisait les paysans, aussi était-il nécessaire de s’en occuper au plus vite. Le chevalier proposa d’ailleurs à Azâama de se joindre à l’expédition, ce qu’elle accepta. Mais le jeune Liénar, enthousiaste à cette idée, voulut participer lui aussi, et ce n’est que grâce à l’insistance du Chambellan qui lui rappela son devoir de seigneur qu’il accepta, de bien mauvaise grâce, de demeurer au château plutôt que de partir à l’aventure.
La soirée terminée, les chevaliers partirent à la suite de Sire Aquilès  pour préparer leur voyage du lendemain. Restés seuls, la barbare alla échanger quelques paroles avec le Chambellan, qui lui raconta qu’il était fatigué de devoir toujours prendre toutes les décisions. À 60 ans passés, il devait à présent s’occuper du « petit » qui ne rêvait que de partir à l’aventure alors qu’il devait plutôt penser à assurer une descendance.  Hélas, le jeune s’était entiché d’une servante alors que le Chambellan faisait son possible pour lui trouver une bonne épouse parmi les seigneurs alentours. Mais l’accès difficile du Plateau Cendré et le climat froid qui y régnait toute l’année refroidissaient les ardeurs de toutes les prétendantes potentielles. Puis la conversation dériva sur le fameux dragon, qui intéressa la barbare. Pourquoi le père de Liénar n’avait-il jamais envisagé de s’en occuper plus tôt ? Mais Belfon lui raconta que Cornemar avait toujours refusé que l’on fasse du mal à la bête, sans qu’il n’en donne jamais la raison. Il conseilla à Azâama de bien réfléchir durant cette expédition, car tout n’était peut-être pas ce qu’il paraissait…

Lorsque le Chambellan quitta la pièce, Azâama vit entrer une servante venue nettoyer les tables, une jolie blonde qu’elle avait déjà aperçue au cours du repas. Celle-ci avait un charme certain, et ses longues mèches dorées tombaient sur un décolleté avantageusement mis en valeur, que la barbare trouvait particulièrement appétissant. Elle la rejoignit et lui prit les assiettes des mains en lui lançant des regards langoureux. Elle s’appelait Mariat, et après un rapide échange, toutes deux se rendirent aux cuisines ensemble pour y déposer les assiettes. Là, la barbare entreprit d’embrasser la jeune beauté, qui se laissa faire sans broncher. Elle avait les lèvres d’une douceur inouïe, qui enflammèrent les entrailles d’Azâama. Très vite, Mariat l’attira jusque dans sa chambre où les deux femmes se déshabillèrent mutuellement, avant que la barbare ne lui fasse découvrir les plaisir saphiques dans une danse des corps des plus érotiques.

Le lendemain, Azâama se réveilla, nue aux côtés de la jeune beauté aux cheveux d’or. Des bruits provenant de la cour l’interpellèrent : deux chevaliers et une dizaine d’hommes d’armes étaient en train de préparer l’expédition ; il était temps de partir. La barbare du nord se prépara, et gratifia Mariat d’un dernier baiser avant de descendre jusque dans la cour. Très vite, l’expédition prit la route à la suite d’un Sire Aquilès à la lourde armure complète et à l’épée impressionnante. Hélas pour la barbare, elle détestait cordialement toute forme de domestication, et pour cela refusait de monter sur un cheval. Alors elle suivit l’escouade à pied.

Tout le jour, ils voyagèrent vers l’ouest. Après une rapide halte au village de Vieux Pont, où les hommes d’armes réquisitionnèrent des provisions, ils reprirent la route tout le reste du jour. À la nuit tombée, ils atteignirent Brin Moussu, où Azâama les rattrapa assez tardivement.

Épuisée par sa longue marche, elle vint prendre place au comptoir du Cyclope borgne, où elle prit une grande rasade de bière aux côtés des chevaliers et paysans. Sans surprise, les autochtones parlaient de la dernière attaque du dragon, survenue la nuit dernière. Afin d’en savoir un peu plus, Azâama s’immisça dans une conversation pour apprendre que cela faisait 5 attaques en 2 semaines. Chose étrange car le dragon n’avait jamais vraiment représenté une menace depuis son arrivée, quelques décennies plus tôt. Pourquoi deviendrait-il soudain agressif au moment de la mort du baron ? Mais on lui confirma la mort d’une vingtaine de moutons, dont une partie avaient été partiellement dévorés et l’autre calcinée. Sans prendre vraiment le temps de se reposer, elle demanda à l’assemblée si quelqu’un pouvait la mener sur place afin qu’elle constate les choses de visu. Un jeune homme se proposa, et il la mena à travers la campagne, à la lumière d’une petite lanterne, jusqu’à un champ situé à une heure de là.
Les choses étaient comme prévu : des cadavres de moutons, certains dévorés, d’autres brûlés… Mais très vite, Azâama réalisa que les traces de morsures n’étaient pas aussi grandes que ce qu’aurait laissé un dragon. En outre, pourquoi un lézard géant aurait-il partiellement mangé des moutons, alors qu’il aurait pu les gober d’un seul coup de mâchoire ? Pour finir, elle trouva des traces de poix sur les moutons brûlés, preuve que tout ceci n’était qu’un coup monté. Mais qui aurait intérêt à faire accuser le dragon ? Hélas, impossible d’en savoir plus dans une telle obscurité. Elle retourna au village avec la promesse d’y revenir dès le lendemain matin.

Après une nuit fort reposante dans le dortoir commun du Cyclope Borgne, elle tenta de parler avec Sire Aquilès. Mais le Paladin rejeta ses suggestions, refusant de différer l’attaque du dragon parce que trois moutons avaient eu la malchance de se faire dévorer par des loups. Rien ne supposait qu’il était innocent des autres attaques.
Lorsque l’expédition quitta Brin Moussu, Azâama décida de rester sur place pour poursuivre son enquête. De prime abord, elle interrogea l’aubergiste qui la dirigea vers Huverlin, le berger responsable des moutons de la dernière attaque. Celui-ci, un brin idiot, la guida jusqu’à son champ qu’elle put enfin étudier de jour. Elle n’y trouva aucune preuve tangible d’une attaque de dragon, mais des morsures plutôt apparentées à des loups, ainsi que des empreintes de même acabit. Hélas, elle s’avéra incapable de suivre la piste laissée par les animaux.

De retour à Brin Moussu, elle discuta longuement avec l’aubergiste qui lui raconta ce qu’il savait, mais apparemment le pauvre homme ne savait pas grand chose... jusqu’au moment où il évoqua l’école de magie aujourd’hui en ruines et habitée par le dragon. Il cita aussi le nom de Hyéronius, un soi-disant vieux fou qui prétendait connaître le dragon, voire même en être le représentant. Sans perdre de temps, elle lui demanda où logeait ce vieillard, puis elle s’élança dans les collines à sa recherche. Il lui fallut plusieurs heures pour le localiser, au point qu’elle n’arriva jusqu’à lui qu’en fin d’après-midi. Étonnement, Hyéronius ne sembla pas surpris de la voir arriver. Le vieillard plutôt sympathique lui proposa même de partager son repas, ce qu’elle accepta en sortant de sa sacoche une bouteille de vin chipée à Castelfendre.
Au cours de leur longue conversation, Hyéronius lui parla de l’histoire du Plateau Cendré, et d’un « porte » située à l’extrême ouest du plateau. Une porte magique donnant sur les enfers… Mais un jour, un magicien semi-elfe appelé Maître Ern vint s’y installer pour repousser l’invasion  ; ce fut la naissance d’une école de magie, le « Collège des Cendres ». Et pendant un temps, tout se passa bien.
Et puis une cinquantaine d’années plus tôt, un malheureux étudiant fit l’erreur d’ouvrir le portail un peu plus, et des hordes de démons en profitèrent pour enlever tous les mages – seul Hyéronius, le dernier apprenti, était parvenu à s’enfuir. Le dragon Cuil Crueach était arrivé peu après pour reprendre la surveillance du portail à la place d’Ern. Si Sire Aquilès parvenait effectivement à occire le dragon, plus rien désormais n’empêcherait les démons de se déverser sur le Plateau Cendré.
Azâama était fermement décidée à empêcher cet évènement malheureux, aussi voulut-elle reprendre la route. Hélas, elle était à pieds, et l’expédition d’Aquilès avait une bonne journée d’avance sur elle, à cheval ! Fort heureusement, le vieillard était magicien. Il utilisa une Monture fantômes sur laquelle monta la barbare, puis elle s’élança sur les routes, direction : le Collège des Cendres !


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Le goût des cendres : Le Seigneur Cornu
Scénario paru dans le Casus Belli #103, maîtrisé par Chrysalid le 01/08/22
Azâama Estran • Le Plateau Cendré, Eleint 1359 CV (1 jour)


La Monture fantomatique invoquée par le vieux Hyéronius était phénoménale ! Pour Azâama qui n’avait pas l’habitude de monter, elle trouva l’animal magique plus rapide que tout ce qu’elle avait pu voir au cours de sa vie ! Il galopait à une allure telle que la barbare du nord avait bien du mal à respirer tant l’air fouettait son visage ! Terrifiée, elle se tenait à l’encolure du cheval de toutes ses forces !
En peu de temps, l’animal avait rejoint la route et se dirigeait vers l’ouest. Azâama dut intervenir lorsqu’ils arrivèrent à un embranchement, afin de lui indiquer la direction à prendre, puis un second. Et enfin, après quelques heures de voyage à peine, elle arriva en vue du Collège de Cendres, dont il ne restait que des ruines. Hélas, la nuit était tombée dans l’intervalle, et c’est dans une obscurité presque totale, si l’on exceptait la légère lueur magique émise par la Monture fantomatique, qu’elle s’y engagea.

En vérité, plutôt qu’un simple bâtiment, c’est toute une ville – une petite ville du moins – qui avait été bâtie autour de l’école. Les premiers pattés de maisons étaient abandonnés mais relativement intact, ce qui n’était pas le cas de tous les bâtiments qui encerclaient la place centrale. Ici, tout n’était que ruines noircies par le feu, témoins de luttes acharnées qui devaient avoir lieu régulièrement. Sans se démonter, et ignorant tant bien que mal la fatigue qui lui engourdissait les membres et alourdissait ses paupières, la barbare du nord éleva la voix pour appeler Cuil Crueach. Elle se présenta, parla de l’expédition de Sire Aquilès et de son échange avec Hyéronius. Elle évoqua la menace par-delà la porte et l’aide qu’elle voulait lui apporter en ces heures sombres.
Pendant un temps, il ne se passa rien. Et puis alors elle perçut un bruit, un bruit lourd et elle vit une forme sombre s’élever au-dessus du collège. Avec cette nuit sans étoiles, elle ne put qu’apercevoir la forme de la bête. C’était le dragon, et il était énorme.
Le reptile descendit vers elle et lui demanda quelques précisions. D’une voix grâve et solemnelle, il lui confirma l’histoire de Hyénonius, tout en y ajoutant de nombreux détails. Il lui montra un monolithe de basalte qu iavait un pouvoir considérable : tout démon dont le nom était gravé sur sa surface voyait son accès à ce portail désormais interdit. Mais il lui parla aussi du principal ennemi qui fomentait l’invasion depuis l’autre côté de la porte, un certain « Seigneur Cornu ». Hélas, le dragon ignorait son véritable nom, et ne pouvait donc pas l’inscrire sur le monolithe.
Néanmoins, il avait pu obtenir quelques détails grâce à la bibliothèque du collège, encore intacte. Il y avait découvert les écrits d’un mages appelé Escorinius, alors que celui-ci descendait régulièrement dans les enfers pour études. Celui-ci avait découvert que le Seigneur Cornu avait été littéralement « enfanté » par un labyrinthe des enfers. Il avait hurlé son nom une fois avant de se taire à jamais. Les écrits prétendent que l’écho de ce nom résonne encore entre ses murs.
Mais le dragon remarqua qu’Azâama était épuisée, elle ne servirait à rien dans cet état, aussi lui trouva-t-il un coin pour se reposer.

Le lendemain, à la première heure, ils reprirent leur échange. Et la barbare fut littéralement effrayée lorsque le dragon lui demanda de passer le portail. Car il était primordial de recueillir le nom du Seigneur Cornu, afin de mettre fin à cette menace. Quant à l’expédition de Sire Aquilès ? Le dragon avait été jeter un œil, et il avait découvert que celui-ci arriverait d’ici ce soir.
Alors le dragon lança un sort d’Escorinius sur Azâama afin qu’elle devienne invisible aux yeux des démons en précisant qu’elle serait ainsi protégée 24h, puis elle se rendit à la bibliothèque où elle traversa le portail.

De l’autre côté, tout n’était que pierre tranchante, air saturé de souffre, chaleur étouffante, et hurlements de douleur se répandant à l’infini. Sur sa gauche, la barbar voyait des plaines grouillantes d’où émergeaient des forteresses aux tours effilées. Et sur sa droite s’élevait une chaîne de montagne aux sommets barbelés. Conformément aux conseils du dragon, elle se mit en marche en gardant les montagnes à sa droite.

La traversée fut éprouvante. Elle fut escalader des promontoires rocheux où elle se blessa maintes fois ; pour ne pas crier, elle serra sa ceinture entre ses dents. Elle dut sauter par-dessus des coulées de lave et des gouffres insondables. Elle passa à côté d’un diablotin qui attendait là en surveillant, mais qui ne la remarqua pas.
Sa marche sembla durer des heures. Il y avait bien un soleil ici, mais il ne bougeait pas. De fait, seule sa faim lui permit à un moment de comprendre que midi approchait.
En passant à côté d’une forteresse qui se trouvait presque sur son chemin, elle entendit les hurlements de douleur de victimes nombreuses auxquelles l’on faisait subir un sort pire que la mort. Elle était tentée d’y pénétrer pour libérer les pauvres ères, mais cela aurait mis en péril toute sa mission. Alors elle serra les dents sur son bout de cuir et poursuivit.
Plus loin, elle assista à des scènes aussi étranges que malsaines, pour ne pas dire traumatisantes. Outre le moment où elle vit une grosse créature obèse ramasser d’horribles vers arborant des visages humains, elle fut aussi témoin d ‘une monstrueuse scène de torture si cauchemardesque qu’elle en garderait une trace indélébile dans son esprit : au premier plan, il y avait une sorte de grand démon rougeâtre observant avec un sourire dentu des créatures qui, littéralement, épluchaient des hommes et des femmes nus et attachés sur des tables de torture. Les hurlements résonnèrent dans les oreilles de la barbare. Les tortures semblaient supervisées par une femme d’apparence presque humaine. Outre ses magnifiques ailes de plumes blanches, elle avait le visage le plus séduisant qu’Azâama eut jamais vu, et le corps le plus parfait qui put être engendré par la Création. Consciente de sa beauté, la splendide inconnue portait une tenue en dentelle qui en dévoilait plus qu’elle n’en cachait – à tous les niveaux, elle éclipsait Marlat, la dernière conquête de la barbare. Tout cela provoqua dans le cœur d’Azâama un maelström d’émotions contradictoires qu’elle fut incapable de gérer. La terreur provoquée par le démon rouge, l’attirance voire l’excitation provoquée par l’inconnue aux ailes blanches, l’horreur nauséeuse mêlée à une fascination morbide en voyant le traitement réservé à ces hommes et ces femmes… Elle dut serrer les dents sur sa ceinture avec plus de force encore pour ne pas vomir. Hélas, au moment de partir, elle réalisa qu’elle était incapable de bouger un pied ! Elle eut beau réunir toute sa volonté, elle était paralysée ! Alors elle se planta les ongles dans son bras gauche afin que la douleur la « réveille » ! Elle dut forcer pour accentuer son supplice, et enfin, elle parvint à sortir de sa torpeur : elle avança un pied, puis un second, puis un troisième, et enfin, elle quitta les lieux.

Lorsqu’elle arriva au pied de la montagne au bout de son périple, l’image et les sensations morbides de sa dernière rencontre ne cessaient de résonner dans son esprit. Mais enfin, voici l’entrée du labyrinthe sous la forme d’une vaste fissure à flanc de montagne. Elle s’y engagea, de plus en plus effrayée par cet endroit hors du temps et du monde.

Elle accéda à une première pièce aussi grande qu’une cathédrale, où 6 guerriers en armures noires attendaient, immobiles. Mais alors, à la grande surprise d’Azâama, ils s’activèrent à son approche, et levèrent leurs épées dans sa direction, avant de charger. Ils la voyaient ? Sans perdre de temps, elle se changea en berserker et commença à frapper dans le tas ! Hurlant et bavant, elle en tua un de deux coups bien placés, puis un second et un troisième ! Invincible, elle ne sentait pas la morsure des lames ennemies, et ne cessait de trancher et de trancher encore.
Lorsque le 6e chevalier noir tomba, et qu’elle eut repris sa forme humaine, elle réalisa que ces ennemis n’étaient pas des démons, mais des humains. Que faisaient-ils là ?

Hélas, elle réalisa qu’elle était couverte de blessures au point de ne plus être capable de marcher. Elle traîna sa triste carcasse dans une anfractuosité de la caverne pour se mettre à l’abri, et attendit là un moment de reprendre son souffle…


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyMer 10 Aoû 2022 - 17:42

Le goût des cendres : Le Labyrinthe
Scénario maîtrisé par Chrysalid • 03/08/22
Azäamä Estran • Le Plateau Cendré, Eleint 1359 CV (1 jour)


La barbare resta allongée là quelques heures, le temps de reprendre son souffle et ses esprits. Ses blessures étaient profondes, elle ne parviendrait pas à reprendre des forces en si peu de temps – surtout que le sortilège de dissimulation d’Escorinius ne durerait pas éternellement. De fait, elle finit par se relever et s’enfoncer dans le labyrinthe, une torche à la main.
Peu après, elle arriva dans une salle dotée de nombreuses sorties, de portes de toutes les tailles, d’escaliers et de fissures en tous genres. Si c’était ça le labyrinthe, elle était déjà perdue !  Une petite expédition dans un couloir en face la mena à une falaise qu’elle ne put escalader, alors elle revint en arrière.
Alors elle utilisa une vieille ruse en posant sa main sur le mur de gauche, et s’engagea dans le dédale. Elle eut droit à tout ! Petits couloirs où elle dut avancer à quatre pattes, vastes halls aux colonnes de pierre, grottes naturelles, le décor ici semblait toujours différent ! Chaque nouvelle salle avait une ambiance qui lui était propre et tout changeait, aussi bien le décor que les odeurs, les traces, etc. Pourtant, elle ne fit aucune rencontre. L’endroit semblait désert, inoccupé. Elle entendait bien quelques bruits inquiétants ici et là, mais ne voyait rien bouger.

Et enfin, après avoir passé des heures dans les couloirs à errer sans fin, gardant toujours la main sur le mur de gauche pour ne pas se perdre, elle finit par percevoir un bruit lointain, comme l’écho d’un cri hurlé depuis des temps immémoriaux. Et ce cri faisait : « Aaaaaaaaaaénefreth… énéfreth… éfreth… freth… eth… th… ». Alors Azäamä se concentra pour bien fixer ce mot dans son esprit, car c’était là la raison de sa venue dans ces murs. Le fameux Seigneur Cornu s’appelait « Aénéfreth », c’était le nom à rapporter à Cuil Crueach.

Une nouvelle expédition commença alors. La barbare se retourna, posa sa main sur le mur de droite, et commença à retourner sur ses pas. À nouveau, elle marcha des heures durant, passant de petite caverne à grand hall, de sombre tunnel à escalier escarpé. Cela dura à nouveau de nombreuses heures, mais elle ne pressait pas le pas, préférant miser sur la sécurité eu égard à son état de santé. En outre, il aurait été malvenu que, dans la précipitation, elle se trompe de tunnel à un moment donné, aussi garda-t-elle la tête à sa progression avant tout… du moins était-ce le cas jusqu’à ce qu’elle voie sa torche vasciller ; c’était le signal que bientôt elle se retrouverait dans l’obscurité et ne pourait, dès lors, plus jamais ressortir ! Alors elle pressa le pas et continua d’enchaîner les couloirs et les cavernes au cours d’une interminable course dont elle ne parvenait pas à se rappeler les étapes dans tout était chaotique ici bas !

Puis enfin, elle arriva à une grande pièce aux nombreuses sorties, qui lui rappela quelque chose. Elle courrut alors vers le premier tunnel sur sa droite, et arriva enfin à la vaste salle où gisaient les corps inanimés de 6 chevaliers noirs, ceux-là mêmes qu’elle avait tués en arrivant à la montagne. Elle avait réussi ! Sans délai, elle se précipita vers l’extérieur et entama le long retour en longeant les montagnes.

Elle repassa auprès des différentes sites qu’elle avait vus à l’aller, mais comme elle savait à quoi s’attendre cette fois, elle fit au mieux pour les ignorer. Ces rencontres étaient si perturbantes qu’elle préférait ne rien voir et ne rien savoir. Hélas, en détournant son attention des montagnes, elle eut plus que nécessaire l’occasion de  voir ce qui se passait à sa droite, dans les vastes plaines qui s’étendaient aux pieds des montagnes. Et c’est là qu’elle remarqua que cet endroit était le théâtre d’une vaste bataille opposant des démons en tous genres, de millions de démons en tous genres ! Fascinée, elle demeura un moment à observer cette plaine grouillante à laquelle elle n’avait que peu prêté attention à l’aller, et réalisa que cette horreur devait durer depuis des éons, guerre éternelle cachée du monde où s’affrontaient des êtres plus vieux que l’humanité, vomissant leur haine et leur rage sur des ennemis si nombreux qu’ils ne gagneraient jamais.
Et puis elle la vit : l’immense silhouette d’un dragon à 5 têtes crachant de puissants souffles dans la foule qui l’entourait, massacrant ses ennemis par milliers, qui pourtant ne cessaient de s’amasser autour d’elle en d’incessantes vagues de chair et de cornes. Cette vision cauchemardesque la cloua sur place, et marqua son esprit au point qu’elle la verrait encore et encore dans ses cauchemars !
Par un incommensurable effort de volonté, elle parvint à reprendre ses esprits, et retourna sur sa route.

Plus loin, elle croisa un diablotin qui sembla se retourner sur son passage. Bien qu’il ne parvint à la voir, il sembla avoir remarqué quelque chose. Azäamä comprit que le sortilège touchait à sa fin. Elle courut jusqu’à une zone de pierres plates où elle repéra, en panique, la distorsion qui marquait le passage jusqu’au Plateau Cendré ! Elle s’y jeta d’un bond et tomba à quatre pattes… dans la bibliothèque !

Alors qu’elle reprenait son souffle, crachant des volutes de souffre et de cendre, un homme d’âge moyen vint s’agenouiller auprès d’elle pour s’enquérir de son état. Méfiante, elle pointa sur lui une épée en lui demandant qui il était. Il prétendit être le dragon ; il appréciait la forme humaine, seul moyen pour lui d’entrer dans la bibliothèque. Mais elle exigea une preuve ! Alors tous deux quittèrent le bâtiment et, une fois dehors, l’homme se changea en dragon sous ses yeux ébahis ! Alors elle lui avoua le nom qu’elle avait entendu dans le labyrinthe, et Cuil Crueach la félicita pour sa bravoure.

Hélas, un nouveau problème était sur le point de survenir : Sire Aquilès et ses hommes étaient arrivés la veille au soir, et ils avaient monté un campement à une rue de là. Azäamä comprit que le temps de se reposer n’était pas encore arrivé : elle devait encore repousser les projet du paladin fou.

Alors elle se leva et alla à la rencontre de l’expédition, suivie par le dragon. Lorsqu’ils l’aperçurent, les hommes dégainèrent leurs armes, prêts à en découdre, mais la barbare tenta de s’interposer. Elle exposa la situation à Aquilès en avançant tout ce qu’elle savait : le portail, les démons, l’allégeance du Baron Cornemar et surtout, la nécessité que quelqu’un protège le passage à tout prix ! Le paladin sembla à l’écoute pendant un instant, mais avant qu’il ne puisse répondre, un corbeau vint se poser sur son épaule. Et pendant un instant, il sembla parler à son oreille.
- Balivernes ! s’exclama alors Aquilès, de nouveau en proie à la colère.
Et tandis qu’il se lançait dans de nouvelles menaces, Azäamä comprit que le mal ne venait pas du chevalier ; il était manipulé ! Enfin elle comprit : Aquilès avait été envoyé malgré lui, très certainement par le Seigneur Cornu, pour défaire Cuil Crueach afin de libérer le portail, afin que ses hordes de démons ne se déversent sur le Plateau Cendré pour massacrer tout le monde !
- C’est le corbeau ! s’écria-t-elle en le désignant.
Aussitôt, le dragon pointa vers lui une griffe, et soudain des Projectiles magiques furent projetés sur l’animal, qui disparut en une explosion de plumes noires !
Alors, Aquilès se frotta les yeux, regarda autour de lui, et demanda ce qu’il faisait là. Il fallut lui raconter tout depuis le début car il semblait n’avoir aucun souvenir des deux dernières semaines, depuis la mort du baron.
Bien entendu, il faudrait que le jeune fils du baron prenne sa suite dans ses relations avec le dragon, mais à présent que le paladin était au courant de l’affaire, il y avait fort à parier qu’il pencherait en la faveur de cette option.

Une fois les chevaliers partis, le dragon proposa à Azäamä de venir graver elle-même le nom du Seigneur Cornu sur le monolithe, ce qui l’empêcherait définitivement d’emprunter ce portail…

Après avoir passé quelques jours de plus au château de Castelfendre afin de panser ses blessures, la barbare du nord reprit sa route pour Eauprofonde où elle espérait retrouver Cordül…


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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyMer 10 Aoû 2022 - 17:43

Les brumes d’Eauprofonde : Une voix dans l’obscurité
Scénario écrit et maîtrisé par Charlène • 04/09/21
Norlannan Lune d’Ombre • Eauprofonde, Marpenoth 1359 CV (une nuit)


Eauprofonde était bruyante ce soir. Les habitants faisaient la fête, aussi chantaient-ils à tue-tête et criaient-ils comme des bêtes pour exprimer une joie irraisonnée tandis que des feux d’artifice éclairaient le ciel. La Guerre des Dieux était terminée depuis un an, cela méritait une nouvelle fête apparemment…
Pour échapper à ce maelström de bruits et de bons sentiments, Norlannan n’avait eu d’autre solution que de se terrer dans sa chambre, à la Pension de Madame Garah, et de se plonger dans la méditation, essayant tant bien que mal d’ignorer toute cette fureur.

Y parvint-il ? Toujours est-il qu’il… se réveilla en sursaut, tiré de sa torpeur par un violent fracas ! Sa première surprise fut d’être réveillé. Comment cela, « réveillé » ? Il ne dormait pas, il méditait ! En outre, les elfes ne dorment jamais, ils entrent en « rêverie » ce qui est fort différent, aussi fut-il doublement surpris.
Puis il se précipita à sa fenêtre pour constater que la nuit était très avancée, et particulièrement sombre. Il ne repéra aucune étoile dans le ciel, et remarqua avec surprise une épaisse brume qui avait envahi les rues de la ville.
Autour, des gens couraient en criant, fuyant je-ne-sais quel danger. Plus loin, l’elfe doré repéra un cheval qui manqua de piétiner une femme hurlant ! Le premier réflexe de Norlannan fut de faire appel à ses pouvoirs pour arrêter l’animal, mais tout se passa trop vite.
Le temps que l’elfe arrive dans la rue, l’endroit était désert. Il se précipita au coin pour retrouver la femme – peut-être avait-elle besoin de soins – mais avec toute cette brume, il fut incapable de la retrouver.

Autour de lui, la rue était déserte. Tout le monde avait fui. Il ne restait que cette brume épaisse que les lanternes de la ville peinaient à traverser.

Plus loin, l’elfe repéra deux badauds en train de se battre l’un contre l’autre sans aucune raison apparente. Plutôt que d’intervenir dans leur conflit, il tenta de percevoir les pensées de l’un d’entre eux pour comprendre ce qui leur arrivait, mais tout ce qu’il perçut fut une colère grondante, mais aucune pensée construite. « Fuis ! ». Il eut vaguement une vision du port. Étrange…

En descendant la rue du Bouillon vers le sud, l’elfe repéra deux nouvelles silhouettes en plein combat. Avec surprise, il remarqua que son alliée la demi-elfe Héraliel était en train de se battre contre un orque… et cet orque n’était autre que Cordül, ce malandrin à peau verte qu’il avait aidé malgré lui à libérer de l’antre des pillards au tout début de l’année ! Qu’est-ce que l’orque était venu faire jusqu’ici ? Mais l’elfe ne prit pas le temps de se poser la question que déjà, il se glissait derrière l’orque pour lui tordre le bras dans le dos ; sans dire un mot, Héraliel lui plongea sa lame dans l’estomac, puis elle partit.
Surpris par cette réaction, l’elfe ne put que lâcher le corps de l’orque, mort. Mais à peine celui-ci eut-il disparu dans la brume qu’il disparut… tout court.
Ce combat avait-il vraiment eu lieu ? La scène n’était pas naturelle, voire même… Norlannan eut beaucoup de mal à croire à ce qu’il venait de voir. Était-ce réel ? N’était-il pas piégé dans une sorte de cauchemar psychique construit à son attention ? La ville autour de lui semblait réelle pourtant… Dans le doute, Norlannan se piqua la main avec son épée courte – la douleur fut bien réelle.

Partant à la suite de la demi-elfe, le psioniste tenta de voir où elle allait, mais un groupe de badauds surgit de la brume, parmi lesquels il vit la haute silhouette de Temgesic, le saurial cornu qui l’avait accompagné durant quelques aventures. Que faisait-il là ? Ils s’étaient quittés à Daerlune plus de 6 mois auparavant ! Cette vision le détourna d’Héraliel. Elle fut introuvable ensuite.

N’ayant plus la moindre piste, il se dirigea au sud et atteignit le port. Mais nulle mer ne s’étendait ici, pas plus que le vent du large ou l’odeur du sel. L’endroit était aussi silencieux et inquiétant que les rues qu’il avait traversées. En outre, une sorte de mur de brume épaisse s’élevait là où la mer aurait dû se trouver. Il s’en approcha et y plongea la main. C’était froid, humide.

Des cris de colère et des supplications attirèrent son attention. Il remonta vers l’est et repéra Thornir et Élerinna en plein affrontement ! Leurs disputes habituelles avaient-elles dégénéré pour une fois ? Un violent coup de marteau jeta la prêtresse elfe à terre. Réagissant d’instinct, le psioniste se jeta au combat et empêcha le marteau de Thornir d’effectuer sa funeste tâche. Mais le nain lui porta quelques coups violents qui lui firent comprendre qu’il ne pouvait rien faire contre lui. Blessé, Norlannan quitta les lieux pour survivre.
Tandis qu’il s’enfuit, il entendit un hurlement et un violent craquement d’os derrière lui.

Il s’enfuit et se cacha au coin d’une rue pour tenter de concentrer ses pouvoirs, mais il fut interrompu par une voix : « Fuis ! ». Alors il obéit à cette voix et courut loin de là en espérant quitter cette brume un jour. « Fuis… ». Il s’arrêta. Norlannan connaissait cette voix, c’était celle de Norril, son frère de 19 ans son cadet… Mais que faisait-il là ? Et comment pouvait-il communiquer avec lui ?

Il retourna alors voir Élerinna et Thornir, mais ils n’étaient plus là. Un bruit de pas lourds retentit derrière lui, il dut se cacher pour voir la silhouette de Temgesic errer sur le port. Pour éviter de le croiser, il repartit vers l’ouest, et finit par obliquer vers le nord, espérant trouver d’autres réponses…
Il vit alors une silhouette allongée à terre : c’était Yllalynn Chantacier, la demi-elfe auprès de qui il avait découverte l’amour presqu’un demi-siècle auparavant. Mais elle ne pouvait pas être là. Elle était morte un an plus tôt.
Il savait désormais qu’il était dans une sorte de paysage onirique créé à partir de ses souvenirs. Elle le lui confirma d’ailleurs en évoquant le fait qu’elle n’était là que par ses souvenirs. Elle lui confirma aussi qu’elle était Norril, son jeune frère, à qui on imposait de lui faire subir ce triste sort. Yllalynn/Norril lui parla de son attitude envers les êtres qu’il considérait comme inférieurs, et de tous ceux qui n’étaient pas encore ses ennemis. Il les avait vus mourir, comme en écho à son mépris, alors qu’il pouvaient encore être ses alliés.
Puis l’elfe lui demanda où il se trouvait, et qui lui faisait subir cela – mais Norril ignorait cela. Il lui parla d’un vitrail rond, de puissantes odeurs de parfum, d’une rue commerçante…

Puis soudain, Norlannan se réveilla brusquement ! Il était dans sa chambre à la Pension, et la lumière de la rue prouvait que le jour était levé depuis plusieurs heures !

En catastrophe, l’elfe se précipita au rez-de-chaussée et alla interroger Mme Garah en espérant qu’elle pourrait le renseigner sur la présence d’un parfumeur du quartier riche. Mais elle le renvoya vers Héraliel, justement assise dans la salle à manger.
Norlannan s’assit juste en face d’elle et lui dit ces mots :
Il semblerait que pour une fois, vous puissiez vous rendre utile…
Elle le fixa avec des yeux ronds, puis regarda autour d’elle en disait :
Et il faut que je sois seule quand ça arrive…
Il lui raconta son « cauchemar » et son contact mental, il lui donna tous les détails qu’il avait pu obtenir en vue de retrouver son jeune frère ; il comptait sur les connaissances de la ville qu’Héraliel avait acquises depuis qu’elle était là. A priori, cela ne lui disait rien, mais elle accepta de l’aider.

Peu après, tous deux s’engageaient dans les rues de la ville…
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MessageSujet: Re: [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres...   [Chroniques] Azäama, Cordül, Norlannan et les autres... - Page 2 EmptyMer 10 Aoû 2022 - 17:43

Les brumes d’Eauprofonde : Une alliance inattendue
Scénario maîtrisé par Charlène • 18/09/21
Norlannan et Cordül • Eauprofonde, Marpenoth 1359 CV (un jour)


La cité était vaste et surpeuplée, et Cordül n’aimait pas cela. Habitué aux immenses étendues sauvages, il détestait les grandes cités de pierre dans lesquelles les humains s’entassaient.

Avec sa partenaire Azaämä Estran, l’orque avait longuement marché dans les plaines et les collines de Féerûne jusqu’à ce qu’ils fussent séparés quelques semaines plus tôt par une tempête qui s’était abattue sur leur chemin, dans la région de la Forêt de Vers. Une fois la tempête passée, l’orque s’était retrouvé seul. Plutôt que de perdre du temps à chercher sa partenaire de voyage, il avait poursuivi sa route – de toutes façon, tous deux s’étaient mis d’accord pour faire un arrêt à Eauprofonde avant de se rendre dans le Nord Sauvage, afin de revendre les diverses ressources acquises au cours de leurs dernières aventures, c’est donc là qu’il espérait retrouver la barbare.

L’orque marchait d’un pas pressé dans les rues en espérant trouver à son tour ce qu’il cherchait… lorsqu’il percuta un individu planté là, au beau milieu du chemin en train de regarder au sol d’un air grave : c’était Norlannan, l’elfe hautain qu’il avait rencontré au début de l’année dans les environs du Cormyr ! Les deux personnages se dévisagèrent en écarquillant les yeux tant ce hasard était impossible… et plus impossible encore lorsque l’elfe avoua à l’orque que justement, il pensait à lui à l’instant !

Norlannan fit lourdement comprendre à l’orque qu’il devait partir, mais le sauvage, hilare, décida de le suivre « rien que pour le faire chier ». Et il ajouta même que l’elfe pourrait faire ce qu’il voulait, il ne le lâcherait pas tant il voulait s’amuser de la situation ! Norlannan eut beau insister, Cordül lui collait aux bottes. En désespoir de cause, l’elfe trouva une solution : il engagea l’orque. Après tout, celui-ci était un mercenaire, il ne pourrait refuser un contrat. Il fut rapidement décidé que pour 150 pièces d’or, l’orque accompagnerait l’elfe pour l’aider au cours d’une mission de sauvetage qu’il devait effectuer au plus vite. Mais si le guerrier se mettait en travers de sa route, ils seraient alors ennemis. Mais l’elfe lui fit comprendre qu’en tant que mercenaire, ce dernier avait tout intérêt à honorer ses engagements, ne serait-ce qu’au regard de sa réputation. L’orque acquiesça devant cet argument, mais ajouta qu’il aurait besoin de beaucoup d’alcool pour travailler avec lui.
Alors Norlannan lui raconta le « cauchemar psychique » qu’il avait vécu la nuit dernière, au cours duquel il avait erré dans une version brumeuse d’Eauprofonde et vu ses diverses connaissance s’entre-tuer – dont Cordül lui-même, tué ici même par son amie Héraliel (que l’orque n’avait pourtant jamais rencontrée).

Tous deux remontèrent la Rue du Bouillon jusqu’à la Pension de Mme Garah où attendait Héraliel. Elle avait mené son enquête et avait trouvé ce que cherchait l’elfe : une parfumerie dans une rue commerçante auprès de laquelle s’élevait une vieille maison ornée d’un vitrail circulaire. Elle lui donna une adresse du quartier bourgeois et fila, elle avait du travail à l’orphelinat.

Ainsi, l’orque et l’elfe s’y rendirent de concert. Au cours du trajet, Cordül ne cessa de se moquer de Norlannan. Mais en retour, celui-ci le couvrit de son mépris le plus total. À l’évidence, cette alliance aurait du mal à prendre.

Finalement, ils accédèrent à la fameuse maison. Seule une grande porte permettait de s’y rendre. Le reste semblait mitoyen avec les maisons voisines, et ne comportait aucune fenêtre dans ses étages. Étrange. Alors ils mirent un plan au point.
L’orque, tout recouvert de son armure de métal, vint toquer à la porte et y fut accueilli par une dame de bonne famille à la noble tenue. Aussitôt, Norlannan prit possession de son esprit pour se rendre invisible à ses yeux. Puis il se glissa à l’intérieur sans qu’elle le voit.
La dame fit remarquer à Cordül qu’il était en avance, mais elle le fit entrer sous le regard surpris de l’elfe, qui pourtant prit la route de l’étage, bien décidé à le visiter.

L’orque fut mené à travers un jardin intérieur au centre duquel s’élevait un étrange dôme de verre et de métal. Puis elle l’introduisit dans une pièce où se trouvait un bar – l’orque s’y installa et commença à picoler.
L’elfe atteignit le 1er étage et fit le tour de nombreuses chambres, globalement désertes, mais ne comportant manifestement rien de compromettant. Ici, tout semblait normal. Une famille noble habitait ce vieux bâtiment, dont l’elfe rencontra alors le propriétaire. Aussitôt, il fit usage sur lui de son Anneau d’influence humaine pour éviter les ennuis. Vu la façon dont Cordül avait été étrangement accueilli ici, il bluffa et prétendit avoir été convoqué à cette adresse, mais comme nul n’était venu lui ouvrir, il était entré et s’était perdu. L’homme le mena à la salle au-delà du jardin, où l’elfe retrouva l’orque. C’était une sorte de cave / bibliothèque dans laquelle Cordül avait passé son temps à se saouler. Les bibliothèques ne contenaient rien de véritablement intéressant, si ce n’est des informations sur Eauprofonde et sa région. La pièce contenait deux portes en plus de l’entrée, toutes deux était fermées à clé. Méfiant, l’elfe clencha l’entrée, qu’il trouva fermée à clé elle aussi ! Ils étaient pris au piège ! Certes, cela devenait de plus en plus suspect. Alors ils fouillèrent les lieux et découvrirent que la table basse du petit salon était souvent déplacée. L’orque la fit pivoter, ce qui dévoila un escalier en colimaçon qui s’enfonçait dans les profondeurs…
Très vite, ils décidèrent d’enquêter en profondeur pour savoir ce qui se tramait dans ce manoir, et la réponse se trouvait là-dessous.
Cordül s’enfonça dans les ténèbres en premier, suivi à quelque distance par Norlannan qui comptait bien rentabiliser son mercenaire. Ils arrivèrent à un premier pallier, avant d’arriver à un autre escalier qui s’enfonçait plus loin encore. Peu à peu, l’elfe comprit qu’il accédaient à l’étage du terrible Halaster Capenoire : Montprofont ! Bien entendu, il briefa l’orque qui n’avait jamais entendu parler ce de lieu maudit.

Ils atteignirent finalement une pièce avec une porte au sud et une à l’ouest. Au sud, ils découvrirent un lieu fort bien meublé par étagères et bureau, caisses, coffre. Et tandis que l’orque récupérait quelques affaires de valeur dans les caisses, l’elfe fouillait le bureau sur lequel il trouva des parchemins couverts de notes… pas très claires. Il y avait des schémas, des mots inconnus, des listes de noms… L’elfe découvrit sans surprise le nom de Norril… ainsi que le sien, suivi d’un point d’interrogation ! Qu’est-ce que cela voulait dire ? Les responsables enlevaient des psionistes, mais n’étaient pas certains que Norlannan en était un, c’était la seule explication. Mais pourquoi ces enlèvements ?

Des bruits de pas métalliques derrière une porte à l’est les poussa à quitter la pièce. Ils retournèrent dans la salle de l’escalier et s’engouffrèrent à l’ouest. Là, deux portes menèrent à une salle occupée par deux guerriers en armure accompagnés de molosses de combat ! Sans attendre, les deux explorateurs de fortune se lancèrent au combat, l’orque se jetant au contact tandis que l’elfe les canardait de flèches. Ils ne tardèrent pas à les vaincre. Hélas, la porte à l’ouest menait à un éboulement. Ils n’eurent d’autre choix que de rebrousser chemin.

Au-delà du « bureau », un petit couloir se séparait en deux direction. Norlannan s’intéressa à la porte nord, tandis que son mercenaire de service ouvrit celle du sud. Lorsque l’elfe vit l’orque attaqué par deux guerriers, il préféra attendre avant d’ouvrir de son côté.
Enfin, il ouvrit… et se retrouva nez-à-nez avec deux guerriers en armure, deux chiens de guerre… et un flagelleur mental ! Mais ils eurent à peine le temps d’en prendre conscience que soudain, une vague d’énergie les traversa, et tous de sombrer dans l’inconscience.

Lorsqu’ils s’éveillèrent, ils se trouvaient tous deux enfermés dans des cellules. Une petite lucarne permit à Cordül de constater que deux hommes en armes les gardaient. Mais ils ne purent l’empêcher de briser sa porte d’un violent coup d’épaule, et de se jeter sur eux sans sommation ! Depuis sa propre cellule, l’elfe tenta de participer à l’affrontement à l’aide des pouvoirs de son esprit, mais l’orque fut trop rapide. Enfin, il libéra son compagnon. Enfin, ils revinrent dans la pièce précédente et tombèrent sur leurs ennemis avec violence.

Au cours du combat, l’elfe utilisa son Anneau d’influence humaine pour Charmer l’un des gardes qu’il envoya s’occuper de son chien de guerre, tout en se lançant dans un affrontement psychique avec l’illithid. Mais celui-ci était bien trop fort, et l’elfe sentit rapidement qu’il céderait rapidement. Fort heureusement, Cordül vint rapidement à bout de l’autre guerrier et de son chien de guerre. Mais le monstre à tête de poulpe était puissant, et résistait à toutes ses attaques. Finalement, après un duel violent qui aurait pu très mal tourner, l’orque finit par achever le monstre.
Les ennemis étaient vaincus, le guerrier Charmé leur raconta que la famille noble qui vivait en surface appartenait aux illithids depuis longtemps. Ceux-ci leur offraient des victimes pour leur sombre projets… qui consistait à envahir, non pas la cité d’Eauprofonde, mais bien Toril toute entière ! Or, ces flagelleurs venaient « de très loin ». Il évoqua une partie du souterrain encore non explorée qui ne pouvait être ouverte qu’à l’aide de l’anneau du monstre (que l’orque récupéra en le fouillant). Le seul moyen de ralentir l’invasion serait de détruire « les 5 dômes », le premier se trouvant dans le jardin au-dessus de leurs têtes. Ces révélations effrayèrent les deux aventuriers qui eurent bien du mal à appréhender l’étendue de la menace. Très vite, l’elfe reprit la tête des opérations. Il fila dans la 3e cellule pour y récupérer son jeune frère, qui fut particulièrement surpris de le trouver ici, puis il demanda à Cordül de prendre la tête du flagelleur. Il y avait beaucoup à faire.

En quelques instants, ils étaient remontés à la surface – nul ne s’opposa à leur sortie. Ils filèrent chez Mme Garah où Norlannan installa Norill dans sa chambre. Il demanda à Héraliel, Thornir et Élerinna de s’occuper de lui tandis que Cordül et lui iraient prévenir les autorités. Mais quelles autorités ? Le garde Charmé avait évoqué des personnes influencées par les illithids au sein même du palais du Seigneur Piergeiron ! En qui pouvaient-ils avoir confiance ? Et puis l’elfe pensa au puissant magicien Khelben Arunsun, alias « Bâton Noir » – ce mage qui semblait ne jamais vieillir était connu pour être l’un des plus puissants êtres que ce monde ait porté. Il y avait guère de risque à le rencontrer.
Ce qu’ils firent. Ils se rendirent à la Tour Bâton Noir, sur la place du Palais, où ils furent accueillis par un apprenti peu coopératif, jusqu’à ce qu’ils lui montrent la tête du monstre. Enfin, Khelben se présenta à eux. Ils lui racontèrent tout. L’Archi­mage prit la menace très au sérieux, et promit de lancer une enquête. Il accepta de détruire le premier dôme. En outre, il tiendrait au courant les autorités de la ville.

Des jours sombres, très sombres s’annonçaient…
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